Publié par Guy Millière le 30 août 2022

Plusieurs articles sont parus en France depuis le début du mois d’août sur les Français qui quittent leur pays.

Ces articles notent que les Juifs font partie de ceux qui, proportionnellement, partent en plus grand nombre, et ce n’est pas surprenant. Pendant que les autorités continuent à dénoncer un antisémitisme d’extrême droite, qui existe, mais qui n’agresse et ne tue personne, un autre antisémitisme lui agresse et tue et il prospère car il n’est quasiment jamais dénoncé : c’est l’antisémitisme musulman, et le dénoncer, vous dira-t-on serait “islamophobe”.

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Parmi les autres Français qui quittent la France, il y a nombre de jeunes diplômés de grandes écoles et d’écoles de commerce qui partent tenter leur chance ailleurs et qui sont recrutés dès la fin de leurs études par le biais d’offres alléchantes : ils peuvent espérer gagner, s’ils rejoignent les Etats-Unis, deux ou trois plus qu’ils ne gagneraient en restant en France.  C’est ce qui s’appelait autrefois la “fuite des cerveaux”, et celle-ci continue, même si on en parle moins.

D’autres, nombreux, partent simplement parce qu’ils ne reconnaissent plus la France telle qu’elle devient, pensent qu’elle n’offre aucun futur pour leurs enfants, que ce qui se dégrade en France continuera à se dégrader et finira par rendre le pays invivable. Ceux qui partent sont des gens qui disposent d’un capital humain et intellectuel important qui leur permet de s’installer ailleurs sans grandes difficultés, et ils partent, toujours, avec les moyens financiers dont ils disposaient. Il en résulte une déperdition de capital humain, intellectuel et financier pour la France. C’est d’autant plus grave qu’en parallèle s’opère une immigration qui, elle, n’apportent rien à la France et lui apporte même souvent infiniment moins que rien, ni capital intellectuel et humain, à de rares exceptions près, ni capital financier, et tout juste un peu plus de misère, de délinquance, souvent, de refus d’intégration, fréquemment.

Un gouvernement lucide et courageux verrait que ce que je viens de décrire ressemble à un glissement vers le déclin et le naufrage, mais il y a longtemps que la France n’a pas eu un gouvernement lucide et courageux. Donc le glissement continue sans que nul ne semble vouloir l’arrêter, et quand quelqu’un parle de la nécessité de l’arrêter, des cris d’orfraie se trouvent aussitôt poussés par des gens jouant le rôle de chiens de garde du glissement, qui disent que tout ne va pas si mal et qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir.

Il existe effectivement une catégorie de gens qui n’ont aucune inquiétude à avoir : ceux qui font partie de la caste dirigeante du pays, et qui gravitent entre haute fonction publique, politique et capitalisme de connivence.

Ceux-là constituent une nomenklatura. Ils ne vivent pas la vie du commun des Français, et regardent les autres de haut et de loin. Ils vivent encore en France, mais ils savent qu’ils peuvent partir ailleurs si la situation s’aggrave. Je devrais dire : ils partiront ailleurs lorsque la situation s’aggravera, car ils savent que la situation va s’aggraver. L’aggravation de la situation n’est pas leur problème.

Il existe à l’autre extrémité de l’échelle sociale ceux qui vivent d’assistance et qui, tout en voyant le futur s’assombrir, oscillent entre désespoir et résignation.

 Ceux-là savent qu’ils n’ont pas les moyens de partir, et n’y songent d’ailleurs même pas.

Leur condition est de plus en plus difficile : ils votent Rassemblement National ou, s’ils espèrent “faire payer les riches” et s’aveuglent sur les conséquences de l’islamisation du pays, pour la France Insoumise.

Entre les deux il y a une classe moyenne qui se rétrécit et se paupérise. C’est de ses rangs que sont issus la plupart de ceux qui partent.

Certains en son sein, nombreux, ne partent pas. Parce qu’ils sont attachés à la France de leur enfance et ne veulent pas la quitter. Parce qu’ils s’efforcent de se dire qu’il reste des éléments de cette France-là, et que ces éléments ont pour eux le charme des vieilles photos. Parce qu’ils sont Français, entendent se battre pour le rester et refusent de considérer que le combat est vain. Parce que partir ailleurs est souvent difficile lorsqu’on atteint un certain âge.  Ils peuvent voter Macron, faute de mieux et parce qu’il n’y a personne de présentable dans la classe politique française. Strictement personne.

Je fais partie de ceux qui ont quitté la France. J’en avais les moyens humains, intellectuels et financiers. Je partageais depuis des années mon temps entre la France et le pays où je vis maintenant, les Etats-Unis d’Amérique, et ce fut un choix réfléchi que je ne regrette pas une seule seconde, malgré ce que fait l’administration Biden. (Il m’arrive même de regretter de n’être pas parti plus tôt.)

Mais je ressens une immense tristesse lorsque je pense à ce que devient le pays où je suis né. Je vois la France sombrer, et c’est un déchirement.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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