Publié par Drieu Godefridi le 1 décembre 2021

On voit se multiplier les déclarations de médecins, chefs de service et infirmier(ère)s selon lesquels, dans leur service hospitalier quand il s’agit de malades « COVID » on donne la priorité aux vaccinés sur les non vaccinés.

Aussitôt on hurle à l’apartheid et Auschwitz.

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Regardons les choses calmement et supposons deux malades COVID hospitalisés pour insuffisance respiratoire.

Abdul a décidé de se faire vacciner. La vaccination n’est agréable pour personne. À titre strictement personnel et d’un point de vue émotionnel, le vaccin et tout le décorum qui l’accompagne m’apparaissent comme exécrables et mon esprit fertile pourrait formuler quatre ou cinq motifs déterminants de ne pas se faire vacciner. Mais ce serait du window dressing. Car l’analyse rationnelle des données ne laisse aucun doute : les vaccins anti-COVID sont efficaces, et le sont même remarquablement quand il s’agit de prévenir les formes graves de la maladie, ie hospitalisations et soins intensifs. Le dernier rapport de l’organisme Sciensano qui, en Belgique, agrège les données hospitalières, est à cet égard une nouvelle fois formel, en parfaite cohérence rationnelle et analytique avec les données publiées par 200 pays dans le monde :

Comme toute réalité humaine, les vaccins sont imparfaits. Bien que vacciné, Abdul a contracté le virus de Wuhan. En situation de détresse respiratoire, il a besoin d’assistance ici et maintenant, tout de suite.

Face à lui, supposons Dimitri. Depuis deux ans, Dimitri répand sur Facebook des documents, captures d’écran et autres lien Youtube qui « prouvent » tout à tour que « le virus n’existe pas », « le virus n’est pas grave », « les vaccins vont tuer des dizaines de millions de gens », « les vaccins rendent stériles », « il n’y a personne dans les hôpitaux, on vous ment ! », « les vaccins font s’arrêter le cœur de millions de gens », etc. Dimitri n’est pas un imbécile. Il est universitaire, diplômé en sociologie de l’environnement et sa religion sur les vaccins était faite avant même la mise sur le marché du premier vaccin anti-COVID : jamais !

Aujourd’hui contaminé, Dimitri se trouve en situation de détresse respiratoire ; il attend dans le même couloir qu’Abdul. En fait, leurs lits sont côte à côte. Ils échangent un regard.

Dans l’hôpital vers lequel on a acheminé Abdul et Dimitri, il reste une place en soins intensifs. Une, pas deux et on n’improvise pas des places en soins intensifs avec respirateur dans la minute. La réalité est qu’il y a une place, et deux personnes qui en ont besoin.

Le chef de service donne l’ordre de placer Abdul en soins intensifs et de donner les meilleurs soins disponibles hors soins intensifs à Dimitri, dans l’attente qu’une place se libère. Est-ce choquant ?

Dans un monde idéal, où toute ressource est immédiatement disponible de façon illimitée, oui. Mais nous vivons dans le monde réel, qui se caractérise par la rareté des ressources disponibles.

Que dans ces conditions on donne priorité, ne serait-ce que quelques heures, à Abdul sur Dimitri, ne me choque pas. Surtout, les personnels hospitaliers, qui vivent des situations de saturation et de quasi-saturation, n’ont pas le choix : ils doivent choisir. C’est précisément pour éviter ce type de situation que tout est mis en œuvre pour enrayer la saturation des hôpitaux (qui n’existe pas selon Dimitri).

Les « antivaxx » se gargarisent de leur liberté. Il faut la respecter.

À condition qu’ils assument la responsabilité sans laquelle la liberté n’est qu’une coquille vide, un cri d’enfant caractériel.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Drieu Godefridi pour Dreuz.info.

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