La tension entourant le sort de la Moldavie s’est accrue mercredi lorsque Moscou a annoncé qu’une fusillade s’était produite près d’un dépôt d’armes à l’intérieur de la région séparatiste de Transnistrie, renforçant ainsi les craintes déjà vives de voir la Russie étendre sa guerre plus à l’ouest.
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Cet incident est le dernier d’une série d’attaques survenues cette semaine dans cette étroite bande de terre située en Moldavie, le long de la frontière avec l’Ukraine. Les attaques mystérieuses ont été signalées pour la première fois lundi, lorsque le ministère de la sécurité d’État a été frappé par des grenades à mains. Les informations se sont poursuivies mardi, lorsque deux antennes radio ont été détruites, et mercredi, lorsque des coups de feu ont été tirés près d’un dépôt de munitions contenant quelque 20 000 tonnes d’anciennes munitions soviétiques.
La présidente moldave Maia Sandu a cherché mercredi à répondre aux spéculations de l’intérieur de la Transnistrie selon lesquelles des forces ukrainiennes avaient lancé les attaques.
“D’après les informations dont nous disposons actuellement, ces tentatives d’escalade proviennent de factions de la région de Transnistrie qui sont des forces pro-guerre et qui souhaitent déstabiliser la situation dans la région”, a déclaré Mme Sandu aux journalistes à Chisinau, la capitale moldave.
Dans des commentaires mis en évidence par l’agence de presse russe Tass, M. Sandu a minimisé les menaces pesant sur la Moldavie.
“Je peux dire avec certitude qu’il n’y a actuellement aucune menace sérieuse pour les citoyens moldaves, en particulier ceux de la rive droite du Dniestr”, a déclaré M. Sandu.
Kiev a suggéré que les attaques sont de nature “fausses alertes orchestrées” afin de donner à la Russie une excuse pour étendre son invasion au-delà de l’Ukraine.
Adoptant un ton désormais familier, les responsables de Moscou ont semblé faire allusion à la possibilité d’être “malheureusement contraints” de prendre des mesures agressives.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andrei Rudenko, a annoncé qu’il “aimerait éviter un tel scénario” dans lequel Moscou devrait intervenir, mais a ajouté que “certaines forces” avaient créé “un foyer de tension”.
- La Transnistrie s’est détachée de la Moldavie après l’effondrement de l’Union soviétique en 1991.
- Farouchement fidèle à l’idéal soviétique, la République moldave autoproclamée de Pridnestrovie est connue des voyageurs comme un “no man’s land géopolitique”.
- La région est située dans l’est de la Moldavie, le long d’une étroite bande de terre entre le fleuve Dniester et la frontière ukrainienne.
- La région abrite un ancien dépôt de munitions, où des armes sont stockées.
- La Transnistrie constituerait un ancrage territorial intéressant pour le président russe Vladimir Poutine, qui n’a pas remporté la victoire rapide à laquelle il s’attendait lorsqu’il a attaqué l’Ukraine en février.
Un objectif plus large pourrait être de capturer la Moldavie, notent les observateurs.
La Moldavie n’appartient pas à l’OTAN et, en tant que telle, ne peut s’attendre à être protégée par l’alliance, selon un ancien responsable de la sécurité américaine.
“Ils n’ont pas le parapluie de l’OTAN”, a déclaré le lieutenant-général de l’armée à la retraite Keith Kellogg, qui a été conseiller en matière de Sécurité nationale à la fois du vice-président Mike Pence et du président Donald Trump. “Ils se déclarent neutres”.
“Poutine considère probablement le pays dans l’optique de gagner des territoires”, estime Kellogg.
“Dans son grand dessein, Poutine aimerait aller à Odessa et en Moldavie”, a déclaré M. Kellogg. “Et cela les placerait à la frontière de la Roumanie, qui est un allié de l’OTAN. Je pense que c’est un objectif ultime.”
La présidente Sandu, quant à elle, a exhorté les citoyens à rester calmes à la suite des attaques en Transnistrie.
“Nous condamnons tout défi et toute tentative d’attirer la République de Moldavie dans des actions qui pourraient mettre en péril la paix dans le pays”, a déclaré Sandu. “Chisinau continue d’insister sur l’implantation d’un règlement pacifique du conflit en Transnistrie”.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.
L’Ukraine non plus n’appartient pas à l’OTAN, mais
bénéficie quand même du “parapluie de l’OTAN.”
Cet organisme, avec en tête les Etats-Unis, y mènent
une guerre par procuration, avec livraisons massives
d’armes. La France de Macron suit.
Logiquement, si l’Otan, les États-Unis et la France livraient réellement une guerre, il y aurait symétrie et la Russie serait occupée, bombardée et ses villes dévastées. Et la Russie aurait beau crier “pouce” et demander à au moins évacuer ses civils, personne n’écouterait. Tandis que là, si la Russie se retire, tout s’arrêtera aussitôt.
La Russie ne reculera pas. L’OTAN et en particulier les USA préféreront transformer l’Ukraine en une sorte de nouvel Afghanistan. L’Ukraine n’est que l’une de leurs multiples tentatives pour détruire la Russie.
Etrange, cette façon d’inverser les rôles : la Russie envahit l’Ukraine, tue des civils, des soldats, bombarde les villes, et c’est celui qui se défend qui est coupable… de se défendre.
On a vu ce que cela à donné , par exemple, avec la Serbie.
Combien la Russie vous paie-t-elle pour faire le troll ici ?
Ce paye très bien et ils recrutent du personnel. Si ça vous tente, vous êtes le bien venu.
Je pense que vous avez raté le début du film : l’Ukraine n’a pas envahi la Russie.
Les américains ont produits plusieurs films de très bonne qualité. Il y a plusieurs films de SF concernant l’invasion de la Terre par des extraterrestres.
Quelles que soient les responsabilités, la Russie est allée trop loin pour se retirer. Il lui faut “expliquer” ses morts aux familles endeuillées, et ce sera la fuite en avant (à mon avis)