Poutine avait massacré 150 000 Tchétchènes soit le 1/7ème de la population, ce qui pourrait être apparenté à un génocide, sans qu’il y ait eu de levée de boucliers nulle part dans le monde.

En 2008,Il envahit la petite Géorgie en bombardant plusieurs villes, et l’Ukraine en 2014 en annexant la Crimée, pensant qu’il avait toute la latitude de continuer son entreprise expansionniste et hégémonique. Et ce ne sont pas les timides sanctions économiques occidentales qui le frappent depuis 2015, lesquelles ont surtout pénalisé le peuple russe mais pas les oligarques proches du régime, qui vont le dissuader d’agresser un pays libre et souverain.

Février 2022, présumant de ses forces et du supposé silence complice de l’Occident, il s’est lancé dans un blitzkrieg pour des motifs fantaisistes, des grosses couleuvres dignes de la propagande nazie, et se retrouve pris dans un bourbier qui risque de devenir son Waterloo et sonner le glas de son régime.

Aveuglé par sa toute-puissance et sa haine de l’Occident, trahi par son excès de confiance, il se croyait invincible.

Il devait aussi se dire : « si les Américains ont eu leur lot de guerres impérialistes depuis 1945 sans que cela ne provoque de tollé général, il n’y a pas de raison que son bellicisme puisse heurter la conscience universelle », conforté en cela par ses propres guerres contre la Tchétchénie et la Géorgie, et sa complicité dans les crimes de guerre en Syrie.

Ce qu’il croyait être une guerre-éclair semble s’installer dans la durée, ce qui n’est pas sans conséquences sur la logistique militaire et les effectifs forcément affectés par l’absence de relève, nonobstant les pertes en hommes et en matériels.

Cette guerre devient une tombe pour ses hauts gradés et ses jeunes soldats. Il se dit que ses soldats sont de plus en démotivés, peu préparés à une guerre de longue haleine.

Le conflit risque d’empirer pour l’armée russe.

Mikhaïl Khodaryonok, un analyse militaire d’une chaîne de télévision russe a déclaré :

« Il ne faut pas avaler les tranquillisants informationnels », a déclaré Khodaryonok, un colonel à la retraite, au talk-show « 60 minutes » sur Rossiya-1 animé par Olga Skabeyeva, l’une des journalistes les plus pro-Kremlin de la télévision.

« La situation, franchement, va empirer pour nous », a déclaré Khodaryonok, un invité régulier de la télévision d’État qui donne souvent des évaluations franches de la situation.

Il a déclaré que l’Ukraine pourrait mobiliser 1 million d’hommes armés.

Khodaryonok, chroniqueur militaire pour le journal gazeta.ru et diplômé de l’une des académies militaires d’élite de Russie, a averti avant l’invasion qu’elle ne serait pas dans l’intérêt national de la Russie.

Il n’a pas prévu la durée du conflit et son impact sur le moral des troupes et la population asphyxiée économiquement, qui a perdu le tiers de son pouvoir d’achat depuis 2015, et est maintenant endeuillée par la mort de ses enfants en Ukraine.

Poutine était convaincu que l’Occident qu’il méprise tant allait rester impassible face à sa démonstration de force, et c’est tout le contraire qui s’est produit, poussant même la Finlande et la Suède, des pays traditionnellement neutres, à se réfugier sous le parapluie de l’OTAN.

Trop sûr de lui, arrogant et suffisant, il n’a pas imaginé un seul instant les effets pervers de son casus belli, et la réaction des Etats-Unis, de l’Union Européenne et de l’OTAN, qu’il a ressuscitée de sa mort cérébrale !

Sa folie de grandeur lui a fait perdre la tête. Son manque de lucidité a des conséquences désastreuses pour le monde entier, et sa propre population.

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