Publié par Gertrude Lamy le 31 août 2022

Source : Blick

L’Agence spatiale européenne, à laquelle participe la Suisse, est partenaire du programme Artemis de la NASA américaine. Problème pour l’Europe : les futures places d’astronautes dans les fusées lunaires seront chèrement disputées.

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Tintin aura bientôt un successeur européen, et pourquoi pas helvète. Quant aux lointains successeurs de Jules Verne, ils peuvent d’ores et déjà écrire une nouvelle version de son roman paru en 1865: «De la terre à la lune». Son scénario est en effet écrit, acté, prévu: partenaire du programme Artémis de la NASA, et donc de la mise au point de sa nouvelle fusée lunaire, l’Agence spatiale européenne (ESA) a déjà des places réservées pour au moins trois astronautes. Trois places, en contrepartie d’une implication technologique et industrielle de premier ordre.

Quelque 26 entreprises européennes de 10 pays européens ont participé à la création de plusieurs éléments clés du mastodonte de la NASA: les ESM ou European Services Modules, fabriqués en partie… en Suisse. Le premier, placé sur la fusée dont le décollage a été annulé ce lundi 29 août, a coûté 600 millions d’euros.

Technologie suisse sous la capsule Orion

Fixé sous la capsule Orion dans laquelle prendront place les futurs équipages, ce gros module métallique de 4 mètres de diamètre est le «couteau suisse» lunaire de la fusée. Dans tous les sens du terme. C’est grâce à lui que les futurs conquérants de l’espace pourront se rendre sur notre voisin astral et en revenir. Or c’est sur le sol helvétique, chez APCO Technologies à Aigle (VD) que cet ESM a été en partie conçu et assemblé. «Elément majeur du nouvel engin spatial Orion, le module de service européen assurera des fonctions essentielles telles que le système de propulsion pour amener les astronautes autour de la Lune.

Il fournira tout ce qui est nécessaire à la survie des astronautes» précise un communiqué de l’Agence spatiale européenne. Laquelle précise: «La contribution suisse au module de service européen du programme Artemis, et donc au transport de l’humanité vers la Lune, se présente sous deux formes: le soutien au sol et l’orientation des ailes solaires.»

Héritiers de Neil Armstrong

Pour marcher demain sur la Lune, au milieu des cratères lunaires montrés pour la première fois au monde entier le 21 juillet 1969, lorsque l’Américain Neil Armstrong posa le pied sur place – et prononça sa fameuse phrase: «Un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l’humanité» – les futurs astronautes seront donc convoyés par des propulseurs conçus au bord du lac Léman.

Le communiqué de l’ESA rend aussi hommage à un autre fournisseur suisse: Beyond Gravity, précédemment connue sous le nom de RUAG Space.

«Cette société, qui a des sites dans le monde entier, a livré depuis Zurich l’électronique et le mécanisme qui forment le Solar Array Drive Assembly pour les trois premiers modules de service européens. Ce mécanisme d’entraînement des panneaux solaires a la lourde tâche de déplacer dans quatre directions les quatre ailes de 7 mètres de long, et les batteries ayant une durée limitée. Il s’agit d’une pièce importante des modules de service européens; l’électronique doit être fiable, et le mécanisme solide et précis, détaille cette contribution suisse».

Qui sera le premier aux côtés des Américains ?

Et les futurs astronautes? Y aura-t-il un successeur à Claude Nicollier, qui fit quatre missions dans l’espace entre 1992 et 1999? Coté européen, La réponse est oui. Selon l’accord entre l’ESA et la NASA, au moins trois sièges seront réservés sur les prochaines missions lunaires pour des astronautes européens. Mais sans précision de date, car d’autres partenaires frappent à la porte pour s’installer les premiers dans la capsule aux côtés des Américains: Japon, Canada, Israël, Royaume-Uni, Emirats arabes unis et Brésil.

Peut-on imaginer toutefois un successeur de Tintin atterrir sur la Lune avant 2030, avec en main «Objectif Lune», l’album mythique d’Hergé ? Oui, presque certainement. Le premier vol habité est envisagé pour 2025 si la mission Artémis se déroule comme convenu. Les spationautes Français Thomas Pesquet (né en 1978) et Allemand Matthias Maurer (né en 1970) y croient en tout cas dur comme fer: ils sont déjà sur la liste d’attente.

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