Lorsque les premiers jeunes réfugiés ukrainiens arrivèrent en France au début du mois d’avril, ce fut une véritable surprise pour leurs petits camarades français qui les accueillirent dans leurs écoles : leur niveau en mathématiques était notoirement meilleur que le leur et certains professeurs de notre Édulcolration Nationale s’en ouvrirent abondamment dans la presse.
Eh oui : apparemment, en Ukraine, les élèves ne lambinaient pas trop sur les exercices simples de mathématiques et les opérations de base en arithmétique, y compris sur les nombres décimaux, sont très bien maîtrisés dès 12 ou 13 ans ce qui, chose surprenante, offre un fort contraste avec les élèves français.
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Voilà qui est d’autant plus gênant qu’on nous a pourtant bien expliqué, depuis plusieurs années, que le niveau des élèves français ne baisse pas et que les résultats de la France (de plus en plus médiocres) dans les classements internationaux tiennent bien plus de subtilités statistiques voire de biais culturels que d’une réelle différence de niveau.
Pensez-donc ! Avec les fortunes qui sont investies chaque années dans le ministère chargé de l’instruction de nos enfants, il aurait été étonnant de ne pas parvenir à d’excellents résultats. Ou au moins, à une qualité équivalente à notre système de soins (que le monde entier nous envie, surtout ces derniers temps, n’est-ce pas).
Non, en réalité et comme l’expliquent d’autres notules journalistiques, le niveau des petits Ukrainiens n’a rien d’extraordinaire et si les élèves fraîchement arrivés surpassent leurs camarades français, c’est surtout parce qu’ils sont issus de classes favorisées, que l’Ukraine a culturellement toujours voulu conserver une élite mathématique et de toute façon, leur avance ne s’exprime que dans des portions étroites des chapitres mathématiques et – manque de bol – pas celle que les petits Français étudient. Voilà tout.
Mmhmbon certes mais néanmoins, il y a tout de même quelques autres signes qui tendent à montrer que le petit décalage observé n’est pas entièrement socio-culturel, comme on vient de le voir, mais pourrait être imputé à un petit glissement dans l’enseignement, glissement qui aurait poussé en mars dernier un groupe de grands patrons d’entreprises françaises à lancer un appel pour un retour des maths dans le tronc commun de l’enseignement en France. En avril, ce sont les écoles d’ingénieurs qui constataient la même chose : « le niveau a globalement baissé »…
Depuis, outre l’étrange déclaration de l’actuel locataire de l’Élysée entendant corriger les erreurs à ce sujet d’un précédent gouvernement (celui-là même qu’il avait pourtant nommé), on apprend que le recrutement des professeurs de maths au niveau CAPES ne semble plus relever que de la simple formalité : en gros et comme l’explique cet article, il suffirait seulement de se pointer au concours… Quant aux enquêtes officielles internationales sur le niveau global de mathématiques, elles amènent à la même conclusion : là où, en 1995, 15% des élèves des classes de terminale scientifiques atteignaient le niveau « avancé » dans le score de l’enquête Timms, ils ne sont plus que 1% en 2015. Ce n’est pas très brillant.
Le souci de ce type de recrutement est qu’il provoque un cercle vicieux de baisse de niveau : on amoindrit le niveau de recrutement pour remplir les postes demandés, les professeurs ainsi recrutés incorporent des individus de plus en plus médiocres qui formeront, dans leurs classes, des élèves à leur tour de plus en plus mauvais qui formeront le vivier dans lequel seront formés les prochains professeurs. Itérez quelques dizaines d’années… La fin vous surprendra.
Pour les élèves arrivés en Terminale, il semble donc acquis que les maths ne le sont pas, ou rarement. Et le constat n’est pas tout neuf puisque ces colonnes font régulièrement l’écho des classements désastreux de la France, et des plaintes insistantes de différentes instances (institutions, profs ou employeurs, notamment) sur le défi qui s’offre à elles lorsqu’elles doivent former leurs nouveaux arrivants.
Du reste, on pourrait croire qu’au moins les Ukrainiens ne mettront pas la pilée aux élèves du cru en Français (normalement leur langue natale). Si la barrière de la langue est évidente pour les réfugiés, la question peut cependant se poser à long terme et sans la moindre ironie tant même la langue de Molière semble aussi poser des problèmes : là encore, on se rappelle de la mise en place, il y a quelques années et dans certaines universités (notamment en Droit), de cours de rattrapage pour les élèves fraîchement dotés du bac et dont le niveau de français écrit laissait plus que perplexe.
Là encore, la baisse continue d’être constatée avec cette belle constance qui permet de bien planifier à quelques années seulement le moment où l’on va croiser onctueusement l’axe des abscisses sous les dénégations gênées des politiciens et des journalistes qui, dans leur sabir indigeste, tenteront de couvrir le désastre avec un vocabulaire de plus en plus étroit et orthographié de façon créative.
Nous ne sommes pas encore au point où les articles du Figaro, de Libération ou du Monde seront écrits quasi-phonétiquement, mais en attendant, on découvre d’intéressants articulets où l’on tente de trouver des explications à cette baisse (ici, ce sera à cause des photocopies trop présentes et à une baisse de l’écriture manuscrite des élèves, là ce sont les réseaux sociaux), tout en cherchant bien évidemment quelques excuses sur le mode « oui mais bon, c’est difficile tout ça » tout en reconnaissant que jadis (au siècle dernier, soit dans les années 1990) le niveau orthographique était tout de même moins mauvais.
En réalité, tout le monde constate le même délitement et chacun s’emploie à trouver une solution aussi périphérique que possible au problème de fond : toute la société française, confite dans la facilité (de l’argent gratuit des autres, de la responsabilité des autres, du travail des autres), obèse dans ses institutions pléthoriques ventripotentes, se refuse chaque jour un peu plus à faire des efforts et à exiger de chacun sa part nécessaire de travail, sans arrondir les angles, sans mégoter, sans abaisser, amoindrir et lésiner. Après plus de 40 années de socialisme où l’effort a été officiellement honni, la paresse récompensée et le travail découragé, qu’on a foulé la morale, qu’on a moqué la grandeur, qu’on a ridiculisé la culture, l’illusion d’une société où chacun peut (et tente) de vivre au crochet de tout le monde persiste donc sans mal.
De renoncements en laxismes et d’arrangements en compromis de plus en plus mous, on en arrive à former des têtes vides sinon avec satisfaction, au moins avec indifférence, sans faire de vague.
Nous sommes tous, collectivement, arrivés au point où l’on récolte l’absence de colonne vertébrale de nos politiciens, de tout courage et de toute épine dorsale de chacun des rouages de nos institutions dont on a justement attendu qu’elles s’écrasent, partout, tout le temps avec insistance. Ces politiciens, ces institutions se sont, et nous nous sommes tous, d’élection en élection, aplatis progressivement devant les désirs et les lubies de chaque groupuscule, de chaque syndicat, de chaque parti politique ou médiatique au pouvoir à ce moment-là pour accepter, de façon de plus en plus veule et lâche, qu’il en soit ainsi, parce que les efforts pour revenir dans le bon chemin sont devenus trop grands, trop épuisants, trop taxant et pour tout dire impossible à faire comprendre aux générations qui arrivent.
La catastrophe orthographique, grammaticale et mathématique est encore incomplète. Mais soyez sûrs que d’obstinés sapeurs rempliront leur mission avec soin, tant il leur sera facile de renoncer, d’abandonner et de laisser tomber.
Ce pays est foutu.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
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C’est la meilleure façon de faire plein de petits socialistes bêtes à pleurer!!!
Quand j’étais à l’école ( il y a 70 ans …) mon prof de maths avait l’habitude de dire que ´on ne comprend pas les maths parce qu’on ne comprend pas le français
Tiens, c’est drôle, quand j’étais au lycée, j’ai dit un jour à une copine qui souffrait de ne pas comprendre les maths, que ce n’était pas elle qui avait un problème, mais les profs de maths qui, le plus souvent, n’étant pas littéraires, maîtrisaient mal la langue et ne s’expliquaient pas toujours clairement.
Shirah ,
Vous ne pouvez pas juger plus juste. Le français c’est une langue artificielle, calquée sur le grec et le latin. Chomsky , linguiste émérite du M.I.T. disait qu’une langue est ce que le peuple parle. Le peuple parle avec ses émotions . Le français c’est tout le contraire. C’est mathématique. Pour la maîtriser il faut imposer aux ” élites étudiantes ” l’apprentissage du latin et du grec. Mais le latin et le grec sont disparus du curriculum. Maintenant nous parlons français à l’oreille et c’est le désastre annoncé à l’écrit.
Le français c’est l’une des rares langues à devoir se doter d’une Académie pour imposer les incongruités sous le dictum bien connu: L’exception fait la règle.
Tissus d’âneries
Je suis d’accord. J’ai été prof un court moment et j’ai donné pas mal de cours particuliers. Un jour qu’une élève s’empêtrait à poser un calcul, il m’est apparu qu’elle cherchait des réponses dans les symboles eux-mêmes, ce qui est vain puisqu’il ne sont qu’une aide.
Du coup, je lui ai pris son stylo et je lui ai dit qu’elle était la tête et moi la main. Son rôle était de commander ma main mais il fallait qu’elle soit claire sans quoi je ne saurais pas quoi écrire. Et pas besoin pour moi de simuler l’incompréhension: si ce n’est pas clair, ça ne peut tout bonnement pas s’écrire.
C’était vraiment un bon exercice: elle pouvait se concentrer à 100% sur ce qu’il fallait dire, en bon français et avec précision – on ne peut pas rester vague quand on dicte des formules mathématiques. Dès qu’elle avait un problème, je pouvais entamer un dialogue fructueux (“alors, comme cela s’appelle?”, “Attends, j’écris d’abord ceci ou cela, qu’est-ce qui est vraiment lié à …”)
Avec le recul, c’est évident que l’utilisation du français met en valeur le sens et qu’avoir un débutant commandant un expert permet de créer un dialogue efficace, concret et progressif. Mais, comme on dit, il fallait y penser…
Quand j’étais en 3ème (il y a 55 ans ) la prof de maths exigeait qu’on reformule l’énoncé du problème , en bon Français , avant de présenter notre solution .
Rien à ajouter, l’analyse est lumineuse ! Mais cela permet de créer un peuple homogène dans son absence de capacités de réflexion, prêt à tout gober pourvu que les médias le martèlent : les délires des écolos, les immenses qualités du bio, l’ardente obligation du mariage homo, le racisme systémique et tutti quanti…
Voici ce que j’écrivais, il y a deux jours, à un correspondant sur un sujet identique.
Inutile de préciser que je partage entièrement l’analyse et le pessimisme d’H16.
« Nous avons maintenant un ministre de l’éducation que l’on sait adepte d’indigénisme, wokisme, communautarisme, participation à des réunions anti-blancs, négation de la notion d’islamo-gauchisme, le CRAN, etc…
Petit à petit on efface la France en abolissant, jour après jour, tout ce qui faisait sa grandeur et son rayonnement.
On ne sait plus écrire le français ??? Bientôt on ne saura même plus le parler, envahis par le sabir banlieusard et les anglicismes à tout va. Nous nous satisferons sans doute d’une sorte de pidgin qui n’aura même pas les ambitions d’universalité de l’esperanto.
Inutile de compter sur le gouvernement actuel pour redresser la barre, trop occupé qu’il est à couler le navire. »
Si ce cancrelat wokiste indigéniste anti-Blanc est arrivé à ce poste de ministre, c’est avant tout parce que le crypto-gauchiste Macron l’a mis là… 🤮
Oui, MACRON, ce misérable arriviste inculte et petit teigneux qui n’éprouve aucune gène à dire que “la culture française n’existe pas”.
“Petit à petit on efface la France”
Cela commence au 19e siècle.
J’ai fait un rêve … ! ! ! … prémonitoire ?
Nous étions en l’an de grâce 2051.
Assis dans mon salon, au milieu des hologrammes de la rédaction du journal télétransporté de la chaîne Tékon TV, je découvre Mourad Knachenbeck, le nouveau prix Goncourt qui vient d’être primé pour son dernier roman … « J’ai vomi mon catre eure ».
Un présentateur lui tend le micro :
« Ouais, c’est moi que je suis le dernier prix Goncourt qu’on vous a causé ! … Mon livre, y parle de qu’est-ce qui va pas dans la société où qui faudrait justement que ça change ! … C’est vrai quoi ! … Les gosses qui tapent leurs parents, c’est pas normal. La justice est trop « laxisse » ! … et pis quand y disent quekchôze, on comprend même pas ça qu’est-ce qui disent vu qui z’articulent pas d’une part et qui z’emploient des mots qu’on sait pas qu’est-ce qui veulent dire d’autre part !
Alors, comme je « l’esplique » dans mon livre : faudrait qu’à l’école on enseigne l’alphabet dès l’entrée en sixième afin qu’en troisième, pour le brevet, y savent au moins lire un texte de vingt lignes ! … l’école doit montrer son ambition ! … sinon on va êt’e à la traine, et ça, c’est pas bon ! »
Le présentateur prend alors le relai :
« Vous trouvez pas que c’est beaucoup demander ? … Ça voudrait dire qui faudrait plus de moyens, comme de dédoubler les classes de quatorze élèves, voire quinze, qui sont déjà très surchargées, … augmenter les budgets, or l’instruction en France représente déjà plus de 12% du PIB, … c’est énorme ! … En plus, vous préconisez aussi que l’on commence à enseigner l’algèbre et le théorème de Pythagore dès l’entrée en classe de seconde ! … Pourquoi pas aussi les fonctions du premier degré tant que vous y êtes ? … Mais où vous allez chercher des idées pareilles ? »
… et l’auditoire de s’esclaffer !
J’ai beau me dire qu’en 2051 j’aurai cent sept ans ! … ça ne me console pas pour autant !
😆😆😆
Gérard Pierre, vous avez oubliez la musique : L’Hymne du Parti Socialiste Français / https://www.youtube.com/watch?v=uEjm1JaKwOM
Merci l’ami ! … je ne connaissais pas cet hymne, … dont, de surcroît, la musique passe pour avoir été composée en 1977 par Mikis Theodorakis, sur des paroles d’Herbert Pagani, à la demande de François Mitterrand ! … six ans après le congrès d’Épinay ! …
Qui se souvient des écrits de Jean Montaldo dénonçant les turpitudes, … (le mot est faible), … de ce démiurge encore adulé de nos jours par ses anciens « serviliteurs » ? … 1981 – 1995 ! … période au cours de laquelle la crapulerie fut érigée en art florentin, que certains continuent de pratiquer de nos jours avec beaucoup moins de talent !
« Changer la vie », … tel est le titre de l’hymne !
Ils ont fait pire que nous la changer : … Ils nous l’ont pourrie !
« Les voix des femmes, et les voix des hommes
Ont dû se taire beaucoup trop longtemps
Ne croyons plus aux lendemains qui chantent
Changeons la vie ici et maintenant
C’est aujourd’hui que l’avenir s’invente
Changeons la vie ici et maintenant »
Traduction : « Faisons rêver les honnêtes gens, les gens sans malice, le peuple occupé à survivre, les esprits simples qui ne pensent jamais à mal, les âmes crédules, … qui croient aux promesses de ceux qui se drapent dans la vertu pour mieux les spolier, de ceux qui se remplissent les poches pendant que ces braves personnes regardent ailleurs ! »
Le résultat est là ! … et ça continuera tant que les héritiers de ces malhonnêtes se pareront d’autres noms pour faire oublier qui ils restent pourtant, … les mêmes ! … qui continuent à nous faire marcher au son de la batterie fanfare de la covid, sur l’air de « Si tu crois pas celle-là je t’en raconte une autre ! »
Bien parlé.
En France, il est politiquement incorrect de croiser le classement annuel au Brevet des Collèges avec la connaissance du territoire. Vous pouvez le faire à titre privé mais gardez vous bien d’en parler publiquement.
la déconstruction de la france voulue par macon (et donc approuvée par 60% des votants sera continuée par le wokiste racialiste ministre de l’a rééducation nationale
“la déconstruction de la France voulue par macon”
Elle a commencé bien, bien avant Macron. Macron est dans la logique de ce qui a commencé bien avant lui.
Je relate assez souvent cette enquête diligentée il y a une trentaine d’années par un hebdomadaire d’information qui avait soumis des copies du bac d’alors à d’anciens examinateurs et correcteurs d’avant mai 68. A peine 1 sur 3 aurait obtenu son diplôme… On était au début des années 90 !
Que dire aujourd’hui ? Pas 1 sur 10 selon les critères d’avant 68 n’obtiendrait le précieux parchemin qui n’est plus maintenant qu’un vulgaire chiffon de papier sans aucune valeur, rien de plus qu’un “pass Navigo” pour user ses jeans sur les bancs d’université où la plupart n’ont strictement rien à y foutre…
Et quand on voit comment des “universitaires” d’aujourd’hui “maîtrisent” la langue française, on frémit d’horreur et on comprend la chute inexorable de ce pays dans les abîmes du néant. On y est.
Bonjour,
Pour avoir une notion du niveau en français il faut voir le niveau de nos journalistes, qui devraient normalement parler un français impeccable.
Je vous donne quelques exemples :
Avéré signifie “révélé vrai”.
Les journalistes utilisent très souvent “avéré” dans le sens de “révélé”.
A l’oral, les virgules n’existent pas, témoin ce genre de phrase :
” les hommes sont grincheux, les femmes sont-t-elles différentes” (le -t- est mis pour marquer la liaison propre à l’interrogation) au lieu de dire : “les hommes sont grincheux, les femmes sont, elles, différentes” (sans liaison pour marquer l’affirmation).
Tous les jours je hurle devant des imbécillités de ce genre.
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