Publié par Gilles William Goldnadel le 7 décembre 2021

Lors de son déplacement à Marseille comme à Villepinte pendant son meeting, Éric Zemmour a été la cible d’antifas. L’avocat Gilles-William Goldnadel s’étonne que la gauche, d’habitude si prompte à dénoncer les atteintes à la liberté, reste silencieuse face à ces violences.

Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Il publie ce mois-ci Manuel de résistance au fascisme d’extrême-gauche (Nouvelles éditions de Passy).

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Tout au long de l’année qui prend congé, j’ai entretenu mon lecteur de mes angoisses politiques et de mes inquiétudes démocratiques. J’ai partagé avec lui, en bon camarade, mes obsessions anxiogènes. Histoire de ne pas tout garder pour moi.

Je lui ai dit que non seulement l’islamo-gauchisme existait, mais que je le rencontrais tous les jours au coin de la rue médiatique. Je lui ai dit que le wokisme américain avait débarqué sur les rives de la Seine. Je lui ai dit que la souffrance blanche était systématiquement occultée. Je lui ai dit que, contrairement au discours lénifiant, l’immigration massive imposée continuait de prospérer.

Quel parti politique, quel organe médiatique a protesté contre le traitement spécial et anti-démocratique dont le candidat Zemmour fait spécialement l’objet ?

Gilles-William Goldnadel

Je lui ai dit que l’audiovisuel de service public français était toujours aussi allergique au pluralisme. Je lui ai dit que la guerre des sexes était déclarée devant le tribunal médiatique et que le mâle hétérosexuel blanc était judiciairement en danger. Je lui ai dit que l’obsession du genre était une maladie dangereuse pour nos enfants et que, plus généralement, notre société devenue folle devait être désormais regardée sous un angle psychiatrique. Je lui ai dit que les injonctions morales impérieuses dont nous faisions l’objet – telle que l’écriture inclusive – tendaient à vouloir nous enfermer dans un camp de rééducation permanent gardé par des déments déstructurant. Et quant à ses gardiens, ielles ne sont pas très bienveillants.

Je lui ai dit que l’Europe politique qui veut nous imposer des valeurs que nous n’avons pas voulues en est en fait dépourvue. Je lui ai dit enfin que l’esprit de censure et l’utilisation de la violence urbaine caractérisant l’extrême gauche aux abois avaient pris un caractère fascisant, au sens dévoyé utilisé par elle depuis des lustres pour faire taire ses opposants.

Mais mes dérisoires mises en garde sont restées largement lettres mortes au-delà d’un carré de résistants intellectuels et médiatiques.
La semaine passée en est la passive témoin.

Quand la Commissaire européenne à l’égalité, la maltaise Helena Dalli, a voulu proscrire une liste de termes, dont «Noël» «Marie» et «mesdames et messieurs», au nom de la diversité sacrée, quelle chaîne de télévision publique, quel grand journal, à l’exception de Stéphane Kovacs et d’Anne Rovan dans Le Figaro du 1er décembre, ont consacré un reportage critique à cette tentative d’annuler par décret la dimension chrétienne de l’Europe ? Déjà, en novembre, une campagne du Conseil de l’Europe célébrait extatiquement«La liberté dans le hijab».

Quelle personnalité politique, à l’exception d’Éric Ciotti, quel média a protesté quand mercredi dernier, à l’ONU, la France, au rebours des nations européennes de l’Est, des États-Unis et de la Grande-Bretagne, a apporté son vote à une résolution révisionniste niant tout lien entre le Mont du Temple (Esplanade des Mosquées), judaïsme et christianisme ?

Cette résolution décrète que ce lieu saint disputé est exclusivement islamique et ne sera désormais plus nommé que sous son appellation arabique : Haram el- Sharif … Ce vote intervient en cette fête de Hannouca qui célèbre la ré-inauguration du Temple après la victoire juive sur les armées syro-grecques en l’an 165 avant la naissance de ce Jésus qui se rendait à ce même temple pour prier… sept cents ans avant la naissance de l’islam… Comme l’a déclaré le délégué américain : « l’omission du lien des juifs et des chrétiens avec le Mont du Temple constitue un problème très grave. La terminologie adoptée est moralement, historiquement et politiquement fausse ».

En réalité l’extrême gauche n’existe pas dans les médias qui n’extrémisent que le côté droit.

Gilles-William Goldnadel

Mais sous la révision crétine de l’Histoire des hommes et des religions, sous l’arrachage sauvage des racines judéo-chrétiennes, planque la Soumission.

Dernier exemple en date : quel parti politique, quel organe médiatique a protesté contre le traitement spécial et antidémocratique dont le candidat Éric Zemmour fait spécialement l’objet ? J’ai un peu honte d’avoir à écrire : « Quel que soit par ailleurs, le regard qu’on porte à ce dernier » tant il n’est pas très héroïque de défendre le droit de discourir des personnalités au discours convenu, convenable et consensuel. Qui, par exemple, a protesté contre la manipulation lexicale à laquelle nous assistons, mutiques ? C’est ainsi que celui-ci est médiatiquement et systématiquement appelé « polémiste d’extrême droite » tandis que je mets au défi quiconque de trouver l’étiquette d’« extrême gauche » sur le costume de Mélenchon, disciple fidèle de Castro. Peut-être, rarement, gentiment un : « gauche de la gauche ».

En réalité l’extrême gauche n’existe pas dans les médias qui n’extrémisent que le côté droit.

Quel homme de gauche a protesté contre les violences des «antifas» d’extrême gauche à Marseille comme à Villepinte : « Pour le faire taire » ? Ils n’ont rien dit. Ah si j’oubliais : d’aucuns, comme la toujours raffinée Alice Coffin, ont dit leur compréhension sinon leur approbation. Dans le cadre d’un « harcèlement démocratique » dont la gauche totalitaire et arbitraire a le secret pervers.

Qui, au sein de cette gauche éprise de liberté, a protesté contre cette demande liberticide d’annulation du meeting de Villepinte exigée par Stéphane Troussel, président départemental socialiste de la Seine St Denis, et par la toujours très tolérante Clémentine Autain, députée extrêmement à gauche de la France Insoumise ? Ils n’ont rien dit.

Plus fort encore – ou plus fou – voilà que les antifas et leurs alliés de SOS Racisme prennent la pose victimaire, au soir d’un meeting de Villepinte qu’ils ont voulu troubler. De leur côté, chattemites inconscientes, certains centristes renvoient dos à dos agresseurs et agressés… ou gardent le silence.

Pendant ce temps, M. Mélenchon, émule de Maduro et de Chavez, organisait le même dimanche son meeting à la Défense en parfaite et légitime quiétude. Pas la moindre perturbation, aucune atteinte droitière à la liberté d’expression et de réunion.

Question géographique : le fascisme intolérant habite de quel côté de la rue politique ?

«…Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté.
Je n’étais pas catholique.
Puis, ils sont venus me chercher.
Et il ne restait personne pour protester»
Pasteur Martin Niemoller. («Je n’ai rien dit», 1942 ).

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel pour Dreuz.info

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