Source : Courrierinternational
Le président ukrainien a demandé à tous ses compatriotes encore présents dans la région de Donetsk non occupée la Russie, un État qu’il accuse de “terrorisme”, d’évacuer la zone.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé samedi 30 juillet à l’évacuation massive de la région de Donetsk alors que de violents combats continuent de dévaster la région, rapporte The Independant.
“Plus les gens quittent l’oblast de Donetsk, moins l’armée russe aura le temps de tuer”, a-t-il déclaré dans son allocution nocturne, ajoutant que les habitants recevraient une indemnisation. “Nous allons vous aider. Nous ne sommes pas la Russie. Nous ferons tout notre possible pour sauver le maximum de vies humaines et pour limiter au maximum la terreur russe.”
Zelensky a également exhorté les Ukrainiens qui ont la possibilité de parler à “ceux qui restent dans les zones de combat du Donbass” de convaincre leurs compatriotes de partir, “surtout s’il s’agit de familles avec des enfants”.
Plus tôt dans la semaine, les forces ukrainiennes ont signalé des bombardements intenses sur la majeure partie de la ligne de front du Donbass, mais aucune avancée des forces russes, selon CNN.
Encore “52 000 enfants dans la région de Donetsk”
Iryna Vereshchuk, la vice-Première ministre ukrainienne, a de son côté affirmé à la télévision publique Suspilne qu “il n’y avait pas d’approvisionnement en gaz dans la région de Donetsk” pour le moment et “il n’y aura pas de chauffage dans la région de Donetsk en hiver”. Elle a estimé qu’il y avait “52 000 enfants dans la région de Donetsk”, sur un total de 200 000 à 220 000 personnes à évacuer. Les réfractaires devront obligatoirement signer “un formulaire de refus d’évacuation” indiquant qu’ils sont conscients des risques et qu’ils en prennent l’entière responsabilité.
Ces déclarations font suite au bombardement, vendredi, d’un complexe pénitentiaire à Olenivka, abritant des prisonniers de guerre en territoire occupé par les Russes dans la région de Donetsk, à 10 kilomètres de la ligne de front. L’attaque a fait une cinquantaine de morts parmi les anciens combattants de l’usine d’Azovstal à Marioupol, qui avaient été enfermés là après leur reddition en mai.
“Pour le moment, mon mari n’est pas sur les listes et je crois qu’il est vivant”, a déclaré au Guardian Alina Nesterenko, dont le mari a été emmené à la prison de Donetsk occupée par la Russie après s’être rendu à Azovstal. “Mais beaucoup de gars sont morts, et beaucoup de gars sont blessés à Olenivka”.
Reconnaître “la Russie comme État terroriste”
Tandis que la Russie nie son implication dans ce massacre, le Kyiv Post évoque le tollé provoqué par ce tweet de l’ambassade russe en Grande-Bretagne : “Les militants d’Azov méritent d’être exécutés, mais la mort non pas sur un peloton d’exécution mais par pendaison, car ce ne sont pas de vrais soldats. Ils méritent une mort humiliante”. Bien que la plateforme ait estimé que ce message contrevenait à ses règles quant aux comportements haineux, elle a décidé de ne pas le supprimer car “il peut être dans l’intérêt du public qu’il reste accessible”.
“C’était un crime de guerre russe délibéré, un meurtre de masse délibéré de prisonniers de guerre ukrainiens”, a accusé M. Zelensky dans son allocution vidéo. “Il devrait y avoir une reconnaissance juridique claire de la Russie comme État terroriste”.
Il augmente ainsi la pression sur le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, lui enjoignant d’inscrire formellement la Russie sur la liste des “États qui parrainent le terrorisme” – une étiquette actuellement réservée à la Corée du Nord, à la Syrie, à Cuba et à l’Iran. “Mais malgré les appels à l’émotion, M. Blinken résiste à une décision qui pourrait le forcer à sanctionner les alliés américains qui font des affaires avec la Russie, et pourrait étouffer les derniers vestiges de la diplomatie entre Washington et Moscou”, analyse le New York Times. Une telle décision pousserait en effet le Kremlin, en rétorsion, à expulser tous les diplomates américains du pays.
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Là où il excelle c’est dans la « com ». On a pu le constater durant la pose photo dans le magazine Vogue avec Madame. Il a de très bons conseillés en communication anglais ou/et américains ( je ne serais pas surpris qu’on y trouve pas mal de « démocrates »)
Cette demande de retrait de la population de Donetsk serait-elle un aveux implicite du début de l’abandon du Donbass?
En ce qui concerne le camps de prisonnier, il est à remarquer que les russes auraient tiré des missiles (Himars…?..?..) sur une localité de la république du Donbass afin d’éliminer des prisonniers du régiment néo-nazi « modéré » d’Azov parce qu’ils les auraient torturés?
Ils ne les éliminent pas tous (ce qu’ils auraient dû et pu faire en toute discrétion). Non ils en gardent des dizaines blessés certes mais vivants…?…?…
C’est assez compliqué comme méthode. Ces vilains russes sadiques auraient eu pourtant à leur disposition des méthodes beaucoup plus simples, tout aussi discrètes qu’expéditives. Mais non ils ont « préféré » le missile…
Pourtant les témoignages de miliciens commençaient à affluer (obtenus sous la torture bien « évidemment »). Les vilains russes parlent d’élimination de témoins gênants pour Kiev. Les gens sont tellement méchants de nos jours…
PS: L’inénarrable BHL (jamais en manque d’anachronismes et de « génocides ») dans Twitter parle d’un nouveau Katyn. ARTE (chaîne où il occupe un poste le poste de. président du conseil de « surveillance ») ne peut rien lui refuser.
pourquoi-lukraine-bhl
Lenardon
Vous semblez ignorer que Poutine se moque totalement de l’opinion internationale: tirer un missile sur la prison est effectivement une méthode simple et définitive. Il suffit de dire que c’est Kiev qui a ordonné ce massacre, de toute façon il n’y aura pas d’enquête indépendante et ceux qui en Russie mettront en doute cette version rejoindront les 15 000 Russes internés pour avoir osé parler de guerre au lieu « d’opération spéciale ».
En tout cas ça n’a pas été « définitif » pour tout le monde. Comme quoi les bonnes vielles méthodes, certes artisanales, sont tellement plus efficaces.
Quant à l’ « opinion » internationale constituée exclusivement par les occidentaux, Poutine a parfaitement raison de s’en f*.
Il s’agit effectivement de terrorisme. Une organisation ou un Etat islamiste ne se comporterait pas autrement. Tenu de revoir ses ambitions de mise au pas de l’Ukraine face à la résistance du peuple Ukrainien, Poutine n’hésite pas à tirer dans le tas, peu lui importe que les morts soient russophones ou non, et peu lui importe également le nombre de morts Russes.
Cette demande de retrait de la population de Donetsk serait-elle un aveux implicite du début de l’abandon du Donbass?
Il se trouve que les Ukrainiens veulent préserver les leurs quand Poutine va chercher de la chair à canon dans les régions déshérités de la fédération sans le moindre souci pour le sort de ses soldats.
Poutine se fiche éperdument des vies humaines. Seuls comptent ses objectifs.
Lorsque Kiev a fait bombarder le Donbass en 2014, son propre territoire, était-ce un « terrorisme d’état » ??
Le « président » Drag Queen est entouré des conseillés en communication anglais et/ou américains. Il n’est jamais autant lui-même , au mieux de sa forme, lorsque-il peut renouer avec son ancien métier d’acteur. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle les USA l’ont choisi. Son sort n’est pas très enviable. Soit il obéit et il continue, soit il sera exécuté.
Un président « drag queen » qui est resté en poste depuis le début de la guerre, même quand les Russes étaient à 20 kms du palais présidentiel. Bien d’autres chefs d’Etat auraient demandé l’asile dans les 48h.
Vous n’avez vu les bombardements que dans un sens ? Vous êtes bien le seul. Les indépendantistes ont été largement soutenu par l’artillerie russe durant toute la guerre du Donbass. Les 14 000 morts déplorés durant 8 années du guerre étaient pratiquement également répartis. Poutine a probablement déjà multiplié ce chiffre par 3 en 6 mois et réduit la région à l’état de ruines.
Personnellement, même si visiblement plein de gens sont choqués, les images du couple presidentiel enlacé face à l’horreur russe m’a touchée.