La crise ukrainienne a affecté profondément la vie politique en Occident mais de façon contrastée.
L’invasion de Vladimir Poutine a ramené les populations endormies aux réalités constantes du pouvoir. Elle a également exacerbé la déplateforming de gauche et, bizarrement, a renforcé, à droite, l’attrait pour Poutine.
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Les réalités du pouvoir. La paix d’un siècle qui a succédé aux guerres napoléoniennes a laissé les Européens dans un état mental d’impréparation face au carnage de la Première Guerre mondiale. De la même manière, la paix de 77 ans qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a engendré une croyance européenne erronée selon laquelle le commerce et la diplomatie pourraient résoudre les problèmes du continent. La force militaire a été considérée comme aussi anachronique que l’esclavage et on a accordé la préférence aux slogans tels que « Il n’y a pas de solution militaire » et « La guerre n’a jamais rien résolu ».
Pendant ce temps, le monde non-occidental est demeuré focalisé sur les vérités intemporelles de la puissance militaire. D’un côté, Xi Jinping tente de faire de la Chine une grande puissance hégémonique. De l’autre, le Russe Vladimir Poutine crée deux nouvelles « républiques populaires » et multiplie les invasions chez ses voisins en vue de rétablir l’empire russe. Ailleurs encore, Kim Jong-un développe l’arsenal nucléaire de la Corée du Nord et Ali Khamene’i aspire à faire de même pour l’Iran. Quant aux petits tyrans du Venezuela, de la Syrie et de la Birmanie, ils recourent à la puissance armée pour brutaliser leurs propres peuples.
Ignorant ces multiples signaux, de nombreux Occidentaux se sont réveillés sous le choc, le 24 février, en apprenant la nouvelle de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Manifestement, la force brute n’est pas démodée et le commerce ne remplace pas la guerre. Avec une rapidité inouïe, la Suisse a sanctionné la Russie, mettant ainsi fin à une neutralité remontant à 1815. La Suède et la Finlande, longtemps frileuses à l’idée d’adhérer à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, se sont soudainement montrées intéressées par l’adhésion.
Plus important encore, l’Allemagne a du jour au lendemain défait plus de 50 ans d’Ostpolitik. Le chancelier Olaf Scholz a augmenté les dépenses militaires en débloquant en une fois une enveloppe de 100 milliards d’euros. Il s’est également engagé à consacrer plus de 2 % du PIB allemand à l’armée, un chiffre qu’il a même fait inscrire dans la constitution. Pour apprécier le contexte dans lequel s’opère ce changement, on notera que les principaux chars de combat allemands sont passés de 5.000 en 1989 à 300 actuellement. Le chancelier s’est par ailleurs engagé à créer des réserves énergétiques en charbon et en gaz naturel, à acheter des avions de combat F-35 et à construire des installations de gaz naturel liquéfié. Le New York Times a qualifié à juste titre ces mesures de « renversement étonnant – et soudain – d’une politique étrangère allemande vieille de plusieurs décennies ». L’heure n’est plus à la passivité chimérique, désormais intenable.
Le déplateforming. Les atrocités commises par Poutine ont confirmé et renforcé la tendance de la gauche à exclure la dissidence. La Fédération internationale d’échecs a exclu de toute compétition le champion d’échecs russe, Sergey Karjakin, qui avait exprimé son soutien à l’invasion. Un chef d’orchestre symphonique russe, Tugan Sokhiev, a temporairement démissionné de l’Orchestre philharmonique de New York et de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Un autre, Valery Gergiev, a perdu son poste à l’Orchestre philharmonique de Munich parce qu’il n’a pas répondu à une demande du maire de Munich de condamner dans les trois jours la « guerre d’agression brutale » de Poutine.
Plus frappant est le cas de la chanteuse d’opéra Anna Netrebko qui a condamné sans hésiter l’invasion mais sans citer Poutine nommément : « Je suis opposée à cette guerre d’agression insensée et j’appelle la Russie à mettre fin à cette guerre immédiatement pour le salut de tous. Nous avons besoin de la paix tout de suite. » Peut-être craignait-elle de mentionner Poutine par peur pour sa famille ou par tout autre souci légitime. Qu’à cela ne tienne, le Metropolitan Opera de New York l’a licenciée en déclarant par la voix de son directeur général Peter Gelb : « Anna est l’une des plus grandes chanteuses de l’histoire du Met, mais le fait que Poutine tue des victimes innocentes en Ukraine ne nous a plus permis de continuer. » Netrebko a ensuite annulé ses prestations prévues dans trois grandes salles européennes alors qu’elle était lâchée par le Center Stage Artist Management qui ne l’acceptait plus parmi ses clients.
L’Union européenne a exigé que les moteurs de recherche boycottent l’ensemble des sites Internet liés au gouvernement russe, dont les médias RT et Sputnik, ainsi que toute reproduction de leur contenu. De leur propre initiative, les géants de la technologie ont modifié leurs algorithmes pour sanctionner la Russie.
Cette tendance est même devenue quelque peu absurde. Alexander Malofeev, 20 ans, a qualifié la guerre en Ukraine de « terrible et sanglante » mais cela ne lui a pas épargné le fait d’être déprogrammé par l’Orchestre symphonique de Montréal qui a jugé « inapproprié » le fait de le présenter. L’Orchestre symphonique de Peoria a remplacé une œuvre du Russe Rachmaninoff par celle de l’Allemand Beethoven. L’orchestre philarmonique de Cardiff a supprimé de son programme les œuvres de Tchaïkovski. En Italie, l’Université de Milano-Bicocca a annulé une série de conférences sur Fiodor Dostoïevski. De nombreux autres actes symboliques, comme le fait de jeter de la vodka ayant un nom à consonance russe ou de renommer la vinaigrette russe, n’ont fait qu’ajouter à la stupidité d’un tel mouvement.
Ces précédents indiquent une tendance inquiétante : des clients abandonnés à moins qu’ils n’approuvent le mouvement Black Lives Matter, des étudiants expulsés s’ils doutent de l’origine anthropique du changement climatique, des employés licenciés s’ils ne signent pas de pétitions condamnant « l’islamophobie », des magasins contraints de fermer en raison d’actions en justice intentées contre eux pour leur refus de reconnaître le mariage entre homosexuels, les États qui perdent des marchés à cause des toilettes transgenres.
Pendant ce temps, la répression des critiques sur l’islamisme se poursuit. Dans la même Allemagne qui a marqué sa ferme opposition à la Russie, Michael Stürzenberger a été condamné à une amende de 800 € pour ses pensées inacceptables sur l’islam. La droite dominante peut s’attendre à se retrouver de plus en plus déplateformée et exclue.
Poutinisme. La colère grandissante de la droite contre ces politiques et d’autres menées par la gauche inspire pour Poutine une certaine empathie assez visible aux États-Unis mais aussi de toute évidence en France et au Canada. La tendance américaine initiée par le mouvement du Tea Party, s’est poursuivie avec l’élection de Donald Trump, l’histoire de l”élection volée” de 2020, la résistance au vaccin contre la COVID-19, et se perpétue à présent avec l’invasion de l’Ukraine.
Tucker Carlson, l’animateur de télévision, a exprimé ce sentiment avec brio : « Poutine m’a-t-il déjà traité de raciste ? A-t-il menacé de me faire virer pour n’être pas d’accord avec lui ? Carlson a ensuite demandé si Poutine avait promu la “discrimination raciale” dans les écoles, fabriqué du fentanyl ou tenté “d’étouffer le christianisme”. »
Poutine lui-même a habilement exploité cette sympathie en se présentant comme le rempart d’une droite incarnant les valeurs traditionnelles. Un mois après avoir envahi l’Ukraine, il a consacré tout un discours à ce qu’il a appelé la « cancel culture » et a audacieusement assimilé la critique gauchiste de l’auteur J.K. Rowling (en raison de ses opinions sur le phénomène transgenre) à l’Occident qui déprogramme la Russie, « un pays millénaire ». En répondant par un #IStandWithUkraine, Rowling a désapprouvé cette comparaison qui, toutefois, a rencontré une certaine adhésion.
En résumé, la condamnation occidentale quasi-unanime de l’invasion russe a renforcé la détermination militaire tout en dégradant plus encore la vie politique.
Mise à jour, 30 mars 2022. Anna Netrebko a dénoncé avec force l’invasion de l’Ukraine (« Je condamne vivement la guerre contre l’Ukraine et mes pensées vont aux victimes de cette guerre et à leurs familles ») et s’est démarquée de Poutine (« Je ne suis membre d’aucun parti politique et je ne suis alliée à aucun dirigeant de la Russie ») mais de nouveau, elle n’a pas cité Poutine nommément, ce que Gelb du Metropolitan Opera a de nouveau considéré comme insuffisant :
Après avoir lu la déclaration d’Anna, nous ne sommes pas prêts à changer notre position. Si Anna démontre qu’elle s’est vraiment et complètement dissociée de Poutine sur le long terme, je serais prêt à en discuter.
Daniel Pipes
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Cet article est excellent, sauf que Poutine agit “en vue de rétablir l’empire russe” est une expression ambiguë.
La Russie a besoin de maintenir son pré carré comme dit la France, ou sa doctrine Monroe comme disent les Etats-Unis, ou sa Communauté d’Etats indépendants comme disait Eltsine.
Davantage n’est pas dans l’ADN russe.
Staline était géorgien. Le Russe, lui, n’annexe pas la Géorgie, il se contente d’une hégémonie sur la poudrière du Caucase.
Les Polonais et Baltes n’auront vraiment du souci à se faire que s’ils ne prennent pas leur distance avec l’hégémonie allemande.
Bien comprendre que pour la Russie, l’Union européenne ressemble de plus en plus à un néo empire allemand. Contre lui le Russe reste au besoin prêt à s’allier avec les Mongols ou les Huns, comme Alexandsre Newski avait fait.
Par ailleurs, pour ceux qui n’apprécient pas que la “présidente” allemande ait fait bloquer Russia Today : utilisez Dns Jumper. Ce tout petit utilitaire est gratuit, portable et facile :
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Ma conviction est que – contrairement à ce qu’on entend matin, midi et soir – le problème n’est pas simplistement Poutine en personne, car tout autre président représentant la Russie et défendant sa sécurité aurait agi de même. C’est une question géopolitique qui a été très mal assumée par les Occidentaux, l’OTAN (les USA) , qui n’ont pas pris au sérieux certaines demandes justifiées et basées sur des accords, et qui aujourd’hui poussent la Russie dans les bras de la Chine.
L’avenir montrera que l’Europe de l’Ouest doit recréer les fondements sérieux d’un partenariat commercial et civilisationnel rapproché avec la Russie face au péril islamiste et au déclin éthique qui lui facilite la tâche.
je suis bien d’accord, mais je crains qu’il faille plutot dire que l’avenir montrera qu’on aurait du le faire…
“car tout autre président représentant la Russie et défendant sa sécurité aurait agi de même.”
Vous persistez à faire passer cette attaque pour légitime. C’est complètement dingue. Elle s’inscrit dans une logique soviétique. Logique qui a commencé bien avant toute cette sinistre affaire*.
“poussent la Russie dans les bras de la Chine.”
Mais le partenariat entre la Chine et la Russie a commencé en 2001 avec l’Organisation de coopération de Shanghai. Durant ces 20 dernières années, leur rapprochement s’est accéléré de manière spectaculaire. Ils sont alignés aujourd’hui sur beaucoup de choses, depuis 1999 exactement. Mais aujourd’hui, la Chine ne va pas soutenir Poutine dans cette action. Contrairement à ce qu’espérait Moscou. “Le Président XI a apporté son soutien à l’action de la France et l’Allemagne pour un cessez-le-feu ainsi qu’à la nécessité de garantir un accès des populations à l’aide humanitaire coordonnée par les Nations Unies.”. La Chine sur ce coup n’est pas avec Poutine. Elle n’a pas d’intérêts à se mettre de son côté.
“L’avenir montrera que l’Europe de l’Ouest doit recréer les fondements sérieux d’un partenariat commercial et civilisationnel rapproché avec la Russie”
Avec un gouvernement qui s’oppose au capitalisme libéral ? La Russie doit en finir avec le soviétisme. Et commencer par faire en sorte que son économie se décentralise, et se diversifie. Donc en gros aller vers le libéralisme, le capitalisme libéral. Poutine n’aime pas le libéralisme. Il préfère s’enrichir sur le dos de son peuple avec l’aide de tout un tas de pourris russes. Donc les Russes ont un très, très gros ménage à faire. Pour le moment, Poutine doit tomber, des élections libres et démocratique (la démocratie libérale que Poutine déteste…) doivent avoir lieu en Russie, et Poutine doit être jugé pour crimes et haute corruption par son peuple.
*« Depuis les débuts de la guerre froide jusqu’à l’effondrement du communisme et la chute du mur de Berlin, les démocraties occidentales ont cédé devant les appétits territoriaux de l’URSS. Aucune sanction commerciale et économique n’a eu raison de l’expansionnisme et de la répression soviétiques. Berlin en 1953, Budapest en 1956, Prague en 1968, Kabul en 1979, Varsovie en 1980… les leaders du Kremlin interviennent avec une brutalité extrême sans se soucier, et pour cause, de heurter les Occidentaux – qui d’ailleurs ne s’offusqueront pas plus des exactions chinoises. Pour Moscou, il s’agissait de punir – ce sont aussi les termes de Poutine – les « parasites » et les « fascistes ». » – Nicolas Lecaussin – Ukraine : les démocraties aveuglées et coupables de non-assistance à peuple en danger – IREF (Institut de Recherches Economiques et Fiscales)
Il n’y a rien de “dingue” dans une approche qui diffère de la vôtre! Analyser les mécanismes factuels dans une géopolitique n’est pas “cautionner” ou approuver. Rester dans l’émotion idéologique avec des slogans préétablis ne permettra pas de prendre le recul nécessaire face à une situation aussi complexe que ce qui se déroule en Ukraine.
Faut-il rappeler que la Russie actuelle n’est pas soviétique, par conséquent la lunette antisoviétique obsessionnelle n’est pas adéquate pour comprendre ce qui a présidé à l’opération russe en Ukraine, avec surtout pour objectif le Donbass et ses habitants persécutés depuis 2014 que vous passez sans doute par pertes et profits. Les bataillons nazis Azov et Aïdar ne sont pas des inventions et leur action destructrice dans la guerre civile ukraino-ukrainienne est documentée
Quand la Chine (qui s’est abstenue de condamner la Russie à l’ONU) propose la négociation immédiate pour un cessez-le-feu, c’est la voix même de la sagesse à laquelle devraient se rallier les nations européennes, plutôt que de faire livrer des armes à Zelinsky tout en prétendant qu’elles souhaitent la paix. Le capitalisme libéral à l’américaine n’est sans doute pas la solution qui correspond à la vaste Fédération de Russie, de toute manière ce n’est pas aux instances extérieures qu’il revient de dicter ce que doit choisir le peuple russe (à80% avec son président). Les surenchères verbales de Biden et Zelinski n’apportent strictement rien dans la résolution du problème ukraino-russe. Il faut que tous s’assoient à la même table et admettent un statut neutre de l’Ukraine sans prétention à l’UE ou à l’OTAN, et règlent la question du Donbass et de la Crimée tels que leurs habitants l’attendent. Il faut hâter l’advenue d’une Europe de l’atlantique à l’Oural avec des échanges étroits sur le plan commercial et culturel. Il n’y a pas d’alternative crédible pour le futur proche.
“Il faut hâter l’advenue d’une Europe de l’atlantique à l’Oural avec des échanges étroits sur le plan commercial et culturel.”
Et ce alors que les autorités Russes et leur armée attaquent un pays qui se tourne vers l’Occident ? Intéressant.
L’Avenir pour la Russie, c’est de sortir du soviétisme, de se libéraliser (pour ne pas dire carrément se libérer), afin d’avancer dans l’avenir au mieux. Pour le moment, cette guerre doit être gagnée. L’Ukraine doit être libérée. Poutine doit tomber. L’Ukraine s’est tournée vers l’Occident, ce qui est son droit le plus légitime.
“Faut-il rappeler que la Russie actuelle n’est pas soviétique”
Poutine est clairement dans une logique soviétique, soviétisé, n’a pas tourné la page au soviétisme. Il a été conditionné depuis l’âge de 16 ans, à un moment où le cerveau est encore en pleine formation. C’est inscrit dans sa tête, à moins d’un miracle, ça n’en sortira pas. — “Poutine est un adepte des thèses d’Alexandre Douguine. Il ne veut pas que des pays ayant fait partie de l’empire sovietique se rapproche de l’Europe occidentale. Il voudrait, par contre, assujetir l’Europe occidentale à l’ensemble eurasien. Il n’en a cependant plus les moyens. La Russie est une puissance en plein déclin.” – Guy Millière.
“Les bataillons nazis Azov et Aïdar ne sont pas des inventions et leur action destructrice dans la guerre civile ukraino-ukrainienne est documentée”
Les bataillons nazis, ne représentent quasi-rien dans l’ensemble. Environ 1% des forces armées, je crois. À vérifier. Les autorités russes ont toujours nazifié tout ce qu’elles pouvaient nazifier. Poutine reste dans cette logique. Propagande soviétique. La moitié des nazis du monde entier seraient en Russie. L’Ukraine n’est pas un pays nazi, ni pro-nazi.
“Le capitalisme libéral à l’américaine n’est sans doute pas la solution qui correspond à la vaste Fédération de Russie, ”
C’est justement une décentralisation de l’économie qui permettra un meilleur développement, avec une diversification. C’est bien une libéralisation qui fera en sorte que la Russie pourra aller bien mieux économiquement. Et la Russie a besoin d’une élection libre et démocratique, et a bien besoin de sortir totalement du soviétisme qui est bien là encore.
Si vous le dites…
J’écoute des Russes le dire.
J’écoute aussi des Russes
Des Russes vous disent qu’il ne faut pas libéraliser l’économie, la décentraliser, la diversifier ? Qu’il faut que la Russie reste économiquement comme elle est actuellement, avec un dictateur qui ne doit pas payer pour ses crimes, pour haute corruption ? Que leurs autorités, celles qui mènent la guerre en Ukraine, ne sont pas dans une logique soviétique, destructrice ? Que c’est pour défendre leur pays, au nom du bien de la Russie qu’il faut attaquer l’Ukraine ? Que ça va coûter 20 milliards de dollars par jour, mais que ça n’est pas grave ? Et que ça rentre dans une logique libératrice en fait ? Pour chasser les “parasites”, les “fascistes” (les mots du dictateur corrompu) ? Et que tous les Russes qui ne sont pas d’accord avec ça sont des traîtres, et qu’il faut purifier la société russe de ces traîtres comme l’a dit le dictateur ?
“de toute manière ce n’est pas aux instances extérieures qu’il revient de dicter ce que doit choisir le peuple russe (à80% avec son président).”
De toute manière ce n’est pas aux instances extérieures, y compris vous, Mr. l’Abbé, qu’il revient de dicter ce que doit choisir le peuple ukrainien. A savoir rejoindre le Monde Libre, l’UE et l’OTAN y compris. Est-ce clair ? (80% ? Petit joueur. 99% derrière Zelensky, lui).
J’ai vu mais pas entièrement lu le commentaire en réponse de Pays de mon enfance. J’espère qu’il ne tardera pas réapparaître.
Je ne dicte rien, à quel titre? je réagis à des discours convenus. Y compris au vôtre, c’est le jeu du dialogue, puisque Dreuz est un lieu de débat, pas un parti politique russophobe que je sache. Evitez les attaques personnelles, à cours d’arguments.
L’Ukraine ne sera certainement pas dans l’OTAN, les prochaines négociations le montreront.
Mr Arbez, s’il m’est souvent arrivé de ne pas partager votre position spirituelle, ce n’est pas le cas sur ce que vous dîtes au sujet des évènements en Ukraine. J’aime également vos propos quand vous vous exprimez sur Israel ou sur l’Islam. Pour moi, c’est selon ce que vous dîtes.
“Evitez les attaques personnelles,”
C’est noté. Evitons de parler des volontés des peuples dont vous êtes étranger. L’Ukraine gagnera cette guerre et elle fera partie du Monde Libre.
Tout à fait d’accord. La responsabilité du Département d’Etat américain est écrasante. Le film Ukraine On Fire d’Oliver Stone décrit cela très bien (sur youtube). Il s’agissait et s’agit encore pour le Département d’Etat de fracturer l’Europe, recréer un rideau de fer, empêcher l’émergence d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural.
Ceci étant, les gouvernements de l’Europe restent responsables de leurs sanctions économiques aberrantes, lesquelles seront inefficaces, ne feront pas reculer les Russes d’un pouce, et surtout se retourneront contre l’Europe de façon gravissime.
Seule l’élection de Zemmour pourrait obvier ces conséquences que Charles Gave expose très bien (sur CNews et plus encore sur Radio Courtoisie).