Pour mon article d’hier, j’ai traduit un texte de Bonchie concernant une note de service du gouvernement canadien interdisant à ses employés d’utiliser le mème « Let’s Go Brandon » dans leur correspondance en ligne (https://www.dreuz.info/2021/10/le-gouvernement-canadien-menace-de-sanctions-les-employes-federaux-qui-ecrivent-lets-go-brandon-253678.html ). Bonchie a depuis ajouté un démenti à son article disant que la note est un « fake ». Donc s’il est vrai que les employés du gouvernement canadien partagent le mème « Let’s Go Brandon », en revanche, le gouvernement canadien nie l’existence du mémo. De plus, il est extrêmement douteux que le puissant syndicat des fonctionnaires fédéraux aurait donné son appui à de tels licenciements.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Tristin Hopper, paru dans le National Post, le 18 octobre.
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La note de service interdisant l’euphémisme anti-Joe Biden « Let’s Go Brandon » est fausse selon Services partagés Canada
Des milliers de personnes ont partagé l’image d’une note de service qui semblait menacer les fonctionnaires canadiens d’un licenciement immédiat s’ils utilisaient l’expression « Let’s Go Brandon ».
Le gouvernement fédéral a déclaré qu’il n’avait rien à voir avec une note de service largement diffusée sur Internet, censée interdire l’utilisation de l’expression « Let’s Go Brandon » par les fonctionnaires canadiens.
Cette expression a circulé dans les milieux conservateurs comme un euphémisme pour « F-k Joe Biden », en référence au président américain Joe Biden.
Elle a vu le jour il y a deux semaines lorsque le pilote de NASCAR Brandon Brown a été interviewé en direct devant une foule qui scandait « F-k Joe Biden », ce qu’une présentatrice de NBC a interprété à tort comme des chants de soutien « Let’s Go Brandon ».
Au cours du weekend, des milliers de personnes ont partagé en ligne l’image d’un mémo papier qui semblait menacer les fonctionnaires canadiens de licenciement immédiat s’ils utilisaient « Let’s Go Brandon » dans leurs communications internes.
« L’utilisation de termes familiers ou d’expressions à double sens ou offensantes est strictement interdite dans tous les moyens de correspondance ou de communication […] en particulier, l’utilisation de l’expression « Let’s Go Brandon » et de toute variation de celle-ci », peut-on lire dans la prétendue note de service du 14 octobre, qui est imprimée sur du papier à en-tête semblant provenir de Services partagés Canada, l’agence fédérale chargée du soutien technique du gouvernement.
Le destinataire de la note est informé que s’il ne se conforme pas, il sera « immédiatement congédié sans recours ni représentation syndicale ». Toute information permettant d’identifier l’expéditeur et le destinataire du mémo a été occultée.
Services partagés Canada a déclaré lundi au National Post que la note de service n’était pas authentique et qu’il n’y avait pas de restrictions spécifiques à l’utilisation de l’expression « Let’s Go Brandon ».
« Nous pouvons confirmer que ce message n’a pas été émis par Services partagés Canada et qu’il ne reflète pas la politique ministérielle », a déclaré un porte-parole de Services partagés.
Quoi qu’il en soit, en date de lundi, la note de service a été vue par plus de personnes que toute autre communication légitime jamais publiée par Services partagés Canada.
Dimanche, un tweet de Peter McCaffrey, président de l’Alberta Institute, a été partagé plus de 6 000 fois, atteignant plus de plusieurs millions d’utilisateurs de Twitter.
Dimanche soir, le mémo faisait les gros titres des médias conservateurs américains. « Le Canada menace de licencier les employés fédéraux qui utilisent l’expression « Let’s Go Brandon » dans leur correspondance », peut-on lire dans un titre typique du Daily Wire, l’un des organes d’information de droite les plus fréquentés aux États-Unis.
L’image semble provenir de @halory, un petit compte Twitter anonyme qui prétend être basé à Richmond, en Virginie.
Dimanche, @halory a posté la lettre accompagnée du commentaire « comment ça se passe au Canada », et a affirmé l’avoir reçue d’un ami canadien :
« Je l’ai reçue dans un DM d’un ami canadien. Je ne cherchais pas à obtenir plus de followers ou de likes. Je connais cet ami canadien depuis un certain temps et il m’a toujours envoyé la vérité ».
En y regardant de plus près, plusieurs éléments de la lettre semblent louches.
L’en-tête, bien qu’il corresponde à celui d’une communication légitime de Services partagés, est légèrement en retrait par rapport à ce qu’il devrait être normalement.
Il est très étrange que la note de service soit publiée sur papier, étant donné que Services partagés est un département axé sur le numérique et qu’un grand nombre de ses employés ont travaillé depuis leur domicile tout au long de la pandémie.
Les ministères du gouvernement canadien n’ont pas l’habitude de promettre le « licenciement immédiat sans recours ni représentation syndicale » – une politique qui, selon la note de service, aurait reçu le soutien des dirigeants syndicaux.
En fait, l’AFPC – le syndicat de la fonction publique mentionné dans la note – est un fervent opposant aux politiques visant à punir ou à congédier les fonctionnaires qui refusent de se faire vacciner contre le coronavirus.
Dans ces conditions, il semble peu probable que le syndicat ait approuvé une politique visant à licencier tout membre ayant partagé un mème sur Internet.
L’AFPC n’a pas répondu à une demande de commentaires avant la date limite.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source : Nationalpost
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Très malin ….. c’est ce que l’on pourrait appeler de l’intimidation subliminale, perverse et rétroactive !
On intimide effectivement …. MAIS avec un » document » que l’on pourra ultérieurement qualifier de faux ….. et ainsi s’exonérer de toute faute ou délit ….. tout en envoyant un message clair aux récalcitrants !
Il n’y a pas de limite à la bien pensance de la pensée inique !
( pas de faute de frappe !)
c’est un exemple frappant de ce que rien ne nous parait impossible dans ce que nous appelons « démocraties » y compris les pires attaques contre la liberté puisque personne n’a été surpris par cette note et , au contraire , l’a trouvée véridique .
Bonjour,
En tant que francophone, je ne vois pas pourquoi je me plierais au diktat de la bien-pensance anglo-saxonne qui m’interdit l’emploi du mot fuck. Je ne me censure donc pas : Fuck Joe Biden. Voyons si cela passe chez Dreuz.
circonvolution politicardes permettant de noyer le poisson