Publié par Gaia - Dreuz le 8 août 2022

Source : Rfi

Gérald Darmanin est chahuté après la séquence, ratée pour le moment, de l’expulsion de l’imam Iquioussen. La justice française a suspendu vendredi l’expulsion vers le Maroc d’un imam, réputé proche des Frères musulmans et accusé notamment d’antisémitisme, réclamée par le ministre français de l’Intérieur, estimant qu’elle porterait une « atteinte disproportionnée » à sa « vie privée et familiale ». Sans surprise, la gauche s’indigne contre la décision du ministre de l’Intérieur, mais à droite, les républicains et le Rassemblement national aussi montent au créneau. 

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Un ministre de l’Intérieur « impuissant », dénonce-t-on en chœur au Rassemblement national. Dans un tweet, le candidat à la présidence du parti Jordan Bardella accuse Gérald Darmanin de « ridiculiser la France » et d’offrir « une victoire aux militants de l’islam politique qui la défient ».  Marine Le Pen quant à elle s’alarme de la « lâcheté des gouvernements ».

Quitte ou double

Pas en reste, les cadres des Républicains y sont eux aussi allés de leur commentaire. Une façon de marquer un peu plus les distances entre l’exécutif et le parti de droite. Éric Ciotti, député candidat à la tête du parti, assure qu’il déposera dès lundi 8 août une proposition de loi instaurant la double peine d’expulsion automatique pour les délinquants étrangers et permettant l’expulsion administrative de tout étranger si la France le décide. 

Enfin, le ministre de l’Intérieur est aussi dans le viseur de la gauche. Le député insoumis David Guiraud, membre de la Nupes, évoque lui une « défaite cinglante pour Gérald Darmanin ».

Gérald Darmanin, de son côté, a fait appel de la suspension de l’expulsion de l’imam Iquioussen devant le conseil d’État. La décision de l’institution pourra conforter ou au contraire fragiliser Gérald Darmanin face aux oppositions.

Le précédent revers de la loi sur l’immigration

Ce revers arrive quelques jours après le report, à la demande d’Elisabeth Borne, de l’examen du projet de loi sur l’immigration voulu par le ministre de l’Intérieur : une semaine après l’annonce d’une loi immigration devant le Parlement à la rentrée, Gérald Darmanin a été contraint mercredi 3 août d’en reporter l’examen. Le texte, qui devait être soumis au Sénat en octobre, sera remplacé finalement en octobre par un « grand débat » sur le sujet à l’Assemblée nationale et au Sénat, « avant qu’un projet de loi finalisé ne soit présenté », a annoncé le ministre de l’Intérieur dans un entretien au Figaro.

Depuis le début du mois de juillet, Gérald Darmanin avait multiplié les déclarations sur ce sujet hautement sensible et conflictuel entre la droite et la gauche. Un tel texte aurait, à coup sûr, enflammé encore davantage le Palais Bourbon au moment où les textes financiers cruciaux (budget général et budget de la Sécu) doivent être adoptés avant la fin de l’année.

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