La notion de « Dieu créateur simultanément Dieu sauveur » est éminemment biblique, elle touche donc à la substance et au cœur même de l’alliance, le fondement de la foi.
Aujourd’hui, le retour à la nature, l’écologie, le bio, cette nouvelle donne privilégie la prise en compte de la notion de création et de créateur. La notion de sauveur est plus en difficulté puisque dans l’opinion – et les médias y sont pour beaucoup – toutes les religions se valent, chacun a sa vérité. La connexion ne se fait donc pas entre création et salut. De plus, l’extension de l’islam propage le sentiment confus qu’il n’y a pas de salut, pas besoin, puisque le coran ignore le péché et le sauveur. Pas de rédemption ! On voit donc qu’il y a un enjeu considérable derrière la réflexion « Dieu créateur-Dieu sauveur » et bien des perspectives sur le sens du réel et de l’histoire humaine en découlent.
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Le Dieu créateur :
Commençons cette réflexion par une citation de Charles Péguy : « C’est une thèse métaphysique, et des plus grandes, que l’univers – j’entends : l’univers sensible – est un langage que Dieu parle à l’esprit de l’homme, un langage par signes… ».
Cette vision des choses provient directement de la tradition hébraïque. En effet, l’existence de Dieu est connue à travers la création. Il s’agit de connaissance et non pas de simple croyance. C’est une intelligence du réel. La théologie thomiste affirme que l’homme est par nature « capax Dei »… Ce qui fait que Dieu est connaissable même par des incroyants, à partir du langage de la création. C’est ce que rappelait – à la suite des pères de l’Eglise – le 1er concile du Vatican en 1870 : l’existence de Dieu peut être pressentie par la raison humaine qui analyse la réalité objective de l’univers. Il ne s’agit donc pas d’une conviction erratique dissociée de l’intelligence et dans laquelle l’approche rationnelle n’aurait pas sa part. On sait combien le pape Benoît XVI a insisté sur le lien entre foi et raison dans son enseignement.(Ratisbonne)
Aborder la question d’un Dieu créateur de l’univers et de l’humanité, à partir de nos questionnements d’hier et d’aujourd’hui, rejoint étonnamment la recherche récente de certains scientifiques, en particulier dans la physique quantique. Car il ne s’agit pas ici de créationnisme à l’américaine, mais de détection rationnelle d’un logiciel intelligent mais encore inconnu dans la marche de l’univers.
Ainsi, Andrew Briggs est un physicien, professeur à Oxford, qui croit en un Dieu qui ne réside pas dans les trous de la connaissance scientifique, ni dans la contradiction des découvertes déjà acquises. Il a été marqué en tant que chrétien anglican, par le témoignage de son responsable de laboratoire, qui associait étroitement l’engagement spirituel et la motivation scientifique.
Il fait remarquer que St Jean l’évangéliste – tout comme Philon d’Alexandrie – ont employé le terme logos, un concept né chez les juifs hellénistiques pour évoquer un Dieu créateur qui communique avec l’humanité par sa Parole et qui est en même temps le principe organisateur de l’univers. Logos : logiciel…Quand St Jean affirme qu’en Jésus le Logos a pris chair, il veut dire qu’un concept abstrait – un processus intelligent – s’est incarné physiquement, ce qui est intéressant puisqu’en physique quantique, les chercheurs estiment que l’information invisiblement présente au cœur de l’univers est incarnée physiquement. Newton puis Einstein avaient élaboré des lois du mouvement, et Einstein surnommait « spukhafte Fernwirkungen » (= les mystérieuses actions à distance) – tous ces phénomènes surprenants qui se produisent dans la réalité.
On voit que des questions métaphysiques s’imbriquent intimement dans les constatations scientifiques de la complexité du réel. Le savant physicien Gleiser pense que « nous sommes des êtres en quête de signification, et la science est l’un des produits de notre volonté chronique de révéler son sens à l’existence ».
Quel serait le salut de l’humanité, s’il n’y avait pas de révélation d’un sens à son existence ? Quelle éthique tiendrait-elle la route sans cette mise en lumière ? Et comment orienter l’histoire s’il n’y a pas d’origine porteuse d’objectif dans l’univers ?
Un autre scientifique de Londres, le professeur Wolpert, soutient que nous sommes empreints d’un impératif cognitif, et qu’au fond, notre cerveau est un véritable moteur de croyance. Nous avons un besoin inné d’approfondir le fonctionnement de notre monde extérieur et intérieur. Comme le confirme le sociologue Steve Fuller, en affirmant que nous sommes « créés à l’image de Dieu », nous reconnaissons que nous faisons partie de l’univers créé, d’une vie évolutive, et donc nous avons une conviction intuitive qu’il existe un ordre mondial décryptable. C’est la base de toute entreprise scientifique. Le physicien John Polkinghorn ajoute même que nous sommes à l’évidence des êtres incarnés matériellement, mais que nous ne sommes pas seulement de nature matérielle – sans être pour autant des aliens ! – nous appartenons à deux mondes en même temps – comme les amphibiens – : monde matériel et monde spirituel.
Le livre de la genèse (bereshit) éclaire d’une parole particulière le caractère unique de l’homme dans l’univers. Chaque jour de création est une étape, et le texte dit qu’à chaque réalisation Dieu voit que le résultat est BON. Mais c’est le 6ème jour que se dessine de façon différente l’apparition de l’être humain ainsi que sa vocation ; cette fois, il n’est pas dit que cela est BON, comme pour les jours précédents, car le texte dit : vayehi boker, vayehi erev, yom hashishi, TOV MEOD : il y eut un soir, il y eut un matin, sixième jour, c’était TRÈS BON !…Ce qui indique que au centre de la nature et parmi les animaux, l’apparition de l’homme réjouit Dieu, et ce potentiel humain se révèle plein d’espérance, en connexion avec le projet dynamique de l’univers créé.
Toutefois, il n’y a pas de fuite dans l’irréel ou l’idéalisme : la suite du texte biblique parle d’une blessure dans la relation de confiance primordiale entre l’homme et Dieu. Si l’homme prétend maîtriser à lui seul la connaissance du bien et du mal, sans se référer à un principe qui le transcende, l’avenir de l’humanité est aussitôt assombri de menaces mortelles. S’il n’y a pas pour l’humanité une éthique reliée à une source qui la fonde, l’avenir est compromis. C’est alors que face à ce dilemme et à ses dangers mortels, le visage du Dieu créateur se révèle être aussi celui du Dieu sauveur. Mais c’est le Dieu biblique qui offre à l’homme le libre arbitre, il n’y a pas de prédestination comme dans l’islam. Le Deutéronome affirme : « Voici que je mets devant toi le bonheur et le malheur, la vie et la mort, choisis donc la vie pour que tu vives ! ». Le prophète Isaïe dit au peuple d’Israël, porteur du message de vie : « Ton créateur est ton époux, Yahvé Tzevaot, le rédempteur d’Israël, est le Dieu de toute la terre ».
Or les chrétiens ont reçu d’Israël la révélation biblique de la destinée humaine. Dès les origines du mouvement de Jésus, la Bible hébraïque a été reconnue comme livre sacré, comme parole de révélation. Les évangiles rédigés quelques décennies après la mort du Christ l’ont été comme un midrash, une méditation actualisée autour des événements de la passion et de la résurrection. Et ce témoignage affirme qu’en raison de la justice de Dieu, la mise à mort de Jésus n’a anéanti ni sa personne, ni la cause qu’il défendait. La vie l’a emporté sur les forces de l’ombre, le Ressuscité est vivant et sa présence réconcilie le ciel et la terre, elle donne également à l’histoire une orientation vers le Royaume.
Mais dès le début de cet épisode qui était à la fois continuité et développement nouveau de la foi des pères du 1er testament, le mouvement christique a connu une crise très grave. Au 2ème siècle, juste après la période où fut rédigé l’évangile de Jean, un chef de communauté chrétienne nommé Marcion s’autoproclama docteur de la foi et il provoqua un schisme dans l’Eglise primitive. Sa secte fut aussitôt condamnée et il fut lui-même excommunié. Car les enjeux étaient considérables : Marcion opposait ancien et nouveau testament. Il rejetait les Ecritures juives, en prétendant que le Dieu créateur de la Bible est un Dieu mauvais, tandis que le Dieu sauveur du Nouveau testament est un Dieu bon. Cette vision a malheureusement perduré durant de longs siècles par la suite, jusqu’à nos jours, où le marcionisme n’est pas encore éradiqué. Beaucoup en ont tiré le cliché totalement erroné que le Dieu de l’ancien testament est violent tandis que celui du nouveau testament serait doux…Cette doctrine biaisée est influencée par la gnose, une croyance influente venue de Perse, avec une conception du monde totalement dualiste. Qui considère que le principe du bien est en lutte frontale avec le principe du mal. Cette querelle théologique n’est pas une simple bagarre intellectuelle. Elle a des conséquences gravissimes sur la vision du monde et de l’humanité et sur les comportements qui en découlent.
L’Eglise officielle du 2nd siècle a – à juste titre – rejeté cette offensive sectaire. Pour les chrétiens qui assument une suite logique de la tradition biblique, la création est bonne, même si elle est entachée par la présence du mal et l’ambivalence de la liberté humaine. Mais le mal n’est pas une entité, c’est un non-être, une absence de bien, dangereuse pour l’homme. Il n’existe pas de divinité du Mal. Ainsi, le mal ne reste pas invaincu, car dans l’épreuve des consciences humaines, le Dieu créateur se révèle être en même temps le Dieu sauveur. Il sera fidèlement le « Dieu avec nous » (Emmanuel) esquissé par le prophète Isaïe.
Cela dit, l’influence du dualisme gnostique va imprégner certains courants du christianisme. Quelqu’un comme St Augustin (qui avait été manichéen dans sa jeunesse) infléchit la pensée chrétienne vers un dualisme en opposant cité terrestre et cité de Dieu, en formulant une doctrine du péché insistant sur la faute, ce qui conduit à un certain pessimisme qu’on retrouvera plus tard dans la réforme protestante et dans le jansénisme catholique. Deux courants austères pour lesquels la prédestination fait qu’au bout du compte il y aura peu d’élus.
On voit les enjeux et les conséquences – en anthropologie – de cette fracture philosophique et métaphysique entre Dieu créateur et Dieu sauveur.
Il n’est pas possible de parler du Dieu créateur et sauveur sans faire partir la réflexion de sa source originelle : la tradition biblique, il n’est pas possible d’oublier que le judaïsme en a été l’interprète dans ses différents courants.
Car – rappelons-le – le christianisme primitif ne s’est édifié que sur la foi au Dieu créateur et sauveur inscrite au coeur du judaïsme. Le nom même de Jésus – Yeshua – signifie en hébreu « Dieu sauve ». Jésus a développé son enseignement au cœur de cette tradition sotériologique, dans un contexte politique particulier, sous l’oppression romaine. Jésus a agi en tant que rabbi prédicateur au sein d’une population en attente de salut et de rédemption. Après sa mort et sa résurrection, ses disciples – tous juifs – en ont fait une figure récapitulative de la foi au Dieu créateur et sauveur de la révélation biblique.
On a vu combien Jésus inscrit son témoignage dans le courant pharisien, qui, lui-même, est la forme d’adhésion la plus vivante au Dieu créateur et sauveur au sein du judaïsme. Cela dit, Jésus n’est pas une sorte de rabbi libéral parmi d’autres. Son enseignement s’adresse aux juifs de son temps répartis en multiples courants puis aux disciples qui ont constitué les communautés (qehilot) devenues églises (ecclesia). C’est ainsi que le professeur David Flusser a écrit une réflexion intitulée : « Le christianisme : une religion juive ». Le rabbin Theo Beck en Allemagne avait la même perception. Cependant, il n’y a là aucune confusion dans le fait d’affirmer une réalité historique qui a été évolutive et qui a abouti à deux religions distinctes issues du même tronc hébraïque – avec leurs traditions en partie communes et en partie différenciées.
Le mouvement de Jésus de tonalité apocalyptique et messianique aurait pu rester un mouvement de réforme au sein du judaïsme. En raison des circonstances politiques de l’époque, il s’en est peu à peu détaché, et est devenu par étapes (en quelques siècles) une religion mondiale séparée du judaïsme. A la suite des tensions entre communautés pressurées par l’occupant romain, le mouvement de Jésus à été exclu par le conseil rabbinique de Yavné, qui souhaitait en l’an 90 redéfinir une identité restreinte du judaïsme en se séparant des dissidents. Cet éloignement a fait petit à petit du christianisme une religion adverse et même persécutrice du judaïsme. Cela dit, de grands penseurs du judaïsme accordent tout de même au christianisme le mérite d’avoir dès le départ diffusé et mondialisé le message de la Bible hébraïque.
On a parfois insisté sur le rôle de Paul dans l’élaboration de la nouvelle doctrine. Mais le professeur Joseph Klausner estime que tout attribuer à Paul serait une simplification inacceptable, car pour lui, sans Jésus le Christ il n’y aurait jamais eu de doctrine paulinienne. Jésus lui-même s’était inspiré du rabbi Hillel qui affirmait que la Torah se résumait simplement en : « ne pas faire à autrui ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse » ; le reste des prescriptions étant selon lui purement secondaire. Jésus s’est donné la même liberté en reprenant cette posture simplificatrice pour développer son éthique. Il a voulu recentrer les commandements autour de l’amour du Dieu unique du Shema Israel, et de l’appel à aimer le prochain (Lévitique), comme étant les deux faces essentielles d’un même commandement divin. Cette attitude se voulait une réelle contribution à l’avènement d’un monde nouveau, appelé « nouvelle création » dans la Bible, et de ce fait une communauté de foi qui engendrerait par la suite des développements civilisationnels considérables.
Mais le fait est indéniablement qu’autour de l’alliance, il y a un chemin pour les juifs et un chemin pour les chrétiens, alors que les deux communautés rendent un culte au même Dieu Unique ; les premiers selon la Torah interprétée par les sages d’Israël et les seconds selon l’enseignement de Jésus reconnu comme une incarnation humaine de la Torah par ses premiers disciples tous juifs observants.
La foi des chrétiens s’est fondée sur la conviction que Jésus est ressuscité des morts. Cette conviction pharisienne imaginait la résurrection à la fin des temps lors du jugement dernier. La nouveauté est de l’avoir anticipée aussitôt après la mort de Jésus, ce qui a constitué une base fondamentale et actualisante du salut pour la tradition chrétienne. « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi », dit St Paul.
Contrairement à ce que pense souvent l’opinion, la foi en la résurrection n’est pas une invention chrétienne, c’est un dogme du judaïsme classique : tekhiat hametim, encore plus explicite après l’expérience des Maccabîm au 2ème s. avant JC et très présent au cœur de la tradition pharisienne. Maïmonide l’a développé comme tel, et Crescas l’a formulé comme une « vraie foi », différente de ce qui serait un simple principe parmi d’autres à la base du judaïsme. La résurrection reste présente dans la liturgie juive traditionnelle, comme le Shemone Esre où elle est la 2ème des 18 bénédictions. Il est ainsi confirmé que « Dieu n’abandonne pas ceux qui sont couchés dans la poussière » et qu’il ressuscite les morts dans sa miséricorde, qu’il rétablit leurs corps régénérés et leur confère la vie éternelle.
C’est ainsi que les énoncés de la foi hébraïque se fondent sur l’affirmation du Dieu créateur et sauveur, conviction qui subsistera intacte dans le christianisme naissant :
Il s’agit en effet du Dieu qui a créé le ciel et la terre, d’une part, et du Dieu qui a fait sortir son peuple d’Egypte d’autre part. A l’époque de Jésus, beaucoup de juifs qui croient au Dieu créateur de l’univers attendent la résurrection des morts, comme dans le livre de Daniel et le Livre des martyrs d’Israël. Seuls, les sadducéens gardiens du Temple et principaux adversaires de Jésus n’ont pas cette conviction orthodoxe et ils font le jeu mortifère des Romains pour préserver leurs prérogatives. La conviction des premiers disciples est d’affirmer que le Dieu de la création et de l’exode, le Dieu des prophètes et des sages d’Israël a parlé et agi non seulement à travers eux tous, mais aussi de façon décisive à travers le Nazaréen crucifié – en qui son visage s’est manifesté, à la manière du Serviteur souffrant d’Isaïe se livrant gratuitement pour le bien de tout le peuple.
Cela ne veut pas dire que le monde nouveau est déjà réalisé, ce n’est que la figure du monde à venir, et en ce sens, les chrétiens comme les juifs sont dans une attente de l’avènement final des temps ; juifs et chrétiens attendent et préparent l’accomplissement de l’aventure humaine selon les promesses de l’alliance. Franz Rosenzweig dit qu’à la fin des temps, apparaîtra clairement à tous quel est le visage du Messie.
On constate donc que la foi biblique articule le visage du Dieu créateur avec celui du Dieu sauveur.
En réalité, malgré les apparences de l’ordre des textes dans la Bible, (Genèse, Exode, etc) le Dieu d’Israël s’est révélé à son peuple d’abord comme Dieu libérateur avant d’être reconnu comme Dieu créateur. Le Dieu de l’histoire qui s’est ouverte aux captifs libérés a été reconnu antérieurement au Dieu source de la création de l’univers. L’événement de la sortie d’Egypte et des dix paroles est le principe fondateur d’une prise de conscience collective. C’est ce qui a façonné l’identité d’Israël et son sens de la liberté. Tandis que les écrits sur la création du monde ont été formulés plus tard, pendant et après l’exil à Babylone : c’est progressivement qu’Israël appréhende le lien vital entre alliance et création. On découvre par étapes que le Dieu de l’alliance est le Dieu qui préside à l’origine de l’univers. La célébration de la Pâque unifie les traditions anciennes et les offrandes de moissons et de troupeaux sont unies à la commémoration de la libération d’Egypte. L’arrivée en terre promise du peuple libéré des servitudes démontre que le Dieu qui a donné vie à l’univers n’abandonne pas son peuple et le sauve. Les rituels mis en place après le retour d’exil ont alors pour fonction d’inscrire ce lien essentiel dans la vie concrète du peuple. De ce fait, le concept de nature se relie au concept de culture. La création est interactive avec l’histoire.
Pour la tradition biblique, le Dieu créateur est le Dieu de miséricorde qui sauve son peuple. Les récits de la création utilisent deux noms différents pour Dieu : Elohim et Yahvé. Elohim dans le 1er récit représente Dieu selon son visage de justice, tandis que Yahvé, 2ème récit, désigne Dieu selon son visage de miséricorde.
Les êtres humains créés à l’image de Dieu ont le devoir d’imiter les actions de Dieu et de participer à la création du monde. Dieu est un Dieu de tendresse et de compassion comme le disent le livre de l’Exode et le psaume. Juifs et chrétiens partagent cette même foi au Dieu de justice et de compassion, le Dieu créateur et sauveur, et ensemble ils sont appelés à sauvegarder et à parfaire la création pour manifester le salut de tous.
Pour les chrétiens, l’alliance prend un visage humain en la personne de Jésus. Mais les évangiles sont construits avec les matériaux spirituels du 1er testament.
Jésus est présenté comme sauveur. Mais, demande le théologien catholique Bernard Sesboué, de quoi avons-nous besoin d’être sauvés ? Il précise : « Il suffit de regarder autour de soi, nous sommes habités par un désir profond et exigeant de bonheur qui durerait toujours et par le besoin incoercible d’aimer et d’être aimé. Mais ce bonheur parfait, nous ne pouvons l’atteindre par nos propres moyens. Nous avons donc besoin d’être arrachés à notre insatisfaction, à notre manque de bonheur. Autrement dit, nous sommes habités par un désir de salut ».
Au fil des siècles, les chrétiens avaient quelque peu oublié que les êtres humains sont avant tout aimés de Dieu avant d’être jugés par lui. C’est la découverte marquante de l’anthropologie de la Bible au 20ème siècle qui a rappelé la gratuité du salut, réaffirmée par le Concile Vatican II. Nous ne sommes pas sauvés par la mort de Jésus, mais par l’amour qu’il a manifesté tout au long de son engagement, dans ses paroles, dans ses actes, en se donnant totalement.
C’est un fait constatable, le salut n’est pas encore pleinement réalisé. C’est souvent un grief fait au christianisme pour critiquer la messianité de Jésus qui n’a pas apporté les changements radicaux espérés. En effet, le monde n’a pas totalement changé, le monde nouveau n’est pas encore là, l’alliance n’est pas encore réalisée dans le concret de l’histoire des hommes. Juifs et chrétiens, nous voici donc en chemin, en attente, en tension entre le déjà là et le pas encore, le olam hazè et le olam haba.
Reconnaître Dieu comme créateur implique en fait une confiance dans le salut final, et cette conviction engendre au quotidien une éthique salvatrice qui nous engage tous à réparer – selon nos principes religieux respectifs – la face du monde blessée par la présence du mal. Ce que la tradition rabbinique dénomme le tikun olam. Par nos initiatives au service des autres, par le témoignage de nos communautés respectives, et si possible par nos liens interdénominationnels, nous restaurons l’image de Dieu en l’homme pour anticiper le monde nouveau à venir.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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In Science we trust.
Le problème, c’est que la science s’est affranchie de l’éthique, avec les mauvaises surprises que cela réserve…
C’est à dire ?
Que la science est un outil. Pas un guide.
“Science sans conscience n’est que ruine de l’âme”
Cette phrase veut-elle dire que la science doit aller de pair avec l’ethique pour le bien de la societe, ou que la position philosophique de la science, qui considere le monde comme la solution d’une equation, peut, si elle est pratiquee de facon exclusive, entraver le souffle de vie?
Bonjour Monsieur l’abbé,
la question de l’origine est hors de notre portée. Elle relève de la métaphysique. Ce n’est pas parce que des théoriciens tentent de trouver des explications (c’est plein de jolies équations. D’ailleurs il n’y a que ça) que pour autant elles soient vraies. La théoricienne S. Hossenfelder l’a signalé (1).
Dans le Moyen-Orient antique , il devait circuler plusieurs récits cosmogoniques. Ce que fait la Genèse c’est de les réinterpréter dans une finalité monothéiste. Les juifs de l’époque ne pouvaient pas écrire ouvertement que la Genèse s’inspirait de récits polythéistes. Les divinités sont donc devenues des abstractions. Par exemple “Ténèbres se tenaient face à Chaos”. Or le mot “chaos ” en hébreux (.אי סדר) est issu de Tiamat qui, chez les babyloniens, était la déesse du chaos qu’avait été domptée par Marduk le démiurge. Pour la Genèse le monde (ce que nous appelons aujourd’hui l’univers) n’a pas d’origine, Par contre ce qui préexistait devait échapper à tout entendement.
Pour Aristote le monde existait depuis toujours. Ce qui à l’époque était une hypothèse très raisonnable. Maïmonide quant à lui était plus prudent. Il affirmait que la question de l’origine relevait de la foi. Autrement dit il , implicitement il avouait renoncer à la comprendre.
Il est aussi à noter l’interprétation très intéressante Rabbi Levi Ben Gerson plus connu en Europe sous le nom de Gersonide. Pour lui il ne s’agit pas de six jours mais de quatre étapes. Chaque étape se termine quand on peut lire “Et Dieu vit que cela était bon (2). Il déduit que le soleil devait exister avant les plantes et que la Terre était issue du monde extra-lunaire. Ce qui pour l’époque (XIV siècle) était très audacieux. C’était non seulement un rabbin mais aussi un philosophe, un médecin, un mathématicien et un astronome réputé dans le monde chrétien. Il clôture en beauté l’âge d’or de la philosophie médiévale.
PS: Fillon d’Alexandrie à été le premier à faire le lien entre la Torah et la philosophie. Les rabbins l’avaient pas retenu par ce qu’il ne connaissait pas l’hébreu et qu’il ne parlait pas de la loi orale. Les chrétiens l’avaient rapidement remarqué en n’en faisant l’un des pères de l’Eglise. Une véritable perte pour le judaïsme.
PS: La Trinité d’Andrei Rubyov
Cordialement
Lenardon
(1) Lost in Maths: Comment la beauté égare les physiciens.
Sabine Hossenfelder.
(2) La pensée philosophique et théologique de Gersonide
Charles Touati.
Les références que vous mentionnez sont très intéressantes et invitent à la réflexion. Pour ma part, je considère que la tradition biblique s’écarte totalement de la pensée grecque et de ses mythologies, ainsi que du cycle permanent selon les écrits de l’Inde.
La bible ouvre un espace de louange et de créativité à l’être humain. La vie est un cadeau, l’homme se reçoit d’une source invisible bienveillante, il n’est pas prométhée.
Le polythéisme est une religion “naturelle” parce que c’est la première qui vient à l’esprit. Dieu s’est manifesté à nous de diverses façons et progressivement.
Pour citer la pensée d’un Ancien au sujet de la mythologie grecque :
« Ces événements n’eurent lieu à aucun moment, mais existent toujours. » Saloustios, Des dieux et du monde, IV, 9.
Il en Il en va de même pour la Torah. Aucun personnage, aucun événement n’a historiquement existé. Cependant il s’agit, comme pour la mythologie grecque, de la révélation d’une Vérité plus profonde. Elle a cette particularité étrange de révéler l’âme du lecteur en posant cette question:” Qu’est ce qu’un texte et qu’est ce que ce texte révèle de moi”.
Je ne partage pas votre réduction de la Bible à une forme de mythologie grecque!
Il y a des personnages collectifs: la figure d’Abraham repose sur des expériences humaines réellement vécues et porteuses de sens. Abraham est peut-être le résultat de plusieurs personnages inspirés, mais il émane d’une réalité vécue et offre une révélation sur Dieu et sur l’être humain en situation. Il faut tenir compte des genres littéraires de la bibliothèque hébraïque et ne pas affronter les textes avec des concepts du 21ème siècle, ce qui n’empêche aucunement la vérité profonde des textes et leur lien historique à des hommes et des femmes ayant existé.
Bonjour l’Abbé, on s’est croisé voilà des années, vous m’avez oublié, je vous ai oublié, un peu comme le créateur a oublié les hommes… Sinon article bien charpenté j’en conviens, mais vu comment les français abordent la politique (avec leurs pieds), je ne suis pas certain, qu’ils s’en trouvent beaucoup pour appréhender le fond de votre pensée hautement philosophique. Je vais donc résumer pour eux en me mettant à la hauteur de mes semblables. La création est un acte manqué, un peu comme un accouchement qui aurait mal tourné, laissant l’homme seul, bien seul, face à ce qui ressemble plus à un enfer qu’au paradis…Ceci-dit, vous avez toute mon admiration, pour l’ensemble de votre œuvre…Bien à vous !
merci! Et que la sérénité soit avec vous!
C’est évident que D.eu existe. Quelle drôle d’idée que se poser cette question. Tout est dans la Torah. Comme le dit Jésus, il est venu pour accomplir la loi pas la remplacer.
C’est évident uniquement pour les croyants.
Dans ce qui n’a aucun début ni aucune fin, il faut créer un début et une fin. Le début dans la Torah, n’est pas LE début. Et “Au commencement”, n’est pas LE commencement, car il n’y en a pas : “ÇA”, n’a jamais commencé, et “ÇA”, ne se terminera jamais.
L’origine de l’univers est-il pensable ? Étienne Klein :
“Il n’y a rien dans la cosmologie contemporaine, qui invite à considérer le Big Bang comme la création de l’univers:”
Image : Gravure Flammarion (Gravure au pèlerin), inspirée de la cosmogonie décrite dans les premiers chapitres de Bereshit.
la science s’attache au comment, la spiritualité se préoccupe du pourquoi.
Il est clair que le big bang n’est pas l’acte créateur du monde.
Du notre sans doute que si…
“Il s’agit de connaissance et non pas de simple croyance.”
Si, c’est une croyance, jamais personne n’a encore prouvé l’existence de Dieu. Les livres de Stephen Hawking et de Richard Dawkins (astrphysicien et biologiste), sont très éclairants sur ce sujet.
Quant à l’éthique, la surreprésentation des croyants délinquants et criminels dans les prisons du monde entier, où la proportion d’athées est infime, me fait douter de la supériorité de la morale religieuse sur la morale athée.
Personne n’a “prouvé” l’inexistence de Dieu…
Il y a eu des mouvements athées, qui n’ont pas spécialement brillé par leur humanisme : comme le communisme et le nazisme, qui ont fait des dizaines ou des centaines de millions de morts!
Si vous ne reconnaissez pas l’apport de la foi judéo-chrétienne à la civilisation, c’est de la myopie philosophique.
“Si vous ne reconnaissez pas l’apport de la foi judéo-chrétienne à la civilisation, c’est de la myopie philosophique.”
Voilà. (sauf que la civilisation ça n’existe pas). Et rien dans la bible ne dit : “n’observe pas”:
Je crois que personne ne peut contester qu’elle a façonné notre civilisation. Je pense que ce que Lisianthus conteste, c’est que cet apport ait concrètement réussi à rendre les gens meilleurs. Ça fait longtemps qu’elle le dit sous une forme ou une autre.
Merci beaucoup pour cette précision, cependant, sans en oublier les méfaits, je reconnais les apports et les bienfaits du christianisme.
Le nazisme et le communisme ne tuaient pas au nom de la non-existence de Dieu, leurs motivations étaient économiques et raciales, alors que certains chrétiens dans le passé et certains musulmans actuellement tuaient et tuent au nom de Dieu.
Je m’étonne que vous oubliiez mon attachement à mon héritage juif et chrétien, sans oublier leurs méfaits, je reconnais les apports et les bienfaits du judaïsme et du christianisme.
Bonne journée.
Précisez ce que vous nommez les “méfaits” du judaïsme, et ceux du christianisme. Il n’y pas de méfaits de la tradition biblique, mais des interprétations déficientes dans un contexte politique.
Je n’ai pas envie de rentrer dans les détails, mais je pense à la loi du talion, aux 3000 Hébreux massacrés par Moïse, puis aux victimes de l’Inquisition, femmes prétendues “sorcières”, “hérétiques”, scientifiques exécutés, Cathares, enfants et jeunes filles maltraités par l’ancienne éducation, etc.
Mais vous avez raison, c’était une question d’interprétation, et de détournement à des fins politiques.
J’aurais préféré que vous attachiez plus d’importance à ma reconnaissance des bienfaits !
elle disparaît sous les méfaits, dans ce melting pot historico-polémique que vous énumérez. Et qu’il faudrait reprendre point par point!
La loi du talion est parfaitement incomprise.
“Oeil pour oeil, dent pour dent” ne signifie pas que si une personne a crevé l’oeil de son voisin, il faut lui crever l’oeil (ce qui serait totalement crétin) mais qu’elle devra régler à la victime une indemnité à la hauteur de la valeur d’un oeil (telle qu’elle aura été estimée par le tribunal local).
Ca change la perspective, n’est-ce pas ?
C’est inutile, Lisanthius idolâtre ses questions.
“Personne n’a encore prouvé l’existence de Dieu ” ? si il y en a , ils sont parmi ceux qui savent regarder dans la bonne direction !
Bonjour et bravo Alain René (né de nouveau) pour ce message.
(à faire ruer même un cheval en bois)
Le sionisme a rétabli Israël en 1948 en tant que nation.
Le rétablissement spirituel d’Israël reste à venir.
Des 12 tributs d’Israël, il y aura 12000 évangélistes par tribut.
Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël:
de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille;
de la tribu d’Aser, douze mille; de la tribu de Nephthali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille;
de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d’Issacar, douze mille;
de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau. (Apo.7)
Zacharie 12.10
Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né.
Esaïe 48:12
Ecoute-moi, Jacob! Et toi, Israël, que j’ai appelé! C’est moi, moi qui suis le premier, C’est aussi moi qui suis le dernier.
Michée 5:2
Et toi, Bethléhem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, De toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, Et dont l’origine remonte aux jours de l’éternité.
Je me permets une approche un peu iconoclaste. Pardon à ceux qui croient que tout est dans la Torah ou dans le Coran…
Notre race, le Cro-Magnon, est arrivée assez brutalement il y a 50000 ans c’est-à-dire hier alors qu’elle est distincte des Néandertaliens qui étaient là depuis 250000 ans. La question est : qui nous a créés ou plutôt modifiés à la suite d’une hybridation génétique très efficace puisqu’en très peu de temps on a éliminé les autres espèces et nous nous sommes très vite développés. Celui que nous appelons Dieu était peut-être un commandant de bord Announaki ou « grand blond ». L’homme étant à l’image de Dieu, c’est donc que Dieu est à notre image. Dieu n’est jamais descendu sur Terre, personne ne s’est jamais posé la question pourquoi. Comme nous il peut être victime d’une infection bactérienne car venant d’une autre planète il n’est pas immunisé contre nos bactéries et virus. Prudemment il a envoyé ses lieutenants (les archanges) lesquels comme par hasard sont intervenus peu de temps et dans des zones relativement stériles (l’archange Gabriel chez Marie et dans le désert pour dicter le coran à Mahomet).
Beaucoup pensent que nous ne sommes qu’une colonie. Toutes les cultures anciennes partagent cette obsession de regarder le ciel et les étoiles et d’y retourner car c’est de là que nous venons (égyptiens d’Orion, mayas, etc, etc). Comme beaucoup disent, nous n’avons qu’une idée c’est conquérir l’espace et essaimer, comme nos ancêtres, car c’est dans nos gênes.
Les archanges envoyés du chef d’escadre sont eux aussi à notre image. Dans l’épisode de Loth, Gabriel et Michel s’approchent de Sodome . Loth qui a deux filles, les voit approcher sur la route et se dit que ce sont de beaux garçons qui conviendraient bien à ses filles qui sont en âge d’être mariées. Ils les invite à dîner et à dormir. Ils mangent bien et Loth ne se rend pas compte qu’ils ne sont pas humains.
“pour dicter le coran à mahomet….”
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Celui qui a dicté le coran à mahomet n’était certainement pas l’Archange Gabriel, mais plutôt un imposteur. Il suffit de lire pour le constater !
dj86 je partage votre indignation.
Selon la tradition Gabriel dicte quelques minutes par jour pendant 20 ans dans le désert les sourates du Coran à cet analphabète et pédophile de Mahomet (à 77ans sa 7ème femme avait 7 ans…). Si c’est bien lui, Gabriel a manifestement outrepassé les termes de sa mission et pris des initiatives inopportunes car les trois religions monothéistes, qui devraient n’en faire qu’une, n’arrêtent pas de se combattre, et ce n’est pas fini…
A ce propos, la prochaine fois que Gabriel descend sur Terre, j’aimerais bien le rencontrer pour qu’il s’explique et si nécessaire lui flanquer avec plaisir mon pied au postérieur!
Mon troisième prénom est Gabriel…
Je suis absolument certain que Gabriel n’a rien à voir avec le coran. Quand vous le rencontrerez restez calme et courtois.
Avec les convictions que vous affichez, ce serait un peu un coup de pied occulte !
le terme “religions monothéistes” ne veut rien dire. Ce qui compte, c’est le contenu de la croyance, et là les différences sont visibles!
l’ésotérisme spirituel est attrayant, on met dans son caddie un peu d’Ulysse, un peu d’Abraham, une pincée d’upanishad, un brin de science fiction, quelques raccourcis bibliques et hop, on peut se raconter une belle histoire qui ne dérangera personne…
mais il existe une approche scientifique sérieuse des Ecrits bibliques, où la critique et l’adhésion à l’essentiel ont leur place.
Une des questions importantes me semble être celle de la finalité.
Quel a été le but de Dieu quand il a créé l’univers et donc les Humains ?
Nous devons aussi considérer la question de la disparition du soleil qui va nous obliger à déménager…
Heureusement nous avons encore un peu de temps !
En voilà une bonne question !
La réponse, en quelques mots : il est monté en D.ieu la Volonté d’émettre une énergie créatrice, qui est à l’origine de tous les mondes, les mondes spirituels, et le monde matériel : notre Univers.
Comme le dit l’Abbé Arbez, l’homme est le couronnement de la Création et, plus encore, la femme.
Le but de la Création est que nous jouissions de toutes les richesses qui nous sont offertes sur cette Terre, en reconnaissant à travers chacune de nos actions que D.ieu est présent dans cette matière et S’y investit – à tout instant et tout particulièrement (là plus qu’ailleurs) – et en Le remerciant pour Sa bonté (de nous avoir créés et de nous vivifier continuellement).
Si nous agissons ainsi, nous sanctifions la matière à travers tous nos actes du quotidien.
Lorsque toute la matière aura été sanctifiée et ainsi rédimée, on passera à une autre étape : la venue du Messie, et la révélation de D.ieu au sein de la matière, que nos sens verront enfin (“De ma chair, je verrai D.ieu”).
Ce sera le début du septième millénaire, avec une élévation spirituelle inouïe, puisque nous percevrons comme une évidence l’existence de D.ieu, qui était jusque là voilée.
Les huitième et neuvième millénaire seront marqués par des élévations et révélations toujours plus hautes, jusqu’à arriver au début du dixième millénaire, où tout n’étant plus que pure spiritualité, tout sera “réabsorbé” à sa Source.
La tradition juive dit que nous sommes très, très proches de la révélation messianique. Elle doit, de toute façon, se faire avant l’an 6000 (début du 7ème millénaire), et nous sommes en 5782. Or, il va tout de même falloir un peu de temps pour tout “mettre en place” à temps, càd nous préparer correctement à cet an 6000…
@ Abbé Arbez
“Si l’homme prétend maîtriser à lui seul la connaissance du bien et du mal, sans se référer à un principe qui le transcende, l’avenir de l’humanité est aussitôt assombri de menaces mortelles”.
Très bien vu ! Cela m’apporte une nouvelle perspective sur la faute originelle d’Adam et Eve, que je n’avais pas imaginée.
Il est évident qu’au moment de la faute – manger du fruit de l’Arbre de la Connaissance du bien et du mal – Adam n’a pu occulter l’existence de D.ieu tant elle lui était manifeste, mais enfin il a dû L’oublier “un peu” à ce moment, et les conséquences ont effectivement été funestes.
Encore une fois, bien vu !
A supprimer si doublon (problèmes de connexion)
Je préfèrerais le terme d’Univers à celui de Création derrière lequel se cache un présupposé. Tous les textes thaumaturgiques s’appuient sur un postulat : il existe un Créateur. C’est rassurant pour les uns mais les autres se demandent qui a créé le créateur ?
De même « l’homme est le couronnement de la création ». Quel orgueil ! Nous sommes situés en périphérie de la galaxie. Cette dernière abritant un grand nombre de civilisations la probabilité est grande pour que certaines espèces soient plus abouties que nous, y compris sur les plans moral et spirituel.
Par ailleurs notre histoire est bien antérieure aux 6000 ans de la tradition hébraïque. La Terre a abrité une civilisation pré diluvienne planétaire avant la chute de la comète dans l’hémisphère nord en -12800. En prévision du cataclysme (qui s’est effectivement produit, déluge, etc.) les hommes ont construit en plusieurs endroits du monde dans des pyramides et tumulus des entreposages de sauvegarde des graines, ADN, etc. Les “sacs à main” sont des étuis étanches qui y ont été stockés (les banduddus). Gobekli Tepe fait partie de ces entreposages de sauvegarde.
Ci-après, en toute modestie, un extrait d’un de mes articles, « les premiers pas tourmentés de notre histoire »:
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2) On observe une période froide entre -12 800 (datée précisément au C 14) et -11 600 qui correspond au Dryas Récent. Cette période qui a duré 1200 ans fait suite à une catastrophe planétaire (une comète passée trop près selon, entre autres, les Amérindiens et surtout au vu des microsphérules de quartz et autres nanodiamants rencontrés dans la large zone d’impact dans les couches de -12800 ). Le cataclysme s’est traduit par des bombardements, des incendies, puis par un « hiver nucléaire » (absence de rayonnement solaire due aux fumées), et de nombreuses pluies (des « déluges » rapportés sur tous les continents). Les références sont multiples pour qui s’y intéresse.
Outre les Amérindiens, les Gaulois qui n’avaient peur que d’une chose, que le ciel leur tombe sur la tête, avaient gardé dans leur mémoire collective le souvenir de la chute de multiples morceaux de comète sur le pays de leurs ancêtres.
La zone d’impact comprend l’Amérique du nord, l’atlantique-nord, l’Europe et le Moyen-Orient. Sous l’effet du bombardement multiple et de l’énergie cinétique des roches de la comète (vitesse énorme pouvant aller jusqu’à 70 km/s) les glaciers qui occupaient alors les parties supérieures de l’Amérique du nord et de l’Europe ont rapidement fondu entraînant l’engloutissement de nombreuses zones côtières de la planète.
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https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/paleontologie-asteroide-serait-bien-origine-cataclysme-survenu-il-y-12800-ans-67138/
Notre histoire récente, relancée par les grands civilisateurs (qui portent à la main les étuis étanches sur les représentations d’Oannes, Quetzalcoalt, Sumériens…) n’est qu’un rattrapage de notre civilisation planétaire pré diluvienne qui s’est développée entre la dernière grande glaciation et le Dryas Récent.
… les autres se demandent qui a créé le créateur ?
Voilà une bonne question !?
L’expérience personnelle (par des demandes de signes) de l’existence et de la préexistence de Dieu peut être convaincante voir très convaincante.
Manger un jour de l’arbre de la vie (rien à voir avec l’arbre de la connaissance) va nous en dire plus…
En attendant Jésus reste le chemin.
Hautier, je suis aussi sensible aux signes.
J’ai été il y a quelques mois le témoin d’une synchronicité qui concernait également mes correspondants du net sur un blog favori.
La veille au soir j’avais lu le dernier témoignage de P. , un de mes correspondants (“A l’aube des temps l’humanité a fait le choix du péché originel et de sa destinée, etc”), puis je me suis replongé dans le bouquin que j’avais commencé à lire juste la veille. Immédiatement dès le bas de la première page où était placé mon marque-page, je tombe sur:
“Voilà une excellente définition du péché originel. La dislocation c’est la séparation, la rupture entre le monde spirituel et le monde naturel: désormais le royaume d’en bas ignore le royaume d’en haut; souvent même il fait tout pour le combattre.” etc.
C’est tiré du chapitre 23 du livre de Jean Prieur, “Les tablettes d’or” (messages à sa mère de Roland de Jouvenel par écriture automatique). Et ce sujet n’est abordé qu’à cette seule page du bouquin (par ailleurs étonnant).
J’ai pris en pleine figure ce signe, plus puissant qu’une simple coïncidence, qui nous est envoyé par les instances supérieures qui nous suivent pour nous rappeler qu’elles sont là et qui nous confirment que nous sommes sur la bonne voie.
J’ai partagé cet instant magique avec mes correspondants (E. pour le choix de son article, C. pour ses commentaires qui ont introduit le sujet). J’étais curieux de savoir ce qui a poussé P. à faire son commentaire aussi pointu et pourquoi il a attendu plusieurs jours pour le publier et pour “être au rendez-vous avec mon bouquin”. C’est mon côté scientifique qui cherchait à décortiquer les phénomènes…
Les deux autres protagonistes ne le savaient pas, mais ce qui est clair pour moi, c’est qu’il n’y a pas eu de hasard. Est-ce pour autant une preuve de l’existence de Dieu ou plus simplement d’êtres supérieurs appartenant en propre à notre Univers?
Satan confirme l’existence de l’Eternel…
Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux.
L’Éternel dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit à l’Éternel: De parcourir la terre et de m’y promener. (Job 1 6-7)