Publié par Manuel Gomez le 17 mars 2022

Hier j’écrivais que « La guerre d’Algérie », présentée lundi soir sur « La 2 », avait été traitée avec une « certaine objectivité » et que ce devait être le coté Benamou. Mais cela c’était hier, mardi soir, avec la seconde partie, nous avons eu le pire, le coté Stora. 

Je ne m’étendrais pas sur le film, on pouvait s’attendre à ce que nous avons vu : un passage éclair sur le massacre de Melouza, sur ce mensonge d’Etat que fut le 17 octobre 1961, le silence total sur la tuerie d’El-Halia, pas question d’aborder le sujet « Barbouzes » ainsi que d’autres, nombreux, totalement « occultés », qu’il serait trop long d’énumérer, de long passage accordés à ce proxénète que fut Yacef Saadi, ce truand de la Casbah qui « livra toutes les caches d’armes et d’explosifs » afin d’éviter une quelconque torture. Mais j’espérais un débat intéressant avec des participants éclairés et nous avons eu le droit à des « invités » choisis sur le volet (plutôt bien mal choisis) et à une suite des accusations contre la colonisation française, presqu’une justification des « crimes contre l’humanité » offerte à l’Algérie par Emmanuel Macron. J’avoue avoir quelques difficultés à trouver les mots pour le qualifier : déshonorant, méprisable, dégradant, repoussant, ou tout simplement affligeant !  

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Enfin, soyons sérieux, qui avons-nous entendu tout au long de ce soi-disant débat (avec qui ont-ils débattu ?), les Kahina Bahloul, une imame franco-algérienne, Naïma Huber-Yahi, une historienne (paraît-il) musulmane, Rabah Zanoun, un fils de harki (qui a dû faire honte aux harkis) en déclarant que son père était devenu harki, alors qu’à l’origine il était FLN uniquement parce qu’il risquait d’être exécuté pour avoir refusé d’assassiner un « Messaliste », les petit-fils de l’avocat Boumendjel (assassiné, peut-être, par l’armée française), de Houari Boumédienne, l’un des pires président de l’Algérie indépendante, d’un « appelé » du contingent qui, avec quelques collègues, offre sa pension d’ancien combattant pour les petits algériens, les enfants de ses « frères » de l’ALN, et un autre « appelé » qui n’hésitait pas à tirer sur l’OAS « parce qu’ils avaient « assassiné » une patrouille de l’armée française à Bab-el-Oued (Mais aucune explication ni sur ce sujet, ni sur les assassinats commis durant le « blocus » de BEO.). En revanche de nombreuses références à Albert Camus, laissant la fâcheuse impression de son soutien aux Algériens, mais pas un mot sur sa totale hostilité à une indépendance de l’Algérie Française. Face à eux, si l’on peut dire, Une jeune femme dont la seule « originalité » était d’être une descendante de « Pieds Noirs » et, hors plateau, le petit-fils du général Zeller. 

Julian Bugier n’est sans doute pas responsable, mais quelle équipe s’est livrée à ce choix déplorable. N’y avait-il pas certaines personnalités à également contacter, par exemple Jean-Jacques Jordi, Hubert Ripoll, Jean Monneret, le fils, ou petit-fils, du Bachaga Boualam, et des dizaines d’autres auteurs auprès du Cercle Algérianiste, d’autres associations aussi représentatives ou des témoins ayant vécu ces évènements, écrivains, journalistes, etc, bien plus qualifiés que, par exemple, ce Guy Sitbon, à l’époque journaliste en Tunisie. 

Cette « réunion » a permis à Benjamin Stora et Georges-Marc Benamou de se féliciter d’avoir « commis ce crime contre l’Histoire » en ne retenant parmi les « crimes contre l’humanité » que « les enfumades » du Maréchal Bugeaud, lors de la conquête et la répression qui a suivi la « tuerie » d’une centaine d’innocents Pieds-Noirs après le 8 mai 1945 et de rejeter sur les « atrocités commises par l’OAS, la culpabilité du départ d’un million de Français vers la métropole (Alors que le FLN et l’ALN ouvraient les bras, et surtout les « fosses communes », à tous les non-musulmans). 

Il ressort, de ce qui n’était pas du tout un débat, que « les jeunes Algériens sont encore et toujours « fragilisés » par les 132 années de la colonisation et ce qu’ont subi leurs parents et grands-parents et c’est pour cela qu’ils en veulent à la France ». Je suis bien loin d’avoir cette impression en constatant avec quel « emballement » ils fuient l’Algérie indépendante pour rejoindre la France colonisatrice, qui « a asservi la population algérienne ! » 

Pourquoi « CNews », la seule télévision apparemment libre de notre pays, ne produit pas un véritable débat sur cette « guerre d’Algérie » où nous pourrions nous exprimer librement, autrement que par écrit, nous, encore nombreux, qui l’avons vécu, « sur tous les points de détails » qui ont été largement « occultés » depuis six décennies et qui le resteront, peut-être, à tout jamais.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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