Publié par Guy Millière le 17 septembre 2022

L’automne arrive, et le froid va venir bientôt. Une angoisse s’empare des populations européennes, à juste titre. L’hiver en Europe sera rude. Les prix du gaz, et de l’électricité explosent.

Certains gouvernements ont mis en place des boucliers tarifaires aux fins de protéger partiellement leurs populations en prenant en charge une large part des hausses de prix, mais comme le répétait souvent Milton Friedman, il n’y a pas de repas gratuit, autrement dit, tout a un coût, et ce qui ne sera pas payé directement par les personnes sera payé par elles indirectement, : les gouvernements vont devoir creuser leurs déficits budgétaires, emprunter, s’endetter plus encore, et les populations paieront plus tard ce qui découle de déficits, emprunts, endettement.

Les entreprises ne bénéficient, elles, pour l’heure d’aucun bouclier, ce qui signifie que, sauf changement majeur et rapide, leurs coûts de production vont s’accroitre démesurément, et fera que ce qu’elles produisent ou les services qu’elles offrent vont connaitre de très fortes hausses, et pour certaines, faire faillite.

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L’inflation revient (elle découle), et elle pourrait s’emballer. Le niveau de vie baisse et va baisser encore. Des coupures tournantes d’électricité auront sans doute lieu. Le charbon fait son retour, ainsi que le bois de chauffage, qui lui-même voit son prix augmenter (nombre de forêts européens subissent des coupes importantes et reculent, dès lors).

La terrible situation qui s’annonce sera attribuée aux sanctions européennes contre la Russie et aux décisions prises par Poutine de ne plus fournir de gaz à l’Europe, et les discours disant qu’il faut lever les sanctions et adopter une attitude plus conciliante vis-à-vis de la Russie et de Poutine vont se faire entendre.

Ils se font d’ores et déjà entendre, et ce n’est sans doute qu’un début.

Les gouvernements rappelant que céder à la Russie et à Poutine impliquerait d’abandonner l’Ukraine et d’adopter une attitude plus soumise face au dictateur russe, et signifierait un abandon des valeurs essentielles de la civilisation occidentale pourraient devenir très impopulaires (et c’est d’ailleurs ce qu’espère Poutine : comme le disait récemment un commentateur, les officiers russes sont nuls, l’armée russe est tout au bord de la débâcle, mais il peut rester à Poutine le Général Hiver).

Aucun dirigeant européen ne dira qu’il aurait mieux valu que les pays européens ne se placent pas un seul instant en dépendance d’une puissance potentiellement ennemie, et aucun ne le dira parce que lorsque le Président Trump a dit qu’il était dangereux que les pays européens se placent en dépendance de la Russie, aucun dirigeant européen n’a prêté attention aux mots du Président Trump, qu’il était de bon ton en Europe de toujours critiquer, fustiger et trainer dans la boue.

Aucun dirigeant européen vraisemblablement ne dira non plus qu’en cédant aux discours écologistes, ils ont tous fait fausse route, et placé l’Europe dans une impasse tragique.

Au nom d’un réchauffement climatique anthropique qui n’existe pas, une chasse au dioxyde de carbone a été menée, les énergies fossiles ont été diabolisées et conduites vers l’obsolescence de manière accélérée. L’énergie nucléaire a elle-même été définie, de manière irrationnelle et infondée, comme très dangereuse, et à abandonner.

L’avenir devait être les énergies renouvelables, panneaux solaires et éoliennes.

Ce qui n’a pas été dit, ou très insuffisamment, est que ces énergies sont intermittentes, doivent aller de pair avec d’autres sources d’énergie quand le soleil et le vent font défaut, et ne peuvent en aucun cas être suffisantes pour approvisionner en énergie des pays entiers.

Le fait que l’écologisme constituait une impasse tragique était évident dès que l’impasse a commencé à prendre forme, mais ceux qui le disaient étaient réduits au silence: je le sais, j’ai fait partie de ceux qui le disaient, et j’ai publié en 1992 avec Max Falque un livre appelé Ecologie et liberté*.

Faire demi-tour serait indispensable, et au point où en sont les choses, ne pourrait éviter des années douloureuses, mais hélas, nul dirigeant européen n’envisage un seul instant de faire demi-tour.

L’écologisme règne et c’est un dogme méta-religieux unanimement partagé par ceux qui gouvernent ou aspirent à gouverner, mais aussi par les grands médias et les intellectuels qui ont la parole.

L’impasse tragique va dès lors persister, et la douleur s’accentuer.

J’ai publié il y a quelques années un petit livre appelé Comment meurt une civilisation*. J’y traite de tout ce qui mutile les sociétés europeennes et les conduit vers le crepuscule.

Je pense avec tristesse que le livre est, comme je le prévoyais quand je l’ai écrit, plus que jamais d’actualité.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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