Publié par Bernard Martoia le 10 décembre 2021
la chute de l'Empire
la chute de l’Empire par Thomas Cole

Dans le monde antique, le concept d’analogie était la clé magique qui permettait de déverrouiller les rouages de l’univers. Alors que l’orbite de la Terre se dirige vers le solstice d’hiver, que les feuilles tombent et que la température chute, il est temps d’admettre que la civilisation occidentale est en proie à un gel amer, à la stérilité culturelle et à l’hiver démographique. Tout comme il y a quatre saisons dans l’année, il y a quatre étapes dans la vie et la mort des civilisations.

Lorsque vous pensez au chiffre quatre en rapport avec l’époque où nous vivons, vous pensez probablement aux quatre cavaliers de l’apocalypse : pandémie, vaccin, propagande et à Biden, Macron, Merkel, Trudeau et consorts. Mais il y a une signification plus précise au chiffre quatre qui s’applique à ce moment présent, où tout semble sens dessus dessous. Les forces cosmiques en jeu sont si sinistres que la théorie du complot ne suffit pas à décrire ce qu’il faut pour démêler le nœud gordien de corruption, d’incompétence et de mal absolu qui s’est abattu sur l’Amérique et l’Europe occidentale.

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Il existe un même canevas que vous avez probablement vu flotter avant la pandémie. Si les images varient, le texte délimite toujours quatre étapes qui se déroulent ainsi.

Les temps difficiles font les hommes forts
Les hommes forts font les bons moments
Les bons moments font les hommes faibles
Les hommes faibles font les temps difficiles

Cela nous ramène à la première étape, après quoi le cycle se répète.

Pensez-vous qu’il s’agisse d’un cycle de l’ère numérique ? Détrompez-vous. Entre 1833 et 1836, l’artiste américain Thomas Cole a créé un ensemble de quatre tableaux, La Course de l’Empire, qui sont exposés à la New York Historical Society. Les toiles sont grandes et nous plongent immédiatement dans une profonde contemplation car elles semblent parler d’un savoir secret.

Le premier tableau montre une scène bucolique inspirée du monde classique. On y voit une vallée luxuriante avec seulement quelques figures humaines éparses et qui vivent en harmonie avec la nature. Il y a un seul bâtiment qui semble avoir une fonction religieuse.

La deuxième peinture montre une période de haute culture rappelant Athènes ou Rome, illustrant la beauté, l’ordre et la prospérité : une ville avancée et prospère d’un peuple unifié.

La troisième peinture semble tout droit sortie de l’été 2020. Le ciel est noir de fumée. Les bâtiments sont en feu ou en train de s’effondrer. Au lieu de travailler dans l’unité pour le bien de la civilisation, les habitants se déchaînent dans un état de panique. C’est chacun pour soi.

Enfin, le dernier tableau montre ce qui vient après, lorsque les cendres ont été dispersées par le vent. C’est un paysage post-apocalyptique et sinistrement silencieux. Mais c’est aussi un retour à la normale alors que la nature a fait son travail de nettoyage en engloutissant l’empire d’autrefois. Il ne reste que quelques âmes éparses errant dans un état de néo-barbarie. (1) La civilisation glorieuse qui se dressait auparavant est désormais oubliée, et un nouvel âge de grandeur est très loin.

Le monde antique connaissait ce processus en quatre étapes car la nature était leur grand manuel et leur donnait la clé de l’analogie

L’essor et le déclin d’une civilisation reflètent les quatre saisons qui sont aussi immuables que la loi de la gravité. Dans les écrits d’Hésiode, les Grecs ont nommé ces quatre âges d’après des métaux – or, argent, bronze et fer – tandis que la mythologie hindoue les désigne par des divinités qui règnent à chaque étape du processus. La dernière étape, appelée Kali Yuga, est gouvernée par la déesse maléfique Kali qui fait des ravages en coupant la tête des hommes avec une épée. [Rapportée à notre ère, il s’agit des progressistes avec leur culture de l’annulation, le déboulonnement des statues et leurs deux milices paramilitaires Antifa et Black Lives Matter à la solde du milliardaire George Soros qui font régner la terreur]

Les quatre étapes sont également en corrélation avec les quatre castes connues par nos ancêtres indo-européens. En appliquant cette analogie à l’histoire des États-Unis, il est crucial de savoir où nous en sommes dans ce cycle.

La caste la plus élevée dans le monde antique était celle des brahmanes ou des chefs spirituels, analogues aux courageux pèlerins [la secte des pilgrims d’Angleterre] qui sont venus sur cette terre sauvage d’Amérique à la recherche de la liberté religieuse.

Un siècle plus tard, on assiste à l’essor de ce qui correspond à la deuxième caste, traditionnellement les guerriers ou les aristocrates, ou ce qui représente pour nous la première grande gentry propriétaire de terres, les Pères Fondateurs, qui ont vaincu les Britanniques et rédigé la Déclaration d’indépendance.

Un siècle plus tard, après la révolution industrielle et la création soudaine de richesses inimaginables, la plupart des Américains – riches ou pauvres, commerçants ou magnats – appartenaient à la troisième caste, celle des marchands.

Cela nous mène à notre époque, alors que nous passons d’une société marchande de classe moyenne à une société marquée par la quatrième et dernière caste des relégués et des parias [deplorable people d’Hillary Clinton]. Grâce à des décennies d’intérêt personnel de la part des élites censées représenter les intérêts du peuple, de nombreux Américains de la troisième caste sont relégués dans la quatrième. Pendant ce temps, les rangs de la caste des serfs sont délibérément renforcés par les oligarques via l’importation d’une immigration non qualifiée du tiers-monde, qu’elle soit légale ou non.

La clé pour comprendre cette doctrine des yugas est qu’à chacune de ces quatre étapes, un groupe ou une forme d’organisation sociale détient la légitimité morale pour imposer son choix aux autres. Actuellement, les choses sont tellement à l’envers que, du point de vue de l’establishment – gouvernement, médias, éducation, industrie du divertissement et monde des affaires – un étranger illégal qui a franchi la frontière ce matin, sans argent ni éducation et donc entièrement dépendant des largesses américaines, a une valeur morale supérieure à un Américain de souche dont la famille vit et paie des impôts ici depuis 150 ans. Supposons qu’un simple citoyen de la caste des marchands critique l’importation par les ploutocrates de ces migrants et exige qu’ils soient expulsés. Dans ce cas, il est marqué au fer rouge de la lettre R [raciste] car pour vous glacer le sang et ne laisser aucun doute sur le fait que vous êtes dans un feuilleton cosmique selon les enseignements de ces progressistes, la caste et la race se chevauchent.

L’ancienne doctrine des quatre âges est essentielle pour comprendre où nous sommes maintenant, comment nous en sommes arrivés là et la marche à suivre. Il devrait être clair que l’hiver s’est abattu sur nous, que nous ne sommes plus le pays de la liberté et la patrie des braves, mais que nous sommes sur la voie inéluctable de devenir tout le contraire. En hiver, les arbres sont stériles, l’antithèse de ce qu’ils étaient dans ce printemps verdoyant. Vous ne pouvez pas planter de graines car le sol ne les soutiendra pas. Vous ne pouvez que vous retrancher, résister et combattre le loup à la porte. Et vous pouvez réfléchir à ce que vous avez appris au cours de l’année, à ce qui n’a pas fonctionné et à la façon de faire les choses différemment lorsque le printemps arrive enfin.

Par Christian Chensvold pour American Thinker

Christian Chensvold est le fondateur du site Traditional Man : Survival Guide for an Age of Crisis.
https://trad-man.com/

Ses articles et essais ont été publiés dans le Los Angeles Times, le San Francisco Chronicle, le Wall Street Journal et la National Review.

=== commentaire du traducteur ===

Cette théorie des quatre cycles a été analysée sous un autre angle par J.B. Shurk sur American Thinker.
Je l’ai traduit pour les lecteurs de Dreuz le 15 octobre dernier.

https://www.dreuz.info/2021/10/le-feminisme-et-la-chute-de-loccident-253601.html

(1) The Road par Cormac McCarty est un roman apocalyptique qui décrit la phase quatre dans laquelle nous allons bientôt plonger à cause des progressistes qui sont des gens faibles. C’est un monde effrayant après une attaque nucléaire. L’Amérique est plongée dans un hiver sans fin où les rares survivants sont acculés au cannibalisme. Le livre a obtenu le prix Pulitzer en 2007.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

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