L’ouverture d’une exposition consacrée à « l’histoire des Juifs d’Orient », en pleine campagne électorale présidentielle, est évidemment un acte politique majeur, comme le démontre la déclaration du président Emmanuel Macron, qui a affirmé en inaugurant l’exposition « la part maudite n’est jamais la part de l’autre » et a fait l’éloge de la « France plurielle ». On peut regretter que les institutions juives de France soient tombées dans le panneau et aient pleinement participé à l’entreprise de récupération politique et de réécriture de l’histoire juive… Une fois de plus, le symbole juif est manipulé à des fins politiques (2), avec le consentement (plus ou moins éclairé) de certains responsables communautaires juifs de France. P.L.
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L’exposition qui ouvre ses portes le 24 novembre 2021 à l’Institut du monde arabe n’a pas seulement pour vocation, comme l’affirme son titre, d’exposer « l’histoire plurimillénaire des Juifs d’Orient ». En effet, comme le rappelle Jean-Pierre Faye,
« l’histoire est une narration qui se donne pour la réalité même »1
En l’occurrence, il s’agit d’imposer, à grand renfort de soutiens médiatiques et de sponsors divers et variés, un narratif bien précis :
celui de la « coexistence judéo-arabe », ou comme l’explique le compte-rendu laudateur publié par le journal Le Monde, du « bien-vivre partagé par les deux communautés juive et arabe… »

C’est donc un projet éminemment politique qui est visé par l’IMA : celui de narrer, ou plutôt de réécrire une histoire plurimillénaire en adoptant le récit bien connu d’une histoire heureuse qui aurait mal fini… Comme l’explique ainsi le commissaire de cette exposition, l’historien Benjamin Stora,
« On ne peut pas réduire cette histoire au conflit israélo-palestinien. Juifs et Arabes n’étaient pas des étrangers mais du même monde. De l’Afrique à l’Asie s’est tissée une culture du texte sacré, une calligraphie magnifique, de l’hébreu à l’arabe. Les juifs du Maghreb et du Machrek [l’Orient arabe] se vivent comme des Orientaux. Les prières des mosquées avaient la même sonorité que celles des synagogues »
Dans une interview à France Info, Stora explicite encore plus précisément la visée idéologique de cette exposition :
« Malheureusement, on a une tendance à percevoir la présence de cette communauté essentiellement par sa fin, c’est-à-dire l’exil et le conflit israélo-palestinien qui a contribué à la séparation entre ces deux communautés, c’est certain… »
En d’autres termes, tout le malheur des Juifs du monde arabo-musulman aurait débuté en 1948, avec la création de l’État d’Israël et le « conflit israélo-palestinien ».
Selon ce narratif répandu et souvent décliné par les médias et institutions en France, le départ des Juifs du monde arabe provoqué par la création d’un État juif en Palestine aurait mis fin à des siècles de « coexistence » et à une histoire harmonieuse (adjectif que l’on retrouve dans la bouche de Stora). Pour décrire cette « harmonie » et cette idylle judéo-arabe en terre d’islam, Stora emprunte à l’islamologue Abdelwahab Meddeb le néologisme de « convivence » : « C’est un mariage d’harmonie et de convivialité partagée entre plusieurs mondes monothéistes » explique encore Stora dans les colonnes du Monde.

Que le commissaire (ou plutôt le « commissaire politique ») de cette exposition hyper-idéologique soit Benjamin Stora en dit long sur sa visée politique dans la France d’aujourd’hui. L’historien spécialiste de la guerre d’Algérie assume de nombreuses fonctions politiques, et est devenu en quelque sorte la voix autorisée de la doxa historique sur les sujets les plus politisés de l’histoire de France, ceux qui touchent à l’immigration, à la colonisation et aux rapports entre la France et le monde musulman. Il assure ainsi la présidence du conseil d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration depuis août 2014, et fait partie du conseil d’administration de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Il a également codirigé un ouvrage collectif qui vient de paraître, intitulé « Juifs et musulmans – Échanges et différences entre deux cultures ».
L’ouverture de cette exposition en pleine campagne électorale présidentielle est évidemment un acte politique majeur
L’ouverture de cette exposition en pleine campagne électorale présidentielle est évidemment un acte politique majeur, comme le montre la déclaration du président et candidat Emmanuel Macron, qui a affirmé en inaugurant l’exposition
« la part maudite n’est jamais la part de l’autre »
et a fait l’éloge de la « France plurielle ».
On peut regretter que les institutions juives de France soient (une fois de plus) tombées dans le panneau et aient pleinement participé à l’entreprise de récupération politique et de réécriture de l’histoire juive que représente cette exposition. Une fois de plus, le symbole juif est manipulé à des fins politiques2, avec le consentement (plus ou moins éclairé) de certains responsables communautaires juifs de France.

Ajoutons que la dimension idéologique de cette exposition permet de comprendre la vigueur de l’entreprise de démonisation à l’égard du candidat Eric Zemmour, dont le discours s’inscrit en faux contre le narratif mensonger du « vivre ensemble » et de la « convivence » judéo-arabe en terre d’islam. Face à la sombre réalité du djihad qui vise l’ensemble des Français, Juifs et non-juifs, l’establishment politique et l’establishment communautaire juif ont choisi, une fois de plus, la politique de la dhimmitude.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Pierre Lurçat pour Dreuz.info.
- 1 Cité par Yana Grinshpun, Perditions Idéologiques
- 2 Sur l’utilisation – et la manipulation – du symbole juif par des hommes politiques français, notamment depuis François Mitterrand, je renvoie aux nombreux ouvrages de Shmuel Trigano abordant cette question, et en particulier à ses livres La nouvelle Question juive (1982), La République et les Juifs (1982), Les frontières d’Auschwitz (2005) et L’avenir des Juifs de France (2006).
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100% d’accord avec vous.
Descendante de Marrannes par mes parents, je suis révoltée par le rejet des Instances Consistoriales, de certains rabbanim de France ou d’Erets, de “filous-sophes” and co , à propos d’Eric ZEMMOUR.
… Encore une fois se coucher devant les Puissants, encore une fois faire le dos rond pour se faire accepter ?!!!!
Alors que s’est levé pour aider la France “un bouc émissaire historique ” qui , au lieu se se faire petit, se dresse portant au contraire l’étendard et l’épée de la révolte !!🇫🇷🇫🇷🇫🇷🇫🇷
“On peut regretter que les institutions juives de France soient (une fois de plus) tombées dans le panneau”. Non ils ne sont pas “tombés dans le panneau”. Ils sont les complices de ce mensonge.
“les institutions juives de France” sont très loin de représenter tous les Juifs Français.
De médiocres “juifs de cour” qui font les importants et sont assoiffés de décorations (les “breloques”) et de petits fours au champagne!
À compléter, très certainement
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Durant la conquête de l’Algérie, le 7 décembre 1835, l’armée française investit la ville de Mascara, et découvre qu’avant de prendre la fuite, les Arabes ont entrepris le massacre des juifs.
« Il luit enfin ce soleil, mais moins brillant que celui d’Austerlitz dont nous venions, quelques jours auparavant, de célébrer l’anniversaire par une victoire. Il luit à travers d’épais nuages pour éclairer un spectacle aussi hideux qu’inattendu, malgré les bruits qui avaient couru sur l’état de la ville. Les habitants avaient abandonné de gré ou de force leurs maisons qui, par le désordre qui y régnait, attestaient la précipitation avec laquelle les habitants avaient fui. Les meubles brisés et jonchant le parquet, les ustensiles de ménage dispersés dans les cours, tout annonçait un pillage auquel il est probable que s’étaient livrés les Arabes. Les Juifs seuls étaient restés, mais non pas sans avoir éprouvé les effets de la cruauté et de la vengeance de ces barbares qui s’étaient portés à tous les excès contre ces malheureux. Leurs cadavres jonchaient les maisons et les rues. Des puits en étaient pleins, d’où l’on entendait sortir des gémissements d’infortunés qui n’étaient pas encore morts. Ni l’âge ni le sexe n’avaient été respectés par ces cannibales : des vieillards et des femmes avaient été tués ; sept ou huit cents de ces malheureux, la plupart blessés, survécurent au massacre et vinrent implorer la générosité du vainqueur. Le Maréchal leur promit appui et protection. »
(Lettre du capitaine Élie-Frédéric Forey au général de Castellane, fin 1835, dans: “Campagnes d’Afrique (1835-1848) — lettres adressées au maréchal de Castellane par les maréchaux Bugeaud, Clauzel, Valée, Canrobert, Forey, Bosquet, et les généraux Changarnier, de Lamoricière, Le Flo, de Négrier, de Wimpffen, Cler, etc.” ; E. Plon Nourrit et Cie imprimeurs-éditeurs, Paris, 1898, page 27.)
Dans cet ouvrage, on a une photographie exacte de la conquête l’Algérie au jour le jour ; en particulier, les armées française n’ont eu de cesse de protéger les juifs.
Non seulement des faussaires de l’Histoire, complices des mensonges et lâches voila les protagonistes de cette mascarade du bon vivre ensemble il n’y a pas si longtemps d’énoncée par Bensoussan !
Manipulateurs, abuseurs, violeurs ont en commun qu’ils attendent de leurs victimes qu’elles avouent leur consentement ou alors qu’elles se taisent, du moment qu’ils ont eu leur plaisir qu’ils prétendront partagé…
Et il se trouvera toujours des parents ou des amis pour les couvrir et les appuyer. Ainsi la réécriture de l’histoire est réduite à une question de perspective et ne s’embarrasse pas de rechercher la vérité.
Comment oserait-on balancer son porc contre un système politico-religieux qui en interdit la consommation, voyons !!!
et donc payé par nos impots!
Que Choupinet soit entouré de Lang et Story n’est malheureusement pas surprenant. Par contre la servilité de Korsia devient de plus en plus pénible
En France, le mensonge est roi; c’est répugnant.
Macron, Lang, Stora et Korsia vantent une prétendue “conviviencia” fraternelle et harmonieuse entre musulmans et juifs, fable qui n’a jamais existée.
(En fait les juifs, en terre musulmane, étaient soumis, par le régime ségrégationiste et impitoyable de la Dhimma, aux offenses, à l’humiliation, aux spoliations, aux violences, à l’arbitraire…).
En inventant cette histoire mensongère, les compères tentent de nous plonger dans l’illusion, et préparent en fait, pour tous les français non musulmans, un futur statut de dhimmis soumis aux mêmes offenses, à l’humiliation, aux spoliations, aux violences, à l’arbitraire… cela dès que l’islam sera majoritaire en France, si le régime macronien euro-mondialiste est confirmé au pouvoir.
Le Bataclan, Nice, Toulouse, Charlie Hebdo, l’Hyper Cacher, et les attaques innombrables au couteau contre des curés, des juifs, des policiers, etc…, les attaques à la voiture bélier, etc… nous en donnent un avant goût.
Les propositions d’Eric Zemmour sont les seules à pouvoir éviter ce cauchemar à la France!