
Plusieurs articles sont parus en France depuis le début du mois d’août sur les Français qui quittent leur pays.
Ces articles notent que les Juifs font partie de ceux qui, proportionnellement, partent en plus grand nombre, et ce n’est pas surprenant. Pendant que les autorités continuent à dénoncer un antisémitisme d’extrême droite, qui existe, mais qui n’agresse et ne tue personne, un autre antisémitisme lui agresse et tue et il prospère car il n’est quasiment jamais dénoncé : c’est l’antisémitisme musulman, et le dénoncer, vous dira-t-on serait “islamophobe”.
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Parmi les autres Français qui quittent la France, il y a nombre de jeunes diplômés de grandes écoles et d’écoles de commerce qui partent tenter leur chance ailleurs et qui sont recrutés dès la fin de leurs études par le biais d’offres alléchantes : ils peuvent espérer gagner, s’ils rejoignent les Etats-Unis, deux ou trois plus qu’ils ne gagneraient en restant en France. C’est ce qui s’appelait autrefois la “fuite des cerveaux”, et celle-ci continue, même si on en parle moins.
D’autres, nombreux, partent simplement parce qu’ils ne reconnaissent plus la France telle qu’elle devient, pensent qu’elle n’offre aucun futur pour leurs enfants, que ce qui se dégrade en France continuera à se dégrader et finira par rendre le pays invivable. Ceux qui partent sont des gens qui disposent d’un capital humain et intellectuel important qui leur permet de s’installer ailleurs sans grandes difficultés, et ils partent, toujours, avec les moyens financiers dont ils disposaient. Il en résulte une déperdition de capital humain, intellectuel et financier pour la France. C’est d’autant plus grave qu’en parallèle s’opère une immigration qui, elle, n’apportent rien à la France et lui apporte même souvent infiniment moins que rien, ni capital intellectuel et humain, à de rares exceptions près, ni capital financier, et tout juste un peu plus de misère, de délinquance, souvent, de refus d’intégration, fréquemment.
Un gouvernement lucide et courageux verrait que ce que je viens de décrire ressemble à un glissement vers le déclin et le naufrage, mais il y a longtemps que la France n’a pas eu un gouvernement lucide et courageux. Donc le glissement continue sans que nul ne semble vouloir l’arrêter, et quand quelqu’un parle de la nécessité de l’arrêter, des cris d’orfraie se trouvent aussitôt poussés par des gens jouant le rôle de chiens de garde du glissement, qui disent que tout ne va pas si mal et qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir.
Il existe effectivement une catégorie de gens qui n’ont aucune inquiétude à avoir : ceux qui font partie de la caste dirigeante du pays, et qui gravitent entre haute fonction publique, politique et capitalisme de connivence.
Ceux-là constituent une nomenklatura. Ils ne vivent pas la vie du commun des Français, et regardent les autres de haut et de loin. Ils vivent encore en France, mais ils savent qu’ils peuvent partir ailleurs si la situation s’aggrave. Je devrais dire : ils partiront ailleurs lorsque la situation s’aggravera, car ils savent que la situation va s’aggraver. L’aggravation de la situation n’est pas leur problème.
Il existe à l’autre extrémité de l’échelle sociale ceux qui vivent d’assistance et qui, tout en voyant le futur s’assombrir, oscillent entre désespoir et résignation.
Ceux-là savent qu’ils n’ont pas les moyens de partir, et n’y songent d’ailleurs même pas.
Leur condition est de plus en plus difficile : ils votent Rassemblement National ou, s’ils espèrent “faire payer les riches” et s’aveuglent sur les conséquences de l’islamisation du pays, pour la France Insoumise.
Entre les deux il y a une classe moyenne qui se rétrécit et se paupérise. C’est de ses rangs que sont issus la plupart de ceux qui partent.
Certains en son sein, nombreux, ne partent pas. Parce qu’ils sont attachés à la France de leur enfance et ne veulent pas la quitter. Parce qu’ils s’efforcent de se dire qu’il reste des éléments de cette France-là, et que ces éléments ont pour eux le charme des vieilles photos. Parce qu’ils sont Français, entendent se battre pour le rester et refusent de considérer que le combat est vain. Parce que partir ailleurs est souvent difficile lorsqu’on atteint un certain âge. Ils peuvent voter Macron, faute de mieux et parce qu’il n’y a personne de présentable dans la classe politique française. Strictement personne.
Je fais partie de ceux qui ont quitté la France. J’en avais les moyens humains, intellectuels et financiers. Je partageais depuis des années mon temps entre la France et le pays où je vis maintenant, les Etats-Unis d’Amérique, et ce fut un choix réfléchi que je ne regrette pas une seule seconde, malgré ce que fait l’administration Biden. (Il m’arrive même de regretter de n’être pas parti plus tôt.)
Mais je ressens une immense tristesse lorsque je pense à ce que devient le pays où je suis né. Je vois la France sombrer, et c’est un déchirement.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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Je vis dans le Sud-Ouest où la qualité de vie reste préservée… jusqu’à présent. Mais des signes de plus en plus nombreux montrent que ça ne durera pas.
Je viens de passer quelques jours dans les Bouches-du-Rhône et il m’a semblé aller dans un autre pays. La saleté, la laideur, les femmes voilées partout, excepté à Aix-en-Provence, les façons de se comporter, même en campagne, c’est épouvantable…
Monsieur Millière,
Il est exact que nombre de Français s’exilent pour les raisons que vous énoncez mais, de fait, la proportion n’est pas si grande.
Ainsi, les derniers chiffres publiés donnent 1 614 772 Français résidant à l’étranger en 2022 (2,4 millions si l’on ajoute ceux qui y vivent pour un bref séjour, étudiants, stagiaires, missions,…). Ils étaient 60 000 de plus l’année précédente.
La proportion de Français vivant à l’étranger n’est donc pas différente de ses voisins européens (je ne parle pas des pays de l’Est, comme la Hongrie dont plus d’un tiers de la population vit à l’étranger). Ainsi, si 660 000 Français vivent dans un autre pays européen, ils sont 900 000 britanniques dans ce cas.
Pareillement, sur la totalité des immigrés français, à peine un tiers sont des jeunes (entre 18 et 40 ans), ce qui relativise l’effet « fuite des cerveaux ».
Par ailleurs, si nombre de Français vivent à l’étranger, l’inverse est également vrais pour les ressortissants des autres pays européens: ainsi, si 175 000 Français résident en Suisse, ils sont plus de 200 000 Suisses à s’être établis en France; si 158 000 Français vivent aux Etats-Unis, ils sont plus de 100 000 Américains à avoir choisi la France, 350 000 Italiens, 150 000 Allemands,…
Bref, je ne crois pas en un exode massif des Français et je m’en réjouis car je ne souhaite pas voir mon pays passer trop vite en de mauvaises mains et j’ai choisi d’y demeurer, malgré, il est vrai, de piètres gouvernants que je ne confonds pas avec la population (tous ces chiffres sont disponibles sur le net).
Je vois autour de moi des jeunes qui par leur travail créent de réelles opportunités et cela m’amène à garder espoir. Je constate qu’en France, le travail paie encore et que ceux qui créent, qui sont adeptes de la semaine de 35h de sommeil, y arrivent et s’accomplissent.
D’ailleurs, M Millière, vous avez pu, par votre travail, gagner en France les moyens de vous offrir la vie que vous souhaitez dans le pays qui a depuis longtemps vos faveurs. Cela est toujours possible, pour des objectifs parfois différents, aux Français qui savent encore ce que signifie le mot travail et ils sont plus nombreux que dans vos souvenirs, je vous l’assure.
La France est, hélas, en train de passer dans de mauvaises mains. Chaque année arrivent en France des dizaines de milliers de personnes sans aucun capital intellectuel, qui vivent aux crochets du pays, le détestent et le colonisent. Il reste des endroits vivables, je le sais. Mais les plus grandes villes du pays sont devenues invivables. Entreprendre reste possible en France, mais les réglementations, les charges et les impôts font que c’est bien plus difficile qu’aux Etats-Unis et au Canada. Je vois, quand je suis en France, beaucoup de souffrance. Le mouvement des gilets jaunes n’est pas né du hasard. Combien de familles n’ont plus rien à mettre sur la table avant la fin du mois? Comment peut vivre un enseignant débutant en region parisienne avec moins de 2000 euros par mois? Si je vivais encore en France, mes impôts seraient multipliés par 2,5. Je devrais ajouter l’impôt sur la fortune. Je paierais le carburant pour ma voiture trois fois plus cher, et l’électricité deux fois plus cher. Et tout cela pour une qualité de vie très inférieure. Les Américains qui viennent vivre en France sont tous de gauche et socialistes, ce qui est trés logique. Soyez certain que ce que devient la France m’attriste. J’ai fait mon possible pour combattre le socialisme, défendre la liberté, souligner les dangers de l’islamisation et de l’écologisme. J’ai discerné que c’était peine perdue.
Je comprends votre position et n’ai, je vous l’assure, aucun grief à l’égard de ceux qui ont préféré quitter la France, comme ceux qui, comme nos voisins européens ou compatriotes, s’installent en France. Je ne parle évidemment pas des migrants éloignés de nos valeurs occidentales.
Le mouvement des gilets jaunes n’a eu un impact qu’en raison de sa violence. Au plus fort des manifestations, il y avait 350 000 personnes dans la rue, la France a connu bien pire !
Ce mouvement a été attisé par l’extrême gauche, d’ailleurs les slogans n’étaient guère en faveur de la libre entreprise mais plutôt pour une nouvelle profusion d’allocations. Les Etats-Unis connaissent aussi des mouvements violents fomentés par la gauche. Ce n’est pas là une exclusivité française.
Il est difficile d’établir un comparatif entre les Français et les Américains, chacun ayant sa propre grille d’évaluation. Le fait est que 158 000 Français, ce n’est pas vraiment significatif, même si les 100 000 Américains vivant en France sont tous de gauche. Il semble d’ailleurs que ce nombre de Français vivant aux USA diminue chaque année (- 8% ces 5 dernières années).
Quant au salaire des profs, il faut prendre en compte leurs faibles horaires (16h/hebdo et 4 mois de vacances). C’est un choix de vie: je n’aurais jamais créé des entreprises avec de tels horaires de travail.
Ce que vous dîtes est exact: créer et faire vivre une entreprise est difficile en France mais c’est tout de même largement possible. Par contre, il n’y a plus d’ISF en France depuis 2017.
Par ailleurs, vous exagérez sur les prix de l’électricité: le prix moyen aux USA est de 0,162 dollars/KWh contre 0,183 en France.
Quant à la qualité de vie, ne nous le cachons pas, aux USA comme en France, c’est une question de moyens: je ne pense pas que vous vous seriez installé à Detroit ou dans les quartiers pauvres de Cleveland.
Enfin, pour l’anecdote,il y a quelques années, une amie a connu un accouchement prématuré alors qu’elle était en voyage aux Etats-Unis. Elle a été très bien soignée mais craignait pour le coût des soins. Ayant souscris une assurance jusqu’à 800 000€, elle se sentait un peu rassurée. De retour en France, elle a reçu une facture de 1,7 millions de dollars que son assurance a pris en charge après en avoir fait diminué le montant par ses avocats.
Comme je le dis, il n’existe pas de pays de cocagne, juste des choix de vie que l’on fait en fonction de ses moyens et de ce que l’on attend d’un environnement économique, politique et social.
Pour être satisfait de « l’environnement politique et social » qui règne depuis des décennies en France, il faudrait vraiment se contenter de peu !
Il y a l’environnement que l’on se crée par son travail. Je n’habiterais pas place de Stalingrad ou à Grigny. Je pense que vous même, il y a des endroits aux USA où vous ne vivriez pour rien au monde.
Vous jouez sur les mots. Je vous citais en parlant d’environnement POLITIQUE et social – pas d’environnement géographique.
En ce cas, je me demande comment vous pouvez supporter politiquement un pays où vous avez dû supporter 8 années d’Obama et maintenant, après une massive fraude électorale, un gauchiste sénile.
Je vous admire !
Plus sérieusement, malgré l’environnement français, j’ai pu créer 3 sociétés et réussir honorablement. C’est peut-être plus dur qu’ailleurs (même si pour réussir, où que l’on soit, il convient de travailler) mais on en ressent peut-être d’autant plus de satisfaction.
Le problème en France, c’est le rapport au travail de beaucoup trop de Français, et les institutions en sont le reflet.
Je peux ajouter à ce qui a été dit par Annika, Atikva et Californienne que j’ai rencontré en donnant des conférences en diverses villes des Etats-Unis des Francais installés aux Etats-Unis. Aucun de ceux que j’ai rencontré n’était enregistré aupres d’un consulat français. Il y a des Français enregistrés auprès des consultants, mais je ne suis pas certain qu’ils soient la majorité des Français installés aux Etats-Unis, et se baser sur les chiffres officiels n’est pas, je pense, pertinent. Pour le prix de l’électricité, il n’y a pas aux Etats-Unis de compagnie nationale vendant l’électricité, et les prix peuvent dès lors varier d’un Etat à l’autre, et même varier au sein d’un Etat. Il n’y a donc pas un prix national de l’électricité, et le prix que vous indiquez n’a aucun sens aux Etats-Unis. Je paie effectivement bien moins cher qu’en France, et mes prix sont ceux de NV Energy.
Les chiffres que j’ai donnés sont les tarifs moyens, il y en a donc forcément de plus ou moins élevés. En France également les tarifs varient selon le type d’abonnement et le fournisseur (EDF a des concurrents depuis 2016.
1,7 millions de dollars pour un accouchement ! Je n’y crois pas une seconde.
Pour ce qui est du prix de l’électricité, je vis dans un état cher, et ma note d’électricité est nettement inférieure à ma facture EDF de 2000 à Paris, alors que ma maison est bien plus grande que mon appartement parisien. J’ai le choix entre 2 fournisseurs.
Il s’agissait d’un grand prématuré (moins de 6 mois). Les soins ont duré près de deux mois dans un hôpital de Chicago. Mes amis ont été logés dans une pension « Mc Donald » réservée aux parents dans cette situation. Le bébé est né aux USA et l’adolescente (elle a à présent 15 ans) possède un passeport américain.
En France aussi vous avez le choix entre plusieurs fournisseurs. Votre consommation dépend beaucoup de l’isolation de votre logement, le vôtre était probablement ancien (comme beaucoup à Paris). Le mien est récent et la consommation raisonnable. En Dordogne, ma maison est chauffée au poêle à bois (granulés) très pratique et peu onéreux.
Votre amie n’avait pas l’air de savoir que les factures des hôpitaux américains sont toujours exorbitantes, parce que la somme affichée est en fait le point de départ des négociations avec les assureurs, qui font baisser énormément la somme initiale.
Je trouve assez curieux que vous interprétiez ma décision de posséder un seul passeport comme une rupture avec la France ; aimeriez-vous les formalités administratives ? Personnellement, je les évite comme la peste, surtout quand il faut faire 2 heures de route pour avoir la joie de remplir des formulaires et de parler à des gens désagréables.
Mon appartement parisien était ancien, c’est vrai, mais mes factures de 2000 représentent environ 400 % de ce que je paie ici, aujourd’hui.
Mon amie n’avait pas prévu d’accoucher 3 mois à l’avance. Et il est vrai que les USA sont un pays d’avocats qu’il est difficile d’appréhender quand on vit en France où ce genre de pathologie est prise en charge à 100% sans autre démarche que présenter sa carte vitale.
C’est bien ce que je dis: si renouveler votre passeport ne mérite pas 2 heures de route tous les 10 ans, c’est que vous n’y attachez plus beaucoup d’importance.
400%, fichtre ! Est-ce sous le même climat que Paris ?
Il suffit de présenter sa carte Vitale, dites-vous ? Vous voulez parler de la mutuelle,je suppose ? Mon assurance-maladie américaine me couvre neaucoup mieux que la Sécu (ce n’est pas difficile) et les primes sont nettement moins élevées aussi (pas difficile non plus).
Effectivement, je ne vois pas bien l’intérêt de faire des paperasses. Si je ne voyage pas à l’étranger, je n’ai pas besoin de passeport.
Le climat où je vis est beaucoup plus humide que Paris. Du temps où j’habitais au rez-de-chaussée d’un immeuble, je chauffais tous les soirs, toute l’année, pour chasser l’humidité. Je n’ai plus besoin de chauffer les soirs d’été, mais je dors avec des couvertures toute l’année. Et non, je ne suis pas frileuse.
Avec la sécu et une bonne mutuelle vous êtes parfaitement couverte.
Quelle est le prix de votre assurance santé ?
C’est bien ce que je disais : la carte Vitale, donc la Sécu, c’est nul.
Mes primes d’assurance-maladie d’ici sont aussi à peu près le quart de mes primes de Sécu (obligatoire, couverture inexistante) parce que l’assurance est à la carte aux Etats-Unis : j’ai choisi ma couverture, ma franchise et mon ticket modérateur.
Je comprends que vous aimiez avoir le choix et la sécu n’est pas sans défauts liés à sa bureaucratie.
Cependant, vous ne pouvez dire que la couverture serait inexistante. C’est évidemment faux. Ainsi, les enfants sont pris en charge à 100%, idem les maladies graves (cancers, pathologies cardiaques, diabète, …), les grossesses accouchements, accidents, …
Quant à la cotisation, elle dépend du revenu (7%). Une complémentaire (privée) vous permet d’obtenir des prestations supplémentaires.
Je suis partisan de la carte vitale pour sa simplicité (quand on est malade c’est important) mais il faudrait que la sécu soit diluée en régimes locaux à l’image de celui de l’Alsace-Moselle mieux géré (pas de cotisations employeurs, meilleurs remboursements, comptes en équilibre).
Les enfants sont pris en charge à 100 % ? Ce n’est pas mon expérience. Quant à la prise en charge à 100 % des maladies chroniques, la question à poser, c’est : 100 % de quoi ? La réponse pourrait vous surprendre.
Les primes de sécu dépendent de vos revenus parce que la Sécu est une taxe, ni plus ni moins. Si c’était une assurance-maladie, les primes correspondraient à un niveau de couverture.
Si vous voulez que le système soit bien géré et les comptes équilibrés, la seule solution, c’est le privé et la libre concurrence.
Je persiste et signe : la couverture de la Sécu est inexistante, et le seul moyen d’être couvert en France, c’est une mutuelle.
Les faibles horaires des profs, 16h/hebdo ?
Vous parlez comme ces pseudos experts de plateau télé. Si c’était vrai, on se bousculerait, mais c’est exactement l’inverse que l’on constate.
Si vous étiez prof et que vous vous contentiez de 16h/hebdo, vous feriez partie de ces fainéants – c’est vrai, il en existe – qui pourrissent la vie des équipes d’enseignants.
Seize heures de présence devant les élèves ne sont pas seize heures de présence en établissement, sans parler des corrections de copies à la maison. Parce que les vrai profs se soucient de leurs élèves et leur donnent des devoirs quand ils n’ont pas le niveau, au grand dam de leurs parents qui ignorent que leur rejeton n’est pas le petit génie qu’ils espéraient – ce qui ne dit rien des problèmes auxquels ils sont confrontés, tant de la part des élèves que de la part des parents d’élève agressifs et méprisants dont il faut gérer les frustrations, etc. J’en oublie certainement, dont l’organisation chronophage de sorties culturelles, théâtre, opéra, pour leur montrer qu’il n’y a pas que le portable dans la vie…
Vous vous trompez sur la teneur de mon discours: je ne suis pas anti-profs. Les 16h de cours ne sont pas une invention, et même si l’on y ajoute les corrections de copies, on est sur un gros mi-temps sans compter les vacances.
Ce que je veux dire c’est qu’on ne peut tout avoir: le temps libre, la sécurité et un niveau de vie d’entrepreneur ou de cadre supérieur qui ne comptent par leurs heures.
Cependant, si dans certaines matières les profs manquent, c’est qu’ils ne sont pas assez payés: c’est la loi du marché.
L’erreur est de payer tous les profs sur la même grille alors que la valeur sur le marché du travail est différente selon que vous êtes titulaire d’un master de mathématique ou d’histoire.
Deux conseils
Ne vous laissez pas aller aux clichés.
Arrêtez de vous regarder le nombril.
Wrong… Again.
Le prix moyen de l’électricité pour les particuliers aux É.U en mai 2022 était de 0,149 dollars par kWh.
https://www.chooseenergy.com/electricity-rates-by-state/
Les taux les plus élevés étant enregistrés… Oh surprise !… dans les États de gauche (à l’exception de l’Alaska).
Mais au-delà du prix du kWh, le montant des taxes ajoutées au prix de l’électricité peut augmenter considérablement le coût réel. Il y a donc un montant Hors Tax et un montant TTC. Comparer d’une nation à l’autre, ou d’un État à l’autre, sans tenir compte de tous les larcins étatiques superposés, est difficile.
Ceci dit, I’ve got to go work.
Mes chiffres étaient ceux-ci:
https://fr.globalpetrolprices.com/USA/electricity_prices/
Vous avez le comparatif pour tous les pays.
Bon courage.
J’aurais pu ajouter que l’impôt sur la fortune immobilière existe toujours et que je devrais le payer si mes biens étaient en France et si j’étais encore résident francais: il existe toujours un impôt sur la fortune.
Le gouvernement français est passé maître de ces tours de passe-passe : ils annocent qu’ils ont supprimé un impôt ou une taxe, et quelques jours après, ils créent exactement la même chose, sous un autre nom, sans tambour ni trompette.
En fait, le gouvernement n’a aboli que la partie de l’ISF relative aux capitaux. C’est très macronien : on continue de punir l’enracinement, via les biens immobiliers.
Je suis moi-même imposé à l’IFI mais autrefois l’ISF intégrait tout le patrimoine imposable (notamment le patrimoine financier hors celui lié à mes sociétés). La suppression de l’ISF a divisé ma contribution par 2. Certes, on peut toujours mieux faire mais il ne faut jamais cracher sur un progrès.
Vous pouvez être sûre que cette taxe existe toujours, sous une autre forme, sous un autre nom ; c’est ce qu’ils ont fait avec la taxe pro.
Vous citez des statistiques disponibles auprès des ambassades/consulats et affirmez en outre que « la proportion [d’emigres francais] n’est pas si grande ». Mais on ne peut jamais savoir si ces informations sont exactes. À titre d’exemple, on dit que 10 000 Français vivent illégalement à New York (uniquement NYC). En d’autres termes, ils sont probablement arrivés en avion en tant que touristes et sont restés. Je ne les blâme pas; et doute que beaucoup d’immigrants en situation irrégulière soient enclins à prévenir les autorités consulaires locales de leur presence irreguliere !
De plus, qui peut dire qu’un immigrant français aux États-Unis restera enregistré auprès de l’ambassade de France après avoir obtenu la citoyenneté américaine ? Certainement pas moi. En fait, et bien que je sois citoyenne américaine depuis près de 35 ans, et titulaire d’une carte verte avant cela, je n’ai jamais été enregistrée à l’ambassade de France (sauf pendant un an). En effet, la fuite des francais n’est pas que recente.
Vous connaissez probablement la phrase rendue célèbre par Mark Twain :
« Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les foutus mensonges et les statistiques. »
Bien a vous.
Howdy Annika!
Je m’apprêtais à dire la même chose à Marlowe. Great minds…
Je n’avais pas pensé aux Français en situation irrégulière (ce n’est pas la première nationalité qui vient à l’esprit) mais je suis à peu près sûre que les Français qui obtiennent la nationalité américaine (vous, Atikva, moi bientôt) ne renouvellent pas leur carte consulaire, pour quoi faire ?
Les statistiques ne sont donc pas du tout fiables.
Les Français de plus de 60 ans mentionnés dans les statistiques, ce sont sûrement des gens qui se font verser leur retraite française aux Etats-Unis, ce qui laisse des traces. Je n’aurai pas de retraite à transférer le moment venu (comme vous, je crois), donc j’échapperai aussi à ces stastiques.
Vous avez absolument raison, pourquoi conserver une carte consulaire française une fois qu’on a tourné la page et choisi l’Amérique ?(sans compter que ce n’est pas toujours un plaisir d’avoir affaire avec le personnel des consulats français). Personnellement, j’ai renoncé à voter dans mon pays d’origine par respect du serment que j’ai prêté en devenant citoyenne américaine, donc aucun besoin d’être fichée en France.
Mais c’est vrai, où qu’il réside aux USA, mon fils rencontre tout de suite des Français souvent établis dans la restauration et qui tentent de régulariser leur situation en devenant officiellement résidents aux USA. Il est donc vrai qu’un certain nombre d’expatriés ‘de fait’, sinon officiellement, ne sont pas iclus dans les statistiques officielles. Il n’est pas rare d’en rencontrer d’autres dans des professions plus intellectuelles, et ceux-là ont reçu l’appui de leurs employeurs pour légaliser leur statut.
Eest-ce que vous avez remarqué que les Français qui vivent aux Etats-Unis ont un point commun : ils sont heureux !
J’ai eu comme vous une expérience très désagréable la dernière fois que j’ai fait renouveler mon passeport. Quand je suis sortie du consulat de France, j’ai presque embrassé le trottoir tellement j’étais contente d’être revenue aux Etats-Unis !
Il faut être lucide, notre France, la France où nous avons grandi, n’existe plus. Autant tourner la page et se construire une vie en regardant vers l’avant.
Madame, je pense que votre vie est aux Etats-Unis si vous y êtes heureuse. Vous pouvez penser que les Français qui vivent aux USA y sont heureux, sinon ils rentreraient en France (certains le font: les USA ne sont pas une certitude de réussite). Mais jugez que si les autres Français qui auraient les moyens de quitter la France ne le font pas c’est probablement qu’ils y sont plus heureux (ou moins malheureux) qu’ailleurs.
Chacun a une histoire personnelle avec son pays d’origine et quand on y a réussi sa vie personnelle et professionnelle, quand on y a de nombreux amis et un attachement à une certain mode de vie, rien, pas même les désagréments que l’on peut subir parfois (mais il en existe partout) ne vous amène à partir.
Quand ce n’est pas le cas, ou quand on a construit sa vie ailleurs, il n’y a aucune raison de revenir en arrière.
Right on Californienne. Right on!
Il faut en effet avoir le courage de recommencer ailleurs une vie devenue pour nous impossible dans la France d’aujourd’hui.
Quant aux Français vivant en Amérique, ils doivent être sinon heureux, du moins satisfaits puisqu’ils ont pris – et continuent de prendre – des risques concernant leur statut légal afin d’y demeurer.
Congrats about your soon-to-be naturalization, if you ever are in the South, let me know and I’ll be glad to welcome you home.
Mais votre cas est le même pour tous les migrants: certains obtiennent la nationalité de leur pays d’adoption et s’éloignent ainsi de leur pays d’origine. Mais parmi ceux-là, les Français sont plutôt rares comme le disent les chiffres que je cite ci-dessus: le nombre de migrants Français aux USA est faible par rapport aux autres pays occidentaux et donc également ceux qui obtiennent la nationalité américaine.
Effectivement, les Français de plus de 60 sont ceux qui ont décidé de passer leur retraite aux USA, ce qui est tout à fait leur droit.
Howdy Californienne! En effet, aucune raison d’etre enregistrée avec le consulat. Je suis telle Atikvah et n’ai aucune intention de voter en France, ayant moralement ‘relinquished’ ma nationalité francaise quand j’ai pris l’américaine. Néanmoins, je pourrais si je le voulais demander une petite retraite a la France (le moment venu) puisque j’ai commencé à travailler full-time à Paris à 16 ans. Mais vous savez quoi.. je n’en ai absolument à faire. De plus le prospect de devoir me trimballer au consulat pour qq $$ de + et une tête à claques derrière le comptoir me donne de l’urticaire. Not worth it to the least. Je voulais vous témoigner mes congratulations 🎊 pour votre impending citizenship. Bravo! Good work! Et l’on a aussi besoin de votre vote que je connais mesuré. 😉 Si vous viviez plus proche de mes tropiques, je vous aurais invitée.
Welcome to America, and God Bless ❤️
Thanks a bunch!
En fait, vous n’avez pas besoin de passer par un consulat pour vous faire verser votre retraite, mais est-ce que ça vaut le coup ? Vous pouvez vérifier votre situation et le montant de votre retraite sur le site service-public.fr
Il ne s’agit pas de statistiques mais d’effectifs réels comptabilisés.
Le problème avec les clandestins, comme vous dîtes, c’est que l’on peut en dire ce que l’on veut. Alors combien voulez-vous qu’on en ajoute ? 10 000 ? 15 000 ? Quelle différence cela fait-il ? Peut-on pour autant dire qu’il s’agit d’une « fuite des Français » ? Je pense que sur ce point votre opinion gouverne votre raison et que, dès lors, aucun chiffre ne vous fera penser différemment.
Pourtant il y a bien moins de Français exilés aux Etats-Unis que de Britanniques (3Xplus), d’Allemands, d’Italiens, de Russes, de Japonais ou de Canadiens. Si les Français fuient la France pour les USA, ils y sont bien moins enclins que les autres.
Par ailleurs, l’inscription consulaire offre des avantages: documents d’identité, bourses, aide pour les enfants scolarisés, participation aux élections,… c’est pourquoi l’immense majorité des Français de l’étranger s’inscrivent.
Mais dans votre cas, peut-être ne faut-il plus vous considérer comme une Française de l’étranger mais comme une Américaine née en France. Ce qui est infiniment respectable.
Dream on Marlowe ! « La France envoie des émigrants dans plus de pays que toute autre nation. » Il y avait au moins 2,210,000 émigrés francais en 2017–sans compter ceux qui ne sont pas repertories, le tres gauchiste Vox dit a peut pres la meme chose https://www.pewresearch.org/global/interactives/global-migrant-stocks-map/
Au total, il y a 83 de ces pays et territoires – ce qui signifie que la France a des populations d’émigrants dans plus de pays que toute autre nation. https://www.vox.com/2014/9/12/6132737/whos-sending-immigrants-to-the-most-other-countries-the-french (en 2015)
Vous dites: « il y a bien moins de Français exilés aux Etats-Unis que de Britanniques (3Xplus). » Ce serait logique… NOUS PARLONS ANGLAIS ! Mais vos proportions sont fausses. Les vraies sont plus elevees (4.17Xplus). :wpds_wink: https://www.pewresearch.org/global/interactives/global-migrant-stocks-map/
Je note que sur papier, du moins, les francais preferent emigrer en Amerique qu’au Canada (180,000 vs 110,000), ceci malgre qu’il soit plus facile d’immigrer au Canada.
Merci de me rassurer en m’assurant que je suis « respectable » bien que je sois Americaine… I wouldn’t have thought of that one!
Votre chiffre de 2017 a évolué: le nombre d’expatriés Français, notamment aux USA, est en baisse régulière.
Mais l’important n’est pas là. Vous soulignez le nombre d’expatriés comme si la France était le seul pays dont des ressortissants vivent à l’étranger. Or, la France n’est pas, loin de là, le pays dont les habitants s’expatrient le plus. Il y a par exemple 1 million de britanniques qui vivent dans autre pays d’Europe et j’ai cité les chiffres d’autres ressortissants de pays occidentaux ayant choisi de s’installer en France.
Chacun fait sa vie comme il l’entend et si un Français la réussit ailleurs que dans son pays de naissance, grand bien lui fasse !
D’autres venus d’Europe ou d’Amérique choisissent la France. C’est ainsi et ce n’est pas une affaire.
Par ailleurs, curieusement, vous méprisez les statistiques mais retenez des assertions bien plus vague: « On dit que 10 000 Français vivent clandestinement à N.Y ». Pourquoi donnez-vous foi à ce « On » ?
Il ne faut pas que l’opinion dirige la raison.
Enfin, je ne juge pas de la respectabilité de votre personne, je ne me le permettrais pas, mais de votre démarche individuelle: si votre vie est aux USA, c’est très bien ! Mais ne pensez pas que ceux qui vivent en France sont forcément malheureux, naïfs ou socialistes. C’est du niveau des Français qui pensent que les Américains sont tous obèses, incultes et prêts à tirer sur tout ce qui bouge, surtout si c’est bronzé !
Discutons mais inutile de se laisser aller aux clichés.
« l’immense majorité des Français s’inscrivent » (je vous laisse la paternité de la faute de conjugaison) parce que les consulats font le forcing pour récupérer des sous, refusent presque de renouveler un passeport si vous n’êtes pas immatriculé au consulat, alors que ce n’est pas obligatoire.
Le jour où j’aurai la nationalité américaine, je n’aurai plus besoin d’eux, je n’ai pas besoin de me promener avec 2 passeports. La France devra se passer de mon suffrage, y survivra-t-elle ? 😀
Pardonnez la faute de conjugaison.
L’inscription au consulat offre des prestations et avantages importants pour les familles, mais rien, effectivement, ne vous oblige à vous y inscrire si vous avez décidé de couper vos liens avec la France comme le montre votre volonté de renoncer à votre passeport français.
Bonjour Monsieur Milliere c’est une question a se poser en effet. Nous avons la chance avec mon épouse d avoir des métiers pérennes et d’avoir construit de l actif immobilier. Mais nous avons aussi une fille en bas âge et ce qui nous empêche de partir est de devoir tout recommencer mais pour elle je pense que ce sera le meilleur choix. C’est une prise de risque. Nous gardons les yeux ouverts et nous sommes conscients que la France sera inexorablement en état de déliquescence totale dans peu de temps et de moins en moins sûre pour les Juifs. La réflexion est là et nous sommes sur le qui vive. Nos parents nous ont dit que la France n’est plus celle de leur enfance. Et qu elle est foutue. Mais pour aller ou? Les États Unis qui sont en grand danger actuellement? Les pays de L Est dont sont originaire mon épouse ? Israël avec le danger actuel de l Iran et plus de Bibi pour protéger ? Ce sont de vrais réflexions pour une famille on va dire classe moyenne + ce qui va dans le sens de votre article.
Je suis ulcéré de devoir faire tout comme il faut, et que des personnes a capital humain zero sont de plus en plus présentes autour de moi, dans les jardins dans les parcs a attendre que les journées passent dans les logements sociaux. Nous en payons le prix fiscal et le prix au quotidien. C’est triste mais je ne suis pas triste pour la France et ses dirigeants et les gens qui pouvaient voter autrement.
Monsieur,
Je crois que vous touchez ici le problème: aller où ? Car s’il existait un pays de cocagne où tout ne serait que luxe, calme et volupté, tout le monde s’y précipiterait, nul n’en sortirait et ses dirigeants seraient réélus chaque fois triomphalement.
Je crois que partir ou rester en son pays est un choix de problèmes mais qu’il faut relativiser quand on sait que la moitié des Français de l’étranger a plus de 60 ans, ce qui signifie que quand on part à l’étranger, c’est plus souvent pour y finir sa vie que pour y réaliser des projets.
Dans tous les pays, le socialisme et la destruction gagnent du terrain. Les socialistes achètent les voix des uns avec l’argent des autres, et même dans un pays de cocagne, les destructeurs gagnent du terrain électoralement. Aux Etats Unis, nombre de Francais qui ont plus de 60 ans sont arrivés plus jeunes. Ce qui est exact est que le rêve américain a ete brisé en France au cours des récentes décennies, et que le nombre de jeunes qui arrivent est moindre. En reponse a Fabrice, je dirai que meme si les Etats-Unis sont entre les mains de destructeurs aujourd’hui, la destruction y avance moins vite qu’en Europe, l’antisémitisme y est tres faible, l’islamisation limitée, ce qui fait que l’avenir y est moins sombre qu’en Europe. J’ai voulu que ma fille la plus jeune devienne américaine, et son horizon de choix de vie s’en trouve élargi. J’aurais pu dire cela du Canada, mais Trudeau y fait des ravages…
Si vous voulez me contacter en message privé sur Facebook, je vous donnerai mes coordonnées, et je pourrai vous en dire davantage.
Merci Monsieur Milliere. Avec grand plaisir.
J’en connais qui ont choisi l’Australie.
Certains parmi ceux qui ont vécu en France pendant ‘les trente glorieuses’ ont en effet de bonnes raisons d’être déchirés en voyant l’état pitoyable où elle se trouve actuellement. Il suffit de lire les commentaires sur Youtube sur les vidéos datant de ce temps et même d’un passé plus lointain où salle-de-bains et voitures individuelles étaient considérées comme un luxe, et qui expriment pourtant tous la même pensée : « comme la vie était belle en ces temps-là ! » Ceux-là sont en effet à plaindre.
Il y a aussi ceux, par contre, qui se félicitent d’avoir acquis des petits-enfants de cultures différentes, éparpillées sur d’autres continents, ne parlant que peu Français et pour qui la France ne signifie rien – ceux-là s’imaginent que c’est une garantie de paix pour le futur. Grand bien leur fasse!
Mais les quelques Français pour qui le passé ne s’arrête pas au jour de leur naissance, ni même à 1789, qui gardent une image bien vivante de ce que fut la France depuis une dizaine de siècles et qui savent qu’elle est en train de se défaire, ceux-là sont doublement à plaindre.
Autant il convient d’être critique avec le présent, où que l’on vive, autant il est inutile de glorifier le passé. Pensez-vous qu’autrefois les Français avaient le sentiment de vivre une époque formidable ? Vous parlez des 30 glorieuses mais oubliez-vous qu’après les 5 premières années d’après-guerre faites de rationnement et de privations, les années 50 ont vu, certes, une croissance économique mais les Français ont connu 2 défaites lors des guerres de décolonisation et les années 60 ont été celles de mouvements sociaux graves et des plus importants flots de migrants (plus de 500 000/an ).
Je crois que vous seriez bien en mal de citer une période de l’histoire paisible pour la majorité des Français, même avant 1789.
Mes parents ont connu cette période des 30 Glorieuses/décolonisation… et pourtant, ils la préfèrent nettement à celle d’aujourd’hui. Et ils sont de gauche…
Car pour eux, la différence fondamentale entre ces deux périodes, ce sont les repères autour de la famille notamment. Il n’y a rien de pire que de créer des jeunes fragilisés qui n’ont plus aucun sens de ce qu’est la normalité.
C’est normal que vos parents préfèrent la période de leur jeunesse.
Et « la normalité » n’est plus celle d’autrefois. « Les vices d’hier sont les moeurs d’aujourd’hui » écrivait déjà Sénèque.
Si vous en êtes à mettre normalité entre guillemets, vous êtes un progressiste wokiste en puissance…
Bigre ! Vous mettez beaucoup de choses dans de simples guillemets. Pourtant l’évolution de la normalité n’est pas forcément wokiste. Par exemple, dans les années 70 un écrivain pouvait décrire à la télévision ses expériences de pédophile sous les sourires complices des autres invités.
Aujourd’hui, pour les mêmes faits il est mis en examen et s’ils avaient eu lieu plus récemment il serait en prison.
Je faisais allusion au fait que pour mes parents, même de gauche, ces histoires de mariage homo avec enfants et d’interchangeabilité homme/femme, est une hérésie qui crée de lourds dommages dans la tête des gamins. En tant que prof, ma mère a vu comment un déséquilibre familial créait des dégâts et là, cela défie l’entendement.
Oui, vous rejoignez dans ce cas la sentence de Sénèque mais c’est la la conséquence de la dilution de la notion de mariage. Vos parents s’offusquent du mariage gay comme autrefois on s’est offusqué des divorces, des naissances hors mariage, des familles recomposées,…
A l’origine, le mariage n’était pas une institution destinée à accomplir le bonheur individuel, sa vocation était sociale: extension des terres familiales, transmission des compétences, rotation des dotes,…
Mais qui serait prêt à en revenir aux mariages arrangés ou même à l’interdiction du divorce ?
C est vrai…
Je vous en ai déjà donné précédemment quelques exemples, vous avez rejeté, comme vous rejetez tout ce qui n’est pas déjà votre conviction profonde. La mienne est que vous ignorez tout de l’histoire de votre pays, mais vous vous y accrochez, donc fermons le ban.
Je conteste vos propos et nous pouvons aisément trancher la question: citez-moi une période précise de l’Histoire de France que vous considérerez comme paisible et nous observerons ensemble ce qu’il en fut.
Ma « conviction profonde » se fonde sur la connaissance mais je n’y attache aucun affectif et si vos arguments sont solides et rationnels, je m’y rangerai sans le moindre état d’âme.
Si je puis m’immiscer, je dirais que je ne comprends pas votre vision de l’histoire comme pouvant être paisible. Si vous pouvez avoir ce sentiment, c’est parce que des dirigeants de qualité bataillent pour qu’il en soit ainsi à partir de données qui n’ont rien de paisible et qui peuvent tourner au pire à tout moment.
Evidemment, le terme de « paisible » ne peut être que relatif. Je pense que l’après-guerre en occident sont les décennies les plus paisibles que nous ayons connues au cours de l’histoire, ce qui ne veut pas dire évidemment qu’il n’y a eu aucun problème durant cette période.
Nous avons en effet cumulé une paix relative, un développement économique important, des découvertes technologiques améliorant la vie, le développement des droits et libertés (notamment pour les femmes), l’augmentation de l’espérance de vie grâce à la médecine,…
Dans les exemples que citait Avitka, il s’agissait souvent de jugements effectués par des contemporains privilégiés dont le regard était tout sauf objectif. Je reprenais l’exemple de Talleyrand louant une période sans doute agréable pour lui mais où des centaines de milliers de Français tombaient victimes de famines ou d’épidémies.
Les famines et les épidémies sont liées à l’absence de progrès technique (vive le capitalisme…) et c’est pour cela encore qu’en Afrique, certains y sont toujours confrontés.
En dehors de ces cas particuliers, Tayllerand ( et d’autres) a rendu compte d’un vécu partagé par beaucoup. Vous ne trouverez jamais l’unanimité… A l’inverse, qu’est ce qui leur prend à Kerouac (ou James Dean côté films) ou Vian chez nous, à broyer du noir et à se sentir désespérés comme si on les traînait dans une tranchée de 14-18. Et pourtant, c’était les 30 Gl’….Des que l’homme est heureux, il faut qu’il pleure, c’est inscrit dans sa condition humaine.
Oui, le capitalisme a pu apporter ces progrès. Mais ceux qui, comme Talleyrand louaient des périodes pour eux douces et paisibles tenaient pour rien l’immense majorité du peuple qui tentait simplement de survivre.
L’apport du capitalisme est d’avoir pu, à terme, faire profiter chacun des progrès obtenus. A cela, les dernières décennies ont ajouté une paix relative qui a épargné à plusieurs générations les malheurs que connaissent aujourd’hui les Ukrainiens (et les Russes qui tombent également par milliers).
Quand vous êtes vous jamais « rangé sans le moindre état d’âme » à un point de vue différent du vôtre depuis que vous commentez sur ce site?
Bonjour Guy. Merci pour cet article.
Tu me rappelles combien mon père avait raison quand il me disait en 1968 « fous le camp de la France ma fille, tu n’arriveras à rien ici ». Je lui dois beaucoup. Quitter la France a été la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie. l’Amerique reste le pays où l’on peut réussir au-delà de nos rêves les plus grands et les plus beaux, que nous appartenions ou non a la classe d’élite, ou que nous soyions nés ou non dans la richesse. Qui veut travailler dur peut reussir, en partant de rien.
L’Amérique a d’immenses possibilités qu’elle continue de nous offrir, ceci malgré la folie des démocrates-radicaux, et malgre la peste socialiste (d’inspiration francaise). Comme en témoigne les 4 ans de Trump, le redressement des U.S.A est tout à fait possible, et étonnamment rapide. Aussi, et bien sur, le peuple américain demeure un peuple à part.
Ceci dit, les changements négatifs dont je suis témoin chaque fois que je retourne en France sont de plus en plus choquants. Ils ne sont peut-être pas si évidents pour les Français qui y vivent, car la dégradation se produit lentement, inexorablement, et une certaine dose d’acceptation rend le mal tolérable, jusqu’au jour ou ca craquera. C’est en effet, un dechirement.
Nous sommes totalement d’accord, chère Annika. Malgre ce que font les démocrates aujourd’hui, la qualité de vie aux Etats-Unis, les libertés dont nous jouissons, sont sans commune mesure avec ce qui existe en France, où je ne retournerai pour rien au monde, sinon pour quelques jours. Il est difficile pour des Francais qui n’ont jamais goûté à la vie américaine de comprendre ce que je viens d’écrire. La dégradation de la vie en France est flagrante et effroyable quand on vit aux Etats-Unis et qu’on retourne en France pour quelques jours. Quand on vit en France et qu’on a une vie relativement confortable dans une province encore paisible, on perçoit sans doute moins la dégradation vertigineuse de la France. Dans un livre que j’ai publie il y a vingt ans, je compare l’accoutumance à la dégradation à la cuisson du homard. Big hugs.
Je pense que vous êtes très excessif. Si la vie était si « effroyable » en France, les gens en partiraient bien plus que ne le font les habitants d’autres pays occidentaux. Or, ce n’est pas le cas.
J’ai fait quelques séjours aux USA (N.Y, Houston, Miami), c’est un pays très agréable à connaître mais y vivre ne m’est jamais venu à l’idée (pas plus que dans les autres pays que j’ai eu la chance de visiter).
Encore une fois, cela dépend de la vie de chacun: je me suis accompli en France, ma famille y est heureuse, quelles raisons aurais-je de partir.
Je préfère, même si c’est vain (qui peut le dire ?) faire vivre mes idées en France et y défendre ce que j’aime . Je suis optimiste, c’est vrai: on ne peut être entrepreneur et pessimiste, c’est une antinomie.
Je comprends que vous soyez parti après les déceptions que vous avez connues et les nombreux amis que vous avez aux USA.
Ceci dit, il est inutile a posteriori de ne voir dans les 60 ans qu’on a laissé derrière soi que « la platitude, la mauvaiseté et la grisaille ».
J’ai été heureux de vivre à Paris et de me déplacer en France pendant des années. Cela a commencé à se gâter dans les annes 1980, et cela s’est accéléré ensuite. La circulation automobile à Paris et dans les grandes villes françaises a été délibérement asphyxiée et est devenue une horreur. Dans le métro, sur la plupart des lignes, on peut avoir le sentiment d’être dans une ville du Maghreb. Dans la grande majorité des communes des banlieues nord, est et sud de Paris, il est dangereux pour une femme de sortir seule le soir. La pauvreté devient très visible dans un nombre croissant de lieux. L’immigration clandestine conduit a la création de petits bidonvilles en divers endroits. Je pourrais allonger la liste. Je ne suis pas allé en France depuis plus de trois ans. Les chauffeurs des Uber que j’ai pris alors m’ont raconté leur vie, et j’ai eu de la compassion pour eux. Et si je parlais de mes experiences personnelles lors des derniers jours que j’ai passé en France avant de déménager à Las Vegas, on pourrait comprendre aisément pourquoi je ne regrette pas d’être parti et pourquoi j’hésite à remettre les pieds en France. Mon experience personnelle est celle de milliers de Francais qui n’ont pas le choix, et j’ai, aussi, de la compassion pour eux. Il y a des pays où c’est pire. J’ai fait plusieurs fois le tour du monde. Il y a des pays ou c’est infiniment mieux. C’est un fait. La France glisse vers le naufrage. C’est triste, mais c’est un fait.
M Millière, ce que vous décrivez de certains endroits de la France est tout à fait exact mais, franchement, n’y a-t-il pas aux Etats-Unis des quartiers difficiles tenus par des gangs nourris au trafic de drogue ? N’y-a-t-il pas pareillement des rues mal famée où les femmes sont en totale insécurité ? N’y a-t-il pas des villes où la circulation semble impossible (j’ai connu Miami en 2016: un cauchemar !) ? N’y a-t-il pas également des poches de pauvreté liées notamment à l’immigration ?
Mais, bien entendu, vous ne vous êtes pas installé là où on rencontre ces problèmes.
C’est le cas de beaucoup de personnes en France: certains fuient la capitale, d’autres carrément la ville (Fleur de Lys parle de son attachement aux petits villages). D’autres par contre ne peuvent vivre en province. Mais ils demeurent en France.
J’ai personnellement les deux racines: j’aime Paris (mais bien entendu loin du XXème arrondissement et je ne mets jamais les pieds dans le 93) mais j’ai besoin de me ressourcer en Dordogne. Je ne vis rien de ce que vous décrivez de si noir.
Bien entendu, je pourrais être victime d’une agression mais qui est à l’abri ? Certains sont tombés par dizaines près de chez vous, à Las Vegas, sous les balles d’un forcené en 2017.
Je pense que partir de son pays est un acte qui dépasse les raisons purement rationnelles (genre tarif d’électricité) mais qui correspond à un moment de vie dont on trouve certaines constantes (le fait que 50% des extradés soient sexagénaires par exemple).
j’ai l’impression que vous avez du mal à accepter les décisions prises par d’autres, et que vous essayez de nous mettre sur la défensive.
Nous ne sommes ni exilés ni extradés (???) et vos statistiques ne tiennent pas la route. Nous avons fait un choix de vie dont nous nous félicitons.
Et au fait, j’ai plusieurs enseignants dans ma famille, et leur charge de travail n’est pas « un gros mi-temps », loin de là.
Où avez-vous vu que je n’accepte pas votre décision ? Vous faites ce qui vous semble le meilleur pour vous-même et vous avez raisonde vous en féliciter. Si vous ne souhaitez pas en parler il n’y a pas de problèmes.
« Mes » (?) statistiques ne tiennent pas la route ? Quelles sont les vôtres ? Les statistiques ne jugent en rien de telle ou telle démarche individuelle mais les mettent toutes en perspective.
Quand vous dîtes « les enseignants de ma famille », vous ne pouvez parler que pour eux car la réalité des enseignants est bien différente selon que l’on enseigne en maternelle ou à l’université, l’Education Physique ou l’Economie, …
Pardonnez-moi mais quand mes filles, à 3 années d’intervalle, se sont vues donner au collège exactement les mêmes cours notamment en mathématique ou en Histoire-Géo, je doute réellement des 8 heures hebdo officiellement avancées par les syndicats pour les temps de préparation.
Mais je n’en fais pas, rassurez-vous, une réalité statistique.
Qui vous dit que ces enseignants ne préparent plus leurs cours ?
Plusieurs générations de ma famille ont dû se farcir Mme Bovary (pas moi, Dieu merci), et je peux vous dire que le prof en question préparait son cours, il n’était pas « automatisé ».
Les enseignants de ma famille sont très représentatifs selon vos critères puisqu’ils réprésentent tous les niveaux que vous citez (de la maternelle à la fac) et toutes les matières (éducation physique, linguistique, langues étrangères, physique…). Bien entendu, vous pourrez toujours dire que c’est un échantillon limité et l’exception qui confirme la règle. Mais bien sûr…
Vous savez que les statistiques sont comme un bikini ? (Je n’ai pas perdu mon côté gaulois.)
A l’expérience, je pense effectivement que les profs, tout au moins ceux à qui mes enfants ont eu affaire car je n’ai pas d’enseignants dans ma famille, après un certains temps, ressassent les cours d’une année sur l’autre.
Ce qui ne veut pas dire qu’ils soient mauvais pour autant: si la notion est bien expliquée, l’essentiel est atteint.
Après tout, le théorème de Thalès et sa réciproque n’ont pas changé depuis bien longtemps.
Et si les statistiques donnent des idées c’est bien qu’elles tiennent la route.
Merci pour ces intéressants échanges…
Moi, personnellement, si je pouvais m’installer aux USA, je le ferais sans regret pour la France. Pas seulement à cause de l’islamisation et du socialisme. Parce que cela me plairait d’être dans un pays qui est, se veut, se pense première puissance mondiale (même si les gauchistes sont bien là pour saper le projet). Ce que je ne supporte pas, c’est de vivre dans un pays qui a été le premier d’Europe (donc du monde à une certaine époque) et qui n’est même plus une puissance moyenne et qui décline, se laisse humilier, et continue sans se révolter.
Les Français (lorsque je les entends parler sans me mêler car ils ne m’intéressent plus), sont stupides, incultes et arrogants tout en se croyant les meilleurs. Il y a une étroitesse française à mille lieux du grand large américain. Et dire que La Fayette a été français…cela semble presque irréel.
Bonsoir ! S’installer dans un pays étranger demande efforts et adaptation. Il parait que ceux qui s’adaptent le mieux sont « extravertis, émotionnellement stables et ouverts d’esprit ». L’Amérique n’est pourtant pas si étrangère que cela pour les Français, mais la vie de tous les jours y est plus commode/pratique. On peut accomplir les courses et demarches d’une maniere bien plus efficace et rapide. Bien que les places de parking gratuites sont pratiquement partout, on peut se presenter au drive-through de la pharmacie, de la poste, de la banque ou du Dairy Queen avec deux enfants bruyants dans la voiture–et ne pas devoir se garer et les chambouler. Comme commander chez l’épicier ou sur Amazon à midi et le faire livrer gratuitement à 14 heures chez un ami… dans un autre État ! Les possibilités sont presque infinies. J’ai découvert le « pratique » en arrivant en Amérique. Evidemment, ces innovations d’origine americaine voyagent bien !
Nous ne sommes pas prisonniers de tradition-traditionnelle-obligatoire. Vous avez raison Fleur de Lys, l’ouverture d’esprit est l’un de nos talents. Bien a vous !
https://www.courrierinternational.com/article/science-etes-vous-fait-pour-vivre-letranger
Merci pour votre retour d’expérience. La praticité est un de mes souvenirs les plus notables des USA lorsque j’y avais passé un été dans une famille. Je me souviens encore de la dame chez qui je vivais qui a acheté un sèche cheveux un samedi soir à 1h du matin alors qu’on sortait du restaurant avec son mari et un couple d’amis.
Je connais une masse de gens qui, un jour ou l’autre, ont pensé partir. La grande majorité ne le fait pas en raison des attaches familiales, et des difficultés d’organisation ou de pratique des langues étrangères, mais le fantasme est bien là. Ceux que je connais qui l’ont fait sont jeunes (pas encore de famille fondée et des parents encore autonomes qu’on n’a pas encore de scrupules excessifs à laisser), nantis de bon diplômes et polyglottes. Les autres restent mais connaissent souvent l’envie de partir. Elle se concrétise parfois par un « exil intérieur » : je connais plusieurs personnes qui quittent dès qu’elles le peuvent la ville pour aller dans des coins relativement isolés où ils pourront tout de même se faire livrer et communiquer par internet, en évitant le plus possible de voir ce que devient la population.
C’est comme ça effectivement que je vis les choses : la province, et essentiellement la campagne ou les petites villes, ont un charme désuet. On y trouve encore un esprit français entre Bourvil et Belmondo, franc, accueillant, bon vivant, conscient d’avoir un patrimoine magnifique. Là, personne n’est dérangé par la présence d’un Christ au sommet d’un col, tout le monde s’y rend et s’y recueille.
Je suis sur la même longueur d’ondes : ce ne sont pas tant les conditions matérielles et la protection sociale, un peu trop du genre ‘big brother’ en France qui m’ont fait choisir l’Amérique, que mon rejet de ce qu’elle est devenue. Trop de reculades, de compromissions, de trahisons supportées par une population abêtie qui ne craint qu’une chose : avoir à se battre. Si je n’étais pas déjà partie, par exemple, j’aurais claqué la porte après cette pantalonnade de la Garde républicaine rendant ‘les honneurs’ à l’infâme Arafat en 2004 – et ce n’est qu’un exemple entre cent.
Et puis la liberté : à Paris, mon loyer ne pouvait pas excéder un certain pourcentage de mon salaire ; à New York, je n’ai eu qu’à montrer l’ID de mon employeur pour obtenir un appartement dont le loyer représentait 50% de mon salaire – et gérer mon budget selon mes propres critères.
Entre parenthèse, en France, par contre, La Fayette n’a jamais fait que des bêtises, mais les Américains ne supportent pas qu’on touche à sa mémoire. Contrairement aux Français, ils n’ont pas peur d’étre fidèles et de dire merci lorsque cela s’impose.
En tout cas, si vous décidez un jour de franchir l’Atlantique et que vous ayez besoin d’aide, faites-le moi savoir en demandant mon adresse email à Dreuz.
Quelles sont les bêtises de La Fayette ? Je sais qu’il a été une girouette en France mais je crois que vous voulez parler de bêtises aux USA, non ?
Merci pour votre proposition, c’est vraiment très gentil de votre part. Mais je suis un peu lâche… je me sens piégée en France et lorsqu’on parle d’exil, on pense à la Suisse (j’ai besoin de l’océan donc ce n’est pas l’idéal), mais bon, il y a des avantages… Une cousine de mon mari envisage de s’y installer, on a prévu d’en parler d’ici quelques semaines, examiner les solutions.
En fait, j’aurais dû naître britannique parce que c’est vraiment le pays dont je me sens le plus proche mais là encore, on parle d’un UK en voie de disparition, avec son mélange de tradition et de modernité, son humour, son sens de la grandeur et de sa suprématie… tout est aux oubliettes ! J’ai toujours eu comme projet de passer ma retraite dans les Highlands…
La Fayette n’était pas une lumière, mais en Amérique, rien à en dire sinon que du positif concernant le rôle qu’il a joué.
Mais en France, son rôle parfois ridicule pendant la révolution où il s’est laissé manipuler par les révolutionnaires, entre autres pendant les journées d’octobre 1789, jusqu’à la restauration, fut assez lamentable ; il faut lire les commentaires de ses contemporains à ce sujet, entre autres ceux de la marquise de la Tour du Pin, de Talleyrand, et même plus tard de Louis Philippe qui l’avait utilisé lui aussi à son profit sans jamais le prendre au sérieux.
Il est vrai qu’en Grande Bretagne, ce n’est pas non plus la joie, Tommy Robinson est là pour en témoigner ! Quoi que vous décidiez, je vous souhaite de retrouver la paix, dans les Highlands, en Suisse ou ailleurs.
Merci ! 😉🇺🇸
Guy, vous écrivez : » Entre les deux il y a une classe moyenne qui se rétrécit et se paupérise. C’est de ses rangs que sont issus la plupart de ceux qui partent. «
Vous avez entièrement raison. J’appartiens à cette classe moyenne qui vivait aisément et non luxueusement et cela nous suffisait. Mais depuis le décès de mon époux et la réduction drastique de ma retraite, j’ai cherché à rester dans ce petit village où je vivais depuis 40 ans.
Les prix exorbitants des loyers, la proximité toujours plus agressive des chances pour la France qui nous envahissent ont été les deux facteurs qui m’ont décidée à quitter la France malgré mon âge. Il n’est pas facile de tout abandonner à 78 ans.
Et pourtant je ne regrette rien ! j’ai pu me loger décemment et je suis entourée de gens européens, polis, agréables, respectueux. Je suis heureuse, simplement !
Dans quel pays êtes-vous partie ?