Publié par Abbé Alain René Arbez le 7 octobre 2022

Récemment, les autorités du Qatar ont émis des instructions précises avant l’arrivée de visiteurs et supporters occidentaux lors des Olympiades d’hiver.

Il s’agit de réglementer les tenues et surtout les comportements concernant les femmes. Beaucoup s’interrogent sur ces dispositifs qui semblent émaner d’une vision puritaine des relations hommes-femmes, mais sans connaître réellement le pourquoi de telles obligations.

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Dernièrement, le débat sur le voile porté par des fillettes ou des adolescentes à l’école relance le questionnement. Ce n’est pas qu’une « mode » vestimentaire. Qu’y a-t-il derrière cette tenue imposée aux femmes par la tradition islamique ? (tchador, hijab, burqa)…

Le concept n’a rien d’esthétique, il est ontologique. Et il prend de nos jours une dimension de visibilité militante. L’écrivaine Chadortt Djavann (« bas les voiles ») nous donne une idée de ce que représente le voile : « Chez les musulmans, une fille, dès sa naissance, représente une honte à dissimuler puisqu’elle n’est pas un enfant mâle. Elle est en soi l’insuffisance, l’impuissance, l’infériorité…Elle est l’objet potentiel du délit…Elle est la culpabilité en personne, puisqu’elle crée le désir coupable chez l’homme. Une fille est une menace permanente pour les dogmes et la morale islamique ».

La partie dite « honteuse » (awra) de la femme est mentionnée dans la sourate 24, 31 : « Dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté et qu’elles ne montrent de leurs atours que ce qui est apparent. Qu’elles ne montrent ses atours qu’à leurs maris ou aux enfants qui ignorent tout de la « part honteuse » de la femme ». Chadortt Djavann précise : « Le voile islamique n’a de sens que par ce qu’il cache, dissimule ou protège. Que cache le voile ? La construction de l’identité féminine ou masculine dans l’islam repose sur hobj et haya de la femme, et nâmous et queyrat de l’homme. Ces mots véhiculent des poids traditionnels lourds…Leur traduction approximative serait la pudeur et la honte de la femme, et l’honneur et le zèle de l’homme ».

Dans son recueil de hadith, Bukhari rapporte ces propos de Mahomet : « La femme est inférieure à l’homme en religion ». Il s’agit bien d’une anthropologie religieuse aujourd’hui propre à l’islam qui conditionne appréciations et comportements en ce qui concerne spécifiquement la femme.

Cette part dite honteuse chez la femme (awra) est documentée par la jurisprudence et le droit musulman. Les quatre écoles juridiques de l’islam confirment unanimement l’idée que, contrairement à l’homme pour lequel la part honteuse va du nombril au genou, la part honteuse féminine englobe le corps tout entier !

Pour l’école hanafite : la femme tout entière est une awra, sauf son visage, ses mains et ses pieds.

Pour les écoles malikite et chafi’ite : la femme tout entière est honteuse, à l’exception de son visage et de ses mains.

Pour l’école hanbalite : la femme est entièrement honteuse, sauf son visage seulement. Celui qu’on nous présente comme un grand humaniste, Averroès, en tant que cadi, juge, insiste sur ce point dans son ouvrage juridique officiel : « la majorité des savants musulmans affirment que tout le corps de la femme est impudique (awra) exceptés le visage et les mains ».

Cette conception d’origine coranique constitue le fondement du port du voile chez les femmes. On inculque aux petites filles dès leur tendre enfance que leur corps, par sa simple existence, est source de problèmes pour les hommes, et risque d’écarter ceux-ci du chemin d’Allah.

  • Bible : « l’Eternel crée l’être humain homme et femme, homme et femme il le crée » (Genèse).
  • Coran : « Les hommes ont autorité sur les femmes, car Allah accorde aux hommes la prééminence sur les femmes » (4.34).

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

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