
Le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) et premier ministre sortant, François Legault, a officiellement lancé sa campagne électorale dimanche le 28 août. Il demande aux Québécois de le reporter au pouvoir lors de l’élection provinciale qui se tiendra au Québec, le 3 octobre prochain.
En dépit de sa position plus que favorable dans les sondages, M. Legault dit ne rien prendre pour acquis. Il a notamment parlé d’économie, de santé et d’identité, prenant la défense de la Loi sur la laïcité de l’État (Loi 21) et de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (Loi 96) auxquelles s’attaquent certains partis d’opposition comme le PLQ qui veut conserver les votes de la minorité anglophone.
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Dans les sondages les plus récents, la CAQ est en tête avec 42% des intentions de vote, tandis que, lointain second, le Parti Libéral (PLQ) est à 17%, le parti gauchiste Québec Solidaire (QS) suit avec 14%, et le Parti Québécois (PQ) arrive bon dernier avec 9%.
Voici un profil rapide des quatre partis
1) La Coalition Avenir Québec (CAQ)
La Coalition Avenir Québec a été fondée en 2011 par un groupe de personnalités dirigé par l’homme d’affaires et ancien ministre au Parti québécois, François Legault.
Décrite comme de étant de centre droit, la CAQ défend l’autonomie du Québec (plutôt que l’indépendance) et le libéralisme économique.
François Legault rejette « l’étiquette fédéraliste», et souhaite plutôt une « réconciliation durable avec le reste du Canada ».
Depuis son élection en 2018, le gouvernement de François Legault a aboli les commissions scolaires francophones, a adopté la Loi sur la laïcité de l’État (fortement critiquée par Justin Trudeau), ainsi que la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français. Il a réduit les seuils d’immigration.
2) Le Parti Libéral du Québec (PLQ)
Dirigé par Mme Dominique Anglade depuis 2020, Le Parti Libéral du Québec (PLQ) est le plus ancien parti politique québécois, toujours en activité. C’est un parti fédéraliste qui appuie l’idée du maintien du Québec comme province du Canada.
Depuis les élections de 2018, le PLQ a été marqué à l’interne par un débat sur la manière de regagner la confiance des francophones, ces derniers n’accordant en juin 2020 que 10 % d’intentions de votes au Parti libéral.
Les francophones fédéralistes, la minorité anglophone québécoise, ainsi que les immigrants constituent généralement la base électorale du PLQ.
Mme Dominique Anglade a promis une loi sur l’interculturalisme, vu comme une façon de regagner les francophones considérée comme échaudés par le nationalisme tiède de la précédente Administration Couillard et son adhésion au multiculturalisme.
Le PLQ de Mme Anglade vise surtout à demeurer l’opposition officielle du gouvernement.
3) Le Parti Québec Solidaire (QS)
Fondé en 2006, Québec solidaire se réclame de la gauche.
Sa plateforme politique prône la défense du féminisme, de l’écologie, de la justice sociale, de l’altermondialisme, et du pluralisme.
Le programme du parti défend, entre autres, la réduction de 95% des gaz à effet de serres d’ici 2050, la gratuité du transport collectif, l’ajout de paliers d’imposition pour les riches, l’augmentation du salaire minimum à 18 $ de l’heure et son indexation annuelle et la gratuité scolaire.
Québec solidaire a retiré, ces derniers jours une série de balados consacrée à des idées controversées, comme le désarmement de la police. Sauf que la candidature de Raphaël Fiévez, un travailleur social de Montréal a été retirée parce qu’il avait osé partager sur Twitter une chronique de Richard Martineau (considéré par QS comme étant de «droite») qui dénonce le racisme des wokes.
4) Le Parti Québécois
Le Parti québécois a été créé en 1968. Il a mis de l’avant la question de l’avenir politique du Québec et son insertion dans le cadre canadien. Il a placé la question nationale au cœur des débats.
Les négociations constitutionnelles qui ont suivi le premier référendum de 1980 ont contribué à alimenter le clivage entre fédéralistes et souverainistes au Québec.
L’approche du PQ s’inscrivait dans la logique de l’accession du Québec à la souveraineté assortie d’un partenariat économique avec le Canada.
Pour l’élection d’octobre, le PQ cherche à racoler les votes de gauchistes en mettant de l’avant la lutte contre les changements climatiques qu’il considère comme « le défi du siècle (…) indissociable de l’indépendance ».
Conclusion
Selon Denise Bombardier, la CAQ opère dans le pragmatisme incarné par François Legault.
Selon Mathieu Bock-Côté :
au moment de sa création, il y a dix ans, la CAQ se présentait comme une alliance de fédéralistes et d’ex-souverainistes, s’unissant pour permettre au Québec d’envisager son avenir collectif autrement qu’à travers le débat sur son statut politique. Dix ans plus tard, la CAQ (…) est devenue le véhicule principal du nationalisme québécois dans un contexte où la question identitaire est devenue centrale, et où les tensions avec le régime canadien l’accompagnent.
Journaldemontreal
M. Bock-Côté estime que la CAQ ne devrait pas accepter des fédéralistes et les indépendantistes en son sein.
Pourtant, il faut croire que cette posture ambigüe de la CAQ convient à une majorité de Québécois qui préfèrent préserver l’option indépendantiste qu’ils n’ont jamais complètement abandonnée, tout en évitant de sombrer dans le gauchisme « woke » où pataugent le PLQ, le PQ et surtout QS !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Sources : Tvanouvelles
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