Publié par Thierry Martin le 6 décembre 2021

Le président français Emmanuel Macron a longtemps attendu une réponse de la chancelière Angela Merkel, sourde à ses appels à relancer le régime de Bruxelles. Il n’a aujourd’hui que l’embarras du choix.

Dans leur contrat de coalition dévoilé il y a quelques jours, sociaux-démocrates, écologistes et libéraux qui seront au pouvoir le 8 décembre 2021, affichent un programme plus qu’ambitieux. La coalition de gauche allemande ne propose pas seulement de “démocratiser” l’Union. Elle ne propose rien moins qu’une évolution de l’Union vers un Etat fédéral européen, se montrant prête pour cela à modifier les traités, pendant que les Verts font diversion. Mais à quel prix ? 

« Tout ce que nous craignions ! » La nouvelle coalition de gauche en Allemagne veut faire du régime de Bruxelles un super-État fédéral

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Profitant du départ de nos voisins britanniques, les nouveaux dirigeants allemands veulent faire de Bruxelles, un État fédéral plus approfondi. « Tout ce que nous craignions » disent les Français qui ont déjà voté non à Maëstricht en 1992 et non au traité établissant une constitution pour l’Europe rejeté par référendum en 2005.

D’une coalition l’autre, la proportionnelle a permis que tout change pour que rien ne change. En apparence, les Allemands ont remplacé Merkel, – « la petite souris grise » comme disait Helmut Kohl -, qui a décidé de remplacer le nucléaire par le charbon pour plaire aux Verts anti-nucléaire, par l’austère Olaf Scholz qui s’est fait appeler « chancelière » (Kanzlerin) pendant la campagne, comme on s’interpelle dans les bars gay berlinois, pour plaire aux Verts arc-en-ciel, et promis de remplacer le charbon par le gaz, qui pose question, pour plaire aux Verts pour le climat.

L’Allemagne doit sortir du nucléaire fin 2022. Elle utilise le charbon pour produire environ 30% de son électricité, alors que c’est, disent les Verts, l’énergie la plus nocive pour le climat. À Garzweiler, des machines creusent pour extraire du lignite, le type de charbon le plus polluant.

Dans la réalité, Olaf Scholz était déjà vice-chancelier et ministre de l’Economie depuis 2018 de cette Allemagne qui pollue sans vergogne. Débarrassé des conservateurs, les Allemands pourront s’intoxiquer légalement poumons et cerveau pour plaire aux Verts pétards. Nouvelle guerre de l’opium. Le cannabis légalisé enfumera les esprits des enfants de Karl Marx et de Coca-cola, et cet « opium du peuple » stricto sensu, dissoudra les frontières du laboratoire du globalisme avec sa monnaie sans visage ni paysage, l’Euro.

Selon un reportage du Neue Zürcher Zeitung, le journal en langue allemande en Suisse, la campagne pour la création du super-État a été inscrite dans l’accord de coalition entre les trois partis au pouvoir, les sociaux-démocrates (SPD), les libéraux (FPD) et les Verts (Die Grünen).

Engagement de la coalition vers un État fédéral européen 

L’accord engage la coalition à soutenir les « modifications nécessaires aux traités » vers un État fédéral européen. L’Allemagne se voit clairement, en tant que « plus grand État membre », en tête d’une « responsabilité spéciale » pour « l’UE dans son ensemble ».

Elle soutient également le principe de listes de candidats trans-nationaux pour les élections européennes, qui permettraient aux citoyens de l’UE de voter pour des candidats en dehors de leur État membre. 

 « Une politique étrangère allemande forte ne peut être qu’une politique européenne », a déclaré la nouvelle ministre des Affaires étrangères, la verte Annalena Baerbock qui a également adopté une position beaucoup plus dure à l’égard de la Hongrie et de la Pologne lors des débats télévisés, une position qui se reflète dans la promesse de la coalition de s’en prendre aux États accusés d’avoir bafoué les lois de l’UE. L’éminent politicien de gauche Oskar Lafontaine a dit que la nomination de Baerbock serait une « catastrophe ».

Macron s’apprête-t-il à dilapider ce qui reste de puissance française ?

Les préparatifs pour une Europe fédérale se sont accélérés en 2017 lorsque l’ancien président du Parlement européen, Martin Schulz, a proposé que l’UE soit transformée en État fédéral d’ici 2025. 

L’ancienne ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a salué l’appel d’Ursula von der Leyen en faveur d’une armée de l’UE, déclarant qu’elle avait raison et que « l’Allemagne et la France doivent diriger ».

Le président Macron s’apprête-t-il à dilapider ce qui reste de puissance française ? Plaise à Dieu, les Français eux, ne sont pas prêts à partager leur bombe atomique et leur siège au Conseil de sécurité des Nations Unis, deux acquis du gaullisme.

© Thierry Martin pour Dreuz.info

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