Publié par Magali Marc le 9 avril 2022

La montée du Parti Républicain dans les sondages augure bien pour les élections de mi-mandat de novembre. Les Républicains ont une bonne occasion d’éviter les erreurs commises lors des élections de 2020. La nomination décourageante de la gauchiste radicale, Ketanji Brown Jackson à la Cour suprême des États-Unis est due au fait que le GOP n’a pas la majorité au Sénat et que trois RINO anti-Trump ont choisi de voter pour elle. Pour être sûrs de remporter les Midterms, les Républicains vont devoir se débarrasser des RINO (quand c’est possible), désigner des candidats forts et motiver leur base.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de J. Allen Cartwright, paru sur le site d’American Thinker, le 8 avril.

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Ce n’est pas à cause de Donald Trump que le GOP a perdu la majorité au Sénat en 2021

La semaine dernière, l’auteur et expert conservateur, Andrew Klavan, a déclaré de manière surprenante qui est réellement coupable pour la confirmation de Ketanji Brown Jackson à la Cour suprême des États-Unis lors de son podcast : c’est l’ex-Président Donald Trump !

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Lors de son monologue concernant la Cour suprême, M. Klavan a dit :

« La raison pour laquelle [Ketanji Brown Jackson] va être confirmée est que nous n’avons pas de majorité au Sénat, et la raison pour laquelle nous n’avons pas de majorité au Sénat est que Trump est intervenu maladroitement lors des élections … il n’a pas arrêté de s’en plaindre… il nous a fait perdre la Géorgie, et c’est pourquoi nous allons avoir Mme Ketanji Jackson à la Cour suprême ».

M. Klavan n’est pas le seul à affirmer que la rhétorique de Donald Trump a coûté au GOP les deux sièges du Sénat au second tour de 2021 ; la même opinion a été émise par des initiés politiques conservateurs, des comités de rédaction et même des politiciens du cabinet et du parti.

Pour l’essentiel, ils affirment que les accusations de fraude électorale lancées par le Président Trump en 2020 ont sapé la confiance des électeurs conservateurs envers l’idée que leur vote compterait réellement, ce qui a conduit de nombreux électeurs du GOP à simplement rester chez eux lors du second tour de scrutin en Géorgie, malgré un rassemblement tenu par Donald Trump la veille de l’élection.

Ils citent des sondages indiquant une baisse de confiance des républicains dans le processus démocratique américain, ainsi qu’un faible taux de participation le jour du scrutin dans les régions conservatrices, comme deux éléments clés prouvant que la rhétorique de M. Trump a été préjudiciable.

Bien qu’il ait lui-même suggéré que ses actions ont eu une influence négative sur le second tour des élections en Géorgie, rejeter la faute sur lui seul est à la fois intellectuellement malhonnête et plutôt simpliste. En effet, d’autres facteurs ont joué un rôle beaucoup plus important :

1. La Géorgie est en train de devenir un État violet (moitié démocrate (bleu), moitié républicain (rouge)

Si vous pensez que les élections de 2020 ont été libres et équitables, alors vous pensez aussi que le GOP a perdu en tête de liste : Le Démocrate Joe Biden a battu le Républicain Donald Trump en Géorgie par un peu moins de 12 000 voix. Dans la même élection, le Sénateur sortant David Perdue (Républicain de Géorgie) a fait mieux que M. Trump et a dépassé le Démocrate John Ossoff d’environ 88 000 voix (soit 1,8 %), mais n’a pas réussi à franchir le seuil de 50 % nécessaire pour éviter un second tour. Ces résultats ont été obtenus deux ans seulement après que le Républicain Brian Kemp ait battu la Démocrate Stacey Abrams lors de l’élection au poste de gouverneur par une marge très étroite de 1,4 % (ou ~55 000 voix), tandis qu’une foule d’autres élections à l’échelle de l’État ont été décidées par des marges tout aussi faibles.

Les sondages de 2022 suggèrent une autre élection serrée pour le poste de gouverneur de Géorgie, même si le GOP devrait bénéficier de l’incompétence pure et simple de l’Administration Biden. Autrement dit, la Géorgie n’a pas été un bastion du GOP au cours des 4 dernières années, et un second tour du Sénat aurait donc été serré avec ou sans l’intervention de Donald Trump.

La réalité c’est que la Géorgie a été un État violet au cours de la dernière demi-décennie, comme en témoigne la décision de la campagne Biden de consacrer beaucoup de temps à cet État au cours des derniers jours de la campagne en 2020. Le GOP ne peut pas prendre la Géorgie pour acquise.

2. Les élections de second tour sont imprévisibles

Il est également important de noter que les élections spéciales et les élections de second tour sont souvent beaucoup plus difficiles à prévoir que les élections générales en raison d’un certain nombre de facteurs, notamment une participation plus faible. Les élections passées (même celles qui se sont terminées par des résultats explosifs) ont été difficiles à prédire pour les experts, comme l’élection sénatoriale de 2016 en Louisiane.

De plus, la motivation devient un facteur clé, et le nom de Donald Trump, qui a tendance à attirer à la fois les nouveaux électeurs et les électeurs peu assidus, n’était pas inscrit sur les bulletins de vote. Ce point est particulièrement crucial car les électeurs pro-Trump ont tendance à être plus enthousiastes que les autres blocs de votants, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du GOP.

Il est difficile de déterminer l’effet qu’a Donald Trump en aval du scrutin, étant donné sa nature polarisante, qui pousse à la participation des partisans comme des détracteurs.

Sur le plan anecdotique, le GOP a obtenu de bien meilleurs résultats en 2016 et 2020 lorsque le nom de Donal Trump figurait sur les bulletins de vote, par rapport aux Midterms de 2018 où il n’était pas sur la liste. Il est certain que les candidats dans les États rouges comme l’Iowa ont bénéficié d’une participation motivée par l’enthousiasme pro-Trump.

Les chiffres des collectes de fonds suggèrent notamment que l’élan et la motivation étaient du côté des Démocrates avant le second tour en Géorgie, car les deux candidats ont largement dépassé les collectes de fonds de leurs homologues du GOP, pulvérisant des records électoraux. Gagner les deux élections de second tour, dans lesquelles la motivation des électeurs est cruciale, n’était certainement pas garanti avec ou sans l’intervention de Donald Trump.

3. Les candidats sortants du GOP étaient faibles

Les bons candidats trouvent le moyen de gagner même dans des climats politiques difficiles. Il suffit de voir la RINO Susan Collins (Républicaine du Maine), qui a remporté sa réélection au Sénat par près de dix points, dans le même État et lors de la même élection où Donald Trump a perdu contre Biden par une marge presque identique. Ou de voir comment Joe Manchin (Démocrate de la Virginie-Occidentale) parvient continuellement à se faire réélire dans l’un des États les plus rouges du pays.

Donald Trump lui-même a défié les sondages et la couverture médiatique négative et a triomphé lors des primaires et l’élection générale de 2016, et demeure une force au sein du GOP.

David Perdue et Kelly Loefller ne sont pas des candidats prestigieux. En fait, aucun des deux n’a même l’intention d’affronter le Sénateur Raphael Warnock en 2022, une attitude étonnante pour deux anciens titulaires de fonctions officielles.

Au lieu de cela, M. Perdue a choisi d’affronter le Gouverneur républicain Brian Kemp, avec l’appui de Donald Trump.

Si M. Trump avait suffisamment d’influence sur le GOP de la Géorgie pour pouvoir lui faire perdre deux sièges au Sénat, on pourrait penser que son soutien conduirait un candidat très en vue comme M. Perdue à une victoire facile aux primaires.

Au lieu de cela, il est actuellement en retard dans les sondages et a du mal à collecter des fonds, ce qui suggère que l’influence de M. Trump en Géorgie est peut-être surestimée et que M. Perdue lui-même n’est pas un candidat particulièrement fort.

Pour compliquer les choses, M. Perdue et Mme Loeffler ont tous deux été mêlés à des scandales liés à leurs opérations financières aux premiers stades de la pandémie du coronavirus, ce qui a contribué au soutien bipartisan en faveur de l’interdiction des délits d’initiés par les membres du Congrès.

Que les accusations portées à l’encontre de Mme Loeffler et M. Perdue soient justes ou non, cela va leur nuire terriblement, en particulier à la lumière de leur énorme richesse.

Rappelons que Mme Loeffler n’a pas été élue à son siège, mais qu’elle y a été nommée par le Gouverneur Kemp. Encore une fois, la nomination d’un riche donateur du GOP, sans aucune expérience politique préalable, à un siège de sénateur ouvert est de mauvaise augure. La nomination de Mme Loeffler par M. Kemp est allée à l’encontre de ce que souhaitait publiquement Donald Trump, qui a défendu la candidature du Représentant de l’époque, Doug Collins.

Reste à voir si Herschel Walker, le favori du GOP pour le Sénat, peut réussir là où Mme Loeffler et M. Perdue ont échoué. Les premiers résultats sont toutefois encourageants : ses chiffres de collecte de fonds sont élevés et les premiers sondages lui donnent une légère avance sur M. Warnock.

Le recrutement de candidats forts sera crucial dans un État comme la Géorgie, où les dernières élections au niveau de l’État ont été extrêmement serrées. Cette fois, il faudra éviter un second tour de scrutin.

Il s’avère que l’argument de M. Klavan concernant la bataille pour la nomination à la Cour suprême de la candidate gauchiste est discutable : la semaine suivant son podcast, plusieurs sénateurs républicains ont annoncé qu’ils appuieraient la nomination de Mme Ketanji Jackson.

Néanmoins, son observation selon laquelle les élections ont des conséquences est vraie, qu’elle soit dirigée vers l’électeur conservateur qui n’a pas voté au second tour de l’élection en Géorgie, ou vers les “républicains” “Never-Trump” saisis d’épouvante devant les tweets du Président Trump qui ont conduit directement au règne actuel désastreux de Joe Biden.

Des frustrations subsistent par rapport à l’élection de 2020 : l’adoption d’un projet de loi sur la réforme du vote en Géorgie est un pas en avant encourageant, mais il arrive trop tard.

Le fait que les grands médias fassent preuve d’un semblant de respectabilité en admettant qu’ils ont échoué dans leur couverture de Hunter Biden en 2020 est également un pas en avant encourageant, mais une fois encore, cela se produit bien trop tard.

Nous ne pouvons pas commettre les mêmes erreurs en 2022, et nous ne pouvons pas non prendre pour acquise l’élection au Sénat de la Géorgie: les données des sondages indiquent toujours un match nul, et M. Walker est nettement derrière M. Warnock en termes de collecte de fonds.

Avec la montée en puissance du GOP dans les sondages nationaux, 2022 peut être une occasion en or de commencer à inverser les dommages causés par l’élection de 2020. Pour y parvenir, il faudra toutefois éviter les erreurs de l’élection de 2020 en Géorgie : le GOP doit désigner des candidats forts, motiver sa base et gagner l’élection du premier coup.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : Americanthinker

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