Publié par Eduardo Mackenzie le 5 novembre 2021

Chaque fois que le gauchiste Gustavo Petro prend la parole, il ne le fait que pour terroriser et mentir aux Colombiens.

Dans son discours d’hier, il a informé que s’il est président, il ordonnera une baisse des loyers pour que “le salaire rapporte plus”. Juste comme ça, comme si une telle mesure était légale et comme si c’était une solution. Ce n’est ni l’un ni l’autre, mais pour le savoir il faut réfléchir une seconde et c’est beaucoup lui demander. Il n’est pas rare qu’il dise de telles bêtises. Il aimerait mettre fin aux fonds de pension privés, empêcher l’exploitation minière, arrêter l’exploration et l’exportation de pétrole –comme Rafael Correa l’a fait en Équateur avec de très mauvais résultats–  afin de “sauver la planète”.

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Je ne comprends pas comment cet ignorant peut espérer gagner la prochaine élection présidentielle. Il est l’un des hommes politiques qui a le taux d’impopularité le plus élevé. Son passé de terroriste au sein de la guérilla castriste M-19 n’est pas seulement la cause du dégoût qu’il inspire dans des secteurs très larges de la société. Sa performance nullissime en tant que maire de Bogotá a montré que l’homme ne comprend rien du tout et que la seule chose qui guide ses actions –ses préjugés idéologiques extrémistes, sa haine de la « société bourgeoise »– ruine tout ce qu’il touche.

Plus tard, la Colombie a vu les images volées d’un Gustavo Petro assis à une table dans un endroit sombre en train de recevoir et de mettre d’épais paquets de billets de banque dans un sac en plastique, comme s’il recevait un paiement clandestin pour quelque chose qu’il n’a jamais révélé. Cet épisode a carbonisé Gustavo Petro en tant que politicien dans les secteurs qui croyaient encore en lui.

Le livre que Petro a écrit pour redorer son image, publié il y a quelques jours à Bogotá, s’est retourné contre lui : il est saturé de mensonges. C’est une masse d’exagérations et d’artifices, disent d’anciens membres du M-19, tels que Bustamante et Carlos Alonso Lucio. Les « exploits » de Petro dans ce gang criminel ne résistent pas à l’analyse. Enrique Gómez Martinez, le neveu d’Álvaro Gómez Hurtado, a également révélé que Petro n’a jamais rencontré le leader conservateur assassiné, que Petro n’a jamais été dans l’appartement d’AGH, que Petro n’a pas récupéré le journal du enlèvement d’AGH par le M-19, et que ce manuscrit, par contre, a été vendu par J. Mario Arbeláez à Université Sergio Arboleda. « Petro ment et croit à ses propres mensonges », a conclu Enrique Gómez.

Pourtant, Petro fait semblant d’être calme, dépensant des millions de pesos et mobilisant des personnes, des techniciens, des bus et des camions d’une ville à l’autre pour ses rassemblements. D’où vient cet argent ? De son parti « Colombia Humana » ou du Venezuela ? Pourquoi Petro ne déclare-t-il pas ces sommes ? Qui le finance ? Comment ces sommes lui parviennent-elles ? Qui organise la logistique de ces caravanes ? Pourquoi ni le CNE (Centre nationale électoral) ni les organismes de contrôle colombiens n’ont-ils dissipé ces énigmes ?

Une telle réticence, une telle complicité, expliquent-elles alors ces airs de triomphe et de matamore affichés par l’agent de Nicolas Maduro lors de ses apparitions publiques ?

Comment peut-il croire qu’il remportera l’élection présidentielle de mai prochain, malgré les scandales et l’irritation que déchaînent ses gesticulations ?

Je ne le sais pas et peut-être qu’il ne sait pas non plus.

Une hypothèse est que Petro aborde ce choix comme s’il s’agissait d’un jeu de poker auquel d’autres jouent pour lui. Certains de ses détracteurs pensent que l’homme est calme car il considère que le rejet populaire ne compte pas parce qu’un accident extraordinaire à la fin de la journée du scrutin, un blocage numérique massif d’ordinateurs par de mystérieux hackers entraînerait une fraude indétectable en sa faveur, avec un différentiel discret par rapport au perdant. Cette rumeur ne me paraît pas farfelue. Cette technique, la simulation d’un résultat électoral controversé mais étroit, a été expérimentée de nombreuses fois au Venezuela par le chavisme, avec les résultats que l’on connaît.

La thèse habituelle de Petro est que depuis qu’il a obtenu 8 040 449 voix à l’élection de 2018 (contre les 10 398 689 de l’actuel président Ivan Duque), un tel chiffre augmentera comme par magie en 2022. On est en droit de se demander si ces 8 millions de voix pour Petro étaient vrais. Il faut ouvrir grand les yeux et voir ce que contient ce différentiel de cinq millions d’habitants dénoncé il y a quelques jours par le DANE (l’équivalent colombien de l’INSE) et qui a été si mal reçu par l’Office de l’état civil. Il faut aussi découvrir ce qui se passe avec les données de la ville de Soacha (gonflées selon le DANE) qui pèseraient de manière exagérée dans les résultats électoraux de Bogotá, où Petro, fait rare, a battu Duque, selon le CNE, au premier et au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2018 (1).

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis 2018 et la mauvaise image de Petro grandit. Cependant, l’argent pour sa campagne coule à flots. Qu’est-ce que tout cela veut dire? Je le répète : si la Colombie ne protège pas dès à présent la pureté électorale de 2022, si elle ne contrôle pas le destin politique du pays dans cette campagne présidentielle et dans cette élection, si on baisse les bras face aux opérations subversives destinées à pervertir cette élection, nous le regretterons. Il y a trois jours, le sénateur américain Marco Rubio déclarait : « Je pense et je crois que la Russie, la Chine, le Venezuela et Cuba vont essayer de s’ingérer dans les élections colombiennes. » Il sera alors inutile de pleurer ensuite, pendant 20 ans, sur les atrocités et les destructions auxquelles le peuple colombien sera inévitablement soumis.

© Eduardo Mackenzie (@eduardomackenz1) pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

(1).- Au premier tour de l’élection présidentiel de 2018, Ivan Duque a obtenu 989 744 voix à Bogotá contre 1 099 955 pour Gustavo Petro. Au second tour, Duque a obtenu 1 449 092 voix à Bogotá, tandis que Petro a obtenu 1 889 050 voix. Le vote de Petro à Bogotá, entre le premier et le deuxième tour, a reçu 789.095 voix supplémentaires. Quel était le poids de Soacha dans ces chiffres ?

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