Publié par Bernard Martoia le 14 décembre 2021
Boris Karlhoff dans l’adaptation au cinéma de Frankenstein en 1931

Nous sommes des citoyens du monde. La tragédie de notre époque est que nous ne le savons pas.” Woodrow Wilson, président des Etats-Unis de 1913 à 1921.

Le premier Frankenstein (1), à l’origine de tous les maux contemporains, fut la création de la première banque centrale. Ce monstre vit le jour, le 23 décembre 1913, par le Federal Reserve Act. Il fut voté par le congrès américain à la suite de la panique du marché à Wall Street en 1907. (2) Les Démocrates avaient la majorité dans les deux chambres et le nouveau président était aussi démocrate. Woodrow Wilson était l’ancien président de l’université de Princeton. Auparavant, il avait enseigné la politique économique à l’université de Wesleyan à Middletown dans le Connecticut.

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Au XIX siècle, il y avait des récessions économiques mais elles ne perduraient pas car le marché des taux d’intérêt de la monnaie permettait une reprise rapide en rémunérant correctement l’épargne. Tel n’est pas le cas avec les banques centrales qui contrôlent les taux d’intérêt. Il n’y aurait jamais eu de grande récession (1929-1941) en Amérique sans ce Frankenstein de la finance. Mais les Keynésiens pensent le contraire en faisant croire à l’opinion publique que c’est grâce à l’intervention coordonnée de l’Etat (relance par le déficit budgétaire) et de la banque centrale (rachat des obligations émises par l’Etat) que la récession a disparu.

Le deuxième Frankenstein de la finance internationale vit le jour, le 15 août 1971, quand le président Richard Nixon abrogea l’accord de Bretton Woods en mettant fin à la parité du dollar avec l’once d’or. Nixon avait consulté, au préalable, le président de la banque centrale américaine Arthur Burns. Dès lors, la voie était ouverte à la planche à billet et l’inflation pour éroder la dette de l’État-Providence.

L’Europe suit l’Amérique avec la banque centrale européenne qui rachète toutes les obligations des cigales du Sud de l’Europe. L’Euro a perdu 77% de sa valeur depuis sa création le 1er janvier 1999. C’est devenu une monnaie de singe à cause de ces cigales qui ne respectent pas l’équilibre budgétaire. Les fourmis allemandes sont les dindons de la farce jouée par Mario Draghi (2011-2019) et son successeur Christine Lagarde en tant que gouverneur de la BCE.

Revenir à la loi d’airain du marché impliquerait non seulement la fin de la banque centrale mais aussi la disparition de l’État-providence qui vit toujours au-dessus de ses moyens. Mais les électeurs sont incapables de se prendre en charge avec l’abrogation du monopole de la sécurité sociale et l’instauration d’un système de retraite par capitalisation.

https://www.petitionenligne.com/pour_labolition_du_monopole_de_la_securite_sociale_en_france

Donc, ce sera la fuite en avant avec la ruine des épargnants et la route de la servitude (3) si bien décrite par Friedrich von Hayek. Ce dernier n’est pas le livre de chevet des énarques et des gouverneurs des banques centrales.

L’appétence pour l’économie est nulle en France alors qu’elle est déterminante pour son niveau de vie. La cigale est un homo politicus, la fourmi un homo economicus.

Aucun candidat à l’élection présidentielle n’est favorable à la liberté du marché. Mais je préfèrerais être dirigé, au hasard, par les dix premier noms du bottin téléphonique que par des énarques.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

sources

  • (1) Mary Shelley fut inspirée pour écrire Frankenstein lors de son voyage à Gernsheim, non loin du chateau de Frankenstein. Ce fut un jeu au départ entre Mary, Percy Shelley (son futur mari) et Lord Byron pour écrire la plus horrible histoire pendant leurs vacances au bord du Rhin. Elle n’avait que 18 ans quand elle écrivit ce chef d’oeuvre de la littérature.
  • (2) la panique de 1907 à Wall Street est décrite dans Theodore Roosevelt : la présidence impériale, Tome III par Bernard Martoïa
  • (3) Friedrich von Hayek écrivit der Weg zur Knechstschaft (La route de la Servitude) entre 1940 et 1943 quand son ancien pays (L’Autriche) était occupé par la Wehrmacht. Il était devenu citoyen britannique en 1938.

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