Le pape Benoît XVI a beaucoup apporté à notre temps en tant que pape mais aussi en tant que théologien attentif aux situations complexes du monde et de l’Eglise.
Pour comprendre les bases de son approche, il suffit d’analyser le discours qu’il a tenu à Berlin en 2011 devant le Bundestag. Son propos commence par une référence éclairante : la prière du roi Salomon le jour de son intronisation. Le pape s’adressant aux politiciens allemands observe que dans son invocation à Yahvé, le fils de David n’a pas demandé à Dieu le succès temporel ni la richesse matérielle. Il a demandé « un cœur docile pour gouverner son peuple et pour discerner entre le bien et le mal » (1 Rois3,9). Benoît XVI y voit le critère déterminant pour l’homme politique d’aujourd’hui. Et le pape précise l’attitude du christianisme au cours des siècles : « Contrairement à d’autres religions, le christianisme n’a jamais imposé à l’Etat et à la société un arsenal juridique révélé. Il a renvoyé à la nature et à la raison comme véritables sources du droit ». Il souligne « l’importance de l’harmonie entre raison objective et subjective, ce qui suppose le fait que ces deux sphères soient fondées dans la raison liée au Créateur ».
Et le pape a mentionné la posture des « théologiens chrétiens, associés à un mouvement philosophique et juridique formé depuis le 2ème siècle avant JC. Il y eut une rencontre entre le droit naturel social issu des philosophes stoïciens et les maîtres influents du droit romain. De ce contact est née la culture juridique occidentale, déterminante pour la culture juridique de toute l’humanité. De ce lien préchrétien entre droit et philosophie commence le chemin qui conduit, à travers le Moyen Age chrétien, au développement juridique des Lumières, jusqu’à la Déclaration des droits de l’homme ».
Mais poursuit Benoît XVI, ce logiciel n’a plus cours de nos jours… Un dramatique changement est survenu au cours du dernier demi-siècle. Et Benoît XVI espère un chemin de reconstruction à partir d’une « écologie de l’homme, car celui-ci possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à volonté. L’homme ne se crée pas lui-même, sa volonté est juste lorsqu’il respecte la nature, et quand il s’accepte lui-même pour ce qu’il est ». Pour le pape allemand, ce qui se manifeste dans la nature renvoie à une raison créatrice supérieure, un creator spiritus. C’est ce que confirme le professeur Sergio Bernardinelli, sociologue de l’université de Bologne et ancien collaborateur du cardinal Ruini : « la société séculière a un urgent besoin que quelqu’un, quelque part, parle de Dieu d’une façon qui ne soit pas mondaine. De quel Dieu parler ? Celui d’Abraham et de Jésus Christ. Mais pour que le concept de ce Dieu puisse faire naître des formes de vie ecclésiales et sociales, nous avons avant tout besoin de foi »
Cette vision du pape Ratzinger est bien difficile à retrouver avec le même ancrage théologique dans les discours et les actions du pape François. Ce qui s’explique en partie par le parcours personnel latino-américain de ce dernier. Après les événements de mai 68 à Paris et à Londres, les mêmes troubles sociaux arrivent en 1969 en Argentine. Nommé maître des novices à 34 ans, le jeune P. Bergoglio milite au milieu des revendications pour le retour de Juan Domingo Peron, exilé à Madrid. Il devient même le guide des jeunesses peronistes de la Guardia de Hierro. En 1973, nommé provincial des jésuites argentins, il assiste à la réélection triomphale de Peron. Pendant toutes ces années, le futur pape élabore le concept du mythe du peuple acteur de l’histoire. Ce peuple a le droit inné de « tierra, techo, trabajo » (une terre, un toit, du travail). Son mentor est l’anthropologue allemand Rodolfo Kusch, exerçant en Argentine. A sa suite, pour Jorge Bergoglio le mot « peuple est un mot logique, un mot mythique ». C’est ce qui fonde sa théologie du peuple, et qui le pousse à rejoindre le peuple.
Rodolfo Kusch s’était inspiré de Heidegger en distinguant l’être et l’étant. Selon lui, l’être correspond à la vision rationaliste et dominatrice de l’homme occidental, tandis que l’étant exprime la vision des peuples indigènes latino- américains, en harmonie avec la nature et animés par un mythe. Kusch considère que la première approche, centrée sur l’Europe, est intolérante et détruit la seconde. Le jeune Bergoglio admire cette vision binaire du monde et va s’en inspirer dans la durée. Par exemple, lorsqu’en tant que pape, il reçoit à diverses reprises les « mouvements populaires », occasions durant lesquelles ses discours très fournis en arguments éclairent l’orientation de son programme politique. Ces « mouvements » latino-américains n’ont en soi rien de spécifiquement catholique. Leur idéologie hérite des rassemblements anticapitalistes de Seattle et Porto Alegre. Dans la même optique le pape François estime voir jaillir « un torrent d’énergie morale qui naît de l’implication des exclus dans la construction du destin de la planète ». On retrouve presque les accents de Frantz Fanon avec ses « damnés de la terre », avant-garde d’une révolution mondiale. C’est dans cet état d’esprit que le pape François rencontre lors de plusieurs événements Juan Evo Morales président bolivien, héraut de la gauche latino-américaine, ainsi que Rafael Correa, président de l’Equateur, l’économiste Jeffrey Sachs et le militant marxiste (démocrate) Bernie Sanders.
Plus récemment, lors de la crise des flux migratoires qui touche particulièrement l’Italie, le pape François signe un texte enflammé en faveur de l’accueil inconditionnel et illimité de tous les migrants qui débarquent en Europe. Et il prend position précisément la veille du jour où le Sénat italien doit se prononcer sur le code de la nationalité impliquant la facilitation du droit du sol…
Pour illustrer la Journée annuelle des migrants, on peut dire que le pape est dans son rôle lorsqu’il rappelle les exigences éthiques du respect du prochain. Il s’appuie sur une citation tirée de l’encyclique de Benoît XVI Caritas in veritate mettant en exergue – à juste titre – la centralité de la personne humaine dans la révélation judéo-chrétienne. Mais la prise de position du pape François franchit un seuil en faisant irruption sur le terrain politique en tenant des propos accusateurs et culpabilisants. Dans Caritas in veritate, son prédécesseur Benoît XVI évoquait le développement local à stimuler dans les pays d’origine des migrants afin que les jeunes africains n’abandonnent pas leur patrie à son sous-développement.
Or le pape François oubliant ce préalable se focalise sur un accueil illimité et sans conditions de tous les migrants qui abordent en Europe. Il stigmatise durement les Européens alors que des mesures ont été prises et que les initiatives étatiques et privées ont apporté des contributions budgétaires conséquentes. Le danger d’un tel propos immigrationniste est de provoquer un appel à la désertion des pays en difficulté, et d’instaurer un déversement permanent de populations du sud vers le nord. Recommander l’attention aux personnes en danger cherchant asile en Europe est une chose, mais inciter par principe à l’émigration, en exigeant la régularisation systématique de tous les arrivants illégaux ainsi que leur prise en charge, c’est négliger la responsabilité de régulation incombant aux dirigeants occidentaux. C’est aussi imposer à leurs peuples des contributions financières inconditionnelles, ainsi qu’un remplacement socio-culturel invasif. Ceci, alors que des crises économiques et du chômage sévissent dans les pays d’accueil, et que des campagnes de déstabilisation démocratiques s’amplifient.
Accueilli par les Responsables orthodoxes lors de son voyage en Bulgarie, le pape François a réitéré ses formulations habituelles et comminatoires sur les migrants. Certains se sont demandé pourquoi dispenser tant de conseils répétitifs aux nations chrétiennes mais si peu aux pays musulmans, où règnent tant d’injustices, de violence et de persécutions. (Sans oublier que les riches pétro-monarchies ont refusé tout accueil de réfugiés coreligionnaires sur leur sol). Le malaise a grandi chez des chrétiens impressionnés par les paroles pontificales, spécialement intransigeantes avec les pays désirant réguler les migrations, mais tolérantes avec les activistes mondialistes et islamistes qui s’en prennent aux valeurs de la civilisation occidentale. Comment peut-on passer sous silence l’inflation de la délinquance et de la criminalité importées en Occident et sociologiquement visibles dans les statistiques ?
Il y a de quoi se poser des questions lorsque le pape, chargé d’une mission d’unité et d’encouragement, en vient à condamner « l’attachement à la patrie qui incite à l’exclusion et à la haine de l’autre », et exprime « sa préoccupation face aux courants agressifs envers les immigrés, par un nationalisme croissant qui omet le bien commun ».
A Lampedusa, le pape François a ignoré le rapport officiel de l’Agence Frontex, signalant que des ONG font le jeu des passeurs, en dépit de quoi il demande aux pays européens « d’ouvrir toutes grandes leurs portes aux migrants ». C’est dans le même esprit que le pape, en synchronie avec le Pacte de Marrakech, déplore que « l’arrivée de réfugiés suscite chez les populations locales suspicion et hostilité ». On retrouve toujours – au prix d’une confusion entre réfugiés et migrants – ce fil conducteur revendicatif dans les prises de position et les discours du pape François : l’exigence morale et spirituelle d’un accueil sans limites des migrants, qui se trouvent factuellement être en majorité musulmans originaires d’Afrique noire et d’Afrique du Nord.
Ce en quoi le cardinal Robert Sarah, guinéen, n’est justement pas d’accord. On retrouve dans ses propos les avertissements du cardinal Camillo Ruini 15 ans plus tôt, demandant que l’accueil des migrants en Italie ne soit pas attractif, et que surtout il ne soit possible que dans des conditions fiables de légalité et donc de sécurité pour les autochtones. Dans un livre, le cardinal africain redoute et dénonce « l’effondrement de l’Occident, la crise culturelle et identitaire de l’Europe, les dangers majeurs des processus de migration en cours ». Le cardinal Sarah ne mâche pas ses mots : « L’Europe semble programmée pour s’autodétruire. L’Europe veut s’ouvrir à toutes les cultures et à toutes les religions du monde, mais elle ne s’aime plus ! » Le cardinal guinéen se situe de ce fait en opposition frontale avec le souverain pontife régnant qui juge « idéale pour l’Europe une société multiculturelle ». Le pape trouve même suspecte la simple idée de maîtriser les flux et d’encadrer l’arrivée d’illégaux. Il déclare « Tout immigré qui frappe à notre porte est une rencontre avec Jésus Christ, lui qui s’identifie à l’étranger ». Lorsque revenant de l’île grecque de Lesbos, le pape embarquait, dans son avion pour Rome, douze musulmans syriens mais aucun chrétien, les réactions ont été nombreuses. Bien des chrétiens d’Orient ont été désemparés et se sont sentis abandonnés par l’Eglise.
Mais pourrait-on, face à ces choix iréniques, minimiser cette déclaration du groupe Etat islamique, qui donne à réfléchir : « Le Pape combat contre la réalité quand il s’efforce de présenter l’islam comme une religion de paix, alors que la religion enjoint aux vrais croyants de tirer l’épée du jihad ! C’est même leur plus grand devoir : imposer la loi d’Allah par l’épée est une obligation fondée sur le coran, parole de notre Seigneur. Même si vous arrêtiez de nous bombarder, de nous jeter en prison, d’usurper nos terres, nous continuerions de vous haïr. Parce que le coran nous commande de le faire. Nous ne cesserons de vous haïr que lorsque vous aurez embrassé l’islam ! »
Pourtant, le pape François répète que les religions n’incitent jamais à la guerre. Si excès il y a, dit-il, « c’est en raison de mauvaise compréhension des textes religieux, c’est à la suite de politiques de pauvreté, d’injustice, d’oppression ». Malgré les mises en garde répétées de conseillers compétents en matière d’islamologie, le pape François maintient le déni en faisant passer pour conjoncturel ce qui est structurel, position inverse de celle du pape Benoît XVI dans son éclairant discours de Ratisbonne.
Mais comme le décrit le professeur Bernardelli, ces thématiques engagées, qui privilégient la hantise écologique, la critique systématique du marché capitaliste, la militance tiers-mondiste, risquent de rater la cible centrale impartie à l’Eglise dans ce monde. La dénonciation par l’Eglise des dérives sociétales ne doit pas se cantonner aux aspects politiques et sociaux. La Sainte Eglise, que le pape François désire légitimement réformer, peut-elle se contenter d’être reconfigurée en ONG humanitaire et militante altermondialiste ?
Peut-on édulcorer la tragique et féroce présence du mal chez les êtres humains ? Le mystère de l’iniquité existentielle dépasse les limites des systèmes sociaux, politiques et religieux. Cette béance au cœur de l’humanité fait appel à la transcendance et au salut. Ce qui fait clairement défaut dans le discours sur la « fraternité universelle » « fratelli tutti » prononcée le pape François en direction des leaders politiques et religieux du monde entier, sans aucune référence biblique.
En conclusion, l’élan se voulant prophétique des dénonciations du mal social, même inspirées des meilleures intentions, s’affaiblira d’autant plus que la voix ecclésiale reste prisonnière des logiques de ce monde et qu’elle ne porte pas avec force la dimension eschatologique que revendique la Parole de Dieu.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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Quelques-uns, s’étant détournés, se sont égarés dans de vains discours;
Ils veulent être docteurs de la loi, et ils ne comprennent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils affirment. (1Tim.1.6-7)
Heureusement que Dieu ne nous jugera pas en fonction «d’une religion»mais de notre foi personnelle en Jésus.
Merci, Monsieur l’Abbé, pour votre texte magistral, documenté, juste, lucide, et équilibré. Je le relirai ce soir, si j’ai un moment.
Tant de Chrétiens souffrent en profondeur et en silence de ce « pape » du chaos, vendu à nos pires ennemis, incompréhensible, confus, brouillon, aberrant, contradictoire, culpabilisateur, autoritaire, blessant, partial, brusque, qui n’a aucun égard pour leur sensibilité ni pour leur sincérité, et qui est si peu spirituel, si peu élevé, et si déplacé et maladroit dans ses propos comme dans ses comportements. Il ressemble tellement plus à un idéologue révolutionnaire, marxiste, (genre mélenchon), froid de coeur malgré ses efforts pour se présenter comme un homme de DIEU, qu’à mon sens il n’est pas.
Je ne reconnais pas l’autorité spirituelle de cet homme-là, mais je reconnais pleinement l’Autorité Spirituelle de l’Église Catholique dans sa Tradition Spirituelle bimillénaire, tout en gardant un esprit libre.
Ce que je vous exprime ici est une souffrance, une colère, et une immense inquiétude pour l’avenir de notre Civilisation Européenne Gréco-Latine et Judéo-Chrétienne dont ce françois n’a rien à faire, pour ses Patries, et pour ses Peuples qui sont cruellement agressés, et qui semblent bien aller vers une incommensurable et douloureuse catastrophe. J’ai de la Compassion pour nos Peuples, qui souffrent déjà beaucoup et souffriront encore bien plus de ce que des monstres glacés et anonymes préparent dans l’ombre. Notre Civilisation n’est pas parfaite, mais elle est évolutive, jamais figée, toujours en cours d’évolution, et perfectible. Elle est notre Patrimoine commun. Elle a déjà beaucoup donné, et peut encore donner beaucoup.
Nous sommes trahis par bergoglio, par de nombreux ecclésiastiques tièdes qui ne valent pas mieux que lui, par nos « responsables » politiques indignes, traîtres et corrompus tels que macron, biden, trudeau, merkel et une multitude d’autres qui se sont soumis à l’erreur officielle totalitaire d’inspiration marxiste, maçonnique, nouvel-ordre-mondialiste, ou autre « inspiration » maléfique occulte que je n’identifie pas bien mais qui me semble bien être le Mal. Nous sommes trahis par nos médias méprisables et soumis à l’ordre totalitaire universel en ordre de marche pour la conquête déjà bien avancée du pouvoir.
Nous souffrons, et nous sentons bien que, sans un retournement de situation toujours possible par la Grâce de DIEU, nous allons souffrir encore infiniment plus dans un avenir qui s’approche, cruel, impitoyable, pervers, sans Amour et sans DIEU.
Il reste la Prière. Mais même alors, les puissances invisibles dont parle l’Apôtre Paul, s’acharnent pour nous en empêcher, nous en décourager. Comme Gulliver attaché au sol par la multitude de liens des Lilliputiens. « Quand la Force du Peuple Saint sera entièrement brisée »… Cela s’approche.
Merci, Monsieur l’Abbé, pour vos innombrables articles, si précieux, et que je lis souvent. Que DIEU vous protège.
Judéo-Chrétien.
Je me retrouve totalement dans vos propos ainsi que dans le texte lumineux de l’Abbé Arbez, merci monsieur l’Abbé pour votre discernement. Comme vous, j’accepterai toujours de souffrir pour l’Eglise. Mais à présent il m’arrive de souffrir par l’Eglise. Ce qui est tout autre chose.
Benoit XVI voulait rencentrer son Eglise sur sa foi, son unité et son rayonnement. C’était clair et vivifiant.
Le pape François, lui, nous fait vivre en pleine confusion avec sa manie du changement et du chambardement à marche forcée. Dans Fratelli Tutti, il y a une formule terrible qui dit tout de son dessein profond : il nous faut vivre une soumission humble et fraternelle y compris vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas notre foi. A l’heure du djihadisme conquérant, c’est un peu comme si François nous disait que se soumettre signifie : laissez-vous remplacer, c’est le prix de vos péchés. L’on voudrait livrer aux loups les chrétiens pacifiques que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
En résumé, dans la conjoncture actuelle il nous faut un pape qui défende becs et ongles le socle de la Catholica. Et non un pape fort avec les faibles (les fidèles à Jésus) et faible avec les forts (les ennemis de Jésus).
soumission = islam, tout simplement
Bravo pour cette magnifique réponse ! Moi non plus je ne vois rien de spirituel en Bergoglio, soi-disant « pape » de l’Eglise catholique dont il semble un reflet inversé. Avec ça, vulgaire et tellement laid . Le mieux c’est d’ignorer et mépriser un tel faux-jeton. Ce n’est pas la peine de s’exposer en pure perte à l’écœurement. De toute façon, il est clair qu’il ne croit pas en Dieu : il ne parle que de la terre dans un bla-bla sociologique avilissant, et jamais de Jésus.
Dans la logique de ce pape, la terre est à tout le monde, et chacun peut s’installer où il veut. Mais ce n’est pas notre terre que veulent les migrants. Ils veulent le développement fruit de notre travail. Ce qu’ils veulent, c’est nous.
Bonjour Gérard, vous n’êtes bien entendu pas le seul à vous poser ces questions. Il y a deux hommes en blanc à Rome… un de trop, car il ne peut y avoir deux papes, et le statut de « pape émérite » n’existe pas en droit canon.
Pourquoi Benoît XVI est-il toujours en blanc, pourquoi signe-t-il toujours en tant que pape, pourquoi réside-t-il toujours au Vatican, pourquoi n’a-t-il jamais reconnu formellement son successeur, pourquoi continue-t-il encore et toujours à affirmer « il n’y a qu’un seul pape » ?
Un groupe de travail international s’est formé de façon organique, des gens qui se posaient les mêmes questions, des livres ont été écrits, notamment au sujet du droit canon, et un journaliste italien audacieux, Andrea Cionci, a résumé tout cela en une quarantaine d’articles passionnants traduits par le P. Walter Covens, qui les a faits paraître sur son blog, homelie.biz.
Voici le lien avec le premier article : https://www.homelie.biz/2021/09/pape-et-antipape-l-enquete-pourquoi-le-renoncement-a-la-papaute-de-benoit-xvi-est-invalide-1ere-partie.html
En résumé, nous pouvons maintenant affirmer, sans grand risque d’être contredit officiellement (la loi du silence règne sur l’église catholique et ses médias), que Benoît XVI a dû, sous la pression intense de ses adversaires, déclarer le siège empêché. Sa Declaratio a été aussitôt utilisée via une falsification des traductions de l’original latin, pour mettre en place son successeur.
Mais étant donné que le document signé par Benoît XVI n’est pas formellement une renonciation conforme au droit canonique (Benoît XVI lui-même utilise un autre terme), François est a priori, dès l’origine, privé de toute légitimité (ce dont il se contrefiche puisqu’il veut le pouvoir temporel afin de « transformer » l’église catholique).
Conclusion : il y a deux hommes en blanc au Vatican, l’un est le vrai pape, seul légitime, l’autre est un imposteur placé là par un groupe de pression, un antipape, et nous ne lui devons aucunement respect ou obéissance.
Oui, on peut jouer sur les termes utilisés dans la renonciation de Benoît XVI. dans le droit canonique, l’intention joue aussi un rôle d’interprétation. or, il est clair que benoît XVI a personnellement déclaré son intention de retrait, à mon avis parce qu’il sentait qu’il n’aurait plus la force d’accomplir les réformes et les assain9issements qu’il souhaitait à juste titre pour l’Eglise.
Pour ma part, je ne souscris pas aux thèse sédévantistes. le pape François a été élu dans les normes, on peut regretter son style et ses options avec de bons arguments, mais cela ne rend pas son élection invalide.
sédévacantistes (corr.)
Cher Abbé, nous ne sommes pas sédévacantistes : pour nous, le pape existe, et il est Benoît.
De plus, quand vous affirmez que « dans le droit canonique, l’intention joue aussi un rôle d’interprétation », excusez-moi de le dire, mais c’est une erreur; la force de la renonciation valide, conforme à l’article 332§2 du droit canon, c’est justement qu’elle ne doit faire appel à aucune interprétation.
Dès qu’il y a un doute, l’acte est invalide.
Sinon, il suffirait que Benoît XVI lève le doigt en disant : euh je crois que vous avez mal interprété ma Declaratio… Imaginez le tableau !
En l’occurrence, et ce sans interprétation, Benoît XVI a déclaré vouloir renoncer à son ministère (ministerium) et non à son office (munus), ce qui correspond très exactement à une déclaration d’empêchement et non à une Renonciation.
Vous aurez beau tourner autour, la Declaratio, dans son original latin, n’est pas une renonciation parce que ce n’est pas son objet.
J’ajoute à cela que François a été élu à la suite des actions d’un groupe de pression qui se dénommait lui-même « Mafia de St Gall » (monastère situé dans un pays que vous connaissez bien) et que les règles entourant l’élection papale interdisent formellement ce genre de pratique.
Bref, on peut choisir sur le plan juridique, mais devant un Synode de Sutri, à mon avis seule solution possible à la situation actuelle, la légitimité de Bergoglio ne vaudrait pas un clou.
C’est pour cela que le Vatican excommunie sans procès les prêtres favorables à Benoît XVI : pas de procès, pas de vagues, et on continue dans l’omerta.
Inutile d’en faire un cheval de bataille idéologique. Jorge Bergoglio a été élu selon les normes formellement reconnues par les cardinaux. Il vaut mieux utiliser son énergie pour les vrais sujets.
Dans toute loi ou règle, il y a une part d’interprétation. J’en sais quelque chose, étant juge au tribunal ecclésiastique.
Certes le Pape François a été régulièrement élu, mais on a bien le droit d’observer son action sans aveuglement.
On aurait pu espérer que ce pape venu d’un autre continent surmonterait enfin le vieil antagonisme millénaire entre l’Eglise d’orient et l’Eglise d’occident. Il n’en est rien, il abandonne les chrétiens d’orient à leurs bourreaux . Il est donc disqualifié pour parler œcuménisme. Au contraire il ne rêve que de devenir aussi pape des musulmans, ceux-là mêmes qui nous égorgent et nous massacrent. Sauf que les musulmans ne demandent rien et profitent de l’aubaine. Jésus n’a jamais demandé de préférer les bourreaux à leurs victimes. Bien au contraire il défend les victimes.
Il demande en effet d’aimer son ennemi, mais sur le plan spirituel, en espérant qu’il s’amende. Mais, “ Tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. ” (Matthieu 26:48-52 ; Jean 18:10, 11)
Il faut se garder avec la plus grande défiance de ce pape installé là par l’Ordre Mondial et sa société multi culturelle.
Une chose est reconnaître la légitimité formelle de l’élection d’un pape, une autre est d’avoir une analyse critique de son action publique.
De plus il ne faut jamais confondre oecuménisme et interreligieux.
des orientations ? il me semble que ce sont deux caps diamétralement opposés
tout a fait juste…
question : le pape benoît c’est bien qui était surnommé PANZER
Oui ! … et le Pape François est surnommé dorénavant LEPOTAMAKRON ! … depuis qu’ils se tutoient !
Paraît qu’entre chefs d’États ça se pratique parfois, … comme avec Mutti Angela !