Publié par Ftouh Souhail le 29 mars 2022

Présenté comme l’énergie de transition par excellence, notamment dans la région du Golfe arabo-persique où des gisements sont prometteurs, le gaz se retrouve au cœur d’un bras de fer engagé entre plusieurs pays. 

Le champ gazier d’Al-Durra dans la région du Golfe pourrait déclencher une guerre entre l’Arabie saoudite et le Koweït d’une part, et l’Iran. 

L’Iran a provoqué une nouvelle crise des États arabes du Golfe après avoir exigé son “droit” d’investissement dans le champ de gaz naturel d’Al-Durra situé dans les eaux territoriales entre l’Arabie saoudite et le Koweït. 

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Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré : « L’Iran se réserve le droit d’investir dans le champ d’Al-Durra, qu’il partage avec le Koweït et l’Arabie saoudite », selon ce qui a été rapporté par l’agence de presse officielle iranienne (IRNA). 

Les revendications iraniennes interviennent quelques jours après que l’Arabie saoudite et le Koweït ont signé un document pour le développer de ce champ offshore d’Al-Durra, dans une étape qui intervient dans la mise en œuvre du protocole d’accord signé par les deux pays en décembre 2019. 

L’expert pétrolier arabe, Al-Hajjaj Bou Khaddour, a déclaré que l’Iran “n’a aucun droit légal” selon l’agence de presse koweïtienne (KUNA). 

L’Iran  pourrait utiliser cette question comme une carte de pression politique sur l’Arabie saoudite et le Koweït dans d’autres dossiers tels que l’accord nucléaire, en plus  Téhéran semble  profiter de la hausse des prix de l’énergie après le conflit entre la Fédération de Russie et l’Ukraine.  

Mais selon la version iranienne, Téhéran a soulevé cette question maintenant après que le Koweït et Riyad ont annoncé le développement du champ sans consulter l’Iran.  

Selon les perses, le champ est situé dans la zone frontalière entre les trois pays, dans laquelle les frontières n’ont pas encore été délimitées, ce qui indique que toute activité ou processus d’extraction de pétrole dans celui-ci serait une   ” violation des lois internationales”. 

Selon les Saoudiens les revendications iraniennes de ses droits sur le champ d’Al-Durra n’auront aucun impact sur les processus de développement convenus par Riyad et le Koweït. 

L’origine du litige du champ gazier d’Al-Durra 

Le différend entre l’Iran et le Koweït à propos de ce champ remonte aux années 1960, lorsqu’il a été découvert en 1967, et chaque partie a accordé le droit d’explorer des champs offshore à deux sociétés différentes, droits qui se croisent dans la partie nord du champ de Dorra. Une partie du champ est située dans la zone frontalière entre l’Iran et le Koweït, et la deuxième partie se trouve dans la zone frontalière entre le Koweït et l’Arabie saoudite. 

Après la découverte du champ dans les années 1960, l’Iran a acquis la partie orientale et le Koweït a obtenu la partie occidentale.  

Le début des forages iraniens à Al-Durra en 2001 a incité le Koweït et l’Arabie saoudite à conclure un accord pour délimiter leurs frontières maritimes et à planifier le développement de réservoirs de pétrole communs. 

Au cours des dernières années, l’Iran et le Koweït ont eu des pourparlers pour régler le différend sur la zone du plateau continental aux frontières maritimes entre les deux pays, mais cela n’a abouti à aucun résultat. 

Les quantités de gaz pouvant être extraites du champ sont estimées à 220 milliards de mètres cubes (sept billions de pieds cubes). 

La Kuwait Petroleum Corporation a annoncé la semaine dernière dans un communiqué que le projet de développement du champ de Dorra conduirait à la production d’un milliard de pieds cubes standard de gaz naturel, en plus de la production de 84 000 barils de condensat par jour. 

La production sera répartie à parts égales entre les deux pays (Koweït et Arabie Saoudite) pour répondre à la demande  mondiale croissante de gaz naturel et de ses liquides. 

Dans le monde des énergies, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous. La course aux ressources et aux énergies est un secteur hautement géostratégique et  une source de grandes tensions.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.

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