
L’élimination d’Ayman al Zawahiri est une excellente chose, et même les défenseurs des crimes de guerre commis en Ukraine par Poutine ne le pleureront pas, je pense.
Ayman al Zawahiri était, depuis l’élimination d’Oussama Ben Laden en 2011, le chef d’al Qaida. Il était l’un des plus abominables criminels des récentes décennies, le co-organisateur des attentats du onze septembre 2001 aux Etats-Unis, et de tant d’autres attentats islamiques.
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Son élimination montre que l’armée américaine a toujours la capacité d’éliminer un criminel partout sur la surface de la planète, sans avoir besoin d’être sur place, et c’est une excellente chose. Malgré la détérioration de l’armée américaine menée par l’administration Biden, cette capacité reste intacte, et l’armée américaine reste la première armée du monde et dispose de moyens technologiques sans aucun équivalent ailleurs sur terre.
Son élimination montre aussi d’autres dimensions plus inquiétantes.
Elle confirme que, depuis la débâcle provoquée à Kaboul par l’administration Biden il y a un an, al Qaida est de retour en Afghanistan, avec le consentement des talibans, et Ayman al Zawahiri pouvait vivre dans la capitale afghane une vie normale, sans être traqué. Il n’est sans aucun doute pas le seul chef terroriste islamique dans ce cas, et il serait, hélas, surprenant qu’il n’en résulte pas tôt ou tard des attentats terroristes islamiques dans le monde occidental.
Les services de renseignement américains, et la déclaration lue par Biden sur un téléprompteur l’a d’ailleurs laissé entendre, savent qu’Ayman al Zawahiri était en train de planifier et organiser des attentats aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde occidental.
L’administration Biden a permis que des organisations terroristes islamiques, dont al Qaida puissent à nouveau avoir une base arrière en Afghanistan, depuis laquelle planifier et organiser des attentats. Eliminer Ayman al Zawahiri, c’est bien, mais si Ayman al Zawahiri n’avait pas pu planifier et organiser quoi que ce soit, cela aurait été infiniment mieux.
Par ailleurs, si Oussama Ben Laden avait été éliminé par une opération de commando américaine en territoire pakistanais, ce qui avait permis au commando de saisir de multiples documents sur place, documents qui avaient ensuite été déchiffrés et utilisés pour mener la lutte contre le terrorisme islamique, le fait qu’Ayman al Zawahiri ait été éliminé par la frappe d’un drone, et pas par une opération de commando, fait qu’aucun document n’a pu être saisi.
L’armée américaine n’a plus un seul soldat sur place, par décision de l’administration Biden, et une opération de commando n’a, semble-t-il pas été envisagée. Par la faute de l’administration Biden, des documents qui auraient pu être saisis ne l’ont pas été, et l’administration Biden a donc privé les services de renseignement américains de moyens de déjouer de possibles attentats aux Etats-Unis et dans le monde occidental.
L’élimination d’Ayman al Zawahiri fait sans aucun doute partie d’une stratégie destinée à tenter de montrer à la population américaine que l’administration Biden défend le pays et le monde libre et à effacer le souvenir de la débâcle d’il y a un an.
L’opération de communication ne fonctionnera pas, je pense, car les Américains ne peuvent que constater la situation désastreuse créée par l’administration Biden au sein des Etats-Unis.
La réalité est que l’élimination d’Ayman al Zawahiri montre surtout que le retour du terrorisme islamique est possible, voire probable, grâce à la nullité criminelle de l’administration Biden, et que des renseignements qui auraient été précieux n’ont pas pu être obtenus, à cause de la nullité criminelle de l’administration Biden.
Le passage de Nancy Pelosi par Taïwan, que l’administration Biden voulait éviter à tout prix (Nancy Pelosi est une gauchiste, mais elle est en désaccord avec les gauchistes de l’administration Biden concernant la Chine) a conduit à des discours d’apaisement de l’administration Biden vis-à-vis de la Chine, et montré que l’administration Biden préfère la position de la carpette à celle du guerrier debout (il est vrai que la famille Biden a des liens de corruption avec le parti communiste chinois).
La lenteur des livraisons d’armes américaines à l’Ukraine avait montré la même chose : Biden n’a soutenu l’Ukraine que contraint et forcé, ce que la plupart des commentateurs s’efforcent de ne pas voir, et il a, au-delà des mots, une attitude souvent équivoque vis-à-vis de l’Ukraine.
Je reviendrai sur la Chine, sur la Russie et sur l’Ukraine dans de prochains articles.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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Il n’y a plus qu’à croiser les doigts quant aux élections de mi-mandat. Ceci dit, à plus long terme, que pensez-vous, professeur, de l’avenir du gauchisme aux USA (question plutôt inquiétante).
Les gauchistes sont infiltrés partout présentement. Ma fille la plus jeune est à l’université à Las Vegas, et ses cours d’histoire sont une horreur. Il en va de meme dans la plupart des universites et des lycees . Les grands medias sont totalement biaisés. Le parti democrate a été pris en main par des gauchistes. Les proprietaires de Facebook et Google sont très à gauche. La situation est donc préoccupante. La population americaine est de plus en plus hostile à tout cela, mais l’extreme gauche essaie de changer la population en faisant entrer des centaines de milliers d’immigrants illégaux, en les legalisant et en tentant de les faire voter dans les Etats où le gouverneur est democrate. Il est crucial que les republicains gagnent en 2022 et 2024, sinon ce sera tres tres grave. J’explique cela en detail dans mon prochain livre. Cordialement.
Merci, et bon courage !
Bonjour M. Millière,
Je suis d’accord avec vous sur le fait que « L’élimination d’Ayman al Zawahiri fait partie d’une stratégie destinée à tenter de montrer à la population américaine que l’administration Biden défend le pays et le monde libre et à effacer le souvenir de la débâcle d’il y a un an» en Afghanistan.
Mais je crois que le supposé désaccord de Joe Biden et de Nancy Pelosi concernant Taïwan, c’est aussi du cinéma. N’oubliez pas que Biden s’est entretenu avec Xi AVANT qu’on apprenne que Mme Pelosi projetait sa visite de Taïwan! À mon avis les menaces de la Chine et le semblant de colère des Chinois devant le fait que Mme Pelosi n’a pas renoncé à cette visite, c’est aussi du cinéma pour tenter de convaincre les Américains que les Démocrates n’ont pas peur des Chinois et conservent de bonnes relations avec Taïpei – sans pour autant reconnaître Taïwan comme un État indépendant.
J’en veux pour preuve la façon décontractée avec laquelle Mme Pelosi a déclaré au Washington Post que le fait que les Chinois font toute une histoire (big fuss) avec cette visite n’est «pas important » !
Et le fait qu’elle aurait désobéi à Joe Biden, ça ne compte pas non plus ?
Chere Magali,
Il y a plusieurs thèses sur le sujet. Tucker Carlson qui a des positions isolationnistes depuis plusieurs mois, pense que le but etait de provoquer des tensions avec la Chine et de mettre les Etats-Unis en difficulté. Je n’adhère pas du tout à cette thèse. Une autre thèse est celle que vous énoncez. Une troisième thèse est un desaccord entre Nancy Pelosi et l’administration Biden, et la porte parole d ela Maison Blanche et le porte-parole du Ministere de la défense ont tenu a souligner que les Etats-Unis ne reconnaitraient jamais l’indépendance de Taiwan. Daniel Greenfield, qui defend cette thèse, pense que la Chine, qui a des éléments compromettants sur Biden, voulait pousser Bidena tenir des propos d’apaisement. Et la Chine, dit Daniel Greenfield, a obtenu ce qu’elle voulait. Bien à vous.
Guy
https://www.frontpagemag.com/fpm/2022/08/only-dangerous-thing-about-pelosis-taiwan-visit-daniel-greenfield/
Chère Magali, cher professeur Millière, puisque nous exprimons ce que nous pensons de cette visite à Taiwan, voici la mienne : Nancy Pelosi, c’est une sorcière, une sale bonne femme, et je me retiens pour ne pas dire “pourriture”. Mais sa visite à Taïwan, c’est un acte couillu et admirable, quel que soit le contexte. Regardez la vice-présidente, qui est en charge de l’immigration illégale à la frontière sud, elle s’est rendu une seule fois, brièvement pour une opération photo-marketing pas loin de la frontière, et elle a disparu du sujet depuis : elle n’a pas le courage d’affronter cette réalité…
Cher M. Grumberg,
Je pense que vous accordez trop de crédit à la très corrompue Nancy qui n’a pas eu peur d’aller à Taïwan tout simplement parce qu’elle savait que les menaces chinoises c’était du vent!
De plus son appui à Taïwan ne comprend pas un appui à l’Indépendance de Taïwan, ce qui peut rassurer les Chinois…
On doit aussi considérer le fait que Taïwan est un partenaire important des États-Unis en matière de commerce : semi-conducteurs et autres chaînes d’approvisionnement essentielles (on parle de $ 29.26 billion en dollars US).
En juin Biden disait souhaiter signer une entente commerciale avec Taïwan mais la Chine s’y oppose. Alors question courage, en ce qui concerne le duo Biden/Pelosi on repassera …