Publié par Gaia - Dreuz le 5 janvier 2022

Source : Lepoint

Le président de la République s’est prêté à une session de questions-réponses avec sept lecteurs du « Parisien », abordant tout particulièrement le Covid, et le cas des « antivax ».

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Si Emmanuel Macron n’est toujours pas officiellement candidat à sa réélection, il n’en a pas moins commencé à aller à la rencontre des Français. En témoigne une session de questions-réponses à laquelle il a participé pour les colonnes du Parisien, et au cours de laquelle le président de la République a abordé de très nombreux sujets frontalement.

À tout seigneur, tout honneur, c’est essentiellement autour du Covid que s’est concentré le début de ses échanges avec sept lecteurs du quotidien francilien. En premier lieu, Emmanuel Macron a assuré qu’aucune nouvelle mesure n’était prévue dans l’immédiat, estimant devoir « laisser vivre » les protocoles mis en place depuis la fin du mois de décembre. Rejetant toujours le recours à la vaccination obligatoire, qu’il juge inapplicable, le chef de l’État s’est tout de même montré particulièrement agacé par l’obstination des derniers non-vaccinés : « Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français, je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ! »

Irresponsabilités et communication défaillante

« Cela va maintenant coûter plus cher et être plus contraignant pour ceux qui ne veulent toujours pas se faire vacciner », enchaîne le président de la République, citant la mise en application prochaine du pass vaccinal qui interdira aux non-vaccinés de « prendre un canon, boire un café, aller au théâtre ou au ciné ». Fustigeant encore « la toute petite minorité réfractaire », environ 10 % des Français, qui refuse le vaccin, Emmanuel Macron a tancé un comportement « irresponsable » et des militants antivax déterminés à « saper ce qu’est la solidité d’une nation ».

Pour autant, le président de la République n’a pas systématiquement adopté ce ton péremptoire. En témoigne la réponse qu’il a fait à l’interrogation d’une enseignante, qui regrettait que Jean-Michel Blanquer ait annoncé le nouveau protocole sanitaire pour les écoles dans un entretien payant avec le Parisien, la veille de la rentrée. « Vous avez raison », reconnaît le chef de l’État, admettant le besoin d’une meilleure communication avec les « rectorats et les écoles ».

Enfin, Emmanuel Macron a également vanté la vaccination des enfants, qu’il estime nécessaire. « Vacciner les enfants, c’est au fond protéger les parents et les grands-parents », martèle le chef de l’État auprès des lecteurs du Parisien.

L’Europe, l’extrême droite

Mais le président de la République ne s’est pas contenté d’évoquer la question sanitaire. À l’aube de la présidence française de l’Union européenne, Emmanuel Macron a consacré un long moment à évoquer l’Union européenne… en commençant par répondre à la récente polémique qui a entraîné l’installation du drapeau européen sous l’Arc de Triomphe. Qualifiant la polémique de « malvenue et disproportionnée », le chef de l’État a mis en avant l’Union européenne, « un projet de paix ». Décidé à finir son mandat avec la stature du leader européen, Emmanuel Macron a ensuite distillé de nombreuses propositions ou convictions sur l’UE et la France que doit y tenir la France.

L’entrée de la Turquie parmi les 27 ? Pas souhaitable, tant « le projet politique, civilisationnel que poursuit aujourd’hui le président Erdogan n’est pas conforme aux valeurs de l’Europe ». Avancer vers une Europe de la santé ? « Je veux accélérer les choses afin de permettre d’avoir des programmes de recherche beaucoup plus forts », affirme-t-il, tout en rappelant que la santé ne fait partie des missions confiées à l’Union. Une armée européenne ? « Je ne pense pas que nous puissions demain construire une armée européenne, parce que nos modèles d’engagement diffèrent », lâche le président, citant la tradition militaire allemande très différente de la nôtre, mais mettant en avant le développement d’ « une industrie de défense européenne, avec des grands programmes comme le Scaf (l’avion du futur), le char du futur, des missiles ».

Répondant toujours aux questions des lecteurs du Parisien, le président a également évoqué la « montée de l’extrême droite ». Emmanuel Macron fustige notamment « une fascination du conflit, du clash, du sensationnel », s’exerçant sur « les plateaux télé et les réseaux sociaux » une référence à peine voilée à Éric Zemmour. « On ne peut pas déplorer l’attaque du Capitole et en même temps chérir les causes qui ont produit ces effets », ajoute le chef de l’État, appelant les Français à la raison.

Macron candidat ?

Dans les colonnes du Parisien, Emmanuel Macron commente, analyse, détaille, explique longuement. « Quand on vous voit, on n’imagine pas une seconde que vous ne serez pas candidat ! » lâche l’une des Françaises qui l’interrogent. Une nouvelle fois, le président de la République temporise, contourne : « Le temps viendra », répond-il. Certes, avoue-t-il, « je continue à avoir des ambitions, des rêves et des volontés pour notre pays ». Mais ce n’est pas « le temps des choix personnels alors que j’ai des décisions importantes à prendre à très court terme face à la pandémie ».

Mais « pas de faux suspense », promet Emmanuel Macron, qui ne dissimule pas son intention : « J’ai envie. » « Dès qu’il y aura les conditions sanitaires qui le permettent et que j’aurais clarifié ce sujet, en moi-même et par rapport à l’équation politique, je dirai ce qu’il en est avec la même liberté, car je ne veux rien m’interdire. »

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