Publié par Jean-Patrick Grumberg le 5 novembre 2021
Le pape François rencontre Abbas et appelle à une « solution à deux États ». Encore…

Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a eu jeudi une audience privée avec le pape François et a rencontré de hauts responsables du Vatican, qui ont souligné l’importance de reprendre les pourparlers de paix avec Israël, rapporte l’AFP.

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Abbas s’est entretenu avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, et Paul Gallagher, ministre des Affaires étrangères de facto, lors d’un voyage à Rome qui comprenait également une rencontre avec le Premier ministre italien Mario Draghi.

« Il a été souligné qu’il est absolument nécessaire de réactiver le dialogue direct afin de parvenir à une solution à deux États, également avec l’aide d’un effort plus vigoureux de la part de la communauté internationale », a déclaré le Vatican après la rencontre.

Il a « réaffirmé que Jérusalem doit être reconnue par tous comme un lieu de rencontre et non de conflit et que son statut doit préserver son identité et sa valeur universelle de Ville sainte pour les trois religions abrahamiques ».

Ces paroles sont creuses, fausses et hypocrites

  • Fausses, parce qu’Israël préserve déjà l’identité et la valeur universelle de Jérusalem, ce qui ne serait plus le cas avec les musulmans.
  • Hypocrites, parce que dans la capitale israélienne, les trois religions sont totalement respectées – les pays musulmans ne peuvent pas en dire autant – et le libre exercice du judaïsme, du christianisme et de l’islam est presque total (« presque » car les juifs n’ont pas la liberté de prier sur le Mont du Temple comme ils le veulent).
  • C’est la police israélienne qui protège l’accès des chrétiens à la vieille ville sans quoi ils seraient attaqués, et il y aurait un nombre incalculable d’assassinats commis par de pieux musulmans chaque fois qu’ils se rendraient à l’Église du Saint-Sépulcre.
  • Creux, parce que la solution à deux Etats d’Abbas et des Européens passe par l’installation – en Israël et pas dans l’Etat palestinien ainsi créé – de 5 millions de descendants des réfugiés, afin de diluer la judéité d’Israël.
  • Hypocrite, parce qu’au lieu de devenir « un lieu de rencontre » l’Autorité palestinienne veut un mur de séparation, une division de Jérusalem selon une ligne imaginaire qui inclut dans l’Etat souhaité la vieille ville et le Mur des Lamentations, et bien entendu, Abbas a déjà affirmé qu’aucun juif « ne souillerait la terre de l’Etat de Palestine de ses pieds sales », ce que le pape feint de ne pas entendre lorsqu’il parle de valeur universelle.

Lors de ce qui, selon Vatican News, était leur sixième rencontre au Vatican, M. Abbas a offert au pape une représentation en ambre de la grotte de la Nativité, une grotte souterraine de Bethléem où Jésus est né, et que les musulmans, qui n’existeront que 7 siècles plus tard et n’avaient qu’une présence marginale à Jérusalem à cette époque, revendiquent comme leur héritage.

  • Lors d’une rencontre en 2018 avec Abbas au Vatican, le pape a déjà appelé à la mise en œuvre d’une « solution à deux États » pour résoudre le conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies.
  • Le Vatican a reconnu la « Palestine » comme un État en 2013.
  • Quatre ans plus tard, en 2017, l’AP a ouvert une « ambassade » au Vatican. Cela s’est produit après l’entrée en vigueur d’un accord entre le Saint-Siège et l’AP sur l’établissement d’une « ambassade ».
  • Lors d’une rencontre avec Abbas en 2015, le pape a qualifié Abbas d' »ange de la paix », provoquant l’indignation des médias sociaux. Le Vatican a cependant expliqué par la suite que cette référence avait été mal traduite et qu’elle visait en fait à encourager Abbas à poursuivre la paix avec Israël.

Le pape et la politique socialiste

Le pape n’a pas à faire de politique. Les catholiques ne sont pas tenus d’être d’accord avec les déclarations non religieuses du pape sur, par exemple, le réchauffement climatique, le capitalisme, les frontières grandes ouvertes aux étrangers illégaux, ou lorsqu’il reste silencieux vis-à-vis du président Biden, qui se dit fervent catholique et encourage l’avortement.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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