La propagande arabe relayée hélas par de trop nombreux médias occidentaux, présente la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh, atteinte d’une balle lors d’un échange de tirs entre des soldats israéliens et des terroristes armés à Jénine, comme la victime d’un assassinat délibéré et intensifie sa campagne de démonisation de l’Etat juif.
Pourtant l’Autorité palestinienne se refuse toujours à procéder à un examen balistique indépendant qui déterminerait définitivement d’où provenait le tir.
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En marge de cette affaire, il est intéressant de souligner que la journaliste appartenait à la grande famille des Chrétiens d’Orient, autrefois florissante et aujourd’hui décimée par les ravages de Daesh et des autres courants de l’extrémisme islamique.
« La disparition des chrétiens d’Orient est une catastrophe de civilisation » titrait Le Monde en mars 2021.
Selon le quotidien, « A son arrivée au VIIe siècle, l’islam instaure le statut de dhimmi, cette citoyenneté inférieure réservée aux juifs et aux chrétiens. Sous les califats arabes comme sous l’Empire ottoman, on préférera leur faire payer le double impôt plutôt que de les convertir de force. …En 2006, Al-Qaida en Irak, le groupe qui fondera Daech, lance la fatwa : Tuer un chrétien est un devoir. Mais, si la catastrophe est visible en Syrie et en Irak, les chrétiens sont menacés partout. En Egypte, ils sont discriminés. Dans les territoires du Hamas aussi : il n’y a presque plus de chrétiens à Gaza. »
Aujourd’hui il n’y aurait plus dans ce qui fut le berceau du christianisme que dix à douze millions de chrétiens.
Encore ce chiffre est-il trompeur, car il comprend les Coptes d’Egypte, qui comptent au moins huit millions. Bien que souvent pris pour cible par des fanatiques musulmans, ils bénéficient de la protection du régime.
Née à Jérusalem en 1971, soit après la guerre des Six-jours et la réunification de la ville, Shireen Abu Akleh appartenait à une communauté peu connue, l’Eglise Grecque Melkite, formée par des Chrétiens byzantins ayant rejoint l’église catholique en 1724.
C’est d’ailleurs dans le cimetière catholique situé sur le Mont Sion que la journaliste a été inhumée.
L’Eglise Grecque Melkite compte encore quelques 700 000 fidèles, essentiellement au Levant, c’est-à-dire dans des pays relativement épargnés par les ravages de l’Etat islamique. Ils reçoivent l’aide d’un nombre semblable de coreligionnaires expatriés notamment aux Etats Unis. On les trouve surtout au Liban – un peu plus de la moitié – en Syrie 170 000, en Jordanie 30 000 et en Israël et dans les territoires palestiniens 54 000.
Beaucoup ignoraient que Shireen Abu Akleh, qui avait fait sienne la cause palestinienne, était chrétienne et l’ont découvert avec surprise.
Quelques heures après sa mort, on a enregistré un étrange phénomène sur les réseaux sociaux arabes : l’apparition de commentaires et de vidéos de musulmans qui interdisent à leurs frères musulmans d’implorer pour elle la miséricorde divine, comme c’est la tradition au Moyen-Orient. Parce que Shireen était une infidèle, une telle demande serait interdite.
Bref ces bons musulmans sont ravis d’instrumentaliser sa mort, mais pas au point de transgresser les prescriptions du Coran relatives aux Chrétiens.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.
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Il est navrant de constater que, malgré le refus des palestiniens de permettre de désigner clairement qui est coupable de ce meurtre, les medias ne ciblent que l’état à l’étoile jaune, Israel.
Comment comprendre ce comportement de dhimmis, sinon par l’antisémitisme camouflé en antisionisme?
On a pu voir une image de son cercueil surmonté d’un grand Christ en croix lors de l’intervention de la police israélienne. Visiblement ça ne dérangeait pas beaucoup la foule arabe.
cercueil_shireen_a_a.jpg
Comment comprendre que tant de Chrétiens d’Orient épousent la cause palestinienne? Où sont-ils plus en sécurité, dans le monde musulman ou en Israël? Je lis actuellement Richard Millet, la Confession négative, le narrateur raconte la guerre au Liban à laquelle il a pris part pour défendre les Chrétiens. Combien en reste-t-il aujourd’hui?