Certains conservateurs décrivent les prochaines élections comme étant l’occasion inespérée de voir une « vague rouge » républicaine obtenir plus de cinquante sièges au Congrès. Mais les vétérans du GOP, plus prudents, font valoir que certains facteurs (tels que la capacité des Démocrates à mobiliser leurs électeurs et l’augmentation du sentiment anti-Trump notamment chez les indécis) empêchent de revendiquer trop tôt une victoire républicaine décisive lors des Midterms.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Stephan Helgesen, paru sur le site d’American Thinker, le 8 septembre.

******************

Ces incroyables et prévisibles Républicains

Tous les deux ans, nous sommes les témoins d’un phénomène politique.

C’est un mélange entre le retour des hirondelles à Capistrano et le réveil de Rip van Winkle dans les Catskills après 20 ans de sommeil royal.

Autrement dit, il s’agit d’un réveil prévisible et régulier que les Républicains servent à leurs électeurs – une sorte de « réveil républicain » national destiné à tirer les électeurs républicains endormis de leurs rêves de victoire et à les inciter à se concentrer sur le vote.

Le réveil républicain est généralement précédé de mois de messages de bonnes nouvelles réjouissants sur le nombre de sièges au Congrès que le parti va regagner lors des prochaines élections et, les années d’élection présidentielle, sur la manière dont il va reprendre la Maison-Blanche.

Ces temps-ci, la machine de campagne républicaine, le Republican National Committee (RNC), est dirigée par Mme Ronna McDaniel, petite-fille de l’ancien gouverneur du Michigan George Romney et nièce du sénateur de l’Utah Willard (Mitt) Romney.

Mme McDaniel, âgée de 49 ans, prend son travail très au sérieux et joue dans une toute autre catégorie que son prédécesseur, Michael Steele, qui a occupé le poste de 2009 à 2011 avant que son parti ne découvre ses véritables penchants politiques et ne le remplace par un analyste politique professionnel, Reince Priebus [ NdT: l’ex-chef de cabinet de Donald Trump].

Mme McDaniel n’est pas le seul clairon de la parade à s’occuper des somnambules républicains. Elle est rejointe par tous les groupes de pression républicains imaginables et tous les PAC* capables de collecter des fonds pour appuyer les candidats réellement conservateurs.

Le trésor de guerre des Républicains ne cesse de croître et reflète l’intensité de la confiance des fidèles du parti dans leur capacité à reprendre le contrôle de la Chambre et du Sénat dans deux mois et de la Maison Blanche dans deux ans.

Mme McDaniel s’est employée à minimiser les tentatives de la Maison-Blanche et des médias de montrer les différences idéologiques entre les membres du Parti Républicain – la présumée lutte acharnée entre les éternels Trumpistes (ou les MAGA extrêmes comme Joe B. aime les appeler) et les républicains « traditionnels ».

Cette tactique des Démocrates est bien rodée et n’a rien de nouveau pour les observateurs politiques.

Il est toujours plus facile d’essayer de diviser l’opposition que de consolider sa propre base, surtout de nos jours lorsque le parti est dirigé par un habitant du marécage de DC depuis des lunes, comme Joe Biden, un homme qui n’a aucun scrupule à diaboliser la moitié du pays, traitant les électeurs républicains MAGA d’extrémistes dangereux.

En fait, Mme McDaniel et compagnie pourraient envisager d’envoyer un clip vidéo du discours de Joe Biden à tous les partisans MAGA et à tous les téléphones portables appartenant à des Républicains, afin d’insister sur le fait que cette année est leur année.

La mise en garde serait la suivante :

Si seulement vous renonciez à votre optimisme, si vous leviez votre derrière de gros matou et alliez voter !

C’est le message sous-jacent, bien sûr, mais les Républicains ont tendance à croire aux bonnes nouvelles lorsqu’il s’agit de leur parti et de leurs chances de ravir le Saint Graal aux Démocrates.

Toutefois, nous, les insomniaques de la politique, avons déjà vu cette tragédie grecque se jouer pendant que la base du parti dort profondément et est occupée à compter les éléphants qui gambadent dans le champ verdoyant de la victoire.

Le deuxième acte de cette pièce est le moment où le réveil sonne et ramène notre héros ou notre héroïne à la raison, le/la forçant à reconnaître la réalité inconfortable qu’il ou elle pourrait bien perdre son amant infidèle au profit d’un autre.

Le RNC et ses partisans aux poches bien garnies connaissent bien leur public et sont déterminés à ne pas laisser l’histoire se répéter cette fois-ci. En se concentrant sur le déplacement de l’aiguille du vote des minorités dans leur sens, avec des efforts intenses pour capter davantage d’électeurs hispaniques et noirs, ils espèrent contrer le succès traditionnel dont jouissent les experts en mobilisation d’électeurs de classe mondiale du Parti Démocrate.

Certains à droite ont décrit les prochaines élections comme la « tempête parfaite de mi-mandat » qui pourrait voir plus de cinquante sièges du Congrès changer de mains, mais les vétérans du parti sont plus prudents.

Leurs prédictions sont beaucoup plus conservatrices et ils mettent de l’avant plusieurs facteurs qui expliquent leur hésitation à revendiquer trop tôt la victoire.

• 1) Le premier est, comme mentionné, la capacité des Démocrates à mobiliser leurs électeurs.
• 2) Le deuxième est la croissance du sentiment anti-Trump (en grande partie chez les démocrates et les indécis) stimulé par les audiences du 6 janvier, la perquisition de Mar-a-Lago où des dizaines de documents classifiés ont été trouvés et la rhétorique du genre « ne faites pas de prisonniers » du président actuel sur ces « dangereux extrémistes ultra-MAGA« .
• 3) Troisièmement, ils soulignent l’amélioration de l’économie américaine qui continue à créer des emplois, même si la plupart des économistes s’accordent à dire que nous sommes en sursis, la récession s’installant pour la durée de ce qui promet d’être un hiver long, froid (et déprimant).

Malgré cela, le réveil républicain a sonné. Maintenant que les Républicains sont réveillés, il est temps pour eux d’enfiler leur armure et leurs bottes de combat et de s’armer pour leur marche de deux mois vers la ligne d’arrivée.

Hou Hah**!

*Aux États-Unis, les PAC sont des comités d’action politique (PAC) faisant partie d’un groupe 527 (Une organisation exonérée d’impôt aux États-Unis, en vertu de la section 527 de l’Internal Revenue Code (26 U.S.C. § 527). Un groupe 527 est créé principalement pour influencer la sélection, la nomination, l’élection, la désignation ou la défaite de candidats à des fonctions publiques fédérales, étatiques ou locales. Les PAC mettent en commun les contributions des membres pour des campagnes électorales pour ou contre des candidats, des initiatives de vote ou des lois.

**Hooah est le cri de guerre utilisé par les soldats de l’armée américaine,

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : Americanthinker

Abonnez-vous sans tarder à notre chaîne Telegram, pour le cas où Dreuz soit censuré, ou son accès coupé. Cliquez ici : Dreuz.Info.Telegram.