La plupart des pays occidentaux, dont l’histoire a été profondément façonnée par le judaïsme et le christianisme, voient aujourd’hui la pratique religieuse désertée par les nouvelles générations. Ces dernières sont bien souvent ignorantes du patrimoine spirituel de leur civilisation et inconscientes du potentiel humaniste qu’il recèle face aux enjeux d’avenir.
Sous l’influence de sciences telles que la sociologie, ou la politologie, et avec un a priori idéologique, les religions sont continuellement décriées et accusées d’être les marqueurs et les déclencheurs de conflits meurtriers entre les peuples ou les groupes humains.
Des situations historiques choquantes du passé sont souvent sorties caricaturalement de leur contexte pour montrer du doigt des chrétiens ou des représentants de l’Eglise dont le comportement n’était pas à la hauteur de leur mission. Les intellectuels d’un occident chrétien devenu laïque n’ont pas hésité à forcer la note – quitte à utiliser des critères anachroniques – pour critiquer globalement le christianisme historique, tout en laissant complaisamment dans l’ombre d’autres croyances et options beaucoup plus problématiques. L’historien français et catholique René Rémond a d’ailleurs publié une étude éclairante sur ce thème : “le christianisme en accusation”…
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Dans le monde d’aujourd’hui, la plupart des zones de conflit sont directement liées à une confrontation religieuse qui révèle celle du projet de conquête universelle de l’islam. La répétition des attentats meurtriers, les multiples menaces qui pèsent sur le monde libre et démocratique incitent les opinions publiques mal informées à mettre négativement sous le même registre toutes les religions, à partir de la seule posture islamique dont les effets violents et terrorisants inondent les médias.
Dans la conjoncture actuelle, on a pu remarquer combien les Eglises chrétiennes sont particulièrement ciblées par les critiques unilatérales des faiseurs d’opinion…Mais cela n’est pas étranger aux partis-pris journalistiques reflétant les stratégies des décideurs économiques et des politiciens qui influent sur les destins des peuples à l’époque d’une mondialisation ravageuse.
C’est dans ce contexte que des oppositions virulentes de parlementaires européens s’étaient manifestées lors de l’élaboration de la charte de l’Union européenne pour empêcher catégoriquement que soit mentionné l’héritage judéo-chrétien comme contributeur majeur de l’histoire du vieux continent…
Nouvelles cultures
Ces prises de position ne tombent pas du ciel et ne sont pas le seul fruit de manœuvres maçonniques dont les réseaux s’activent à tous les niveaux pour subvertir les valeurs dites « traditionnelles », ce qui est, à leurs yeux méprisants, une marque de discrédit infâmant. On doit donc s’interroger sur une certaine vision philosophique du monde extrêmement réductrice ainsi que sur son emprise grandissante auprès des jeunes. Ce sont en effet ces générations montantes imprégnées de relativisme et d’individualisme qui feront le monde de demain, en ce troisième millénaire commençant.
De nouvelles cultures sont en train de se constituer, autour de concepts et de critères aléatoires, à travers nos systèmes socio-politiques, en particulier par des moyens audio-visuels invasifs. Toutes ces représentations commercialisées du monde et de l’humain véhiculent une perception subliminale de l’humanité qui est loin d’être neutre et sur laquelle il faut s’interroger, car l’enjeu est fondamental : au-delà de la survie d’institutions confessionnelles, la crise met en cause avant tout la destinée de l’être humain et sa qualité de vie.
En d’autres termes, quel type d’homme sommes-nous actuellement en train de faire émerger pour les temps à venir ? Par quoi seront animés les jeunes qui se forment aujourd’hui dans les écoles et dans les universités ? Peuvent-ils acquérir une vision globale constructive alors que la thématique des “produits médiatiques” dont ils s’alimentent est axée sur la consommation individualiste, sur le sexe et la violence, dans une logique qu’on peut qualifier bien souvent de culture de mort, parce qu’elle nie par beaucoup d’aspects la dignité, le courage et les capacités créatrices de l’être humain ?
Un des caractères essentiels des religions historiques telles que le judaïsme, et le christianisme, c’est de permettre aux hommes et aux femmes concrets de notre temps de se référer à des valeurs spirituelles fondamentales qui conditionnent l’avenir, en s’inscrivant dans une tradition plurimillénaire qui transcende les générations car elle a profondément marqué l’histoire du monde.
Ces questions fondamentales habitent sans doute la plupart des êtres humains, mais plus explicitement les croyants issus de la relation au Dieu vivant et Un, dont Abraham a fait l’expérience voici trente huit siècles, en faisant rupture avec l’univers de l’idolâtrie ! Abraham a fait confiance au mystérieux appel qui résonnait en lui, et il s’est mis en route résolument vers une vie différente à découvrir, en relation avec un Autre qui parlait à son cœur…Cette nouvelle manière d’exister en tant qu’homme et croyant a eu pour conséquence de lui ouvrir, selon la promesse, une postérité spirituelle impressionnante, dont nous sommes issus, juifs et chrétiens, grâce à nos appartenances et aux acquis de nos traditions respectives…
A condition de franchir le seuil répulsif des clichés, judaïsme et christianisme restent donc aujourd’hui des ressources existentielles vitales pour des masses innombrables d’hommes et de femmes, situés dans la vie comme membres d’une culture ou comme croyants, et appartenant à des communautés aux spiritualités spécifiques porteuses de valeurs pour les choix de vie quotidiens.
Positivisme
Au 19ème siècle, les positivistes estimaient que la religion n’est qu’une forme primitive et aléatoire de compréhension du monde qui devait être remplacée par la pertinence des sciences et par le progrès illimité. Pour les marxistes, la religion n’était qu’une superstition émanant du système, liée à une perception de la réalité déformée par les injustices sociales, et donc une imposture en vue de s’approprier du pouvoir et de l’argent.
En réaction à ce rationalisme simplificateur, des philosophes essayèrent de mettre en valeur le caractère spécifique et irremplaçable du facteur religieux dans la société. Au début du 20ème siècle, les découvertes de la phénoménologie religieuse de spécialistes tels que Mircea Eliade et d’autres, eurent l’intérêt de faire apparaître le caractère primordial et irréductible de l’élément “religion”, et cela sans pour autant dévaloriser la démarche des sciences. Il est utile de rappeler en passant l’importance quantitative et qualitative des croyants dans le développement de la science.
Sacre
Le sacré correspond à un aspect fondamental de l’être humain, et qui n’est le produit de rien d’autre : il a sa valeur par lui-même, dans l’ordre de la gratuité. L’expérience religieuse est un processus intime qui met l’homme en relation avec le monde sans se réduire aux dimensions actuellement connues de ce monde.
Cela rejoint ce que tout être humain peut expérimenter lorsqu’il perçoit dans sa vie une dimension plus profonde que la sphère du vécu quotidien et profane : par exemple, la contemplation d’un ciel étoilé et la perception des espaces cosmiques infinis peut éveiller (comme chez Pascal) un sentiment de sacré, d’infini et d’absolu. Dans la vie de chaque jour, on peut également vivre les événements avec une singulière résonance spirituelle : dans le cas d’un accident, on peut y voir une simple malchance ou l’interpréter comme un signal à méditer. Quelqu’un en permanence, et sans que l’on en ait tellement conscience, nous fait chaque jour le cadeau de la vie, une main invisible nous guide dans nos labyrinthes émotionnels !
Dans le domaine de la vie morale, chacun peut être confronté à un choix décisif, et se sentir au plus profond de soi appelé, sollicité à répondre à un appel qui ressemble à un devoir sacré, ou à une mission qui dépasse l’individualité, en lien avec une réalité mystérieuse qui s’impose et apparaît plus signifiante que le temps qui s’écoule.
Si je suis un pratiquant juif, ou chrétien, ou gardant un lien culturel avec l’une de ces traditions, je trouve dans ma sphère religieuse de quoi être sans cesse éveillé au réel, et aussi de quoi confirmer mon adhésion à Dieu tout en approfondissant en quoi cette mise en mouvement spirituelle m’aide à m’améliorer en tant qu’être humain vivant parmi d’autres êtres humains, attentif à la marche du monde.
Pour certaines personnes très imprégnées de religiosité, c’est le monde lui-même qui est sacré. Il y aurait dans la matière elle-même du divin qui lui permettrait d’auto-alimenter sa propre évolution au cours des siècles et des millénaires, et c’est cette matière éternelle qui serait à l’histoire son propre moteur. L’homme ne serait qu’un produit parmi d’autres de cette évolution, et il n’aurait donc de compte à rendre qu’à lui-même, la transcendance étant illusoire…Cette sensibilité philosophique revient en force actuellement dans le lien affectif à la nature que certains promeuvent et au travers duquel ils perçoivent des énergies divines dans tout ce qui vit. Dans cette optique, Dieu n’est plus qu’une énergie panthéistique diffuse qui vibre dans les êtres vivants et dans la matière, il suffit de la capter pour se sentir bien…
Au regard de la révélation biblique, en revanche, le monde n’est pas sacré en lui-même, il est créé par Dieu. Le Livre de la Genèse montre bien cette désacralisation des croyances astronomiques : ce ne sont pas les astres qui décident des destins humains. Dieu maintient en quelque sorte ce monde au-dessus du néant et lui donne l’être en permanence. La matière ni l’être humain ne sont à eux-mêmes leur propre Source. L’humain se reçoit d’une entité supérieure avec laquelle il peut entrer en synergie. Le Dieu de l’Alliance est le Dieu de la relation et du dialogue intérieur. Son projet est l’Amour.
L’accueil par le croyant de cette réalité transcendante et créatrice de Dieu qui parle à l’homme, et qui le fait progresser sur le chemin de sa destinée, donne du sens à l’existence. C’est ainsi que la tradition biblique confie à l’homme la mission de perfectionner la création, le tikun olam, parfaire le monde.
Ersatz
Les civilisations modernes, à l’exception des pays peu développés, ne permettent plus aussi simplement de ressentir ce qui constitue le cadre de vie quotidien comme chemin d’une autre réalité plus subtile. Les objets et les modes de vie fabriqués par l’homme grâce aux technologies ont tendance à repousser vers la marge la dimension du sacré et l’expérience religieuse. Le visible occupe tout le champ de conscience et détourne de l’invisible. Tout devient consommable et la course au high tech donne le vertige.
Mais le risque pour la qualité de la vie est considérable, si l’on perd de vue à cause d’un rideau de fumée l’importance de la dimension religieuse et des implications éthiques qui y sont liées. Bien souvent, ce sont des ersatz de religion qui prennent la place des vraies valeurs spirituelles, et une religiosité individuelle superficielle et jetable prétend se substituer à la véritable culture traditionnelle du sacré, comme dans un fast-food spirituel ! Cela explique en partie la progression des mouvements marginaux et pseudo-mystiques, en parallèle aux grandes traditions religieuses, et qui correspondent bien souvent, sous un emballage de nouveauté attirante, à de vieilles croyances recyclées…
La crise de la culture moderne ou post-moderne semble directement liée à la crise religieuse, principalement en Occident.
Dans l’antiquité, l’homme pouvait vivre son expérience religieuse en lien avec la nature et au cœur des événements de son existence. Tout était rempli de sens pour lui sur un mode poétique et mystique. L’accès à Dieu lui semblait direct.
Aujourd’hui, plus la conscience de la valeur spirituelle du vécu se perd, plus la relation de l’homme avec lui-même et avec le monde va s’altérer, et plus l’humanité va se fragiliser. Beaucoup recherchent plutôt la sensation immédiate, la séduction de l’instant, et on assiste à une fragmentation des comportements, par une réticence à l’adhésion profonde à des convictions éthiques exigeantes et à l’engagement de soi dans un projet de vie durable. Les performances techniques de notre société – aux possibilités fantastiques, comme par exemple dans le domaine médical – ne seraient alors qu’une façade qui cache un certain vide, et l’homme généré par ce système dénué d’ancrage religieux ne serait qu’un colosse aux pieds d’argile quelque peu schizophrène ! « Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il y perd son âme ? » L’idéologie de l’humanité « augmentée » et robotisée va dans cette direction. Le sacré n’a pas disparu de nos champs de vision, il s’est en fait déplacé, a quitté le religieux pour s’investir dans des objets qui ne le méritent pas. Les conséquences de cette confusion peuvent être catastrophiques !
Or nos traditions religieuses nous rappellent prophétiquement que l’homme n’est pas fait pour vivre dans l’insignifiance. « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ! » Il y a en l’être humain une voix mystérieuse qui l’appelle à dépasser sa brisure des origines, à surmonter ses pulsions de violence ou de délire, à accepter des repères pour tracer des voies d’humanité et créer du lien.
Car l’homme ne peut être à lui seul son propre sauveur, son propre guide. Prétendre receler en soi-même ses propres fondements ontologiques comme l’ont affirmé Marx, Nietzsche, Freud et Sartre expose à des dérives existentielles dramatiques et à des désillusions tragiques… Le drame de l’existentialisme athée est d’avoir posé le postulat : si Dieu existe, la consistance de l’homme disparaît ; pour reconquérir son autonomie, son seul recours est de rejeter Dieu. Mais ceux qui croient en un Dieu qui ne soit pas une idole mortifère savent au contraire que plus Dieu est présent dans la vie des humains, plus l’homme existe, car dans la Bible, Dieu n’est pas le rival de l’homme, mais son meilleur soutien ! Qui est le meilleur garant de la vérité et de la justice, sinon Dieu ?
Le rejet philosophique d’un Dieu allié de l’homme conduit à un désenchantement source d’angoisse et de déprime. Combien de nos contemporains ne souffrent-ils pas de ces traumatismes de l’âme, parce qu’ils se sont heurtés à la nocivité des autoproclamassions du salut de l’homme par lui-même ? S’exposer au néant expose à l’attraction d’un vide mortel.
Désenchantement
Combien de jeunes n’ont-ils pas sombré dans la désespérance et dans la drogue à partir de cette impression qu’ils sont au monde finalement sans raison et sans but, et que, Dieu n’habitant plus les églises et les temples fermés pour cause d’inventaire, personne ne les accompagne dans l’existence ?
Le mythe du progrès illimité fait perdre à l’être humain sa conscience d’être sur terre pour répondre à un projet qui vient de plus loin que les simples contingences matérielles du moment. Ce qui suppose de reconnaître que la vie nous est confiée avec un aboutissement à réaliser par une attitude de vie, à gérer jour après jour. Individuellement et collectivement.
S’il n’y a pas de perspective à l’aventure humaine avec cette dimension du mystère de la vie qui prend sa source en Dieu, et se poursuit dans la responsabilité de l’homme, alors il y a risque de disparition, et du sens et de l’éthique, tous deux indispensables pour que la planète soit habitable.
Car, comme le disait Teilhard de Chardin, il ne suffit pas qu’il y ait des hommes sur terre, l’hominisation ne suffit pas, il faut une humanisation des personnes et des groupes, aux prises avec tant de défis redoutables à relever. La survie de l’humain vraiment humain ne sera possible qu’en réintégrant la dimension spirituelle, c’est à dire avec l’apport irremplaçable de la foi monothéiste, dans ses traditions juive et/ou chrétienne. La notion d’incarnation dans la théologie chrétienne n’a pas d’autre perspective.
Quel type de connaissance de Dieu est aujourd’hui crédible, quelles sont les voies de l’expérience spirituelle qui doit hisser les hommes à un niveau d’humanité qualitativement meilleur ?
Foi chrétienne
En partant de la foi chrétienne, présente sur terre depuis 20 siècles, on aborde un rapport à Dieu qui se situe à l’intérieur d’une histoire sainte plus ancienne, une histoire du salut initiée dans la vie d’un petit peuple, Israël, porteur d’une Parole, pour lui-même d’abord, mais aussi pour toute l’humanité depuis 35 siècles. Chez les chrétiens, disciples de Jésus, cette foi biblique se célèbre de manière trinitaire.
Parler de Dieu Trinité à des non chrétiens peut paraître à première vue éloigné du pur monothéisme. Pourtant, les disciples du Christ aux premiers siècles de notre ère, n’ont jamais eu le sentiment d’attenter dans leur foi à l’unicité transcendante de Dieu. Ils ont continué, comme leurs frères aînés juifs, de croire au Dieu unique, le Père, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de Moïse et des prophètes d’Israël. La Bible des chrétiens comporte intégralement la bible hébraïque, sans laquelle l’évangile n’aurait pas de sens. Cela, parce qu’ils ont reconnu en Jésus la présence même de Dieu, une présence personnelle, une incarnation historique unique de l’Amour éternel de Dieu, avec le don de l’Esprit qui actualise cette présence dans les générations successives et dans les cultures du monde entier.
Le Dieu des chrétiens n’est donc pas trois, comme l’imagine le Coran, mais Un, en ses trois visages, du Père, du Fils et de l’Esprit. Les premiers disciples du Christ récitaient d’ailleurs le shema israël durant les décennies initiales. L’être de Dieu est unique, et comme le disait un mystique chrétien en réponse à un musulman : le soleil, son rayonnement et sa lumière ne font pas trois soleils !
Jésus a tellement impressionné ses contemporains, tant par sa parole que par son action, qu’ils ont été nombreux à reconnaître en lui la Parole et la Sagesse de Dieu, le profil du Fils qui communique la vraie filialité.
Depuis son origine, l’Eglise chrétienne est vitalement liée au judaïsme. Elle peut même être considérée comme une branche du judaïsme de l’époque de Jésus, qui était lui-même un juif pratiquant appartenant à la mouvance pharisienne du rabbi Hillel, un sage en même temps très proche de l’Ecriture et très proche de la vie des gens. Jésus n’était ni fondamentaliste ni légaliste, et il croyait à un Dieu de tendresse et de pardon qui recherche sa gloire dans la réussite de la vie des hommes et leur transfiguration en éternité.
Après la mort et la résurrection de Jésus, ses disciples ont célébré sa présence dans le mémorial de la cène, et dans son enseignement, qu’ils se sont efforcés de vivre comme une bonne nouvelle, c’est-à-dire un évangile destiné aux juifs comme aux païens sympathisants. Sous l’impulsion de Paul, la communauté ecclésiale s’est élargie à des membres venus du paganisme et c’est ce qui a peu à peu modifié les équilibres de départ : devenus majoritaires, les pagano-chrétiens ont fait sentir leur culture grecque, et la judéité de la foi chrétienne s’est estompée, pour aboutir à une distanciation. Ainsi, avec la rupture progressive entre la Synagogue et l’Eglise au cours des 4 premiers siècles, l’antijudaïsme s’est malencontreusement développé au sein même des communautés chrétiennes.
A l’époque des Pères de l’Eglise, comme Chrysostome, des attitudes hostiles envers les juifs et la synagogue se sont affirmées jusqu’à devenir pure agressivité, rejet, puis persécution, ce qui a contaminé et infléchi la doctrine de l’Eglise pendant de longues périodes de l’histoire en Orient et en Occident. Cette tendance est devenue hélas dominante, même si à toutes les époques de cette sombre et ingrate inimitié il y a eu des papes, des évêques, des prêtres et des laïcs proches des juifs et conscients de l’héritage incomparable reçu d’Israël. Toutefois, il faut reconnaître que jusqu’à Vatican II, l’Eglise se pensait globalement comme étant le substitut d’Israël, “Verus Israel“. C’était la fausse théologie de la substitution.
La tragédie de la Shoah a été l’aboutissement des idées antijudaïques martelées dans les esprits durant des générations. La conférence épiscopale allemande, dans sa demande de pardon à la communauté juive, affirmait que la voie de l’extermination des juifs avait été pavée durant des siècles par les concepts théologiques chrétiens. Le terme d’antisémitisme avait été forgé en 1879 par le pamphlétaire allemand Wilhelm Marr non pas pour désigner le rejet des sémites en général, mais en réalité exclusivement des juifs.
Après les horreurs du nazisme, des chrétiens ont pris la mesure de cette injustice fondamentale du point de vue chrétien jusqu’ici dominant, et une conférence œcuménique a d’abord eu lieu à Seelisberg en 1947. Cela a été le prélude à un grand virage, tardif, mais qu’il faut saluer et qui a été l’œuvre de Jean XXIII et du concile Vatican II, ainsi que de la persévérance de personnalités juives comme Jules Isaac, admirateur de Charles Péguy.
La déclaration nostra aetate a réitéré en 1965 ce qu’avait déjà souligné le concile de Trente au 16ème siècle, à savoir que le peuple juif ne pouvait pas être tenu pour responsable de la condamnation de Jésus à la crucifixion. Jésus a donné sa vie pour les péchés de tous les hommes. Après cette étape du concile, la pseudo-théologie du remplacement était définitivement abolie.
Retour aux sources
Toute une réflexion théologique a suivi cette nouvelle impulsion, dans un authentique esprit d’humilité et de retour aux sources, car il s’agissait de redécouvrir combien les Eglises chrétiennes ont reçu du peuple d’Israël, dont l’alliance n’a d’ailleurs jamais été révoquée par Dieu.
Les chrétiens doivent, par cette démarche, sortir de leur suffisance et de leur arrogance du passé : toutes les confessions chrétiennes sont greffées sur le tronc hébraïque dont elle reçoivent la sève. “Ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte !” (Rom 11.18) Cette prise de conscience doit donc permettre de retrouver une attitude de fraternité, une nouvelle manière d’être ensemble pour témoigner du Dieu d’Israël.
Dans la population chrétienne, et même chez les prêtres, il est clair que beaucoup reste à faire pour transformer les mentalités jusqu’ici dominantes envers les juifs. Les vieux clichés ont la vie dure et nécessitent un effort prolongé pour traduire dans la prédication et la catéchèse ordinaires ce profond rééquilibrage.
Au service de ces objectifs, il faut noter l’existence de groupes de réflexion “chrétiens et juifs” à divers niveaux, comme à Genève et ailleurs ; des collaborations se sont également mises en place, avec des études bibliques communes, des réflexions sur l’actualité, des conférences, des projets concrets. Pour une part essentielle, ces relations entre juifs et chrétiens sont porteuses d’avenir, autour d’une promesse vitale, mais cela dépend avant tout de ce que, de part et d’autre, nous en ferons !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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C’e sont les propos de Victor Perez sur l’amnésie spirituelle en Israël qui vous ont inspiré cet article ?
Les israéliens ne sont malheureusement pas épargnés eux aussi.
Même causes, même effets…
non je l’ai écrit avant, mais les paramètres se rejoignent
Quoi qu’il en soit, article qui fait du bien après la guerre civile judéo juive à laquelle on a assisté il y a deux jours.
Guerre civile, je ne le vois pas comme ça, guerre spirituelle plutôt.
Père Arbez, voici encore un excellent texte et je vous remercie vivement ! Roooh, vous vous situez au niveau de vos besoins et vos désirs, voyez. C’est comme qui dirait un Dieu inventé pour combler un vide et compenser vos lacunes humaines, comprenez. Mé qu’est-ce qui vous fait dire tout çô? C’est kwô la fwô? Je viens de vous faire ici un commentaire digne d’un gamin de 15 ans (et encore). A peu de chose près, c’est beau comme du Rehov, v’savez le gô de la “droite progressiste” (oxymore) israélienne. Mais y respecte tout le monde le gô. Ben voyons. Ah, on n’a pas fini avec cette histoire et ici on ne sera pas hors sujet. Pour censurer, y fôdra trouver ôt’ chose. L’orthographe, p’t-êt.
Vous avez l’accent chti? Vous faites bien de mentionner les besoins et les désirs qui sont de deux nivaux différents…(“L’homme de désir” de Denis Vasse) Dieu parle plus à nos désirs qu’à nos besoins.
Je ne suis pas chti mais jouais un personnage. Vous n’avez donc pas suivi l’échange par ailleurs très intéressant de ce weekend. C’était parfois direct sinon un peu houleux (ce qui est de bonne guerre), mais ce fut clos car “hors-sujet”. On peut aussi se poser la question de savoir pourquoi le fil des commentaires de ce débat est resté ouvert jusqu’à près de 200 posts alors que le sujet semblait épuisé au moins à partir des 20 premiers messages, le reste étant à considérer “hors sujet” mais pas tant que ça. Question d’appréciation. Bref, l’argument qui m’a été servi est que la Foi en Dieu est une question de combler un vide et un besoin ou encore un désir. On m’a aussi sorti Baruch (d’honneur) Spinozov qui fait partie des lectures d’ado en prépâââ du bac (à fleurs ?) chez les socialo-maç(r)oniens. Donc, svp, n’en rajoutez pas en disant que Dieu parle plus à nos désirs qu’à nos besoins car il ne s’agissait pas de cela. Pour certains commentateurs dont un nombre se dit par ailleurs “athées-chrétiens” (interdiction de rire et encore moins de sourire), Dieu serait donc une invention bien humaine qui ne servirait qu’à combler un vide, un besoin ou un désir, choisissez en fonction du commentateur. Ils ont donc une explication “prêt-à-penser” mais ils ont raison, eux. Pas question de dire le contraire. Alors, ensuite, on vous dit qu’il ne faut pas confondre “religieux” et “religion” tout en s’évertuant à dire que cette dernière pollue tout débat. Et puis ces gens vous diront qu’ils ont des valeurs. Venue d’où? Du froid de leur réfrigérateur? C’est incompréhensible car plein de contresens. Ce qui est encore plus fou, c’est qu’ils se plaignent de la société actuelle qui se délite par le nihilisme et le relativisme tout en s’islamisant. Beh, je ne vois pas trop où est leur problème puisqu’ils font partie du problème. Quand on vous dit “l’avortement est un choix personnel”, pourquoi s’insurger puisque de toutes façons, on s’arrange bien entre soi avec les lois du moment. Et s’il n’y a pas de Dieu, il n’y a rien de sacré. Sur base de quoi? C’est le néant de toutes façons. Mais en est-on si sûr? On vous dit aussi que c’est Dieu qui laisserait faire le Mal comme Il a laissé faire (roooh le fégnant) la Shoah, le Génocide arménien, le cauchemar afghan et autres. Ce genre de réflexion, c’est ce que j’entendais en classe quand j’étais ado. Certains veulent aussi transformer Israël en pays complètement laïc. On voit en France ce que ça donne. Et donc, j’ai du mal à les comprendre. Ainsi que Victor Perez a eu du mal à les comprendre et leur a bien fait voir sa façon de penser. Son argumentaire était très convaincant. Et donc, merci à vous pour votre texte qui remet un peu les choses en place. Il était temps, je crois, que quelqu’un de bien plus instruit que moi le fasse. Et donc je m’arrêterai de commenter sur le non-événement d’avant-hier. Mais voilà une mise au point qui était de bon aloi.
De toute façon , toutes les civilisations sont rattachées à une religion . Je vois dans le déclin de l’Occident l’abandon du sacré .
Si les Occidentaux continuent à rejeter leur héritage Judéo Chrétien , l’Occident disparaitra .
Il sera remplacé par une autre civilisation qui n’ a pas abandonné sa religion : l’islam .
Exactement. Mais il faut encore y croire au sacré. L’Occident ne croit plus en rien, y compris ceux qui entendent ou prétendent le défendre. Alors?
Et pourtant , il y a moyen pour les Occidentaux de se reconnecter à la spiritualité .
Voir ce qui s’est passé en Europe de l’Est après l’effondrement de l’URSS
Nombre d’Européens de l’Est sont revenus au Christianisme , y compris en Russie .
On a vu ce que ça donne quand on remplace le culte rendu à Dieu par un culte rendu à l’Etat : 20 millions de morts en URSS et 100 millions dans le monde .
Oui, bon argument. MAIS le christianisme etait interdit en public et toléré en privé même si fortement déconseillé. Et donc après la chute de l’URSS, un mouvement de retour à ce qui avait été la grande Russie est devenu quasimajoritaire sans oublier le goût prononcé des Russes, Ukrainiens et Biélorusses pour la superstition et l’ésotérisme, la religion en faisant partie car son sens avait été oublié par la grande majorité. L’URSS, ce n’était pas la Pologne de Solidarité.
Monsieur l Abbé, un grand merci pour cet aricle impressionnant:
C’est vrai qu’il y a encore chez certains catholiques et même chez des pretres une attitude négative envers le Judaisme et les Juifs: J’ai surtout remarqué ça,au cours de mes voyages, chez les Chrétiens d’Orient, au Liban notamment chez le Maronites:
C’est très destructeur: Juifs et Chrétins sont frères::
Bonjour Monsieur l’abbé,
Le polythéisme est une religion “naturelle” parce que si l’on suppose qu’il existe un autre monde alors la réaction la plus simple est d’associer des divinités différentes à des phénomènes qui paraissent incompréhensibles et apparemment différents.
Il ne doit pas être sous-estimé ni regardé avec condescendance parce qu’il a laissé dans notre civilisation un héritage inestimable: la mythologie de la Grèce antique. Sa beauté et sa profondeur demeurent encore. C’est pas un hasard si elle parvenu jus’à nous après tant de siècles. Ainsi que l’avait dit un Ancien:”Ces choses qui n’eurent jamais lieu mais qui sont toujours.”
Le monothéisme nécessite un niveau d’abstraction supplémentaire. Dès lors il n’est pas surprenant qu’il ne soit apparu que par la suite. Dieu s’est manifesté à nous et il a été perçu de diverses façons selon les cultures et les civilisations.
Je crois que la. France n’arrête pas de payer pour l’assassinat de Louis XVI et particulièrement pour avoir voulu remplacer la religion chrétienne par une religion séculière. C’est de cette funeste tentative que sont issus le communisme et le nazisme.
Supposons que nous croyants ayons tort. Que nous nous bercions d’illusions afin de nous protéger de la peur de l’ Abîme. Que la célèbre “blessure narcissique” en soit la moderne estocade. Soit, admettons le!
Mais alors quoi d’autre de fondamentalement différent? Parce tout ce l’est a alors lui aussi lamentablement échoué.
La religion de l’Humanité (socialisme et communisme) n’a pas réussi à faire descendre le Ciel sur Terre. Elle s’est avérée bien inhumaine. La légende du Grand Inquisiteur en est une analyse aussi magnifique que prémonitoire.
L’athéisme s’avère incapable de donner du sens à n’importe quoi. La seule finalité est de jouir de la vie qu’un pur et total hasard nous aurait attribué.
Le culte de la toute puissance s’avère illusoire et destructeur malgré que les Anciens nous avaient mis en garde avec le mythe prométhéen.
L’illusion d’un progrès sans fin quant à elle a été irrémédiablement détruite après la première guerre mondiale.Nous assistons à sa lente agonie.
Les Lumières qui étaient sensées nous libérer par la Raison se sont avérées être aussi un “soleil noir” qui nous aveugle (J-F Colosimo).
Alors je resterai fidèle à la Torah, vous resterez fidèle à L’Ancien et au Niveau Testament. Nos deux religions sont intimement liées ainsi que vous l’avez analysé à maintes reprises. Quant à savoir quelle vérité contraindrait la Torah, je répondrai comme l’Ancien : ” Ces choses qui n’eurent jamais lieu mais qui sont toujours.”
Cordialement
+1000 J’aime vraiment vos commentaires .
Merci beaucoup, il en va de même pour vous.
Je vous prie de m’excuser pour les quelques fautes d’orthographe.En particulier le Nouveau Testament. Je plaide l’indulgence du lecteur ou de la lectrice.
Qui lit l’ancien et le nouveau testament aujourd’hui ?
Une dame m’a dit un jour , je ne lis pas la bible parce que Satan m’a dit de ne pas la lire.
Tient…! Elle est en relation avec Satan !?
Je lis la Bible en entier depuis des années . Je lis un chapitre par jour .
Hier , j’ai lu le deuxième chapitre de Josué .
Ouf…sauvé au moins une et qu’elle référence 👍
Rassurez moi, vous n’avez pas fait exprès…😅
Josué 2 !
Splendide…, Ben voilà une prostituée qui sait voir les choses par le bon bout…(si je puis dire) et d’un pragmatisme peu commun…
J’arrête là parce que…☀️chaud devant…
Et on connaît la suite de Rahab c’est juste cool.
Les prostituées nous devancerons dans le royaume de Dieu
La femme adultère :
Jésus a écrit dans le sable : il est où l’homme ?
non je n’aie pas fait exprès . J’aime bien la lire du début à la fin meme si les événements ne sont pas toujours chronologiques .
J’ai fini le deutéronome donc , après la mort de Moise les Israelites s’appretent à entrer en terre promise guidés par Josué .
Josué envoie donc des espions inspecter le pays et ceux ci effectivement sont protégés par Rahab qui bien que non Israelite croit au Dieu d’Israel le seul vrai Dieu.
Au delà de lire la Bible , j’aime bien l’étudier donc je vais à une étude Biblique hebdomadaire .
C’est passionnant , et je conseille à tout le monde de la lire , et de la découvrir .
Que votre conseil soit entendu
Dans une brève discussion avec 2 dames, l’une d’elle me dit : c’est vrai ce que vous nous dites sur la bible !?
Ma réponse a été achetez en une.
Environ 4 mois plus lors d’une manifestation sportive, on me tape sur l’épaule c’était une des 2 dames qui me dit avec un grand sourire : j’en ai acheté une.
La plupart des gens trouvent insupportable l’idée que Jésus les aime.
Pour pouvoir la comprendre , je leur conseillerai une étude Biblique .
Pour comprendre certains passages , il est important de connaitre le contexte historique . Je pense notamment à l’exil en Babylone puis le retour en Israel , la reconstruction du temple .
Etudier les prophéties notamment celles qui concernent la chute de Babylone ou bien encore celles qui concernent l’arrivée du Messie .
Une étude Biblique peut permettre de comprendre les passages métaphoriques , je pense aux livres de Daniel et l’ Apocalypse très compliqués à comprendre au premier abord .
Moi j’ai besoin de me plonger dedans régulièrement .
La seule chose qui me manque , c’est me rendre sur le terrain pour voir les lieux ou les événements se sont déroulés : aller en Israel .
Je tiens à remercier dreuz pour l’espace de liberté qu’il nous laisse.
Il me semble qu’il y a eu beaucoup plus de guerres non religieuses que de guerres religieuses et le nombre de morts des guerres non religieuses est colossale comparé à celui des guerres religieuses à moins que l’on considère le communisme (et ses 80/85 millions de morts ) comme une religion .
Et oui, tout cela au nom de la belle laïcité et de l’état ! La gauche vous dira que “non, ce n’est pas ça, le communisme. Ce n’est pas ça, le socialisme. Ce n’est pas ça, nous”. Ben si, ça, c’est eux. Ben pourtant si, c’est ça, le socialo-fascisme. Regardez où nous en sommes aujourd’hui: micro-gestion de la vie privée et de l’opinion non seulement publique mais également privée; politiquement correct à tous les étages (enseignement, justice, recherche); chantage intellectuel (via les billevesées habituelles: partage obligatoire de votre argent; vivrensemble; bien commun; intérêt général; justice sociale; solidarité); lois comportementales (antiracisme; théorie du genre; fiscalité délirante; et redistributionnisme: nous devons être des losers); relativisme (destruction de la famille, euthanasie, avortement, PMA, priorité des criminels sur les victimes); nihilisme (chômage à perpétuité, assistanat forcé, constructivisme mortifère) et cancel culture (car c’est l’état qui donne les droits et puisque c’est le cas, il peut vous les retirer – le droit naturel, on s’en branle). Bref, il faut étouffer tout ce qui veut respirer, tout ce qui fait la vie. Faites confiance à l’état, vous êtes en de bonnes mains comme en témoignent la Shoah, le Goulag et le Génocide arménien dont Dieu est le seul coupable (Il a laissé faire, le salaud !). En fait, la gauche a juste changé la sciure mais c’est toujours le même cirque avec les mêmes crottes, les mêmes numéros de clowns, les mêmes andouilles d’idiots utiles et les mêmes recettes qui produisent les mêmes résultats (l’échec, la misère, la bêtise), mais que l’on a édulcorés d’antiracisme, de féminisme, de tiermondisme, d’écologisme, de droitdelhommisme et de multiculturalisme. Mais sur le fond rien n’a vraiment changé. En fait, c’est le fait religieux le problème. Curieusement pas l’islam, les fachos ne se mangeant pas entre eux. Le problème, c’est essentiellement le christianisme et accessoirement le judaïsme et surtout les valeurs judéo-chrétiennes qui font le succès sans précédent de notre civilisation.
Merci Monsieur l’Abbé pour ce remarquable article. J’en ai apprécié chaque phrase. Le drame de notre siècle, c’est la méconnaissance, voire l’indifférence d’une majorité des Occidentaux à l’égard de l’enseignement du Christ, renforcée par le rejet de nos racines judéo-chrétiennes prônées par les veules dirigeants de l’UE.
Merci Rosaly, et moi j’apprécie votre article sur l’islam paru ce jour. Il est en effet grand temps d’ouvrir les yeux de nos contemporains, car des aveugles qui guident d’autres aveugles tomberont tous dans le même précipice.
Les gens ne croient plus au paradis à l’enfer et au tribunal des flagrants délires. Des choses belles ont été faites au nom de votre dieu et du fantôme jésus. Vos fables ne prennent plus. Vos ancêtres ont transformé les Pharaons en un dieu qu’ils ont mis dans la tête, une véritable manipulation. Il faut croire pour être au service des rois et des princes et bien c’est terminé. L’être humain n’a pas besoin de croire pour vivre il n’a plus besoin des royautés qui se sont gavées ont tué violé torturé, se sont accaparés des cerveaux et des biens.
Aujourd’hui il faut faire face aux islam et aux islamonazis de tous poils. ce n’est pas avec vos croyances et vos fables que ce concept sera détruit.
Le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses ne vont pas améliorer la situation.
La pédophilie a dégradé l’image du christianisme et des religions en général. Des millions de gamins subissent les guerres des adultes au nom des religions ou des croyances. ou est votre dieu? Un autre monde sans les fables et les croyances est possible, il faut éviter de croire que les Athées bien informés sur le pourquoi des croyances et des religions sont des communistes ou des gauchistes. La naissance, la vie et la mort n’appartiennent plus aux sectes religieuses. Comment les futures générations vivront tous ces bouleversements, je ne sais. Mais ils devront se dépasser en tout domaine non pas pour un dieu ou un prophète ou un saigneur mais pour leur bien et celui de l’humanité sur une planète très perturbée. Mieux vaut penser que croire, ça n’empêche pas de rêver, imaginer, créer, inventer, agir et réfléchir en même temps.
“Où est-il ton Dieu?”…question déjà posée il y a 30 siècles !! (la Bible – pour vous une fable, pour d’autres : “fabuleuse”…)
le questionnement permet d’avancer, à condition de ne pas obturer la suite.
Savez-vous, Père Arbez, que nos enfants nous appartiennent de moins en moins? Il ne s’agit pas d’une appartenance au sens possessif bien entendu, mais au sens du choix de vie et de l’éducation que l’on souhaite pour eux. Ainsi les cours de religion catholique ont été vidés de leur substance et tout est réglé par l’état. On a donc droit à un militantisme agressif sur le soi-disant réchauffement climatique anthropogénique, sur les théories du genre et de Darwin-Darlose, sur la secte LGBTQ+, sur l’antiracisme et le multiculturalisme à sens unique, sur l’IVG et les droits humains (oxymore). Ainsi l’école publique consacre une grande partie de son énergie et de son temps et donc de son budget à ces billevesées hyper-toxiques qui délavent les cerveaux. Tant et si bien que de plus en plus de familles sont de plus en plus favorables à l’école privée et au “homeschooling” mais elles n’en ont pas toujours les moyens, loin de là. De plus en plus de parents se rendent compte que l’école publique est devenue une usine à cancres qui ne prépare plus à quoi que ce soit, sauf à être des moutons, des larbins dociles et des idiots utiles. Cette dissolution de la transmission des vraies connaissances et de l’esprit critique fait peur pour l’avenir. On blâme souvent les parents qui n’arrivent plus à se faire obéir. Mais ce n’est pas tout à fait de leur faute. La situation devient ingérable de plus en plus tôt et de plus en plus fort. Les professeurs eux-mêmes ne sont plus considérés, sont souvent mal rémunérés et au final se découragent de plus en plus tôt. Les dépressions sont fréquentes à un moment ou à un autre de leur carrière plane. Les programmes sont vides et gare à celui qui ose vouloir s’en défaire afin d’enseigner réellement quelque chose à ses élèves. Ceux-ci sont donc très mal préparés à l’apprentissage d’un vrai métier soit via les études universitaires (réfléchir et parfois apprendre par coeur, c’est “chiant”) ainsi que via un parcours plus technique ou manuel (ben oui, dans la vraie vie, se lever tôt le matin cinq jours par semaine pour aller piocher ou installer des câbles, c’est pas facile) pour des salaires souvent peu attractifs au départ. Comme dirait Lénine: Que faire? Alors, la religion qui pourrait être enseignée sous forme d’histoire religieuse afin de connaître les origines philosophiques et spirituelles de notre civilisation, vous pensez bien qu’on s’en fout comme d’une digne. Je trouve ça regrettable. Avec le temps et les générations qui passent, il y a une rupture de connaissance de pans entiers de ce que nous sommes et avons vécu. Ils ont entendu parler de la Shoah, mais rien ou presque des goulags, du communisme, de l’URSS. Nombreux qui ne savent même pas situer de Gaulle. Hier aux Grosses Têtes que j’écoute en promenant mon clébard, j’ai entendu les deux Belges de l’équipe des chroniqueurs, à savoir Philippe Geluk et Christine Ockrent, qui ne sont plus des enfants depuis longtemps, affirmer sans rire que les Belges avaient rendu le Congo aux Congolais en 1958 (comme s’ils l’avaient voler) et ce sans conflit (la vérité, c’est juin 1960 après d’émeutes sanglantes) ! Alors, quand on entend ça de gens dits “cultivés”, on ne s’étonne plus du laisser-aller et du manque de rigueur. C’est très inquiétant.
Vous décrivez bien le phénomène de société qui rejaillit sur les situations familiales et personnelles, quels que soient les efforts fournis pour contrer cette idéologisation des moeurs.
“Il faut croire pour être au service des rois et des princes et bien c’est terminé”. Ah bon, ce serait plutôt le contraire. Quand on voit la France et la Wallonie, ce ne sont plus des princes et des rois qui se font servir mais des petits marquis poudrés dont nous sommes les nouveaux esclaves (la tonte par le fisc) et si nous croyons au Dieu révélé par le Christ, nous n’avons par contre aucune confiance ni en l’état et ni en ses représentants qui font tout sauf nous représenter.
“Le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses ne vont pas améliorer la situation”.
Puisque vous en êtes aux preuves, pouvez-vous nous prouver votre assertion? Ne nous parlez pas du rapport du GIEC qui n’est qu’un organisme politique.
“Mieux vaut penser que croire, ça n’empêche pas de rêver, imaginer, créer, inventer, agir et réfléchir en même temps”. Ben oui, prenez Karl Marx, il a beaucoup pensé et plein d’idiots utiles ont cru en lui pour rêver en coeur. On a vu où ça les a menés.
Vous avez remarqué que je suis pas communiste, qui plus est je suis pour l’interdiction de ce mouvement aussi horrible que les croyances islamiques. je n’ai jamais lu le rapport du GIEC, je suis abonné à des revues scientifiques depuis 45 ans et connais assez bien la nature, la géologie etc. Libre à vous de croire aux fables royales et au jésus. je fut en d’autres temps un grand croyant élevé dans un presbytère et près de trois cimetières, alors…..
Ben oui, et en plus vous vous appelez Noël. Je connais assez bien la géologie aussi et c’est d’ailleurs pour ça que je ne crois pas un seul instant à la fable du réchauffement climatique. Oui, il y a des moyennes et alors? Rien n’est jamais statique ou définitif et les variables géologiques ne sont pas prises en compte ou trop peu dans les modèles qui ne sont que des modèles comme Darwin n’est qu’une théorie. Mais qu’est-ce qui a déclenché chez vous ce rejet catégorique du Christ, de la religion et de la foi ? Car là on est au coeur du débat et ça m’intéresse. Il n’y a pas de piège dans ma question car il ne saurait y en avoir. Mais évidemment ne nous sortez pas les poncifs habituels genre “Dieu a laissé faire la Shoah”, “Dieu n’intervient pas dans la vie des hommes et reste en retrait”.
“Qu’est-ce qui a déclenché chez moi le rejet du Christ” je pourrais en faire un livre voir une encyclopédie. une très longue expérience et une étude sur le pourquoi des croyances humaines et des religions pendant plus de dix ans. J’ai subit l’hypocrisie, la méchanceté, la bêtise humaine par des croyants et des non croyants. Il m’a fallu comprendre, aller là ou peu de gens sont allés. c’est une boîte américaine qui a racheté mon entreprise, elle se targuait des plus hautes valeurs morales, employait le mot dieu et le que dieu vous bénisse autant que les musulmans qui ne savent ouvrir la bouche en faisant référence à allah. Trente ans de misère pour rien plus deux maladies, alors il me fallait comprendre. J’avais une sœur comme confidente, elle a été écœurée de l’hypocrisie. bref, ce serai trop long, j’écris un livre commencé il y a dix ans, il restera pour mes enfants qui pourront s’en servir comme référence. Je me suis rapproché des scientifiques, des égyptologues, de certains historiens et même certains religieux. Voilà voilà, j’arrête là cet échange, je vous remercie de m’avoir lu. Bien à vous..
La médiocrité d’un seul chef d’orchestre n’enlève rien au génie musical de J.S.Bach!
Bien exprimé, M. l’abbé. On dit qu’on reconnaît un arbre à ses fruits. Toutefois, j’ai quand même toujours pensé que ce n’est pas parce qu’il y a des croyants peu recommandables que leur religion ne vaut rien, et inversement ce n’est pas parce qu’il y en a d’admirables qu’ils ne peuvent pas se tromper.
Je vous remercie pour votre réponse qui me laisse sur ma faim. Mais vous me rappelez quelqu’un. Un brillant journaliste qui se disait athée et pourtant son athéisme était assez chancelant. C’était un militant anti-religion très actif et un pourfendeur de la Foi. Je l’ai lu avec enthousiasme pour son évitement de la langue de bois. De qui s’agit-il ? Allez, c’est facile. C’est un Anglais mort en 2011 aux Etats-Unis. Il était de gauche et accessoirement antisioniste. Ca devrait vous mettre sur la voie: il a soutenu l’intervention américaine en Irak. Et vous ne serez donc pas le premier de nos contemporains à adopter l’athéisme virulent. On attend la publication de votre livre. Faites-nous signe. Mais de qui s’agit-il?
Réponse: Christopher Hitchens.
Je n’adhère aucunement aux valeurs Chrétiennes et Judaïques comme fondements pour l’Europe. Les valeurs Grèques en science et philosophie avaient plus fait progresser l’humanité que toutes autres, ces valeurs ont été bloquées par les religions et leur mysticisme jusqu’au lumières. On peut peut être leur créditer l’abolition de l’esclavage et un vague pacifisme, quoique.
La majorité des hommes de science qui ont fait progresser l’humanité étaient des croyants.
la plupart des incroyants ayant obtenu le pouvoir l’ont fait régresser.
L’idéologie du progrès sans Dieu, c’est une vieille lune des deux siècles passés, pas de quoi pavoiser.
1) C’est quoi les valeurs grecques? Parlez-vous du célèbre “massage” dont la Grèce s’était fait une spécialité dans l’Antiquité? Ne confondez-vous pas valeurs et connaissances?
2) Les Lumières émanent de la religion, chrétienne notamment.