
La célèbre journaliste et brillante analyste géopolitique Carolyn Glick a été licenciée d' »Israel HaYom », le grand quotidien gratuit qui est passé à gauche sans rien dire.
Glick a critiqué la direction du journal et affirmé qu’elle « évoluait vers la gauche » et qu’on ne voulait donc plus d’elle.
Dans un long post Facebook, elle détaille les circonstances qui, selon elle, ont conduit à son licenciement, et a critiqué le nouveau rédacteur en chef d' »Israël HaYom », Amar Lachmanovich.
« Jeudi dernier, le rédacteur en chef d’Israël HaYom, Amar Lachmanovich, m’a licenciée. Ce n’est pas un secret qu’Israël HaYom a changé. Feu Sheldon Adelson a fondé le journal en 2007 pour corriger les injustices de la presse mobilisée du côté gauche de la carte idéologico-politique. En Israël, cependant, avec sa mort, le journal a rejoint la gauche.
« Il y a un an, le journal a dû choisir entre deux alternatives : être un membre de droite dans l’opposition, dire la vérité sur le premier gouvernement post-sioniste que nous avons connu, ou rejoindre la gauche, aux côtés de Naftali et Gideon et de leurs amis dans l’État. »
Glick poursuit :
« Après une période de confusion de plusieurs mois pendant laquelle le journal parlait à deux voix, le destin est tombé. En février, Amar Lachmanovich a été nommé pour remplacer le rédacteur en chef du journal, Boaz Bismuth Potter, et le journal a rejoint la gauche. Chaque jour, le journal soutient autant que possible le gouvernement et ses politiques post-sionistes.
« Il n’y a rien d’anormal et il n’y a rien de mal à ce que le journal ait une identité politique et idéologique qu’il promeut dans ses reportages. En fait, il n’y a jamais eu ici un journal qui n’était pas affilié à un camp ou à un parti de l’échiquier politique. »
Glick affirme que lorsque le journal a évolué vers la gauche, il ne voulait plus d’elle.
« Et donc, Lachmanovich m’a licenciée. Évidemment, c’est un coup dur pour moi. Je continuerai à écrire sur d’autres plateformes et je suppose que dans les mois à venir, parallèlement à mon nouveau livre sur la politique étrangère d’Israël, je trouverai ma voie journalistique. En attendant, lisez-moi ici [sur Facebook] et sur Twitter. Et dans Newsweek, suivez mon podcast hebdomadaire, ainsi que sur mon site web. Il se peut que j’ajoute une autre émission en hébreu. Et quand j’aurai quelque chose à partager du manuscrit du livre, je ne manquerai pas de le faire. »
Glick a fait le lien entre son licenciement et la campagne électorale, affirmant que les Israéliens sont confrontés à un énorme défi : gagner les élections alors que tous les journaux et l’audiovisuel du pays soutiennent la gauche et travaillent à la promouvoir lors des élections.
« Si le camp national est en mesure de former le prochain gouvernement, et même s’il ne l’est pas, nous devons tirer la leçon des échecs – et surtout, de la perte de nos institutions, y compris Israël HaYom. Si nous voulons vraiment réaliser la vision sioniste, et assurer notre avenir ici sur notre terre natale, nous devons apprendre à contrôler, à construire des institutions, et à les doter de partenaires. »
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Inquiétant. Il y a vraiment un tropisme de gauche dans le journalisme et je me demande pourquoi. En dehors des financements et autres considérations matérielles, je me demande si ce n’est pas parce que, en général, c’est un métier de jeune. C’est fatiguant de courir partout et d’être toujours à l’affût. Il y a des gens qui font ça très bien toute leur vie, mais il faut tout de même être juvénile et en forme.
Je ne crois pas à l’hypothèse du financement et des avantages fiscaux pour expliquer la corruption des journalistes – c’est une culture.
Cette situation rappelle furieusement ce qui se passe en France. C’est une catastrophe pour un pays que de n’avoir que des informations biaisées à gauche. On voit ce que ça donne ici…
Est-ce que le peuple israélien est dupe ou bien est-il conscient de la situation ?
Il me semble que les Israéliens sont assez nettement à droite et logiquement il devrait boycotter largement la presse écrite !
Israël est clairement à droite. Avant Israel HaYom, il n’y avait aucun journal de droite, et les Israéliens votaient à droite. Cela répond en partie à votre juste inquiétude.
Merci JPG.
Oui, je me fais du soucis pour les Israéliens quand je vois le résultat du lessivage de cerveaux en France !
La capacité de cette dame à écrire presque tous les jours des choses souvent nouvelles et vraiment intéressantes force l’admiration. On aimerait la lire plus souvent sur Dreuz.