Publié par Guy Millière le 25 décembre 2021

Ce 25 décembre étant le jour de Noël, j’aimerais pouvoir souhaiter un joyeux Noël aux Chrétiens qui me lisent. Il m’est néanmoins difficile d’être joyeux. 

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La commémoration de la naissance d’un enfant juif qui deviendra le grand inspirateur d’une doctrine essentiellement juive que ses disciples juifs (le rôle de Siméon Bar-Yonah, ou Pierre, et celui de Saul, ou Paul de Tarse ont été décisifs) décideront d’universaliser, et qui deviendra le Christianisme, mérite d’avoir lieu en ce que se trouve commémoré ainsi un jour important pour la fondation de ce qui est devenu la civilisation occidentale, et quand bien même je ne puis oublier que le Christianisme s’est dissocié du judaïsme en proclamant que Jésus, Yeshua, était le Fils de Dieu et en déclarant les Juifs peuple déicide, ce qui a entrainé des siècles d’antisémitisme chrétien, je sais aussi que l’antisémitisme chrétien est en reflux, que la civilisation occidentale aujourd’hui est définie comme judéo-chrétienne, et que la principale organisation mondiale de soutien à l’Etat juif et au peuple juif est chrétienne : CUFI, Christians United for Israel.

Je sais surtout que Juifs et Chrétiens sont confrontés depuis des décennies aux mêmes ennemis, l’islam, porteur de l’antisémitisme musulman, la plus répandue et la plus meurtrière forme d’antisémitisme aujourd’hui, et le gauchisme athée et sans éthique qui cherche à détruire la civilisation occidentale. Je sais enfin qu’il y a, dans tout le monde occidental, une guerre idéologique et politique menée par la gauche contre la célébration de Noël.

Dans mon pays, les Etats-Unis, dire « Merry Christmas » est devenu un acte politique d’affirmation d’appartenance à la civilisation judéo-chrétienne, et dire « Happy Holidays » est un acte politique inverse, visant à effacer Noël et à faire sombrer la civilisation judéo-chrétienne dans le relativisme multiculturaliste.

En France et dans d’autres pays d’Europe, c’est la même chose qu’aux Etats-Unis, et en France, l’expression : « fêtes de fin d’année » se répand.

J’aimerais donc pouvoir souhaiter un joyeux Noël aux Chrétiens qui me lisent, oui, et quand je me rends au cinéma, au concert ou au restaurant à Las Vegas et qu’on me dit « Merry Christmas », je réponds « Merry Christmas » (quand on me dit « Happy Holidays », je réponds aussi « Merry Christmas », ou je ne réponds pas).

Mais il m’est difficile d’être joyeux, oui.

Cela fait deux ans qu’il est devenu impossible dans tout le monde occidental de fêter Noël (et la nouvelle année) comme cela se faisait avant : deux ans qu’une atteinte très vaste aux libertés fondamentales est perpétrée dans tout le monde occidental, deux ans qu’une utilisation politique de la médecine qu’on aurait pu croire réservée aux régimes totalitaires règne. Et au rythme où vont les choses, à la fin de 2022, cela fera vraisemblablement trois ans.

La civilisation occidentale ne se portait pas très bien avant la pandémie. Depuis, elle se porte très mal ; et l’ombre d’un totalitarisme soft planétaire monte.

Si aucun sursaut ne prend forme, vite, le futur risque d’être lugubre et crépusculaire, et sera un futur où il n’y aura plus rien à célébrer, et où il n’y aura vraiment plus aucune raison d’être joyeux.

Je vis dans une ville libre, lumineuse, dans laquelle des gens viennent de tout le pays pour les fêtes de Noël (toutes les églises de Las Vegas ont célébré la messe de minuit, et il y a, à Las Vegas, plus d’églises par tête d’habitants qu’à Paris, et les églises de Las Vegas sont pleines, chaque dimanche) et célébrer la nouvelle année (et il y aura le 31 décembre à minuit un feu d’artifice sur le Strip, comme chaque année), mais si je me rendais à Los Angeles (je le sais, j’y étais voici quelques jours), ce que je verrais serait très différent et ressemblerait au futur qui se profile.

Si je me rendais à Paris, ce serait pire encore.

Je me souviens de Los Angeles et de Paris il y a vingt-cinq ans. C’était il n’y a pas si longtemps.

J’ai fait plusieurs fois le tour du monde. Aujourd’hui, les frontières se ferment, et je ne pourrais plus effectuer les voyages que j’ai effectués. J’ai renoncé à me rendre en Europe tant les formalités sont nombreuses et peuvent faire courir un risque d’enfermement pour dix jours. Ce n’est là qu’un aspect : c’est un aspect très symbolique néanmoins.

Tout ce qui a fait la grandeur de la civilisation occidentale semble se fermer peu à peu et se trouver placé sous l’éteignoir.

Combien de temps encore sera-t-il possible encore de dire Joyeux Noël ?

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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