Publié par Dreuz Info le 21 septembre 2023

Initialement publié le 31 décembre 2021 @ 06:51

Dreuz.info a posé à Eric Zemmour des questions que les journalistes ne lui posent généralement pas, et il a accepté d’y répondre. Selon notre analyse, les accusations portées contre lui sont infondées : il n’y a rien d’extrême dans ses propos. Eric Zemmour est un libéral de droite sur l’échiquier français, avec une différence par rapport aux candidats LR, c’est qu’il avance des idées et des propositions – que chacun aimera ou pas – tandis que les autres font du recyclage. Nous espérons que cette interview vous aidera à former votre opinion sur sa candidature.

Propos recueillis par Jean-Patrick Grumberg.

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La semaine de travail devrait durer 32 h, 35 h, 39 h, ou être libre, selon le désir de chacun ?

J’en veux à la gauche pour cette mesure, comme j’en veux à la droite du début des années 2000

S’il y a bien une preuve que les 35 h ont été une erreur, c’est que 20 ans plus tard, on en débat encore ! J’en veux à la gauche pour cette mesure, comme j’en veux à la droite du début des années 2000 de s’être arc-boutée sur cette question du temps de travail, délaissant d’autres leviers importants pour le développement de nos entreprises, en particulier la fiscalité, sur laquelle elle n’a pas toujours fait mieux que la gauche.

Aujourd’hui, les choses sont claires et tous les chefs d’entreprise vous le diraient : dans les faits, les 35 h n’existent quasiment plus, excepté dans la fonction publique. Les dispositifs dérogatoires se sont multipliés pour y échapper, comme les forfaits jours, les modulations…

Ma proposition est simple : il faut rétablir la défiscalisation complète des heures supplémentaires, supprimées sous François Hollande, tout simplement. C’est une mesure réclamée par tous les chefs d’entreprises que je rencontre et plébiscitée par tous les salariés avec lesquels j’échange. C’est une mesure simple et efficace. Je la mettrai en œuvre.

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La question est sur les lèvres des personnes inquiètes : si vous êtes élu, les banlieues pourraient se révolter, les syndicats pourraient se mettre en grève, les administrations faire la grève du zèle, et ce sera le chaos, ou la guerre civile. Évidemment vous y pensez. Une remarque ? Une solution ? 

Quand on met des militaires devant les églises et les synagogues, des détecteurs de métaux dans tous les bâtiments publics et des dispositifs anti-voiture bélier dans le moindre marché de Noël de province, vous m’excuserez, on n’est plus un pays paisible !

Soyez sans crainte : le chaos de ces dernières années est d’abord le fruit de la faiblesse d’un pouvoir qui ne fait plus peur. Rétablir la République dans son autorité, c’est envoyer le message que la fête est finie. Je pense que dans toutes nos banlieues le message passera très vite et que personne ne jouera plus avec l’autorité de l’Etat.

Les journalistes aiment me décrire comme le potentiel fauteur de troubles. C’est absurde : je veux précisément rétablir la paix dans ce pays. Je ne veux pas provoquer la guerre civile, je l’annonce et je la décris. Car la guerre civile est déjà là : on décapite des professeurs, on tue des prêtres, on tire sur la police, on assassine au fusil d’assaut des Français attablés en terrasse à Paris. C’est cela la paix qu’il faudrait préserver ?

Pour moi les choses sont claires, nous sommes déjà dans le début d’une guerre civile larvée, dans laquelle les milliers d’agressions, de viols, de meurtres ne sont que la déclaration de guerre d’une population issue de l’immigration contre la France. Quand on met des militaires devant les églises et les synagogues, des détecteurs de métaux dans tous les bâtiments publics et des dispositifs anti-voiture bélier dans le moindre marché de Noël de province, vous m’excuserez, on n’est plus un pays paisible !

Monsieur Zemmour, vous évoquez la disparition de la civilisation et des valeurs de la France. Elles sont en grande partie d’origine chrétienne, elles ont été détruites avant tout par l’Education nationale, des solutions ?

L’éducation nationale ne doit plus être une machine à propagande, mais un terrain d’excellence. Pour cela, deux priorités : rehausser le niveau des jeunes recrues parmi les professeurs et chasser les associations LGBT, antiracistes ou woke des établissements scolaires, où elles n’auraient jamais dû être autorisées à mettre un pied. Une interdiction pure et simple, pour concentrer l’enseignement de nos enfants sur l’essentiel : enseigner les savoirs essentiels et transmettre une civilisation.

Et j’ai l’intime conviction que la lutte pour la défense de notre civilisation passe d’abord par la langue. La gauche ne s’y est pas trompée : dans l’Éducation nationale comme ailleurs, elle n’a eu de cesse d’imposer ses concepts et sa vision tronquée de la réalité en imposant ses mots, ses termes, ses expressions. D’ailleurs en appauvrissant le niveau de langage, elle a diminué la capacité des prochaines générations à penser avec nuance et intelligence, ce qui n’est jamais une bonne nouvelle quand on veut perpétuer une culture aussi raffinée que la culture française. Sans niveau de français suffisant, c’est l’ensemble de l’édifice de l’éducation qui déraille, puis finalement toute une civilisation qui peine à se transmettre.

Ma priorité, c’est donc la maîtrise du français, de l’orthographe à la grammaire en passant par la littérature, avec une attention toute particulière pour l’école primaire. Une maîtrise de la langue qui doit aller de pair avec une véritable réhabilitation de l’apprentissage du grec et du latin, pour permettre aux élèves qui le souhaitent de bénéficier facilement et réellement de ces enseignements qui sont un magnifique tremplin vers la maîtrise de la langue bien sûr, mais aussi la philosophie et l’Histoire.

L’Histoire doit d’ailleurs se recentrer sur l’Histoire de France, et non plus sur de vagues approches thématiques qui sèment la confusion dans les esprits des élèves. Et évidemment, cesser d’enseigner le mépris ou la haine de la France en accordant une attention démesurée à certaines périodes peu glorieuses, comme la colonisation ou l’esclavage. Enseigner toute l’Histoire, c’est aussi et surtout enseigner les hauts faits de nos ancêtres, ceux qui doivent rendre fiers les petits Français.

Le Coran a des parties qui sont en contradiction avec les lois françaises. Un bon musulman est supposé appliquer les préceptes du Coran, mais il doit aussi se conformer aux lois de la République, ce qui n’est donc pas possible. Et le Coran ne peut pas être modifié. Comment concilier ces données contraires ?

Depuis des décennies, c’est la République qui fait des accommodements raisonnables avec l’islam. Aujourd’hui, ce sont les musulmans qui doivent faire des accommodements

On me reproche beaucoup de l’avoir dit, mais je l’assume. Je n’ai rien contre les musulmans en tant qu’individus, mais je me battrai jusqu’au bout contre l’islamisation de la France. Je fais une distinction entre l’islam et les musulmans. Depuis des décennies, c’est la République qui fait des accommodements raisonnables avec l’islam. Aujourd’hui, ce sont les musulmans qui doivent faire des accommodements avec la France. Beaucoup le veulent !

Je souhaite tendre la main aux Français de confession musulmane qui veulent devenir nos frères. Notre main est ferme et sans compromission : si vous faîtes de la France votre mère et de chaque Français votre frère, vous êtes nos compatriotes.

Pour régler le problème de l’immigration illimitée et des frontières ouvertes, il faut sortir de l’Europe, qui impose ses règles, mais aussi obtenir une majorité à l’Assemblée. Le RN, second parti de France, n’a qu’une poignée d’élus – les Français qui votent pour ce parti ne sont pas représentés, comment ferez-vous ?

Notre existence en tant que peuple français n’est pas négociable. Notre survie en tant que nation française n’est pas soumise au bon vouloir des traités ou des juges européens. Reprenons notre destin en main !

Notre politique migratoire et identitaire tient en trois piliers.

• Le premier consiste à arrêter immédiatement les flux. Dès les premières semaines de mon mandat, l’immigration zéro deviendra un objectif clair de notre politique. Avant l’été prochain, je veux limiter le droit d’asile à une poignée d’individus chaque année pour redonner son sens à ce droit dévoyé, exiger que les demandes d’asile soient formulées dans nos consulats pour éviter l’installation des déboutés qui ne repartent jamais, supprimer le droit au regroupement familial et réduire drastiquement l’immigration familiale, opérer une meilleure sélection des étudiants étrangers, démanteler les filières d’immigration clandestine et mettre hors d’état de nuire les associations qui ramènent ces migrants en Europe

• Le deuxième pilier de ma politique migratoire est simple. Je veux en finir avec les pompes aspirantes qui font de la France un eldorado pour le tiers monde. La France doit redevenir généreuse avec les siens et cesser d’ouvrir son modèle social aux quatre vents ! Je veux supprimer les aides sociales pour les étrangers extra-européens, supprimer l’aide médicale d’Etat, supprimer le droit du sol et durcir drastiquement les conditions de naturalisation.

• Le troisième pilier de ce plan s’intéresse aux étrangers qui sont déjà installés en France. Je veux renvoyer systématiquement tous les clandestins présents illégalement sur notre sol, expulser immédiatement les délinquants étrangers qui n’encombreront plus les prisons françaises, déchoir de leur nationalité française les criminels binationaux et expulser les chômeurs étrangers au bout de six mois de recherche d’emploi infructueuse.

Toutes ces mesures seront soumises au peuple français par referendum pour qu’il les approuve. Ainsi, sacralisées par le suffrage universel, elles s’imposeront à tous, y compris au Conseil constitutionnel, aux juges européens et aux technocrates de Bruxelles.

Notre existence en tant que peuple français n’est pas négociable. Notre survie en tant que nation française n’est pas soumise au bon vouloir des traités ou des juges européens. Reprenons notre destin en main !

L’Audiovisuel de Service public est supposé afficher une neutralité absolue, puisqu’il est payé par les contribuables et qu’il devrait représenter tous les courants de pensée. Pourtant, il penche très fortement à gauche : les journalistes sont très à gauche, les thèmes sont très à gauche, les invités sont très à gauche. Faut-il réformer, imposer une vraie neutralité, supprimer l’information d’État ?

Je suis favorable à la privatisation d’une large part de l’audiovisuel public, pour le recentrer autour de ses missions prioritaires que sont la diffusion de la culture et le rayonnement de la France à l’étranger. Il faut concentrer les moyens de l’Etat sur les médias qui œuvrent véritablement à cette promotion, comme France 5 ou Arte, et augmenter le budget de France Médias Monde, porte-parole essentiel de la France à l’international. Au contraire, certains médias comme France 2 ou France Inter seront privatisés. Et les Français, par la suppression de la redevance audiovisuelle, n’auront plus à payer pour des chaînes qui ne les représentent pas, ou si peu.

Aucune censure, aucune interdiction : nous laissons ces méthodes à la gauche. Mais, en revanche, il ne sera plus question que ces médias idéologues soient financés par l’argent des contribuables français.

Votre premier combat, c’est l’immigration, l’immigration d’Afrique, qui transforme la France. 100 % des Français juifs qui ont été assassinés en France au 21e siècle l’ont été par des musulmans. Vous êtes donc le premier rempart contre l’antisémitisme de sang. Et vous êtes juif. Coïncidence ?

Il y a des années, j’ai rédigé un livre au sujet du meurtre de Sébastien Selam, jeune DJ du 19ème arrondissement assassiné par son voisin musulman. Je voyais déjà que les Français de confession juive allaient connaître dans leur chair ce qui a ensuite menacé tous les Français. La gauche ne veut pas le voir : elle a toujours un ennemi de retard. Elle veut continuer de croire que ce qui menace les Juifs se trouve à l’extrême droite. Or, vous donnez la réponse dans votre question sur la principale menace qui pèse sur eux aujourd’hui…

En plus des assassinats dont vous parlez, les Juifs, comme les Français désormais, ont été chassés des banlieues devenues islamisées. En quelques années, ils n’ont plus pu mettre leurs enfants à l’école publique. C’est un sort qui doit interroger tous les Français : comment peut-on devenir, en moins d’une génération, un étranger en son propre pays ?

Enfin, je ne pouvais pas ne pas vous poser cette question : vos références à l’Histoire qui font couler tant d’encre, votre position sur Pétain tirée des écrits de mon ami, le rabbin Alain Michel, ou sur Dreyfus, etc., ont toutes un point commun : elles impliquent des juifs. Pourquoi ce choix ? Pourquoi ne pas choisir d’autres sujets de l’Histoire tout aussi polémiques, mais où aucun juif n’est mêlé ?

Je ne suis pas d’accord avec l’intitulé de votre question : mes analyses et mes propos qui ont suscité le plus d’hostilité médiatique ne concernaient pas les juifs, mais les prénoms, les mineurs isolés et le profil des trafiquants de drogue.

Et quand je parle d’Histoire de France – j’ai consacré un livre entier à ce sujet  – j’aborde toute l’histoire nationale, des croisades à l’esclavage, de Richelieu à Clemenceau. Il me paraît donc faux d’affirmer que je ne tiendrai des propos «sulfureux» uniquement lorsque cela concerne de près ou de loin les Français de confession juive.

J’aime les controverses historiques, je trouve cela passionnant. J’interroge, je compare, j’apprends et je confronte. Vous savez, au sujet de ce que j’ai écrit sur l’Occupation et le paradoxe de ce régime antisémite qui protège pourtant certains Français, les informations que j’ai eues, je les tire de livres que j’ai lus et dont la plupart des auteurs étaient eux-mêmes de confession juive !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Dreuz.info.

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