Dans une interview accordée à G. Edward Griffin en 1984, l’ancien agent du KGB Yuri Bezmenov exposait les opérations insidieuses de l’Union soviétique et la manière dont l’appareil communiste prend vicieusement le dessus sur la conscience d’un pays.
Le KGB lui avait ordonné de ne pas s’occuper des « prostituées politiques », mais de s’entourer de grands médias conservateurs, de riches cinéastes, d’universitaires et d’égocentriques cyniques. Des confessions qui pourraient servir d’explication quant à la situation désastreuse dans laquelle risque de couler la société américaine sous la gouvernance de la mafia Obama-Biden, faute d’un sursaut conservateur-capitaliste en novembre.
Bezmenov commencé son interview en révélant que les personnes qui adhéraient à la politique étrangère soviétique, dans leur pays, étaient élevées à des postes de pouvoir grâce aux médias et à la manipulation de l’opinion publique. En revanche, ceux qui refusaient de se plier faisaient l’objet de diffamation ou étaient tués. Bezmenov a cité l’exemple de la ville de Hue au Vietnam, où des milliers de personnes ont été exécutées en une nuit pour avoir été sympathiques aux États-Unis. La ville était sous la coupe de l’organisation politique de masse appelée Viet Cong depuis environ deux jours lorsque les massacres ont eu lieu. Même si la CIA n’a jamais pu comprendre comment l’opération a été menée, Bezmenov a souligné le vaste réseau d’informateurs locaux mis en place par l’Union soviétique pour exécuter ceux qui ne suivaient pas sa ligne.
Racontant un séjour en Inde, l’informateur du KGB a révélé qu’il avait été choqué de découvrir la liste des journalistes pro-soviétiques connus en Inde qui étaient voués à la mort. Il a déclaré que même si ces journalistes étaient idéalement gauchistes, le KGB voulait les tuer car « ils en savaient trop ». Benzmenov a souligné : « Une fois que les idiots utiles (gauchistes), qui croient idéalement à la beauté du socialisme soviétique ou du communisme, sont désillusionnés, ils en deviennent les pires ennemis. »
L’ancien informateur du KGB a réaffirmé qu’il n’y a pas de révolutions populaires mais des révolutions conçues par un groupe professionnel et organisé. Il a révélé que les dirigeants du parti Awami League ont été formés à Moscou, en Crimée et à Tachkent. Il a également ajouté que le gouvernement indien a choisi de ne pas voir le déplacement de milliers d' »étudiants » de l’Inde vers le Pakistan oriental (aujourd’hui le Bangladesh). Son collègue du consulat soviétique de Kolkata avait découvert des armes et des munitions dans sa cave, dans une boîte intitulée « Matériel imprimé » destinée à l’université de Dhaka. Elle indiquait le rôle de l’Union soviétique dans l’armement du Mukti Bahini pendant la guerre.
Selon Benzmenov, les recrues potentielles et les personnes réputées aux yeux du KGB étaient des individus narcissiques, cupides, dépourvus de toute morale et pouvant contribuer à déstabiliser leur pays d’origine. Citant l’exemple des États-Unis, il a déclaré que le KGB recrutait des professeurs et des défenseurs des droits civiques pour subvertir et déstabiliser le pays. « Lorsque leur travail est terminé, on n’a plus besoin d’eux. Ils en savent trop. Certaines (recrues) s’offusquent lorsque les marxistes-léninistes arrivent au pouvoir parce qu’elles espéraient parvenir elles-mêmes au pouvoir. Cela n’arrivera jamais. Ils seront alignés contre le mur et abattus », a-t-il fait remarquer.
L’agent du KGB a répété que lorsque les « idiots utiles » ont atteint le but qui leur est assigné, ils sont soit exécutés, soit exilés, soit détenus dans des prisons. « Nous sommes une bande de meurtriers. Il n’y a rien à voir avec l’amitié et la compréhension entre les nations… Nous nous comportons comme une bande de voyous dans chaque pays qui nous est hospitalier. Je n’ai pas voulu faire défection mais j’ai essayé de faire passer mon message. Personne ne voulait même m’écouter, et encore moins me croire », soupire-t-il en racontant le trouble intérieur auquel il a été confronté en apprenant l’exécution programmée de journalistes indiens pro-soviétiques qu’il connaissait.
Sa décision de faire défection et de changer de camp a été prise pendant la guerre de « libération » du Bangladesh, décrite par un correspondant américain comme la « révolution islamique de base ». Sous le patronage du KGB, Yuri Bezmenov menait un style de vie somptueux. Il était cependant amoureux de l’Inde, à tel point qu’il ne voulait pas que le pays soit « irrémédiablement endommagé » sous l’influence soviétique favorable aux Musulmans. Malgré une carrière bien remplie et des accusations de trahison envers la nation, il a finalement quitté le KGB.
Et il a disparu comme beaucoup l’ont fait par le passé. La seule différence possible est qu’il a vécu pour raconter son histoire. Il est intéressant de noter que les journaux indiens ont publié des annonces mentionnant une récompense de 2 000 dollars pour des informations sur lui. Mais, l’espion s’était alors fait passer pour un hippie américain et s’était envolé de l’aéroport de Mumbai pour la Grèce où il avait rencontré des responsables de la CIA. Tout cela s’est passé sous le nez du KGB.
Yuri Bezmenov a expliqué que le KGB était plus préoccupé par la guerre psychologique contre le gouvernement américain par le biais de la subversion idéologique que par les activités d’espionnage, qui ne constituaient que 15 % de son travail. Il a souligné comment les techniques de lavage de cerveau étaient utilisées sur la population américaine pour infuser une idéologie, distincte de l’américanisme. Et surtout du capitalisme. Il souligne également comment la manipulation de l’opinion publique peut amener les gens à rejeter des faits évidents pour se conformer aux perceptions et aux intérêts existants.
L’ancien agent du KGB a confessé que l’agence de renseignement soviétique utilisait quatre méthodes pour modifier l’état d’esprit et le comportement des populations dans les pays étrangers. La première étape est celle de la démoralisation qui, selon lui, prend 15 à 20 ans. Au cours de cette phase, les jeunes sont influencés pour remettre en question l’intégrité d’un pays et éveiller des soupçons par le biais de la propagande des médias et des milieux universitaires. La perception prend le devant de la scène et les faits perdent toute signification. Il attribue ce phénomène à l’absence de normes morales dans la société.
Pour une population absorbée dans un monde de propagande et de théories marxistes et léninistes, la vérité perd son emprise sur la société. L’ancienne génération perd également le contrôle de la population en raison des attaques constantes contre son tissu moral. Yuri Bezmenov a révélé que la phase de « démoralisation » était terminée avant l’interview et que l’Union soviétique avait été surprise par la facilité de son exécution. Il a également expliqué comment les personnes issues des années 60 occupaient des postes élevés au sein du gouvernement, des médias et de la fonction publique au moment de l’interview. Yuri Bezmenov a également affirmé qu’il faudrait encore 20 ans pour créer une nouvelle génération de citoyens américains patriotes.
Nous sommes bien au delà de ces 20 ans.
Selon Bezmenov, la déstabilisation d’un pays, également appelée « deuxième étape », consiste à modifier les relations extérieures, l’économie et les systèmes de défense de la nation. Il a déclaré que le processus prend 2 à 5 ans pour être exécuté. Il a déclaré que l’emprise marxiste-léniniste sur le secteur économique et de la défense américain était « fantastique ». Bezmenov a déclaré qu’il n’avait jamais pensé que le processus serait aussi facile à mettre en œuvre aux États-Unis lorsqu’il y a atterri en 1971. Il a souligné qu’un pays pouvait être amené à un état de crise, la troisième étape, en six semaines seulement et a cité l’exemple de l’Amérique centrale pour étayer son propos.
Associée à un changement violent de la structure du pouvoir et de l’économie, la quatrième phase de normalisation s’enclenche et peut durer indéfiniment. Le mot « normalisation » est dérivé de la propagande soviétique qui cherche à minimiser un changement radical dans un pays comme un phénomène normal. « C’est ce qui se passera en Amérique si vous permettez aux abrutis d’amener le pays à la crise, de promettre aux gens toutes sortes de bonnes choses et le paradis sur Terre, de déstabiliser votre économie, d’éliminer le principe de la concurrence du marché libre, de mettre en place un gouvernement Big Brother ( les Démocrates ) à Washington DC avec des propositions bienveillantes », a-t-il fait remarquer.
Yuri Bezmenov a réaffirmé que les États-Unis étaient en état de guerre non déclarée, contre les principes sur lesquels ils ont été fondés, dans le cadre de la conspiration communiste. « Il ne faut pas être paranoïaque… À moins que les États-Unis ne se réveillent ! La bombe à retardement fait tic-tac chaque seconde et la catastrophe se rapproche de plus en plus. Contrairement à moi, vous n’aurez nulle part où faire défection », a-t-il souligné.
C’était, par coïncidence, en 1984.
Chaque mot prononcé par cet ancien espion communiste a sa correspondance dans la situation où se trouvent les Etats Unis aujourd’hui. Avant de mourir, le vieux monstre soviétique a dilué son poison dans l’esprit de la jeunesse américaine, en appliquant son plan en 4 étapes. L’administration Biden et ses errances, ses défaites, ses pantalonnades à répétition, le mouvement woke, le fascisme affirmé des corrompus du mouvement BLM, la toute-puissance de la minorité LBGT ne seraient-ils, finalement, que le résultat de cette stratégie ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Pierre Rehov pour Dreuz.info.
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Ceux qui sous-estiment les Russes se trompent.
Merci à @Rehov pour cet excellent rappel.
C’est ce que les état-majors appellent la guerre cognitive. Elle est menée partout par tous. Imaginer qu’une révolution, violente ou pernicieuse peut exister et arriver à ses fins sans une « autorisation » et des « conseillers » est une utopie.
« C’est ce que les états-majors appellent la guerre cognitive. Elle est menée partout par tous. »
Ça me semble exagéré. Seuls les états totalitaires / tenants d’une idéologie totalitaire sont en guerre permanente pour détruire les autres civilisations et imposer leur pouvoir sur le monde entier.
À ce titre, aucune comparaison n’est possible entre la propagande occidentale et la soviétique. Ce n’est certainement pas une coïncidence si l’Europe de l’Est n’est pas atteinte par le wokisme, la haine de soi et la xénophobie : elle n’a pas fait l’objet de la même subversion que l’Europe de l’Ouest.
Florence Comès : Bernays et la CIA au Guatemala, Maidan, révolutions colorées, révolution safran, révolutions arabes, Syrie… Depuis la Congrégation pour la propagation de la foi (Congregatio de Propaganda Fide : origine du mot propagande tel que nous l’utilisons) tout les services secrets du monde ont des agents infiltrés, perturbateurs et propagandistes à grande échelle et à haut niveau. Ne soyons pas complotistes mais ne soyons pas naïfs non plus.
Je ne parle pas de position morale bien entendu, mais de méthode.
Je ne suis pas d’accord. La différence entre l’ouest et l’est de l’Europe, c’est que l’Est a connu la diffusion du communisme par invasion, et l’ouest par perfusion.
Donc l’Est savait ce qu’étaient le socialisme et le communisme, et identifie correctement aujourd’hui ses avatars (haine de soi, wokisme etc).
Nous, nous avons été « form-és » sans nous en rendre compte, et les plus lucides ne savent pas comment appeler « ça » : libéralisme, libéral-libertaire, conséquences de la société de consommation, du capitalisme « sauvage », égoïsme etc Sans le savoir, nous reprenons certains termes de la propagande soviétique.
Si nous étudiions l’histoire des idées, nous nous rendrions compte de la filiation de toutes ces idées, nées du postulat que Dieu nous opprime et que la liberté vient en lui désobéissant et en le niant, et qu’avec la connaissance vient obligatoirement l’athéisme, la religion obscurcissant le jugement. D’où en France les termes : rationalisme, libéral (=républicain=athée sous le Second Empire), positivisme etc La forte polysémie des mots « Libéral » et « libéralisme » en français vient des différentes manières de considérer la liberté…
Besmenov n’est pas le seul à parler de subversion pour détruire l’Occident et la civilisation chrétienne : des dissidents l’ont fait aussi, et nous ont mis en garde. Cette « guerre » se poursuit à l’ONU (tout ce qui concerne les nommés « droits reproductifs », la théorie de genre, l’immigration etc) Avec l’ONU et les ONG, le phénomène est mondial. En ce sens on peut dire que le communisme a gagné, ne serait-ce que parce qu’on reprend les termes de la gauche : « mariage pour tous », xénophobie, droits reproductifs (= surtout avortement), repli sur soi (pour identité) etc
Florenc Comès, je suis en très grande partie d’accord avec votre analyse. En particulier sur les actions de subversions. Mais subversions également menées contre nos valeurs par un Islam qui place « dieu » au centre de cette subversion avec une « re-religiarisation » de la place publique et des références culturelles. Peut-être des alliés de circonstance contre le « diable capitaliste », je l’ignore. D’ailleurs, capitalisme et socialisme ont-ils un dieu?
Mon commentaire premier ne visait pas du tout cet angle, analyser la subversion « de gauche » mais uniquement la méthode. La subversion, que notre camp utilise aussi pour changer en profondeur d’autres Etats et d’autres cultures en fonction d’intérêts quels qu’ils soient.
Cette soviétisation de la Russie actuelle n’a pour conséquence que de pétrifier les clivages et de faire davantage peur aux consommateurs de médias pour lesquels déjà l’émotionnel joue à plein dans une ambiance apocalyptique.
« Cette soviétisation de la Russie actuelle »
Le soviétisme n’a jamais totalement disparu. Il n’y a pas eu de rupture totale. Il est encore présent aujourd’hui. On peut s’en rendre compte en lisant la propagande au service du Kremlin anti-occidentale, avec une nette et claire volonté de faire passer l’Occident pour un ennemi, avec nazification. Poutine a bien été intoxiqué mentalement, intellectuellement et spirituellement par le soviétisme. C’est un enfant du soviétisme, et il ne renie pas les idéaux du communisme. La propagande délirante pro-Perestroïka nous a fait oublier que le soviétisme n’avait pas totalement disparu, et ce alors que des dissidents russes nous disaient de faire attention. Dès 1999, Poutine commence son plan, alors qu’il est directeur du Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie, le FSB, et alors qu’il est parallèlement à un poste de secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie, sous Eltsine. Le soviétisme est toujours là, il n’est pas de type léniniste, mais poutinien, héritier du soviétisme, avec une nostalgie de l’URSS, avec un clair et net refus poutinien de regarder le passé soviétique en face.
La Russie actuelle n’est pas héritière du soviétisme, pas plus que la France n’est héritière du régime de Vichy. Les projections sont hasardeuses.
« La Russie actuelle n’est pas héritière du soviétisme »
Le financement chaque année par le Kremlin de dizaines de films glorifiant les soldats de l’armée rouge… Un exemple parmi tant d’autres. La nazification de l’Occident… Non, non, tout cela n’a rien a voir avec le soviétisme. La réhabilitation de l’image de Staline également. Imaginez en Allemagne une réhabilitation d’Hitler, avec des bustes d’Hitler. Il n’y a pas eu de rupture totale avec le soviétisme, et il est bien compliqué médiatiquement aujourd’hui de mettre en avant toutes les horreurs du soviétisme en Russie. Avec des gens dans l’entourage de Poutine tel que Vladimir Yakounine, violemment anti-occidental. Ou le cinéaste despotique et corrompu, Nikita Mikhalkov, dans le cercle d’amis de Poutine, président de la Société des réalisateurs russes et dirigeant le Festival international du film de Moscou, appartenant à une grande famille de la nomenklatura, « élite » du soviétisme et de l’après-soviétisme. Tout un programme. Où toute opposition à cela est qualifiée de trahison à la patrie. Il y a bien des pratiques issues du soviétisme qui persistent. Concernant Pétain, lisez Pompidou, il y a bien un héritage Pétain en France. Vous ne voulez pas regardez en face ce qui pourri la Russie depuis des années. Vous êtes selon moi dans un déni de la réalité, réalité pourtant dénoncée par tout un ensemble de Russes. Il y a une réalité nihiliste en Russie, et profondément décadente. et une propagande anti-occidentale violente.
« Sergueï Narychkine, directeur du Service des renseignements extérieurs (SVR), a déclaré que les États-Unis encourageaient la diffusion de fausses informations sur l’application de messagerie Telegram dans le but de « discréditer » et de « déshumaniser les dirigeants politiques et militaires de la Russie aux yeux du peuple russe ». « Leurs actions ont beaucoup en commun avec les traditions du ministère de l’Education du peuple et de la Propagande du Troisième Reich et de son chef Joseph Goebbels », a déclaré Sergueï Narychkine dans une déclaration publiée sur le site du SVR. » – Guerre en Ukraine : Un chef des services russes d’espionnage compare les États-Unis au ministère de la Propagande nazie – L’Indépendant
Ça se discute, je trouve, que nous ne sommes pas héritiers de Vichy. Le délire antiraciste actuel a sans doute partie liée avec notre culpabilité collective. Et encore, Vichy ça commence à être assez loin et la plupart des gens ne l’ont pas vécu. Ce n’est pas le cas pour l’URSS. C’est encore très frais. Je suis allée en Pologne avant la chute du mur. C’était cuisant pour les Polonais. Et je ne suis pas une rosière peut-être, mais pas encore trop décatie non plus.
Aussi : Valéry Kossov* – Le rôle des soviétismes dans les stratégies du discours politique russe contemporain — Conclusion : les soviétismes et l’autoreprésentation Le constat que nous pouvons faire après l’étude des soviétismes dans les stratégies du discours du pouvoir russe actuel nous amène d’abord à souligner le rôle prépondérant des références explicites à la période soviétique et à la désagrégation de l’URSS dans les stratégies d’autoreprésentation. En effet, le pouvoir actuel tente de trouver sa légitimité mais aussi sa crédibilité dans le positionnement de Soi par rapport au passé. La stratégie d’autoreprésentation se réalise par des tactiques d’opposition ou de distanciation vis-à-vis de l’époque soviétique, pour souligner une autorité soit institutionnelle, soit personnelle du communicant. La tactique d’association, lorsqu’elle est employée dans la mise en valeur de Soi, se projette davantage sur le peuple ou l’État actuel que sur les valeurs ou les réalités soviétiques. C’est toujours dans un souci de légitimation et d’autoreprésentation que les soviétismes sont réactualisés dans les stratégies du discours sur le plan de l’implicite. L’objectif en est de s’identifier aux interlocuteurs ayant connu l’époque soviétique, c’est-à-dire à la population encore majoritaire aujourd’hui. Il s’agit donc non seulement de construire une image de Soi, mais d’y associer toute cette population. La réactualisation des soviétismes est moins présente dans les stratégies visant « l’établissement de la vérité ». En effet, l’interprétation de la période soviétique se fait de manière nuancée de sorte à ne pas prendre une position forte pour ou contre le passé. En revanche, les stratégies d’information, malgré leur neutralité apparente, s’inscrivent, elles aussi, dans l’objectif général de se légitimer par la constitution d’une image du régime soviétique qui se veut crédible. L’accentuation de l’image positive de Soi se manifeste également lorsqu’il s’agit de l’enjeu de captation. En effet, en recourant à la stratégie de polémique ou de dramatisation, en grossissant certains défauts du passé, le pouvoir tente de se montrer distant du régime soviétique, tout en évitant sa critique frontale. De toutes ces stratégies, ressort une intention plus générale qui, nous semble-t-il, vise à trouver un point de départ pour se réconcilier avec le passé, qui pourrait constituer le fondement d’une nouvelle idéologie conservatrice, pouvant trouver l’approbation de l’électorat des couches moyennes de la société russe. Il s’agit principalement des quadragénaires, qui ont gardé en mémoire les dernières années du régime soviétique, et plus particulièrement l’époque de la perestroïka. Cependant, c’est aussi la génération qui a traversé les années turbulentes de l’époque eltsinienne et a fait carrière surtout pendant les années 2000. Par conséquent, la comparaison entre l’époque de Gorbatchev et celle de Eltsine, dans la conscience de cette majorité, n’est pas toujours en faveur de cette dernière, ce qui favorise les sentiments conservateurs de cette partie de la population et leur méfiance par rapport aux valeurs du libéralisme des années 1990. C’est donc à cette partie majoritaire de la population russe, caractérisée par son conservatisme et une mémoire collective positive de l’époque soviétique, que sont adressés les soviétismes du discours du pouvoir… Lire la suite »
Lorsque la Russie aura organisé les procès des responsables de la répression soviéto-communiste… comme la France a fait avec ses collabos vichystes, vous pourriez, peut-être, oser ce parallèle plus qu’hasardeux.
Et chez nous c est comment , le lavage de cerveau par les médias traditionnelle bas son plein depuis 50 ans
Mr. Rehov,
L’Union Soviétique qui voulait exporter et imposer le communisme n’existe plus.
La Russie n’est pas communiste et elle ne demande qu’à s’intégrer à la civilisation judéo-chrétienne, de l’Atlantique à l’Oural.. (le Monde Libre) mais une certaine Amérique (Clinton, Obama, etc..) souhaite au contraire créer une fracture dans le Monde Libre pour l’affaiblir, au bénéfice du totalitarisme mondial (Islamisme et communisme..). C’est pourquoi l’Otan et l’U.E. se sont livrées à toutes sortes de provocations meurtrières qui ont mené à cette guerre!
Je pense que vous devriez lire l’article avant de le commenter. Il ne me semble pas avoir fait le moindre parallèle entre l’URSS et la Russie d’aujourd’hui, mais seulement tenté d’expliquer que la vague gauchisante américaine qui pourrit cet extraordinaire pays que sont les USA pourrait être le résultat d’un plan mis en place il y a fort longtemps. Il faut plusieurs générations pour qu’un tel plan réussisse et cela passe par l’éducation. Si, comme le confessait cet espion du KGB en 1984, les Soviétiques ont mis tant d’efforts dans la perversion du système éducatif américain pendant plusieurs décennies, il est évident que le lavage de cerveau n’a pu qu’engendrer de plus en plus d’extrémisme, génération après génération. Des Bernie Sanders, AOC ainsi que des Noam Chomsky et Edward Said ne sont pas tombés du ciel.
En revanche, votre analyse anti-américaine primaire, faisait de l’OTAN le responsable de la guerre en Ukraine, est tellement insensée qu’elle ne mérite même pas une réponse. Je ne réponds pas aux pro-Poutine davantage que je ne le ferais au pro-Staline. Il y a des limites à la connerie humaine.
Dit autrement, Great Reset et union soviétique, même combat !
« même combat »
Pour finir par se bouffer les uns les autres.
Très bon article qui explique la décadence morale qui commence à affecter les U.S.A et nos pays libres…Que les intellos naïfs se rappellent ce qui s’est passé à Hué !