Publié par Guy Millière le 31 mai 2022

L’atroce tuerie perpétrée à Uvalde, Texas, voici quelques jours a fait réapparaitre dans les journaux du monde entier des articles et des commentaires sur “la violence aux Etats-Unis”, et bien sûr, il a été question de la quantité d’armes à feu en circulation dans le pays et du droit de porter des armes.

La gauche américaine fait campagne sur ce thème depuis des années et Biden, comme Obama, a immédiatement incriminé les armes à feu, leurs fabricants, la National Rifle Association et les conservateurs. A la différence de ce qu’il a fait après la tuerie perpétrée à Buffalo, dans laquelle le tueur était un jeune homme fasciné par le national-socialisme, Biden n’a pas pu incriminer le “suprématisme blanc” : cette fois le tueur était un Hispanique, mais le discours qu’il a lu sur un téléprompteur n’en était pas moins nauséabond. Et lors de sa visite à Uvalde, il a été très mal reçu par la population.

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Ce doit être dit. La quantité d’armes à feu en circulation aux Etats-Unis (400 millions) n’a aucune responsabilité dans ce qui s’est passé. Les armes à feu ont toujours été très présentes et très nombreuses aux Etats-Unis. Il y a eu des tueries dans le passé, mais pas du tout au rythme de ces dernières années, vraiment pas du tout. L’essentiel des armes à feu aux Etats-Unis ont pour propriétaire des gens parfaitement honnêtes qui n’auront jamais l’idée de tirer sur quiconque, sauf s’il s’agit d’un criminel menaçant, et le but de ces gens est seulement de protéger leurs biens, leur personne et leur famille, éventuellement de protéger d’autres gens s’ils assistent à un crime. Le droit de porter une arme ne sera pas abrogé. Il est garanti par le Deuxième amendement à la Constitution, et abroger un amendement est une procédure très complexe, qui implique un assentiment massif de la population et des élus. Cet assentiment n’existe pas. Depuis la fondation des Etats-Unis, l’idée que tout homme doit être en mesure de juger du bien et du mal, et doit pouvoir agir contre le mal, existe, et l’idée de laisser le monopole des armes aux truands, à l’armée et à la police est considérée comme une idée dangereuse. Dans la gated community (quartier privé) où je vis à Las Vegas, toutes les familles sont armées, et je n’aurais pas choisi les Etats-Unis si cela me choquait. Je suis en parfaite sécurité et les cambriolages n’existent pas. Le fils d’un ami à Los Angeles m’a demandé, il y a bien des années, si les Français avaient le droit de porter des armes, je lui ai dit que pour l’essentiel la réponse était non. Il m’a répondu que cela donnait un avantage aux criminels et que si un politicien voulait devenir dictateur, la population ne pourrait pas se défendre, et il a conclu : la France n’est pas un pays libre.

Ce doit être dit : ce qui est en question dans ce contexte aux Etats-Unis est l’existence de gun free zones, zone dans lesquelles il est interdit de porter une arme. Dans les guns free zones, seuls les criminels peuvent porter des armes puisqu’ils enfreignent la loi, et les tueurs choisissent toujours d’aller tuer dans les gun free zones. A Buffalo, il est interdit de porter une arme, ce dans toute la ville, et un gardien de supermarché n’a pas le droit d’être armé. Le gardien du supermarché dans lequel la tuerie de Buffalo a eu lieu était un ancien policier, mais n’avait pas le droit d’être armé. Cela lui a coûté la vie et a coûté aussi la vie aux victimes du tueur. Au Texas, le droit de porter des armes est respecté, mais les écoles ont le choix de refuser qu’un gardien armé les surveille. L’école dans laquelle la tuerie a eu lieu à Uvalde avait refusé d’avoir un gardien armé, et ses portes n’étaient pas même fermées à clé. Les conséquences sont tragiques. Aucune tuerie n’a eu lieu depuis très longtemps dans un lieu où le droit de porter une arme existe. A Las Vegas, le droit de porter une arme existe, et dans les supermarchés et les restaurants, voir des gens armés n’est pas rare. Porter une arme dans une salle de spectacle est interdit, mais il y a toujours des gardiens armés dans les salles de spectacle. L’existence de gun free zones est très délétère dans un contexte tel que celui des Etats-Unis, et conduit à des morts qui auraient pu être évitées.

Ce doit être ajouté : les problèmes psychiatriques présents chez certains individus ne sont pas toujours signalés, et les individus concernés ne sont donc souvent ni traités ni surveillés. La gauche américaine a une lourde responsabilité dans ce domaine : au nom d’une vision dévoyée de la liberté, il a été décrété il y a bien des années par des politiciens de gauche (les politiciens conservateurs ne sont, hélas, jamais revenus sur la décision) qu’une personne malade mentalement, mais considérée comme non dangereuse, doit être laissée en liberté. Cela explique la présence de gens malades mentalement dans les rues. Ils ne sont pas nombreux, mais ils existent, et certains d’entre eux passent à l’acte. L’idée de tolérance presque absolue disséminée par la gauche fait aussi que des gens présentant des problèmes mentaux ne sont pas toujours signalés aux autorités, et quand ils le sont ne font pas toujours l’objet d’un suivi. L’immense majorité des tueurs de masse, depuis des années, sont des gens qui avaient des problèmes mentaux, et ont été laissés en liberté, n’ont pas été signalés ou n’ont pas fait l’objet d’un suivi. Il est évident que des changements doivent survenir dans les lois et dans le discours ambiant. La dissémination dans les écoles et les lycées par la gauche américaine du discours sur la transsexualité, et la théorie du genre crée en outre des troubles majeurs chez les adolescents, ce à quoi on peut ajouter l’existence, sous l’effet de la gauche américaine, d’un nombre croissant de familles dysfonctionnelles (le tueur d’Uvalde vivait chez sa grand-mère, qu’il a tuée avant de tuer des enfants, et sa mère était en cure de désintoxication, son père nul ne sait où).

Ce doit être dit enfin : depuis quelques années, la gauche américaine a créé un climat de violence verbale et physique qui a de graves conséquences. La haine contre les blancs et contre les conservateurs n’a jamais été aussi intense, tout comme d’autres haines que des discours gauchistes ont alimenté. La haine d’Israël et la haine contre le “suprématisme blanc” ont conduit à des actes de haine anti-juive. Une haine des noirs vis-à-vis des Asiatiques s’est disséminée, tout comme une haine des Hispaniques contre les blancs non hispaniques. Une haine de la police a été semée par Black Lives Matter. Il y a au sein de la gauche américaine une volonté de diviser et de détruire. Cette volonté doit être combattue avec la plus grande fermeté. Sous bien des aspects, la gauche américaine est pire que la gauche française. La gauche française a disséminé ses idées dans la société française depuis longtemps, et y a installé une sorte d’hégémonie de gauche qu’on ne perçoit pas quand on vit en France, mais qui est très perceptible quand on vit hors de la France. Cette hégémonie n’existe pas aux Etats-Unis, où les valeurs occidentales restent très implantées et où l’hégémonie de gauche n’existe pas dans une large partie du pays. La gauche américaine doit davantage combattre pour s’imposer. Elle est donc plus ouvertement haineuse, hargneuse et violente. Une victoire des Républicains en novembre prochain est indispensable mais ne sera pas suffisante pour remédier à la situation. Il faudra du temps pour cela. Cela se fera. 

La gauche américaine a tué à Uvalde, Texas. Ce sont ses idées qui ont fait de l’école dans laquelle la tuerie a eu lieu une gun free zone. C’est elle qui fait que des gens souffrant de problèmes psychiatriques ne sont ni signalés, ni traités, ni surveillés. C’est elle qui a créé un climat de violence verbale et physique qui a de lourdes conséquences, mais n’empêche pas la société américaine d’être bien plus fraternelle que les sociétés européennes parce qu’il existe chez l’immense majorité des Américains ce qui disparaît en Europe : des valeurs éthiques. Elle a tué à Buffalo où il est interdit de porter une arme. Elle a tué aussi à Waukesha, Wisconsin, lorsqu’au mois de novembre dernier, un noir gauchiste et raciste antiblanc a écrasé avec sa voiture les gens participant à une parade de Noël (comme, là, c’était un noir gauchiste et raciste qui avait tué des blancs, on en a très peu parlé en Europe, et le tueur de Waukesha a montré qu’on pouvait commette une tuerie de masse sans arme à feu). En supplément, la police d’Uvalde n’a pas fait son travail. Elle a attendu sur le parking plus d’une heure avant de rentrer dans l’école, ce qui a coûté la vie à la plupart des enfants tués. Elle a même interdit à des parents d’élèves de rentrer alors qu’ils voulaient éliminer le tueur, et plusieurs d’entre eux étaient armés et voulaient sauver les enfants ! Et c’est un agent de la Border Patrol qui est quand même entré dans l’école qui a éliminé le tueur. Il a utilisé son arme personnelle, car il n’était pas en service. C’est un héros, et la police d’Uvalde s’est conduite de manière criminelle. Des sanctions très lourdes devront être prises contre elle, des poursuites en justice devront avoir lieu. Bien que le maire d’Uvalde soit républicain, le chef de la police d’Uvalde est-il de gauche ? Il semble même que le tueur a tiré à l’extérieur de l’école aux fins de s’exciter avant de pénétrer dans celle-ci et que des gens ont appelé la police dès ce moment, et que la police a mis dix-huit minutes pour arriver. Ce délai est anormal : le commissariat de police d’Uvalde est à dix minutes de route de l’école ! Si la police était arrivée plus vite, le tueur aurait pu être éliminé avant d’avoir tué un seul enfant. Ce qui s’est passé est une horreur, et c’est plus qu’une faute de la police d’Uvalde.

Des millions d’Américains savent ce qu’ils perdraient si la gauche américaine continuait à détruire le pays. Ils ne laisseront pas faire. On le verra bientôt. Ils ne veulent pas la violence que la gauche américaine dissémine dans le pays et qui conduit à des tueries telles que celle d’Uvalde ou de Buffalo (Ils savent que les armes à feu ne sont pas responsables, car il y a toujours quelqu’un pour actionner une arme à feu), ou à des tueries telle celle de Waukesha. Ils ne veulent pas non plus le glissement des Etats-Unis vers le socialisme à l’européenne que veut provoquer la gauche américaine. J’ai choisi les Etats-Unis pour être l’un d’entre eux, pas pour laisser la gauche américaine détruire le pays. Depuis deux siècles et demi, les Etats-Unis sont le pays de George Washington, Davy Crockett, Abraham Lincoln, Theodore Roosevelt, Ronald Reagan, Donald Trump. Ils sont le pays de grands inventeurs tels Thomas Edison, le pays où Elon Musk a pu donner consistance à ses rêves, le pays qui a vaincu le national-socialisme et le fascisme, le militarisme japonais et le communisme soviétique, le pays qui a vaincu al Qaida et l’Etat Islamique, le pays qui a sauvé la liberté en Europe occidentale en 1945 et redonné la liberté à l’Europe centrale en 1989-91. Ils ne sont pas le pays de Black Lives Matter et des tueurs psychopathes que la gauche américaine excite et laisse libres d’agir. La NRA, National Rifle Association, a des millions de membres. Très exactement zéro pour cent des membres de la NRA ont commis un assassinat ou une tuerie de masse. De nombreux membres de la NRA, armés, ont mis des criminels hors d’état de nuire et sauvé des vies.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

PS J’ai entendu dire par des journalistes français qu’il y a eu “deux cents tueries de masse” aux Etats-Unis depuis le 1er janvier. C’est ce que dit la gauche américaine et c’est un délire désinformateur. Quand on regarde de près la liste des “deux cents tueries de masse”, on voit que la quasi-totalité d’entre elles ont fait zéro morts, et souvent un seul blessé, le propriétaire de l’arme. Décrire comme tuerie de masse ce genre d’incident est ignoble et grotesque. A ce compte, quelqu’un qui épluche des légumes et se coupe le doigt est sans doute coupable d’une “tuerie de masse”.

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