
Source : Francetvinfo
A Salles-Curan, dans l’Aveyron, une trentaine d’élèves se sont rendus au collège en bétaillère, faute de bus scolaire. Cette initiative des parents vise à interpeller la Région sur la nécessité de créer une ligne de transports depuis les villages alentours.
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C’est une rentrée scolaire pas comme les autres pour ces collégiens de l’établissement privé des Monts-et-Lacs, à Salles-Curan, en Aveyron. Ce jeudi 1er septembre au matin, une trentaine d’élèves se sont rendus au collège, non pas en bus scolaire… mais en bétaillère. Venus de Lestrade et de Villefrance-de-Panat, ils ne sont pas passés inaperçus.
Cette solution insolite est une initiative des parents d’élèves, face à l’absence de transport scolaire pour amener leurs enfants au collège. L’objectif est d’interpeller la Région Occitanie, compétente sur les services de mobilité, qui prend en charge l’ensemble des cars et bus scolaires des territoires. Mais ce trajet vers cet établissement privé de Salles-Curan n’apparait pas sur la carte scolaire.
« Attention, transport d’enfants vivants »
Sur ce bus pas comme les autres, des affiches ont été placardées. « Attention, transports d’enfants vivants« , peut-on y lire.
Même si l’expérience semble amusante pour les élèves, les parents eux ne décolèrent pas. « Ces 34 élèves représentent 30% des effectifs du collège. C’est tout un bassin de vie qui risque d’être mis à mal s’ils ne peuvent plus venir ici« , explique Christel Lardeux, parent d’élève.
Avant cette rentrée 2022, le transport était essentiellement financé par le collège lui-même. Mais aujourd’hui, l’établissement ne peut plus supporter ces frais. Le maire de Lestrade, Bernard Castanier, attend des collectivités une reconnaissance de la spécificité locale.
On est des oubliés, c’est discriminatoire. Quand on voit tous les transports mis en place par la Région et qu’on laisse nos gamins en bordure de route, c’est inadmissible.
Maurice Combettes, maire de Salles-Curan
De son côté, la Région rappelle que les villages concernés relèvent du secteur de Réquista, une commune où elle met déjà en place des transports vers les collèges publics et privés. Elle précise donc n’être aucunement responsable du transport hors périmètre.
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Il y a apparemment moins d’une demie-heure de voiture entre ces agglomérations. Les parents n’auraient-ils pas pu établir un roulement avec 4 SUVs pour conduire leurs enfants au collège?
Je vous félicite de votre réaction typiquement américaine, Atikva : vous estimez que les familles doivent se prendre en charge et assurer le transport de leurs petits, et s’organiser avec des voisins si c’est possible.
Cette histoire se passe en France, donc les parents essaient de frapper les esprits pour obtenir l’assistance de l’état.
C’est bien ce qui m’afflige lorsque je vois la quasi-totalité des Français qui attendent tout de l’Etat-nounou et rien d’eux-mêmes. « Aide-toi, le ciel t’aidera » est devenu lettre morte pour ces malheureux. Comment voulez-vous que la France sorte du marasme avec ce renoncement systématiquel à l’indépendance?
C’est un cercle vicieux : les Français attendent tout de l’état parce qu’ils paient des impôts énormes.
Personnellement, je vois des enfants transportés dans un véhicule, donc ils ne sont pas à plaindre. Ma mère devait faire plusieurs kilomètres à vélo (dont une pente très abrupte à l’aller) pour aller à l’école.