Publié par Magali Marc le 2 octobre 2021

Le Lieutenant-colonel, Stuart Scheller, a osé critiquer le retrait désastreux d’Afghanistan de l’Administration Biden, qui a causé la mort de 13 militaires à l’aéroport de Kaboul.

Pour sa peine, il a été relevé de son commandement, puis a été arrêté et placé en isolement dans une prison militaire. Le sort du Lcol Scheller rappelle celui du Colonel Alfred Dreyfus, l’officier français juif, désigné comme bouc émissaire afin de dissimuler les crimes commis par l’Establishment militaire français. En 1895, l’officier Dreyfus, soupçonné d’avoir livré des documents aux Allemands, a été dégradé, puis envoyé au bagne en Guyane. Il ne sera réellement disculpé que sept ans après avoir été gracié par le président en 1899.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Barry Shaw, paru sur le site d’American Thinker, le 1er octobre.

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L’affaire Scheller est l’affaire Dreyfus de l’Amérique

Un officier des Marines américains, le Lieutenant-colonel Stuart Scheller, a critiqué publiquement le retrait chaotique de l’Administration Biden d’Afghanistan, qui a fait 13 morts parmi les militaires à l’aéroport de Kaboul. Il a particulièrement visé les hauts gradés de l’armée, une armée à laquelle il a consacré son énergie et sa vie, pour leur performance abyssale dans les derniers jours du retrait afghan.

Le Lcol Scheller a été relevé de son commandement peu après avoir diffusé une vidéo sur Facebook demandant que les officiers supérieurs soient tenus responsables de leurs actions. Dans cette vidéo, Scheller a déclaré qu’il avait l’intention de démissionner de son poste.

Dans la vidéo, on l’entend dire :

«Je me suis battu pendant 17 ans. Je suis prêt à tout abandonner afin de demander des comptes à mes officiers supérieurs.»

Le 27 septembre, le Lieutenant-colonel Scheller a été arrêté et placé en isolement dans la prison militaire du Camp Lejeune (en Caroline du Nord), selon le Capitaine Sam Stephenson, le porte-parole du corps des Marines. Il est détenu au secret, sous une ordonnance de bâillon, sans même pouvoir parler à ses parents.
Jeter des personnes en isolement est devenu, semble-t-il, la tactique habituelle des hommes de main des Démocrates.

Sous une Administration précédente, et sous l’œil attentif et informé du président actuel, des opposants politiques ont été arrêtés au milieu de la nuit ou ont fait l’objet de fausses accusations et leur réputation a été ternie. CE sont des gens comme Roger Stone, le général Michael Flynn, Carter Page, et George Papadopoulos.

Les Démocrates ont arrêté des centaines de citoyens qui participaient à des manifestations au Capitole et les ont placés en isolement. Des centaines d’entre eux sont toujours détenus de cette façon neuf mois plus tard. Le gouvernement a exigé que certains d’entre eux plaident coupables de charges allant au-delà de l’intrusion, même s’ils n’avaient pas commis de violence ou de dommages matériels.

Les images vidéos que les Démocrates de la Chambre des Représentants ont délibérément supprimées des preuves présentées, montrent que plusieurs des manifestants inculpés le 6 janvier n’ont rien fait d’autre que de prendre des selfies et de se filmer faisant le tour de la Rotonde et des couloirs. Pourtant, ils sont toujours emprisonnés sans procès depuis neuf mois.

Ils sont devenus le prétexte pour justifier le mensonge des Démocrates qui les utilisent comme boucs émissaires dans un procès politique mené contre les partisans de Donald Trump. Un tel comportement, qu’il soit adopté dans les sphères militaires ou politiques, est profondément corrosif pour une démocratie, en particulier pour celle qui se présentait autrefois comme un exemple à suivre.

Le sort imposé au Lcol Scheller ressemble étrangement à celui du Colonel Alfred Dreyfus, l’officier français juif qui a été désigné comme bouc émissaire afin de dissimuler les crimes commis par l’Establishment militaire et l’élite des officiers.

Le Colonel Dreyfus, malgré son rang, était un outsider, tout comme le Lcol Scheller. Il a été accusé de fournir secrètement des renseignements à l’ennemi allemand. Les militaires français refusaient de croire qu’un de leurs officiers préférés, proche des élites, puisse faire une telle chose. Ils se sont donc mis en quête de quelqu’un à sacrifier et ils ont trouvé Alfred Dreyfus.

Aux États-Unis, l’Affaire Scheller a permis détourner l’attention du Général Milley qui, sans en avoir l’autorité, a contacté l’ennemi chinois pour l’assurer qu’il le préviendrait si son commandant en chef, le Président des États-Unis, donnait l’ordre de l’attaquer.

Dans l’Affaire Dreyfus, le vrai coupable était un officier traître du nom d’Esterhazy. Il a fallu qu’un nouveau chef des renseignements militaires français, un officier diligent du nom de Georges Piquart, révèle que le véritable coupable était M. Esterhazy. À ce moment-là, le juif Dreyfus avait été publiquement rétrogradé, humilié et expédié sur l’île du Diable, une colonie pénitentiaire au large des côtes de la Guyane française, en Amérique du Sud. Lorsque la classe dirigeante militaire a reçu des preuves accablantes de la culpabilité d’Esterhazy, de son incompétence et de sa dissimulation, elle a envoyé l’officier Piquart sur un front d’Afrique du Nord dans l’espoir qu’il y laisse sa peau. Comme il en est revenu vivant, il a été emprisonné.

Lorsque le Colonel Scheller s’est exprimé publiquement pour demander des comptes après le meurtre de treize militaires américains à Kaboul, les hauts responsables du Pentagone ont fait ce que les Français ont fait : ils l’ont relevé de ses fonctions et l’ont placé en isolement, comme les Français l’ont fait avec Georges Piquart il y a 123 ans.

Lorsque des rumeurs ont commencé à circuler impliquant l’officier Esterhazy dans cet incident de trahison, le tribunal militaire français a organisé à la hâte un procès pour faire un exemple lors duquel M. Esterhazy a été acquitté. Malgré le bannissement des officiers Dreyfus et Piquart, la nouvelle d’une erreur judiciaire et la preuve d’une dissimulation nationale dans les hautes sphères de l’Establishment militaire ont circulé en France. Il a fallu qu’un journaliste courageux, Émile Zola, écrive un article, paru dans un grand journal français et intitulé «J’Accuse !» dans lequel il défendait le Colonel Dreyfus et accusait la hiérarchie de dissimulation.

Émile Zola a été accusé et condamné pour diffamation, mais il s’est échappé en Grande-Bretagne afin de poursuivre sa campagne en faveur de la justice pour les officiers Dreyfus et Piquart. Le Colonel Dreyfus a été renvoyé en France pour y être jugé une nouvelle fois par le même Establishment. En 1899, il a été à nouveau traduit en cour martiale et reconnu coupable. À cette époque, l’humeur avait changé en France et, quelques jours après le procès, M. Dreyfus a été gracié par le président français et toutes les accusations ont été abandonnées.

Il lui faudra cependant attendre encore sept ans pour être totalement disculpé et réintégré dans l’armée française, soit douze ans après avoir été publiquement humilié.

Il a fallu que des hommes courageux affrontent l’Establishment politique et militaire français pour changer l’opinion publique et rendre justice à MM. Dreyfus et Piquart.

Combien d’individus courageux, combien d’années faudra-t-il, pour rendre justice au Lieutenant-colonel Stuart Scheller et exposer l’hypocrisie et la pourriture qui sévissent dans les hautes sphères du Pentagone et de la Maison-Blanche ?

Espérons que le Lcol Scheller ne devra pas attendre qu’un futur président lui accorde la grâce présidentielle.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

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Source : https://www.americanthinker.com/articles/2021/10/the_scheller_case_is_americas_dreyfus_affair.html

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