Publié par Dreuz Info le 3 avril 2022

Moscou a revendiqué l’usage contre l’Ukraine de missiles furtifs qui déjouent leur détection, la Chine avait déjà testé cette nouvelle génération d’armes que les États-Unis ne possèdent pas encore.

Demetri Sébastopulo a révélé en octobre 2021 dans le Financial Times un évènement qui a stupéfait l’establishment militaire américain : par deux fois la Chine a largué avec une fusée classique un missile hypersonique difficilement détectable, car volant à basse altitude et capable de changer de trajectoire.

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Selon quatre personnes familières avec le renseignement américain, l’armée chinoise a effectué deux tests de ces missiles hypersoniques furtifs, en juillet puis en août 2021, faisant craindre aux États-Unis que Pékin gagne du terrain dans la course au développement d’une nouvelle génération d’armes.

Ces tests reprenaient le principe du bombardement orbital mais pour lancer un véhicule furtif hypersonique (hypersonic glide vehicle), lequel a fait le tour de la terre sans être ni annoncé ni détecté.

Trois personnes familières avec le premier test de juillet ont déclaré qu’il avait stupéfié le Pentagone et les services de renseignement américains, parce qu’il démontrait que la Chine a obtenu une toute nouvelle capacité d’armement. Or les États-Unis eux-mêmes ne la possèdent pas actuellement. 

Jeffrey Lewis, expert en armes nucléaires au Middlebury Institute of International Studies de Monterey, a déclaré que la Chine semblait avoir développé une nouvelle innovation, et que « nous devons être ouverts à la réalité que la Chine est aussi capable d’innovation technologique », tout en maintenant la possibilité de conserver un certain scepticisme.

De son côté le ministère chinois des Affaires étrangères a démenti l’article du Financial Times.

Mais le président Joe Biden a exprimé sa préoccupation. Lorsqu’on lui a demandé s’il s’inquiétait du développement des armes manœuvrables à grande vitesse, il a répondu « oui ».

Quant à l’amiral Charles Richard, chef du commandement stratégique qui supervise les forces nucléaires américaines, il a déclaré qu’il n’était « pas surpris » par le rapport du Financial Times, ajoutant que cette « expansion à couper le souffle » signifiait que la Chine pourrait « désormais actionner toute stratégie possible de l’arme nucléaire ». 

Rappelons que la Russie avait révélé en 2019 avoir mis au point de tels missiles, dont le caractère hypersonique est moins significatif que leur capacité à changer de trajectoire pour ne pas être interceptés. Durant l’actuelle guerre en Ukraine, l’armée russe a annoncé en avoir utilisé au moins deux.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Patrick Vallois pour Dreuz.info.

sources :

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