Publié par Michèle Mazel le 10 juin 2022

Des images insupportables qui tournaient en boucle ce soir en Israël.

Elles avaient été tournées la veille en début de soirée par des citoyens terrorisés, filmant de leur fenêtre ce qui se passait en bas, dans leur rue d’ordinaire si paisible.

Quelques instants plus tôt une voiture état apparue. Elle n’avait rien de particulier. Une voiture ordinaire.

A l’intérieur, trois hommes. Tous des civils apparemment. Aucun n’est en uniforme.

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Pourtant la voiture qui roule tranquillement est soudain bloquée par une dizaine d’individus surexcités dont certains portent de lourdes pierres.

Il n’y avait eu aucune provocation, aucun geste.

D’ailleurs les vitres sont remontées.

La première pierre est lancée, bientôt suivie d’une autre tandis que les agresseurs martèlent de leurs poings la tôle ou donnent des coups de pied dans les roues.

Cela dure d’interminable minutes.

Les habitants des immeubles voisins ont bien appelé la police, mais elle tarde à arriver.

Sur le véhicule les coups redoublent. Les portières tiennent mais soudain l’une des vitres cède devant l’assaut. C’est celle du conducteur.

Des dizaines de mains l’arrachent à son siège, le sortent de la voiture. Il est frappé sauvagement, jeté à terre.

Les assaillants s’acharnent sur lui alors qu’il tente de se protéger tant bien que mal d’une meute qui parait assoiffée de sang.

C’est alors seulement que l’un de ses compagnons encore dans la voiture sort une arme et tire en l’air.

Les assaillants abandonnent leur proie et prennent la fuite.

Pourquoi ne pas avoir tiré plus tôt, direz-vous ? Ce n’est pas si simple. 

C’est que c’est arrivé à Jérusalem, dans un des quartiers nord de la ville occidentale.

Un quartier bourgeois, des immeubles cossus habités par des juifs israéliens.

Les attaquants, eux, venaient du quartier arabe voisin d’Īsawīya, juste derrière l’hôpital Hadassah du Mont Scopus.

Les passagers du véhicule sont tous juifs. Deux d’entre eux sont armés.

Seulement ils ne savent que trop qu’utiliser une arme contre des « Palestiniens » qui « ne sont pas armés » – ils n’ont ni fusils ni couteaux – va leur être reproché.

Ils devront s’expliquer, se justifier.

Plus grave encore, si d’aventure un assaillant était blessé, fut-ce par un ricocher, l’arme du tireur sera confisquée sur le champ et il aura « à répondre de ses actes » devant la justice israélienne.

L’affaire sera immédiatement reprise par la presse internationale, ameutée par les porte-parole de l’Autorité palestinienne qui parlera « d’exécution extra-judiciaire » par des « colons » et demandera condamnations et sanctions ; l’avocat de la victime évoquera avec éloquence un bon père de famille sans antécédents qui s’était trouvé là par le plus pur des hasards alors qu’il rentrait sagement chez lui.

Ce qui explique ce qui est arrivé hier à Jérusalem.

Ce n’est qu’en dernier ressort, étant lui-même en danger et voyant son compagnon au sol, ensanglanté, à la merci d’une pierre un peu plus grosse, ou d’un coup de pied à la tête, que l’un des passagers a tiré.

Il ne faut pas s’y tromper. Ce n’était hélas par la première tentative de lynch.

La première manifestation de barbarie ordinaire.

Il y en a eu d’autres.

Sans provocation.

Les assaillants ne connaissaient pas ceux qu’ils attaquaient.  

Ils savaient seulement qu’il s’agissait de Juifs.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.

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