Sélectionnés par l’abbé Alain René ARBEZ
« Les retrouvailles par les chrétiens de leurs semences vétéro-testamentaires sont d’une grande importance pour amorcer tout dialogue avec le judaïsme.
C’est autour des racines de l’Arbre de Vie, c’est autour des sources du Fleuve de Vie que nous referons connaissance, que nous apprendrons à nous reconnaître vraiment et à nous pardonner.
C’est autour des racines, en leur garde, que nous nous retrouverons nous-mêmes et le Dieu de Vie que nous voulons servir dans l’espérance active de son salut. (Lettre à un ami chrétien)
Seule une redécouverte de ces racines vives pourra également résoudre le contentieux qui empêche encore les Eglises de réaliser entre elles une pleine communion.
Comme le chrétien s’applique à connaître les splendeurs de la Tradition scripturaire d’Israël, ainsi les Juifs devront-ils apprendre à découvrir les splendeurs des traditions spirituelles et théologiques du catholicisme, du protestantisme, de l’orthodoxie… (Lettre à un ami chrétien)
A ce mouvement de retour de l’Eglise à ses sources sémitiques correspond un événement non moins révolutionnaire : la réintégration par Israël, au sein de sa propre histoire, de l’histoire de Jésus.
Dès le XIXème siècle, des historiens, des exégètes, des philosophes, des publicistes juifs amorcent la réhabilitation de Jésus. De nos jours, des historiens comme Dubnov ou S.W. Baron, des écrivains comme Israël Zangwill, Edmond Fleg, Shalom Ash, Emil Ludwig, Jules Isaac, des rabbins, parmi lesquels le grand rabbin Julien Weill, et en Israël des hommes aussi divers que Joseph Klausner, Martin Buber, A. Kabak, Haïm Cohen ou David Flusser, confirment le cri de Yosseph Haïm Brenner parlant du Nouveau Testament : « Notre livre aussi, l’os de nos os, la chair de notre chair ». (Evangiles, les 4 annonces)
Jésus : un trait d’union entre Israël et les Gentils, qui unit dans la mesure même où il sépare. Juste, sage, prophète, un « fou » parmi les « fous » d’Israël, dans la mesure où toute prophétie vraie confine à la folie qui condamne nos sagesses. Un Juif central, disait Martin Buber. Un Juif unique, comme chacun peut le voir. Unique dans son essence et dans son destin. Unique par sa création et par sa présence. Unique par son rayonnement ». (Fêtes et Saisons. 1970)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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Très juste ! Le christianisme a pleinement son rôle. Ce rôle est confirmé par les maîtres de la Tradition juive. Vous en définissez bien l’un des aspects, celui de lien entre Israël et les Gentils.
Bonne nouvelle : Yeshu était juif.
» La réintégration par Israël, au sein de sa propre histoire, de l’histoire de Jésus » est une donnée que Nostra Aetate a rendu possible. Il y a aussi la nécessité de prendre conscience que l’enseignement fait par la personne Yeshu était distinct des dogmes qui ont été ultérieurement adoptés par l’Eglise.
Yehudi et un rabbi de tendance pharisienne, qui observait les commandements de Moïse… tous les commandements (cacherout, port des franges rituelles, observance du shabbat etc.).
Pour qui le non respect du plus petit des commandements divins condamnait la personne à être appelé le plus petit parmi les Juifs.
Comme l’expliquait, au début du XXème siècle, Alfred Loisy, prêtre, théologien, exégète et détenteur de la chaire d’Histoire des religions au Collège de France : Jésus annonçait le Royaume, et c’est l’Eglise qui est venue.
Le royaume signifiant la restauration de la souveraineté d’Israël sur sa terre et l’éviction des Romains.
Théologiens modernes et historiens proclament tous que jamais Jésus n’avait eu l’intention de créer une religion ou une église (Je ne suis venu que pour les brebis égarée d’Israël. Matthieu 15:24).
Jésus qui, perçu comme agitateur politique, a été exécuté par les Romains avec la complicité de saducéens (autorités religieuses qui se sentaient menacées).
Jesus a dit aussi « j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie « en parlant des goys, je vous recommande la lecture du livre des « Actes des apôtres « qui est la suite des évangiles et qui est extrêmement instructive et passionnante.
Merci pour votre suggestion.
Une question intéressante serait de demander qui est Jésus pour les Juifs, ceux de l’époque comme ceux de nos jours. Je vais essayer de répondre à mon humble point de vue (qui n’engage que moi).
Est-il un prophète, un inspiré ou le Messie d’Israël?
Un prophète surement pas. La prophétie a disparu en Israël avec la disparition des derniers prophètes ayant vécu la destruction du Temple de Salomon en moins 486-87.
Un inspiré peut-être mais dans ce cas il n’a laissé aucun texte sur lesquels ont puisse être inspiré.
Est-il un sage surement pas car ses pères, les Sages contemporains de l’époque, ne l’ont pas reconnu.
Il reste le Messie d’Israël. Des « faux » messies Israël en a connu de nombreux avant et après Jésus. Le Talmud rapporte l’existence d’un autre Jésus ou Yeshu faux messie ayant vécu 150 ans avant notre personnage. Rabbi Akiva dans les années 130 de notre ère reconnaîtra ce titre au chef des révoltés juifs Bar Korba avant qu’il ne soit démenti par les faits.
Dans tous les cas, il n’est jamais considéré comme blasphématoire de se prétendre le messie d’Israël. Comme le disent les Sages seul les événements prouvent la véracité ou la fausseté de la prétention. Pour notre Jésus aucun des actes n’a rempli les cases, les conditions du judaïsme. C’est pourquoi ce sont les Romains qui ont exécuté le révolté, l’agitateur Jésus au même titre que le fut Jean le baptiste.
Il reste Jésus Messie des Nations et particulièrement des catholiques. Assurément l’histoire l’a prouvé mais messie n’ayant pas rempli sa mission et dont les catholiques attendent la parousie (le retour en gloire) mais pas moins que Mahomet prophète l’islam.
Vous avez tout dit , d’une façon et dans un style très honorables !
Ce sont quand même des juifs disciples du maître qui ont lancé l’affaire!
Votre analyse est réductrice par souci idéologique.
Les témoignages sur les paroles et l’action de Jésus ont un caractère de fiabilité élevé par leur proximité avec les événements.
Les critères de messianité à l’époque étaient assez large pour être attribués à Jésus après sa mort-résurrection, et ce ne sont pas les Romains qui les ont promus!
Je suis pleinement d’accord avec vous monsieur l’abbé.
La première communauté est à Jérusalem composée des disciples juifs et de sa famille de Jésus. J’ai pu mentionné dans un autre commentaire que Jacques, le frère de Jésus, qui dirigeait cette communauté jusqu’à sa mort en 62-63 était une figure remarquable désigné sous le qualificatif de Jacques le Juste (hatzaddik). Expression qui a trait tant à sa grande sagesse qu’à son observance scrupuleuse des lois de Moïse ce que trouvée déjà chez Jésus.
Si Jésus ne remplit pas les critères de la messianité c’est que l’attente de la restauration de la souveraineté juive n’a pas eu lieu.
Les dogmes ultérieurs comme la divinité, la trinité et le caractère rédempteur de la mort-résurrection sont en contradictions avec le judaïsme de l’époque (comme actuel).
Je me permet de citer (à nouveau) Marie-Emile Boismard que vous semblez curieusement ignorer malgré l’importance considérable de son oeuvre comme théologien et exégète chrétien (dominicain).
Je me permets de copier des extraits de l’avant propos du livre » A l’aube du christianisme, avant la naissance des dogmes « :
» A l’aube du christianisme… soit les années 30 à 80.
Les dogmes auxquels nous croyons maintenant ne sont pas nés du jour au lendemain avec le christianisme. Aussitôt après la résurrection du Christ, les apôtres ne croyaient pas encore que Jésus était dieu, ils n’avaient aucune notion du mystère de la Trinité, ils ne soupçonnaient même pas que la mort de leur maître eût une valeur rédemptrice. Ce fait est admis par la quasi-totalité des théologiens modernes… Il est clair que, pour ne citer que le dogme de la Trinité, il aurait fallu… rappeler toutes les controverses qui ont précédé le concile de Nicée, en 325.
Il y a un danger, que nombres d’exégètes ou de théologiens, même chevronnés, n’ont pas toujours su éviter. On a souvent interprété les textes du Nouveau Testament en supposant, a priori, que leurs auteurs partageaient notre foi actuelle… »
Monsieur l’abbé faites vous partie de ces exégètes et théologiens qui ne savent pas éviter une certaine confusion temporelle entre croyances des disciples et celles de l’Eglise ultérieure. Y a-t-il une sorte d’idéologie dans votre position?
Des faux messies ont fleuri tout au long de l’histoire d’Israël. Dernièrement le Rabbi de Loubavitch, l’un des leaders spirituels mondial du judaïsme, qui dirigeait le mouvement Chabbad était considéré comme le messie par ses disciples. Il y a même certains qui, 25 ans après sa mort, considèrent qu’il n’est pas mort et qu’il doit revenir accomplir les promesses messianiques.
Rien de neuf sous le soleil.
C’est vraiment un beau texte de André Chouraqui, et qui permet de mieux le connaître.
Merci Mr l’Abbe Alain Arbez.
Vous aviez déjà parlé de la Bible de Chouraqui, que j’avais achetée de suite, pour faire des recherches étymologiques sur les noms d’origine hébraïque, et on peut y faire quelques découvertes très intéressantes.
Quel travail fort utile et intéressant a fait Mr Chouraqui, un travail indispensable !!!!!
Jésus unique également dans ce qu’il affirme…!
A l’exemple de cette réponse:
Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : « Le royaume de Dieu ne vient pas en se faisant remarquer.
On ne dira pas : ‹ Il est ici ›, ou : ‹ Il est là. › En effet, le royaume de Dieu est au milieu de vous. »
Le royaume de Dieu est au milieu de qui !?
Des juifs et autres qui croient en Jésus.
Un seul médiateur entre Dieu et les hommes :
JESUS.
D’accord , sans vous contredire , mais pour ce qui concerne les Juifs , ce n’est plus du même Dieu qu’il s’agit , car pour les Juifs , le seul médiateur sont les Commandements qui sont de facto issus de la Volonté du Créateur et décernés au Mont Sinaï à Israël , et dont l’accomplissement remet en place la Forme ( dans le sens aristotélicien du terme) de la Matière telle qu’elle avait été conçue par Lui et qui a été déviée par la faute d’Adam et Eve et égarée dans la dimension des opinions probables devenues le problème spirituel fondamental de l’histoire de l’humanté . Grâce à sa Thora , Israël est en quelque sorte le » technicien de Dieu » qui » répare » le Monde en effectuant sa réfection , préparant ainsi le Monde qui vient ( olam haba ) et comme le présentait si bien Philippe Goldmann , lorsque Yeshu reviendra au Jugement Dernier , il est à se demander si il ne préférera pas entrer prier dans une synagogue plutôt que dans une église , selon les assertations de Monsieur l’Abbé Arbez il semblerait que se serait bien dans une synagogue…
Très cordialement
Assertions
Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques, et Jean, son frère, et il les conduisit à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.
Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, s’entretenant avec lui.
Et voici, une voix fit entendre ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection: écoutez-le.
Tiens…Moïse (qui a reçu la loi) est présent !?
Ce que vous m’apportez comme réponse est très beau et reflète une foi chrétienne sincère qui vous honore mais cette foi est incluse dans un tout autre registre que celui du judaïsme et ce narratif que vous avez exposé ne m’interpelle en aucune façon ainsi qu’il en est le cas pour tout juif attaché profondément à son judaïsme . Les évangiles qui devraient avoir engendré un christianisme uniforme universel n’a pas réussi dans cette voie , les évangiles n’ont pas été perçus de la même façon dans chaque mouvance qui est apparue avec le temps , le conflit qui oppose le catholicisme et le protestantisme sur le plan théologique reste toujours actuel , permettez – moi de vous citer une petite anecdote « œcuménique » dont j’avais pris connaissance , une vieille dame seule se trouvant malade et alitée reçois la visite d’une religieuse appartenant à l’ordre de saint Vincent de Paul , infirmière, venue lui administrer une piqure et levant les yeux , elle constate que la croix accrochée au dessus de la tête du lit de la malade ne comporte aucune effigie et donc demande à la patiente : vous avez la croix mais où est notre seigneur ? et la patiente de lui répondre : il est ressuscité , il n’est donc plus sur la croix ! la religieuse devenue troublée par cette évidence à son retour au couvent s’adresse à la mère supérieure et lui fait part de l’incident , à quoi la mère supérieure lui répond : nous conservons notre seigneur sur sa croix pour nous rappeler qu’à chacune de nos fautes , il se retrouve recrucifié ….
Cordialement
…pour les Juifs , le seul médiateur sont les Commandements //
Mais alors pourquoi il y a majoritairement exclusion par Israël (les Juifs) de ce médiateur…!?
// Ils rendirent leur coeur dur comme le diamant, pour ne pas écouter la loi et les paroles que l’Éternel des armées leur adressait par son esprit, par les premiers prophètes. Ainsi l’Éternel des armées s’enflamma d’une grande colère.
Quand il appelait, ils n’ont pas écouté: aussi n’ai-je pas écouté, quand ils ont appelé, dit l’Éternel des armées.
Je les ai dispersés parmi toutes les nations qu’ils ne connaissaient pas; le pays a été dévasté derrière eux, il n’y a plus eu ni allants ni venants; et d’un pays de délices ils ont fait un désert…(Zacharie 7)
Bien cordialement
Si l’on veut citer toutes les fautes extrêmes qui ont été commises par les enfants d’Israël que l’on peut lire dans la Bible , la liste serait longue ,pour cette fois je vous renvoie au psaume 106 et plus particulièrement aux versets 35,36 ; arrivé aux versets 37 ,38 qui décrivent le crime effroyable du sacrifice humain de leurs propres enfants au Moloch , suit le verset 39 , au verset 40 apparaît la colère de Dieu et son résultat tout proche de ce qui est cité par vous depuis Zacharie et pire , les essais du Créateur pour les ramener à Lui sont infructueux selon le verset 43 !et malgré tout cela l’Alliance indéfectible de Dieu avec le Peuple choisi par Lui reprend le dessus , verset 44 jusqu’à la fin du psaume .De même tout de suite après ce que vous citez de Zacharie 7 , je vous envoie à Zacharie 8 jusqu’à sa fin en soulignant que le contenu des versets 20 à 23 ne se sont pas encore réalisés , nous attendons le jour de leur réalisation avec l’arrivée proche du Messie . Je vous réserve un des quatres pans de mon habit pour monter au 3ème Temple descendu du Ciel reconstruit sur la Montagne de l’Eternel au milieu de la multitude …
Cordialement
Merci pour la réserve en ma faveur d’un des 4 pans de votre habit, cela me fait vraiment chaud au cœur…
Sauf que, en tant que juif (deux étoiles de David sur mes armoiries) converti à Jésus le Messie et le bon berger, je risque d’être avec Lui à son retour en gloire sur terre… Ceci bien sur après les sept années décrites par Daniel, qui au passage n’a pas été trouvé comestible par les lions…!
Bon pour le reste, si Rahab a été épargnée par José (Josué 6.25) je vais voir avant ce retour (donc au minimum dans 7 ans si l’enlèvement a lieu ces prochains jours) ce que je peux négocier avec Jésus en votre faveur…
A bientôt
Il semble que vous faites allusion au jugement dernier où Jésus sera évidemment présent mais les prophètes d’Israël seront également présents pour intercéder en ma faveur et en celle de tout le Peuple d’Israël ,ce qui vous évitera , dans un moment si sublime des efforts inutiles ….
Isaïe , chap.43, vers. 25
Cordialement
Oui et merci Ephraïm 👍
…de plus je ne suis pas sur que mes négociations en € ou $ auraient aboutit…
…car même un banquier suisse 🇨🇭 «genevois» aurait de la peine à corrompre Jésus…
Des prophètes pour prier pour vous !? Houlala…pas sur qu’ils y en aient assez dans la bible… mais si on ajoute Moïse, Élie voir Joseph le père d’Ephraïm 😉, cela risque peut-être d’être plus ou moins crédible… je leurs souhaite bonne chance☀️😅
Et si ça marche pour vous merci de leurs toucher un mot à mon sujet… suis assez grave…!
Concernant la petite anecdote que vous avez cité plus haut, Jésus sur la croix ou pas, je la connaissais en une version légèrement différente. Pauvre Jésus…
Un autre moment sublime d’efforts inutiles… pardon très utiles… sera de faire santé là haut un verre de vin 🍷 nouveau à la main et ceci sous la généreuse bénédiction de l’Abbé Alain René Arbez…compatissant…
Santé 🥂 et à bientôt
« Et si ça marche pour vous merci de leurs toucher un mot à mon sujet… suis assez grave…! »
Je confirme ! Ephraïm ne va pas se remettre de ce dialogue judéo-chrétien !!
Wouai bon chikablums…
Vous devriez prendre des vacances en valais…
On est pas dans le film (Les Rois Mages…😉)
…et si vous allez en valais passez par Lens saluer notre amis commun XXL
Alors là vous vous trompez ! mais merci pour votre mansuétude !
Cordialement
Je plaisantais bien sûr !
Merci pour vos participations, j’apprécie beaucoup vos explications.
Je pense que la courtoisie d’Ephraim y est pour beaucoup.
Merci à vous pour votre aimable confidence,
Amicalement
Le ton ironique et un tantinet vulgaire accompagné de petites figurines infantiles affiché dans votre réponse n’est pas du tout de bon goût, en tous cas en ce qui me concerne , nous en resterons donc là où il n’y a plus de dialogue .
Étonnement !? Et pourtant vous avez aussi le sens de l’humour…
Voilà ce que vous m’écriviez le 14 décembre
Bien cordialement
Ephraïm
Répondre à Hautier
1 mois plus tôt
J’ai sincèrement beaucoup apprécié votre réponse et votre humour , je ne connaissait pas cette histoire mais elle pourrait sans difficulté être aussi juive ; je voudrais attirer votre attention que dans toutes mes réponses aux intervenants je n’ai pas introduit une seule fois le nom de Jésus ni ce qu’il représente car comme je vous l’ai signifié ,je n’ai aucunement l’intention d’entrer dans un duel théologique comme d’ailleurs j’ai pu remarquer cet évènement entre les messages de Monsieur l’Abbé Arbez et d’autres intervenants de confession protestante , arrivant assez rapidement proche de la dispute . Je pèse mes interventions avant d’activer mon clavier ,et lorsque je juge que l’occasion s’y prête , mon but est d’aborder le sujet tel qu’il se trouve dans la réalité du Judaïsme , sans plus ;étant donné que Dreuz lutte afin de mettre en exergue la civilisation judéo-chrétienne mise lourdement en danger , j’ai voulu participer au côté « judéo » de cette civilisation dans le cadre bénéfique de Dreuz .
Amicalement à vous .
Je ne décèle pas particulièrement un humour dans ma réaction que vous publiez en copié-collé mais je me souviens qu’elle faisait suite à la vôtre qui exprimait un humour franchement correct avec l’histoire du pont entre le paradis et l’enfer , c’est dommage que vous n’avez pas continué dans ce sens concernant ce que je vous ai reproché mais si toutefois vous comprenez ma réaction ,et que cela vous importe je ne refuserai pas un échange dans un bon esprit car je précise que les références que je cite font partie du patrimoine spirituel qu’en tant que chrétien vous êtes sensé honorer et ne sont pas extraits de ma propre gouverne .
Pas de soucis si vous en avez d’autres je suis preneur car la joie de l’Eternel et notre force…
(c’est pas dans l’ancien testament ça !?)
Oui je vous permets :
// permettez – moi de vous citer une petite anecdote « œcuménique » dont j’avais pris connaissance , une vieille dame seule se trouvant malade et alitée reçois la visite d’une religieuse appartenant à l’ordre de saint Vincent de Paul , infirmière, venue lui administrer une piqure et levant les yeux , elle constate que la croix accrochée au dessus de la tête du lit de la malade ne comporte aucune effigie et donc demande à la patiente : vous avez la croix mais où est notre seigneur ? et la patiente de lui répondre : il est ressuscité , il n’est donc plus sur la croix ! la religieuse devenue troublée par cette évidence à son retour au couvent s’adresse à la mère supérieure et lui fait part de l’incident , à quoi la mère supérieure lui répond : nous conservons notre seigneur sur sa croix pour nous rappeler qu’à chacune de nos fautes , il se retrouve recrucifié ….//
Aller faites des disciples dit Jésus
(pas des chrétiens)
Très beaux passages ! Pourriez-vous m’expliquer la dernière phrase de votre post (« Je vous réserve un des quatre pans.. ») ? Où trouvez-vous cette référence ?
Zacharie ,chap 8 , vers.23 .
Cordialement
Merci ! Je demandais surtout pour « le 3ème temple descendu du ciel ». Je viens de réaliser que vous parlez peut-être peut-être des plans du temple décrits dans le livre d’Ezéchiel.
Exact , à partir du chap. 40
Merci beaucoup ! Je n’avais pas compris du 1er coup car on parle dans Apocalypse de la nouvelle Jérusalem descendue du Ciel, mais sans temple et déjà « construite » (Apoc 21 : 2).
Du coup, j’aime beaucoup votre expression « 3ème temple descendu du ciel ».
Cher monsieur Hautier qui vous a fait juge sur Israël? ou sur votre prochain… attitude bien peu chrétienne (que celui qui n’a jamais fauté jette la première pierre).
La pratique des commandements est un comportement religieux individuel et les Juifs sont avant tout un peuple. Celui qui ne pratique pas ne fait pas moins partie d’Israël. Israël est jugé par Dieu collectivement.
Israël est appelé » un peuple saint, un royaume de prêtres » (Ex. 19:6), fils premier né de Dieu (Ex. 4:22).
La sainteté d’Israël à travers l’histoire est autant le fait du mérite des Patriarches (et des ancêtres) que du témoignage et de la transmission d’une croyance biblique qu’Israël reste dans tous les cas seul à porter malgé ses oppresseurs.
Le mérite de la transmission suffit à lui seul à justifier tout le peuple qui a su resister et préserver son identité unique. Ce qui fait dire dans le Talmud : Kol Ysrael yesh lahem Helek le olam haba » (Tout Israël a une part dans le monde futur).
Le parti pris de disqualifier les Juifs n’est pas nouveau, c’est dans l’arsenal traditionnel de l’anti-judaïsme chrétien. Il a conduit à ce qui a été appelé l’enseignement du mépris par Jules Isaac et qui a amené le pape Jean XXIII à réformer avec Vatican II le catholicisme qui portait par ses comportements sa part de responsabilité morale dans la Shoah.
Comme le dit Ephraïm, l’Histoire juive écrite par les Juifs n’a pas attendu les goyim pour battre sa coulpe s’agissant des vicissitudes et des errements du peuple et de ses dirigeants.
Connaissez-vous un autre peuple (ou une église) qui a su se mettre à la même hauteur d’objectivité décrite dans la Torah. Non alors, de grace, respect.
Jacques 3.18
« …. reconnaître vraiment et à nous pardonner….. » ? Qui doit pardonner à qui. Les Juifs ont toujours pardonnés tous les ans à Yom Kipour. On ne peut pas dire que l’Église ait vraiment pardonné. Il a fallu environ deux mille ans pour retirer l’accusation de déicide du Canon. …. Enfin comme on dit, mieux vaut tard que jamais..
Monsieur l’Abbé Arbez abonde dans ses articles sur le fait que l’accusation de déicide a été abolie alors il s’agit maintenant d’aller de l’avant ! à mon humble avis les valeurs communes qui nous relient ne sont pas et ne peuvent pas se situer dans le domaine de la théologie mais dans celui de la vie en société , nous devons lutter ensemble pour la falsification des valeurs de base qui détruisent le monde occidental , à dire : la famille : un père , une mère , des enfants … le respect des parents , des maîtres , le respect de l’être humain , le respect de la vie d’autrui , tout ceci , sans allonger la liste qui serait superflu , nous relie , chrétiens et juifs et malheureusement des nouvelles idéologies pernicieuses sont apparuent durant ces dernières décennies qui s’efforcent à détruire nos valeurs communes et risquent de mener l’humanité à sa perte , que Dieu préserve ….
Très juste! Nous pouvons partager nombres de valeurs avec nos amis catholiques mais relativement peu de leur croyances (à l’exception dans celle d’un Dieu créateur du ciel et de la terre et dirigeant son monde au moyen de sa Providence.
La facilité est de refuser le terrain théologique. C’est au contraire le défi qu’il faut assumer avec courage et lucidité. La définition du judaïsme rabbinique actuellement vécue est postérieure de plus de 50 ans à ce qui a été développé antérieurement dans la mouvance christique.
La torah n’est qu’un chemin de vie pour aller vers l’alliance, l’église n’a pas non plus pour but de s’annoncer elle-même, mais d’ouvrir la voie de l’alliance du olam haba.
Monsieur l’Abbé , le défi exposé aux Juifs par la théologie chrétienne est vieux de 2000 ans , et les Juifs l’ont assumé avec courage et lucidité aux moments où c’était même au péril de leur vie comme vous le savez bien et c’est sincèrement à votre honneur mais de nos jours où heureusement le dialogue peut être amical je crois que le mot « défi »est impropre dans ce cas particulier , j’ai rencontré la professeur Flusser en Israël et écouté un exposé de sa part sur le christianisme dont il était enseignant à l’université de Jérusalem . Si la personnalité de Jésus de Nazareth était celle d’un rabbin observant les Commandements de la Thora alors il faut se rendre à l’évidence que c’est le narratif de ses disciples qui a causé une rupture avec ce que vous prétendez qu’était Jésus , rabbin scrupuleux et observant , et ce qu’est devenu le christianisme établi par les premiers théologiens aux premiers temps et par la suite . Outre le professeur Flusser qui était Juif observant , les personnalités juives que vous citez et d’autres juifs n’ont pas à priori de difficulté à considérer Jésus comme un maître enseignant une mouvance spirituelle personnelle et particulière mais pour tous cela s’arrête à la Trinité ,à l’immaculée conception , à sa messianité et à l’eucharistie . C’est dans ce sens que je vous renvoie plus haut à ma réponse faite à Shirah où j’expose les liens qui doivent nous unir fraternellement entre chrétiens et juifs dans un combat contre les ténèbres qui minent notre civilisation judéo -chrétienne et inversent nos Valeurs communes .
Mes respects sincères
Je pense nécessaire d’ajouter de façon subsidiaire que le judaïsme rabbinique ( le judaïsme a toujours été rabbinique , Moïse en était le premier {Moché Rabbénou ] et le Talmud ne cite que des rabbins) qui a pris consistance de façon définitive après la catastrophe infligée au peuple d’Israël par les Romains et les prémisses du pénible exil qui subsiste jusqu’à nos jours , ce Judaïsme « rabbinique » a réussi , grâce à la bienveillance divine ,à établir un Judaïsme authentique dont la formidable cohérence unit jusqu’à nos jours toutes les communautés juives dispersées aux quatre coins de la planète et dont le centre principal se trouve en Israël .
Ce que monsieur l’Abbé appelle de manière dépréciative le judaïsme rabbinique n’est autre que, ce que tout le monde sait être, la continuité du mouvement pharisien après la destruction du Second Temple et la disparition des autres courants (saducéens et esséniens). Désolé cher Abbé, et ne vous en déplaise, ce recentrage autour de la seule synagogue n’est en rien une nouveauté théologique.
Monsieur l’Abbé a-t-il un esprit de jésuites?
il n’y a de ma part absolument rien de dépréciatif dans le terme judaïsme rabbinique qui est une assertion historique (assemblée de Yavné en 90 avec excommunication des minim) et non pas spirituelle.
Historiquement, c’est déjà bien antérieurement la destruction du temple par Nabuchodonosor qui a donné de la valeur aux synagogues pour la suite, dans l’attente de la reconstruction.
Au passage, je ne saisis pas l’allusion (dépréciative…) à l’esprit jésuite.