Publié par Mauricette le 9 juillet 2022

Source : RFI

Au Japon, l’émotion est énorme depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe, vendredi 8 juillet au matin, par un inconnu, interpellé, qui a ouvert le feu sur lui en plein meeting politique, dans une ville de province. Shinzo Abe avait dirigé le gouvernement nippon pendant dix ans, jusqu’en 2020.

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L’ancien Premier ministre était dans un état désespéré. Shinzo Abe a été en arrêt cardio-respiratoire pendant plus de sept heures. Les médecins ont fait l’impossible pour le ranimer, mais il aurait fallu un miracle pour qu’il survive, raconte notre correspondant à Tokyo, Bruno Duval

Issu d’une dynastie politique, Shinzo Abe aura connu le règne le plus long : dix ans au pouvoir. Une éternité au Japon, raconte notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles. Et depuis son retrait, il jouait le rôle de faiseur de rois au sein d’un parti conservateur qui domine la vie politique japonaise depuis la fin de la guerre.

Le tireur interpellé

Le tireur, qui a atteint de deux projectiles le cou et la poitrine de Shinzo Abe, est passé aux aveux. Tetsuya Yamagami est un habitant de Nara, la ville où s’est déroulé le drame ; il est âgé de 41 ans. C’est un ancien militaire : au début des années 2000, il a servi pendant trois ans dans la marine japonaise. Qu’un militaire, un tireur d’élite tue un ancien Premier ministre est incompréhensible. L’armée japonaise, longtemps mal aimée dans le pays de la Constitution pacifiste, est respectée depuis le tsunami géant de mars 2011 et la guerre en Ukraine. Le pays, peu habitué à la violence, exerçant un contrôle très strict sur les armes, est sous le choc.

Les propos du tireur sont assez confus. Il a dit aux enquêteurs qu’il n’appréciait pas le profil et les idées de Shinzo Abe mais, pour autant, il a précisé qu’il ne nourrissait pas de « rancune politique particulière » à son égard.

Tetsuya Yamagami, interpellé après le drame de Nara, dans l’ouest du Japon, vendredi 8 juillet 2022. AP – Katsuhiko Hirano

Le pays traumatisé

La mort de Shinzo Abe survient dans un Japon mi-figue mi-raisin, replié sur lui-même depuis la pandémie. Ce 8 juillet, les Japonais se ruent sur les éditions spéciales que la plupart des quotidiens ont imprimées. Toutes les chaînes de télévision ont bouleversé leurs programmes.

Dans la classe politique, c’est la sidération. La campagne en vue des élections sénatoriales, prévues dimanche, a été suspendue. Et par mesure de sécurité, le Premier ministre Fumio Kishida a annulé les prises de parole en public qu’il avait prévues aujourd’hui et ce week-end en vue de ce scrutin. Il est désormais sous protection rapprochée.

« Je priais pour que sa vie soit sauvée, mais malgré cela, j’ai appris la nouvelle (de sa mort). C’est vraiment regrettable. Je ne trouve pas de mots. Je présente mes sincères condoléances et prie pour que son âme repose en paix », a-t-il déclaré, très ému, aux journalistes.

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