Publié par Jean-Patrick Grumberg le 12 février 2022

Dans un article publié pour le Global and mail, Gary Mason explique que la “liberté” est une arme d’extrême droite.

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Sous le prétexte de dénoncer les convois de la liberté organisés par des camionneurs qui utilisent le moyen dont ils disposent pour faire entendre leur voix – rien ne révulse plus la gauche que lorsque la droite emploie les mêmes méthodes de protestation civiques qu’elle – le journaliste dénonce à la fois les partisans des convois de camions, et le candidat conservateur Pierre Poilievre, à qui il reproche de vouloir défendre la liberté.

“Si vous avez regardé une partie de la vidéo du député conservateur fédéral Pierre Poilievre annonçant sa candidature à la direction de son parti”, écrit Mason outré, “vous avez pu discerner un thème : la liberté”.

Pour bien montrer l’ampleur du problème, il a compté le nombre de fois où ce gros mot a été employé par le député :

Des variations de ce mot ont été utilisées neuf fois dans sa [Poilievre] prestation de trois minutes.

Il met en garde contre le danger que représente Poilievre : ce fou va détruire le Canada car il veut apporter une liberté que le pays a perdue.

S’il est élu et réussit finalement à devenir Premier ministre, M. Poilievre a promis, entre autres, de faire des Canadiens le “peuple le plus libre sur terre”, avec “la liberté de faire ses propres choix en matière de santé et de vaccins, la liberté de parler sans crainte”.

Pour un socialiste, c’est effectivement une grande menace. Imaginer un pays où les gens retrouveraient plus de liberté est un cauchemar, l’antithèse même du système de gouvernement central qui décide pour chaque citoyen ce qui est bon pour lui, parce que les élites savent mieux que vous ce qui est bon pour vous. Vous en France subissez cela avec la Sécurité sociale, et il aura fallu le vaccin anti-virus chinois pour que vous vous en rendiez compte (et je ne sais même pas si tous se rendent compte que le vrai scandale n’est pas le vaccin obligatoire, mais la Sécurité sociale obligatoire).

Mason est scandalisé : les partisans de droite ont scandé le mot tabou, en public :

Lors des dernières élections fédérales, le chef du Parti populaire du Canada Maxime Bernier, l’actuel porte-drapeau de l’extrême droite dans ce pays, a été accueilli par des chants de “liberté, liberté” lors de ses arrêts de campagne.

Liberté, concept d’extrême droite

“La liberté, en tant qu’idéologie, a été appropriée par l’aile MAGA (Make America Great Again) du parti Républicain américain” dénonce Mason, pour montrer à quel point il faut s’en détourner.

Ne pouvant pas se retenir, Mason, qui représente le courant de pensée de la gauche aujourd’hui, lâche le morceau et révèle le fond de sa pensée : le mot liberté est d’extrême droite :

Le mot “liberté” se retrouve sur la plupart des pancartes vantées par les manifestants. Pour beaucoup, c’est un mot qui est devenu l’arme de choix de l’extrême droite dans la guerre des cultures.

La liberté, “concept égoïste et malveillant”

Je ne pensais pas que le journaliste puisse descendre plus bas. Je me trompais. Il écrit :

La liberté, bien sûr, n’a pas toujours été un concept usurpé à des fins égoïstes et malveillantes. Elle a été le cri de ralliement de grands triomphes tels que la fin de l’esclavage et le mouvement des droits civiques. Mais d’autres ont cru que la liberté consistait à protéger les droits de propriété, même si cela devait se faire au détriment de la démocratie.

La liberté pour les idées que la gauche rejette, vous plaisantez ?

“Plus récemment, des dirigeants politiques et d’autres personnes, disposant d’un mégaphone sans précédent sous la forme de l’internet et des médias sociaux, ont utilisé l’appel à la “liberté” pour promouvoir des idées bigotes, racistes et antidémocratiques”, dit Mason, qui a oublié qu’il est loin, le temps où le public acceptait l’autoproclamation que la gauche est le détenteur de la morale.

La liberté soutient de souhaits “controversés”

Gary Mason met en garde contre la liberté car elle risque de faire valoir des projets que les socialistes n’aiment pas.

En tant que stratégie, il [Pierre Poilievre] offre une ligne de soutien pour sa candidature à la direction. L’aile sociale conservatrice du parti applaudirait certainement son mantra de liberté et pourrait être séduite en pensant qu’en M. Poilievre, ils ont quelqu’un qui va promouvoir leur liste de souhaits controversés (voir : interdiction des avortements) écrit Mason. De plus, le cri de liberté sera bien accueilli par la base du parti dans les régions rurales de l’Ouest canadien, une faction qui est de plus en plus amère et en colère.

La liberté traînée dans la boue pour sauver la dictature socialiste molle

Dégoûté des risques que comporte la liberté, le quotidien conclut ainsi :

En courtisant les manifestants, M. Poilievre prend un énorme risque. Mais, comme on l’a écrit, la liberté n’est qu’un autre mot pour dire qu’il n’y a plus rien à perdre.

Méfiez-vous de la liberté, elle pourrait vous apporter quelque chose d’humain que combattent les socialistes. Cela s’appelle la liberté individuelle.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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