La plupart des observateurs conservateurs croient, avec raison, que l’Administration Biden a tellement foiré depuis 9 mois, que les Démocrates vont payer l’addition lors des élections de mi-mandat en 2022.
Mais il y a encore un peu plus d’un an avant ces élections et on aurait tort d’imaginer que l’affaire est pliée! Les Démocrates et leurs valets dans les médias s’efforcent de blâmer Donald Trump pour toutes les erreurs commises par Joe Biden. De la crise frontalière, à la gestion de la pandémie, jusqu’au retrait désastreux de l’Afghanistan, tout est de sa faute! Les Républicains, militants ou candidats sauront-ils se concentrer sur un message cohérent à l’effet que les Démocrates sont devenus des socialistes qui veulent créer un gouvernement omniprésent et omnipotent ?
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article d’Andrea Widburg, paru sur le site d’American Thinker, le 19 septembre.
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La stratégie de Newt Gingrich pour reconquérir le Congrès
Newt Gingrich, l’ancien professeur d’histoire dont les idées en 1994 sur l’électorat américain ont permis aux Républicains de prendre le contrôle de la Chambre des Représentants pour la première fois en 40 ans, pense avoir un plan qui leur permettra de reprendre le contrôle du Congrès en 2022. Ses recherches ont révélé qu’il existe de multiples questions unificatrices qui préoccupent tous les Américains et que les Républicains sont ceux qui ont les prises de position les plus intéressantes concernant ces arguments.
M. Gingrich est apparu sur le podcast de John Solomon pour discuter de la façon dont il pense que les Républicains peuvent facilement regagner le Congrès en 2022. Selon lui, il y a 16 questions qui lient les Américains entre eux. En effet, 85 % des électeurs sont d’accord sur ces questions. Seuls quelques gauchistes marginaux s’opposent à la vision de la majorité.
La question la plus évidente est le définancement de la police, auquel les Américains s’opposent fermement.
La chose la plus intéressante que M. Gingrich et son équipe ont découverte en travaillant avec Larry Kudlow, c’est que les Américains n’ont pas vraiment adhéré au socialisme, bien qu’ils se sentent aliénés du capitalisme. Cependant, si vous définissez les deux systèmes politiques en parlant de liberté par rapport à un gouvernement qui prend trop de place, les gens les voient différemment.
En fait, il s’avère qu’ils sont en faveur du capitalisme et s’opposent au socialisme, mais seulement si la question est formulée de manière très spécifique comme étant le « capitalisme de libre marché contre le socialisme et son gouvernement omniprésent ».
Cela signifie que les Républicains peuvent attaquer le désastreux projet de loi démocrate qui consiste à dépenser 3 500 milliards de dollars, en le qualifiant de « socialisme de gros gouvernement ».
Le fait de lancer des mots ou des phrases abstraites est voué à l’échec, tandis que des définitions spécifiques aident les gens à mieux évaluer les politiques.
Cela signifie que, comme l’a écrit M. Gingrich sur son site Web:
« Au cours des prochaines semaines, les Républicains auront l’occasion de rebaptiser les Démocrates comme étant des socialistes favorisant un gouvernement omniprésent.
Chaque sénateur et représentant démocrate a déjà voté en faveur des grandes lignes du projet de loi socialiste de 3 500 milliards de dollars du sénateur Bernie Sanders. Peu importe les mensonges qu’ils racontent à leurs électeurs, disant qu’ils sont des modérés, leurs noms sont inscrits aux pages S6237 (10 août) et H4371 (24 août) du registre du Congrès. Lorsque cela comptait, il n’y avait pas de Démocrates modérés. Les seuls Démocrates en poste au Congrès étaient unanimement prêts à voter pour le socialisme de gros gouvernement.
La marque «Big Government Socialist» isolera les Démocrates de Washington de leurs électeurs modérés et du reste du pays. Face à cette trahison manifeste de leurs valeurs, des millions de démocrates de la base se verront obligés d’organiser une aile modérée du parti (ce que Bill Clinton a essayé de faire en tant que gouverneur de l’Arkansas dans les années 1980).
(…)
Les sondages sont clairs et dévastateurs pour les Démocrates socialistes à gros gouvernement. Les Américains en général préfèrent de loin le capitalisme de libre marché au socialisme de gros gouvernement (59 % contre 16 %). Parmi les électeurs indécis, le capitalisme de libre marché l’emporte à 5 contre 1 sur le socialisme d’État (82 % contre 18 %). »
Un autre des seize grands principes communs qui, selon lui, unissent les Américains est la race : Il s’avère que, malgré les efforts de la gauche pour imposer la Théorie critique de la race aux États-Unis, 91 % des Américains préfèrent la vision de Martin Luther King concernant la race en Amérique. Autrement dit, ils veulent un monde dans lequel les gens sont jugés par rapport à leur personnalité, et non sur la couleur de leur peau.
Bien sûr, nous avons actuellement une classe politique républicaine qui semble davantage intéressée par la politique pratiquée à Washington et par de plaisantes relations avec les Démocrates qui les méprisent ouvertement, que par le bien-être des Américains. Et lorsqu’il s’agit de race, aucun Républicain n’a le courage de dire quoi que ce soit qui permettrait aux Démocrates de crier au racisme.
Reste à voir si les Républicains sauront profiter de l’opportunité que leur offre Newt Gingrich. Comme il le demande sur sa page Web :
« Face aux questions hostiles et distrayantes des journalistes de télévision de gauche, les Républicains peuvent-ils se discipliner et souligner avec aplomb que le projet de loi de 3,5 trillions de dollars a été rédigé par un socialiste avoué et qu’il s’agit d’un socialisme de gros gouvernement ?
Face aux candidats démocrates sortants, les Républicains peuvent-ils avoir le courage et la discipline de s’en tenir aux faits et de marteler que « à cette date, vous avez voté pour un projet de loi socialiste de 3 500 milliards de dollars et que cela fait de vous un socialiste » ?Enfin, les responsables, les militants et les candidats du Parti Républicain peuvent-ils se concentrer sur la communication du fait que les Démocrates sont devenus des socialistes qui souhaite avoir un gouvernement omniprésent – et que l’ancien Parti Démocrate modéré a été remplacé par un nouveau parti radical ? »
Je suis désolée d’être aussi déprimante, mais je doute que les Républicains actuels soient capables de faire tout ce qui est nécessaire pour chasser les Démocrates du Congrès. Si les électeurs rejettent les Démocrates et redonnent le Congrès aux Républicains, cela se produira en dépit, et non à cause, de notre classe politique ostensiblement conservatrice.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
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Source : https://www.americanthinker.com/blog/2021/09/newt_gingrich_has_a_plan_for_regaining_congress.html
L’Administration Biden a tellement foiré en 9 mois qu’il devrait être facile de se débarrasser des Démocrates en 2022 comme il a été facile de se débarrasser de Trudeau au Canada et comme il sera facile de se débarrasser de Macron en France l’année prochaine. Bon, OK, les Etats-Unis ne sont ni le Canada, ni la France. Mais je vois quand même que les diverses gauches, aussi ineptes soient-elles, sont toujours très fortes dans ces trois pays et ne se laisseront pas abattre si facilement, même avec des plans à la Newt Gingrich. Le terme « socialisme » n’est plus vraiment un gros laid mot dans l’Amérique d’aujourd’hui. Et donc chère Magali, je vous rejoins totalement dans votre conclusion car il faut voir la réalité en face, aussi déprimante soit-elle. Vous parlez de concret vs. abstrait. Alors, il faut comparer avec l’Union européenne et fournir des exemples. Les Américains ont-ils envie, lorsqu’ils se regardent dans le miroir, de voir une Union européenne version étatsunienne?
Bonjour. En fait il faudrait savoir d’une part ce qui pousse les citoyens à voter. Et qu’est ce qui fait qu’en dernier ressort ils pencheront pour un candidat ou un autre.
Si je prends l’exemple de la France il semble que le principal moteur du vote est le désir de statu-quo avec la conservation de l’état providence et une retraite peinarde en conclusion. Retraite méritée aux yeux d’un grand nombre au simple motif que leur vie professionnelle fut synonyme de prises de tête et de non-sens total. Retraite vécue alors telle une libération, un grand OUF! avant le dernier râle…
Certes, d’ici la très attendue retraite, nous avons les vacances, les week-end, les RTT, Amazon, le foot, netlix pour nous consoler, sans omettre le gardien suprême de nos espoirs les plus fous, l’idée géniale entre toutes, le saint LOTO!
Les USA n’en sont pas encore au même point de soumission à un état nourricier. Si les républicains veulent l’emporter, d’une part il faut résoudre le principal obstacle, c’est à dire le vol d’élection, et il leur faut trouver le ou les arguments qui feront pencher la balance!
Qu’est-ce que peuvent apporter les Républicains à une majorité d’électeurs qui les motivera pour voter et fera pencher la balance en leur faveur (car je ne pense pas qu’il sera suffisant de dénigrer l’adversaire)? That’s the question… Liberté? Immigration? Pouvoir d’achat? Projet de société qui donnerait davantage de sens et de motivation? Proposer une vision du Futur fédératrice qui donnerait envie de mobiliser son temps, son énergie, son talent dans un effort commun?