Publié par Jean-Patrick Grumberg le 8 septembre 2021

Un hôpital de l’Oklahoma a débunké un hoax des médias grand public que les fact checkers ont étrangement ignoré. Ils ont diffusé une fausse histoire selon laquelle des « victimes de coups de feu » avaient été refoulées après avoir été confrontées à un afflux de patients qui auraient fait une overdose d’ivermectine.

J’ai tenté de comprendre pourquoi les médias font désormais campagne pour présenter l’ivermectine comme un dangereux médicament contre le coronavirus. Je n’ai pas d’explication certaine, mais j’ai une hypothèse que je crois plausible : ils veulent retirer aux personnes qui ne veulent pas se faire vacciner l’argument qu’il existe une alternative, les médicaments.

En miroir, vous avez lu comme moi de nombreuses personnes opposées au vaccin justifier leur choix sur la base qu’il existe des médicaments comme le traitement du professeur Raoult ou l’ivermectine.

Pour ma part, je l’ai expliqué, je n’arrive pas à comprendre la logique des médias et de ceux qui ne veulent pas se faire vacciner. Ils opposent des traitements qui ont une fonction différente. Le vaccin empêche – presque totalement – d’attraper le virus, d’être très malade et de mourir, tandis que les médicaments visent à soigner les gens qui ont été contaminés, et les études montrant leurs bienfaits ou leurs inefficacités sont toutes contestées par le camp adverse !

Encore une fois, je pense devoir répéter mon hostilité à toute obligation : vaccinale, pass, masque, confinement restrictions quelles qu’elles soient : aujourd’hui, plus aucune obligation ne devrait être maintenue à mon sens, et les gens devraient être libres, totalement libres, de décider pour eux-mêmes.

Mais revenons à cette Fake News d’overdose d’ivermectine, que les fact checkers veulent ignorer parce qu’elle vient de leurs médias alliés.

Le contexte

  • Le magazine Rolling Stone a publié un article (1) qui disait :

« Les victimes d’une fusillade ont du attendre parce que les hôpitaux de l’Oklahoma étaient submergés par des overdoses de vermifuge pour chevaux [l’Ivermectine est aussi un vermifuge pour chevaux], selon un médecin ».

  • La Fake News était basée sur une interview du docteur Jason McElyea, médecin basé en Oklahoma. Il a déclaré à KFOR-TV que « les urgences sont tellement débordées que les victimes de coups de feu avaient du mal à se rendre dans des établissements où elles pouvaient recevoir des soins et être soignées » parce que les personnes ayant été infectées par le COVID-19 et qui ont pris de l’ivermectine étaient victimes d’overdoses.

L’information a été largement diffusée par les démocrates et les grands médias, notamment le New York Times, The Hill, Newsweek, The Guardian, Business Insider, et même l’animatrice de la chaîne MSNBC Rachel Maddow.

La réalité

  1. L’hôpital auquel la chaîne KFOR-TV a déclaré que McElyea était associé – Northeastern Health System – Sequoyah – a publié une déclaration révélant que McElyea n’y est « pas employé ».
  2. L’hôpital a expliqué qu’il n’a jamais eu un seul cas d’overdose d’ivermectine.
  3. Il a ajouté que tous les patients qui se sont rendus aux urgences ont été accueillis et ont reçu des soins.

Tout était faux, tout était inventé pour détruire l’ivermectine

Voici le message qui apparaît sur le site de l’hôpital (2) :

Bien que le Dr Jason McElyea ne soit pas un employé du NHS Sequoyah, il est affilié à un groupe de recrutement médical qui assure la couverture de notre salle d’urgence. Cela dit, le Dr. McElyea n’a pas travaillé dans nos locaux de Sallisaw depuis plus de deux mois.

Le NHS Sequoyah n’a traité aucun patient en raison de complications liées à la prise d’ivermectine. Cela inclut le fait de ne traiter aucun patient pour une overdose d’ivermectine.

Tous les patients qui se sont rendus dans notre service des urgences ont reçu les soins médicaux appropriés. Notre hôpital n’a pas eu à refuser de patients cherchant à recevoir des soins d’urgence.

Nous tenons à rassurer notre communauté que notre personnel travaille dur pour fournir des soins de qualité à tous les patients. Nous apprécions l’opportunité de clarifier cette question et, comme toujours, nous apprécions le soutien de notre communauté.

Dans une interview accordée à KXMX-FM, l’administratrice de l’hôpital, Stephanie Six, a réaffirmé ce que disait la déclaration.

« Nous, à NHS-Sequoyah, n’avons pas vu ou eu de patients dans nos urgences ou notre hôpital avec une overdose d’ivermectine », a déclaré Mme Six.

« Nous n’avons même pas eu de patients avec des plaintes ou des problèmes liés à l’ivermectine.

Je ne peux pas parler de ce dont il [le dr McElyea] a été témoin dans d’autres établissements, mais ce n’est pas vrai pour le nôtre », a-t-elle ajouté.

« Nous n’avons absolument pas refusé des patients en raison d’une surcharge de cas liés à l’ivermectine. Tous les patients qui se sont présentés à nos urgences ont été traités comme il se doit. »

Après avoir été exposé, Rolling Stone a publié une discrète mise-au-point (par principe, un journaliste de gauche ne reconnait jamais ses fautes) :

Mise à jour : Un hôpital a démenti l’affirmation du Dr Jason McElyea selon laquelle les surdoses d’ivermectine provoquent l’engorgement des salles d’urgence et des retards dans les soins médicaux dans l’Oklahoma rural. Rolling Stone n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante que de tels cas existaient au moment de cette mise à jour.

Notez cependant que dans leur réponse, le journal avoue qu’il n’a pas respecté les règles élémentaires du métier et n’a pas même vérifié les informations de ce docteur auprès de l’hôpital concerné.

Comme il est difficile de savoir qui dit vrai !

Qui ment et qui fait de la propagande sur le vaccin et les traitements est devenu extrêmement difficile, et sachez que les mensonges et la propagande existent des deux côtés : chez les anti comme les pro.

Récemment, un lecteur demandait mon opinion concernant un article traduit en français qui circule beaucoup chez les opposants au vaccin, publié par un certain docteur O’Young, qui affirme avoir détecté au microscope de l’oxyde de graphène dans le vaccin (3).

Vérification faite auprès de notre expert, il s’avère que l’information était trompeuse, car les images de microscope ne permettent pas de voir la composition d’un échantillon. C’est avec la chromatographie, une technique d’analyse qui donne un graphique listant tous les composants d’un échantillon analysé, que l’on aurait pu voir la présence de cet oxyde. Tous les laboratoires disposant du type de microscope mentionné dans l’article ayant également un chromatographe, il semble que le docteur en question, qui est naturopathe, ait quelque peu abusé du fait que les lecteurs ne maitrisent pas le sujet.

Chromatogramme

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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  1. https://www.rollingstone.com/politics/politics-news/gunshot-victims-horse-dewormer-ivermectin-oklahoma-hospitals-covid-1220608/
  2. https://nhssequoyah.com
  3. https://www.drrobertyoung.com/post/transmission-electron-microscopy-reveals-graphene-oxide-in-cov-19-vaccines

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