Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’humoriste Charline Vanhoenacker a grimé Éric Zemmour en Hitler. Pour Gilles-William Goldnadel, cette manie de comparer son adversaire idéologique aux nazis a provoqué, depuis mai 68, un appauvrissement de la pensée.
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Je ne m’étendrai pas sur la dernière lubie de Charline Vanhoenacker, humoriste à géométrie idéologique invariable sur la radio de service public, qui a cru cocasse et efficace de dessiner les moustaches d’Adolf sous le nez d’un Eric Zemmour dont on connaît les origines. Mais de cette dernière lubie amplement brocardée, je souhaiterais tirer prétexte pour réfléchir sur cette manie que je considère depuis toujours, dans tous mes écrits, comme l’origine matricielle de toutes nos folies.
Je soutiens depuis longtemps que l’hitlérisation hystérique autant que systématique de la vie politique et sociétale a entraîné non seulement un appauvrissement de la pensée mais encore et surtout une véritable décérébration des esprits.
Gilles-William Goldnadel
En France, le «CRS-SS» de mai 68 aura symbolisé emblématiquement l’instrumentalisation par le gauchisme montant de l’hitlérisme fantasmé pour disqualifier l’adversaire de droite. La disqualification totale se passe de toute discussion. D’une certaine manière, l’hitlérisation passe par l’hystérisation. J’ajouterai qu’on trouve sous les pavés idéologiques de 68 une autre clé de compréhension d’un fantasme explicatif de la folie actuelle : «Nous sommes tous des juifs allemands» criaient sans risques les prétendus rebelles à l’ordre conservateur ancien. Derrière le soutien à Cohn-Bendit expulsé, se dissimulait un nouvel impensé : devenir victime du système détesté était une enviable qualité dont il était noble et courageux de se vanter. La victimisation-qualité était née.
Bien entendu ces écervelés n’avaient nullement conscience de leur indécence. Ils ne mesuraient pas combien la comparaison du régime gaulliste avec le régime nazi, la comparaison du policier français (0 mort parmi les manifestants en 68) avec les SS, étaient obscènes et pour le gaullisme français et pour le malheur juif et fleurait le révisionnisme. Dupont Lajoie, le beauf raciste anti-immigré et SOS Racisme étaient annoncés. Ils ne pouvaient non plus prévoir que des écervelés allaient créer avec le temps et avec l’usage incessant et obsessionnel de cette comparaison obscène une perte complète des repères intellectuels et moraux.
Je soutiens en effet depuis longtemps que l’hitlérisation hystérique autant que systématique de la vie politique et sociétale a entraîné non seulement un appauvrissement de la pensée mais encore et surtout une véritable décérébration des esprits. Ce qu’on a appelé doctement reductio ad Hitlerum a fait que le nazisme est devenu l’horizon indépassable du détestable. Toute autre comparaison est fade. Hitler ou rien. Toute demi-mesure critique devient presque un compliment pour votre adversaire selon vous critiquable.
On pourra remarquer que l’on ne compare à Adolf Hitler que des mâles blancs et non des bourreaux exotiques.
Gilles-William Goldnadel
Mais l’autre conséquence de l’obsession de la Seconde Guerre mondiale et du génocide juif est d’une conséquence incalculable pour l’Occident malade et explique principalement sa maladie : il en a résulté une honte indicible et inconsciente de l’homme blanc d’avoir en commun la même couleur de peau que l’Antéchrist moderne du monde occidental postchrétien, j’ai nommé Adolf Hitler. Et l’on pourra remarquer que l’on ne compare à lui que des mâles blancs et non des bourreaux exotiques. Tout l’actuel racisme anti-blanc décliné et sa difficulté de le nommer habitent dans ce fantasme insensé à l’origine du déclin occidental. Insensé et pervers : raison pourquoi, le système obsessionnel et cruel devenu fou s’est employé à nazifier l’État-nation à l’Occidental des Juifs. Tragique anachronisme : le juif sans défense en pyjama rayé est vécu dans l’inconscient collectif comme un métèque adoré, l’Israélien armé comme un blanc au carré. Par conséquent doublement abhorré.
Mais il semblerait qu’on sorte peu à peu, mais combien mal en point, de ce fantasme systémique dont on ne perçoit la cause mais dont on constate les mortels effets. Raison pourquoi, ceux – et celle – qui perdurent à user à tort et à travers du système imbécile décrit par Godwin sont désormais pointés du doigt.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel pour Dreuz.info
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Cette femme stupide ne vaut pas la peine que l’on parle d’elle.
Exact. Parler d’elle c’est lui faire de la publicité gratuite. D’une manière ou d’une autre elle ne brille pas par son intelligence qui se limite à celle d’un âne et là j’insulte cette pauvre bête, hélas.
-Dis moi papa , c’ est quoi une connne ?
-J’ allume la radio et je t’ explique… !
Z suivi de OB sur l’fafiche de monsieur Z , montre qu’elle a une culture arabe où l’homme viril est porté aux nues
e t pourtant ça n’est pas dans une cour d’école maternelle; la jeune “humoriste ” belge mais comme dans la tradition gauchiste que déjà malraux dénonçait:
Malraux, 1948, postface des “conquérants”
les techniques discursives du stalinisme, c’est d’abord de déshonorer l’adversaire, rendre impossible la discussion, attaquer surtout sur le plan moral, il faut que l’adversaire soit un scélérat.
le son unique de cette propagande c’est l’indignation, la fin qui justifie les moyens…
Je ne savais pas que dans la culture arabe, l’homme était viril. S’il l’était, il protégerait sa femme et ses enfants, or visiblement, il préfère se faire exploser pour aller rejoindre d’hypothétiques vierges dans un hypothétique paradis.
J’aurais aimé commenter le geste de Charline Vanhoenacker, mais une stupidité aussi abyssale me laisse sans voix…
Me Goldnadel a raison. C’est vrai que le niveau du “débat” polique a beaucoup baissé: Ce qui me gène en plus avec cette toupie de Vanhoenacker, c’est qu’elle fait ses trucs dégeulasses avec l’argent des contribuables, puisqu’elle est salariée de France Inter, une radio du Service Public.
Une solution: Boycotter cette radio
L’extrême gauche crasseuse et dépravée En Marche
C’est quand l’ouverture de la chasse à la bécasse ??
Je comprends pas ces “bonnes femmes” qui rêvent d’une Europe avec la moitié de la population en sacs poubelles. Le vide abyssal ??
MERCI, MERCI Mr Goldnadel.
Voici une mise au point, concernant le monde occidental, du même ordre que celle de Soljenitsyne avec « Le déclin du courage: discours de Harvard, juin 1978 ».
On ne dira jamais assez que la civilisation judéo-gréco-romano-chrétienne est le phare de l’humanité à tout jamais.
Cette civilisation a démontré son adéquation au réel par ses réalisations inimaginables dans tous les domaines, scientifiques bien sûr, mais de loin pas uniquement.
Actuellement, les dirigeants communistes chinois visent la domination mondiale absolue et ils sont dénués de tout scrupule dans quelque domaine que ce soit. Par ailleurs, ils sont bien plus intelligents que l’Adolph d’antan tout en ayant des moyens bien supérieurs. ALORS ?
ALORS, le monde occidental se débat, empêtré dans les filets des rétiaires actuels, qui sont les militantes, les militants de la cause LGBTQI+, du climat, des migrants, des droits de l’homme, etc.
Et les Chinois empochent les innombrables bénéfices de ce vaste micmac agencé pour une bonne part par eux-mêmes.
Coïncidence, je tombe sur cet article une heure après avoir mené ma propre réflexion sur le sujet.
Je suis arrivé à une conclusion encore plus nette, que vous abordez d’ailleurs furtivement en parlant de l’Antéchrist (ce qui montre une perception intuitive similaire, mais qu’il vous faut encore éclaircir)
Il s’agit certes de disqualifier les mal-pensants, mais il ne s’agit pas seulement pour eux d’adversaires, mais bien d’ennemis.
Et il s’agit de le faire en suscitant une détestation, un rejet absolu et inconditionnel en assimilant ces ennemis à ce qui se fait de pire : non seulement on les déshumanise, on les animalise, mais le vrai mécanisme, c’est qu’on les diabolise : ils veulent susciter une haine pavlovienne, réflexe de type religieux (et le réflexe supprime la réflexion, comme chacun sait).
Il s’agit bien en effet de les comparer au Diable en personne, ou au moins d’en faire des suppôts du camp du Mal.
Mais comme dans nos sociétés désenchantées (comme dirait Max Weber) on ne croit plus trop au surnaturel, il convient de trouver un équivalent concret, et ce sera Hitler.
Ils auraient pu prendre Staline, Mao ou Pol Pot, mais évidemment ça leur poserait un problème de proximité idéologique. Va donc pour Satan-Hitler, porteur de tous les maux et détestations du jour, et qu’on assimile à l’extrême-droite après des années de propagande gauchiste pour faire oublier la nature socialiste du nazisme ; et donc assimilé aussi par proximité à la droite, obligée de donner des gages à l’idéologie gauchiste et d’accepter de passer sous ses fourches caudines, ce qui les décrédibilise (comme vous le signalez souvent sur les plateaux télé).
Ainsi, on peut faire passer le racisme et l’antisémitisme pour de pures idées d’extrême-droite, comme je l’ai entendu ce matin encore de la bouche du communiste Tartignol, oubliant (ou ignorant, plus probablement, la tête farcie de ses préjugés idéologiques) qu’avant-guerre bien des hommes de gauche l’étaient tout autant (cf certains écrits de Jaurès), et bien des hommes de droite, et même beaucoup d’extrême-droite ne l’étaient pas du tout [notamment du fait que les juifs, les jaunes ou les noirs avaient prouvé leur patriotisme dans les tranchées avec leur sang]
Avec une haine religieuse, on se place dans la croyance pure, inaccessible à la raison et à la mesure. Plus aucune réflexion n’est de mise, on hait et on veut détruire l’ennemi ainsi désigné à la vindicte sans se poser de question, car la haine religieuse est adossée à la peur la plus viscérale, celle du prédateur – le pire de tous, puisqu’il peut dévorer non seulement de votre corps, mais aussi votre âme.