
A-t-on le droit d’affirmer à la télévision et dans tous les médias « Qu’Omar n’a pas « tuer » alors que la cour d’Assises, la justice française, l’a condamné à 18 années de prison pour ce crime.
De quelle affaire s’agit-il ? De l’assassinat de Ghislaine Marchal à Mougins.
N’a-t-on pas suffisamment débattu autour de sa culpabilité (très peu) et de son innocence (trop souvent) ?
Le premier livre qui a paru concernant ce crime s’intitulait : « Omar n’a pas tuer. »
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L’auteur n’a même pas été inquiété, alors qu’un tribunal populaire français, une cour d’assises, venait de condamner Omar Raddad pour meurtre, à 18 années de réclusion.
Depuis, les médias se sont emparés de cette affaire jusqu’à obtenir d’un président de la république, au nom de laquelle cette condamnation avait été décidée, une réduction de peine qui permettait de lui rendre la liberté.
Ce procès est aujourd’hui terminé, la justice a dit son dernier mot. Alors qu’en est-il de la culpabilité ou non de cet homme ?
Il suffit pourtant de reprendre les faits un à un pour se faire une opinion. Laquelle ? Vous ferez la vôtre à la fin de ce récit. Du moins je le souhaite.
Mais qui est Ghislaine Marchal ?
Agée de 65 ans, ses parents ont été déportés en Allemagne nazie en 1942, elle épouse en secondes noces Jean-Pierre Marchal, héritier et P.d.g. des Ets Marchal fabricant des accessoires, phares, bougies, etc. pour voitures. Divorcés d’un commun accord en 1977 Ghislaine a conservé le nom de son ex-mari qui lui octroie une pension et un capital suffisant pour qu’elle puisse mener un train de vie tout à fait aisé. Sa sœur et son beau-frère sont, tous deux, de hauts magistrats.
Mme Marchal s’est installée définitivement à Mougins dans une luxueuse villa baptisée « La Chamade » et située chemin saint Barthélemy. De sa terrasse on a une vue plongeante sur la baie de Cannes et l’Estérel.
Essayons d’être objectif et relatons les faits sans idée préconçue.
Le dimanche 23 juin 1991, Madame Ghislaine Marchal est invitée à déjeuner chez des amis, les Koster. Elle doit s’y rendre à 13 heures.
A 11 h. 48 elle passe un dernier coup de téléphone avant de quitter sa demeure. C’est prouvé.
14 h…. 16 h…. aucune nouvelle de Mme Marchal, même pas un appel téléphonique pour prévenir d’un contre temps. Les Koster s’inquiètent, téléphonent à plusieurs reprises mais n’obtiennent pas la ligne. On n’arrive pas à la joindre. Ghislaine Marchal n’est pas habituée à faire ainsi faux bond sans s’excuser.
Lundi 24 juin, toujours pas de nouvelle. On prévient la police municipale, puis son médecin traitant. Ils se rendent à La Chamade mais trouvent porte close et pas de Ghislaine.
Dès lors c’est à la gendarmerie nationale d’entrer en scène. Les gendarmes font le tour de la villa et, enfin, s’approchent de la chaufferie située en sous-sol. La porte est fermée. On cherche et on trouve la clef mais impossible de pousser cette porte qui semble bloquée. On insiste, on s’obstine, on emploie la force et elle finit par céder.
Surprise : Elle était bloquée de l’intérieur à l’aide d’une barre métallique appuyée sur un chevron avec, au-dessus, un lit de camp renversé afin de consolider le tout.
Les gendarmes s’attendent au pire et ils ont raison.
Près de la chaudière, gît un corps horriblement mutilé, celui de Ghislaine Marchal, la gorge ouverte, la tête en sang et le ventre découpé jusqu’aux tripes.
Immédiatement on prévient les spécialistes et on établit un barrage de sécurité pour préserver les preuves possibles. Les « experts » entrent en scène.
Sur une porte on découvre l’inscription en lettres de sang « Omar m’a tuer ». Sur une seconde porte, un peu plus loin, une seconde inscription mais d’une écriture nettement moins assurée « Omar m’a t… ».
Il est logique de conclure que la scène atroce s’est déroulée de la façon suivante : Ghislaine Marchal a été attaquée par cet Omar qui l’a laissée pour morte.
Dès que son agresseur est sorti de la chaufferie, Ghislaine agonisante s’est forcée, afin qu’il ne revienne pas finir son ouvrage, d’établir un barrage derrière la porte puis s’est traînée jusqu’à cette porte pour, à l’aide de son propre sang, écrire le prénom de son meurtrier.
Malgré sa souffrance, son agonie, elle insiste et à bout de vie répète son accusation sur l’autre porte. Elle est à bout de force et n’arrive pas à terminer avant de s’écrouler dans son sang.
Quelle volonté chez une femme de 65 ans frappée à mort ! Quelle volonté d’indiquer à tous, à la face du monde qu’elle va quitter définitivement, le prénom de celui qui l’a assassinée afin qu’il soit arrêté et condamné !
Les enquêteurs se posent la question : qui est cet Omar ?
On n’en connaît qu’un seul dans l’entourage immédiat de Mme Marchal : son jardinier, Omar Raddad. On le recherche et dès le lendemain on l’arrête à Toulon, alors qu’il fête avec sa famille l’Aïd-el-kébir, fête rituelle chez les musulmans au cours de laquelle on égorge des moutons. Omar est en compagnie de sa femme, ses deux enfants et ses beaux-parents.
On l’interroge et il semble tomber des nues : Mme Marchal a été assassinée ! Par qui ?
Qu’a-t-il fait le dimanche 23 juin ? Il est allé travailler chez Mme Pascal, une voisine de Mme Marchal dont la propriété est à cent mètres à peine.
Habituellement Omar déjeune sur place mais ce jour-là il a décidé de rentrer chez lui, au Cannet-Rocheville, avec son cyclomoteur. Il s’est arrêté à la boulangerie « La huche à pain » au Val de Mougins et est arrivé dans l’entrée de son immeuble vers 12 h. 15. Il a croisé deux personnes, Jean-Pierre Gaye, son voisin de palier qui dirige une supérette tout près et un second voisin dont il ne se rappelle pas le nom.
Omar déjeune rapidement d’un quignon de pain et d’un morceau de camembert puis il retourne chez Mme Pascal où il arrive à 13 h.
On peut déjà se poser cette question : pourquoi, pour ne manger qu’un morceau de pain et de fromage, Omar est-il parti à 12 h. puis remonté jusqu’au Cannet par le Val de Mougins, pour revenir au même endroit à 13 h. ?
Il ne lui est resté que peu de minutes pour casser la croûte mais c’est son problème, n’est-ce pas ?
En revanche, ce qui est surtout devenu son problème c’est que personne ne se souvienne de lui alors qu’on le connaît très bien. Ni à la boulangerie, ni son voisin de palier et encore moins l’autre voisin totalement anonyme.
A la boulangerie on ne se rappelle pas l’avoir vu et Jean-Pierre Gaye est certain de ne pas l’avoir croisé ce jour-là et à cette heure-là.
Donc l’alibi d’Omar Raddad n’est pas confirmé.
Quand on l’informe que personne à la boulangerie ne se souvient de lui il ne s’émeut pas outre mesure et se contredit tout bonnement en s’excusant :
« J’ai dû aller à l’autre boulangerie ce jour-là. »
Madame Pascal témoigne qu’Omar était bien de retour à 13 h. mais de cela on ne doute pas. Le gendre de Mme Pascal se souvient même avoir dit à Omar qu’il avait mauvaise mine et, croyant qu’il n’avait pas mangé, lui a offert un sandwich et une glace au chocolat.
L’ennui c’est qu’entre 12 et 13 heures Ghislaine Marchal a été massacrée et qu’Omar, qu’elle désigne formellement comme son meurtrier, n’a aucun alibi sérieux.
Pour les enquêteurs de la gendarmerie la certitude s’installe. Il ne fait plus aucun doute qu’Omar Raddad est bien l’auteur de ce crime sauvage.
Reste à présent à découvrir le pourquoi, le motif.
Essayons de cerner la personnalité d’Omar. Il est établi qu’il est joueur et qu’il mise au-dessus de ses moyens. Les physionomistes du Casino Croisette le connaissent bien. Il est clair qu’il joue bien plus qu’il ne gagne avec les salaires de ses divers petits boulots.
Quel est le scénario retenu par les gendarmes ? Au cours de sa pause chez Mme Pascal entre 12 et 13 h. Omar se rend à La Chamade. Il a besoin d’argent pour compenser ses pertes et demande à Mme Marchal une avance sur son salaire de juillet.
Mme Marchal n’est pas dans sa villa. Avant de partir chez les Koster elle est descendue à la chaufferie régler le régulateur de la piscine.
Elle a ensuite l’intention de prendre une douche.
C’est dans la chaufferie qu’Omar la retrouve.
Il lui réclame de l’argent. Elle refuse de lui en remettre de suite. Certainement avec le ton autoritaire dont elle use, elle lui ordonne plutôt d’arrêter de jouer.
Il lui répond que ce ne sont pas ses affaires. Le ton monte. Omar voit rouge et la frappe sur la tête avec ce qu’il trouve à portée de sa main : un chevron de bois. Il sort ensuite son couteau et la taillade férocement. Il la laisse pour morte, sort de la chaufferie en refermant la porte.
Mme Marchal, comme on l’a vu, se traîne pour se barricader à l’intérieur afin que son agresseur ne revienne pas l’achever, mais Omar a autre chose à faire. Il lui faut de l’argent, c’est pour ça qu’il est venu, c’est pour ça qu’il a tué. Il cherche le sac à main de sa patronne et le trouve dans la chambre. Ghislaine a toujours une assez grosse somme en espèces. Ce jour-là il y avait 3.000 francs et le mardi le sac était vide.
A 13 h. Omar est de retour chez Mme Pascal.
Apparemment c’est un scénario solide. Il est consolidé d’une part par les inscriptions de la main même et avec son propre sang de la victime.
Egalement par la manière dont la porte était barricadée de l’intérieur, par l’absence d’alibi du présumé coupable, son vice le jeu, son besoin constant d’argent et peut-être même la manière dont a été tailladée Ghislaine Marchal avec un couteau.
Ce scénario est tellement lumineux pour les enquêteurs de la gendarmerie que, si tatillons d’habitude, si patients pour retrouver traces, indices, adresses, etc. ils vont dans cette affaire faire preuve de facilité.
Quand on a un coupable irréfutable pourquoi aller couper les cheveux en quatre ?
Ils auraient pu prélever du sang et des empreintes sur les deux portes, sur le chevron, sur les objets qui ont servi à bloquer la porte d’accès, sur le sac à main de Mme Marchal dans la chambre, etc. Ils auraient dû mais ils ne l’ont pas fait.
Nous ne sommes pas là dans une série-télé américaine, hélas ! Et pourtant cette précaution élémentaire (cher Watson) aurait permis de balayer d’un revers de main le scénario farfelu avancé par ses défenseurs :
Ce serait, d’après eux, le véritable assassin (que l’on ne connaît pas évidemment) qui, avec son propre doigt trempé dans le sang de Ghislaine Marchal, aurait écrit les deux phrases afin de porter les soupçons sur Omar Raddad.
Quel Machiavel ! Et pourquoi ne pas aller encore plus loin dans l’absurdité, pourquoi cet assassin ne se serait pas servi des doigts de Ghislaine déjà morte pour écrire ces mots, en la traînant d’une porte à l’autre ?
La plus simple réflexion permet d’écarter cette hypothèse : un meurtrier doué d’une telle intelligence, d’un tel sang-froid, d’un tel don d’imagination, et qui connaît bien entendu Omar Raddad pour le faire ainsi accuser de ce meurtre, (sachant qu’il s’est absenté 1 heure de chez les Pascal pour se rendre au Cannet-Rocheville manger son morceau de pain et de fromage et qu’il n’aurait ainsi aucun alibi), un assassin de cet acabit ne doit pas courir les rues. Il ne doit y en avoir qu’un. Alors qui est-il ? Il ne doit pas être difficile à découvrir.
On a beaucoup argumenté sur cette fameuse phrase écrite en lettres de sang : « Omar m’a tuer. » et sur cette grossière faute de conjugaison que n’aurait, paraît-il, jamais pu commettre Ghislaine.
Or il existe une certitude : « C’est bien elle qui a écrit ces deux phrases. »
L’expertise et la contre-expertise des graphologues le confirment, c’est bien elle qui a dénoncé son meurtrier.
Alors cette fameuse faute ?
J’aimerais bien vous y voir, vous tous qui ergotez, avec un coup de chevron sur la tête à assommer un bœuf, avec la gorge tranchée, avec le corps lacéré de coups de couteau. Oui j’aimerais bien vous y voir essayant de vous rappeler les règles du passé composé du verbe « tuer » pendant que votre sang inonde le sol d’une chaufferie.
D’ailleurs la lettre « R » n’était-elle pas plus facile à écrire, dans la foulée, dans le geste, qu’un accent haut perché ?
Personne d’autre que Ghislaine Marchal n’a pu écrire ces deux phrases et cela pour une autre raison évidente :
« Personne ne pouvait sortir de la chaufferie et de l’extérieur mettre en place ce dispositif de protection avec chevron, barre métallique et lit de camp. »
J’ai assisté à l’une des reconstitutions et malgré toute leur bonne volonté (et dans des conditions autres que celles d’un meurtrier venant d’achever sa victime) les gendarmes ne sont pas parvenus à dresser cette barricade protectrice !
Mais peut-être que Maître Vergès aurait pu nous montrer comment il aurait pu y parvenir ? Il ne l’a pas fait.
Donc tous ces faits donnent raison à la logique des enquêteurs de la gendarmerie et les jurés de la cour d’assises l’ont fort bien compris puisqu’ils ont suivi le réquisitoire de l’avocat général en condamnant Omar Raddad à 18 ans de réclusion.
Seulement voilà, en de pareilles circonstances il y a toujours une frange de la gauche bourgeoise parisienne qui monte au créneau : un pauvre immigré marocain installé en France depuis 6 ans et vivant difficilement de petits boulots (mieux toutefois que bien des jeunes français) accusé et condamné pour l’assassinat d’une riche bourgeoise qui, sans aucun doute, l’exploitait en le payant mal et en lui faisant « suer le burnous » sous le terrible soleil du désert « mouginois ».
N’est-ce pas là une occasion inespérée de lancer les médias toujours friands de sensationnel à l’assaut ? N’est-ce pas là l’occasion inespérée et très intéressante financièrement d’écrire un livre affirmant sans preuve ni logique « Qu’Omar n’a pas tuer » ?
Et c’est là qu’apparaît l’erreur providentielle. Oh ! Une simple erreur de frappe, une erreur que toutes les sténos-dactylos du monde font plus d’une fois par jour.
Le médecin légiste de Cannes a pratiqué l’autopsie de Ghislaine Marchal et il donne son rapport à frapper à sa secrétaire.
Cette autopsie s’est déroulée le lendemain de la découverte du corps mais au moment de taper la date du jour et de l’heure du crime, par erreur ou par précipitation, cette dactylo tape la date et l’heure de la veille, c’est-à-dire du lundi 24 juin entre 12 et 13 heures au lieu de dimanche 23 entre 12 et 13 heures.
Il est certain et même prouvé qu’il s’agit bien d’une erreur de frappe.
La secrétaire confuse en a témoigné sur son honneur devant les enquêteurs et le juge d’instruction, mais c’est dans cette voie inespérée que vont s’engouffrer les avocats de la défense.
Pourquoi ?
Parce que le 24 juin Omar Raddad ne peut pas être coupable puisqu’il est pour trois jours avec sa famille à Toulon.
Les enquêteurs de la gendarmerie s’intéressent alors aux vêtements que portait Omar ce jour-là. On aimerait les examiner car il est probable qu’ils doivent être maculés du sang de sa victime et il serait intéressant de les envoyer au laboratoire. Manque de pot ces vêtements ont été lavés. Par qui ?
Par Mme Raddad comme elle a l’habitude de le faire après lui avoir remis une « changée » ? Non, exceptionnellement cette fois-là par Omar Raddad lui-même.
Pourquoi si ce n’est pour que personne ne puisse voir ces traces de sang ?
Cette erreur providentielle devient l’argument principal avancé par les différents défenseurs successifs d’Omar afin de faire naître un doute, non pas dans l’esprit des jurés qu’on ne berne pas non plus facilement, mais auprès de la population.
Les premiers défenseurs d’Omar démissionnaires, il a fait appel à Maître Jacques Vergès. Enfin c’est ce que M° Vergès affirme !
Il serait bien étonnant qu’Omar Raddad connaisse cet avocat de réputation.
Ne l’aurait-on pas plutôt dirigé vers M° Vergès afin que sa condamnation prenne une tournure plus politique, dans le genre où excelle cet avocat des extrêmes ?
Il n’hésite pas à affirmer qu’Omar a été manipulé par les gendarmes parce qu’il ne comprenait pas très bien le français et qu’ils l’ont donc piégé avec leurs questions.
Affirmation totalement fausse.
Il est prouvé qu’Omar maîtrise suffisamment notre langue pour soutenir une conversation, aller jouer au Casino, acheter chez les commerçants. Même sa belle-sœur le déclare dans un procès-verbal qu’elle a signé.
Cela est confirmé également par sa propre épouse.
Mais de tout cela M° Vergès n’en a cure. Ce qu’il est venu rechercher dans cette galère c’est de pouvoir placer ses tirades devenues célèbres dans les différents procès dont il s’est fait une spécialité, puisqu’il n’hésite même pas à faire un parallèle entre cette lamentable affaire criminelle, comme en voit une par mois dans notre pays, et l’affaire Dreyfus qui a opposé durant des années une moitié de la France à l’autre.
« J’en appelle au peuple français : mobilisez-vous ! On vient de rendre un verdict raciste. Il y a cent ans on condamnait un officier parce que juif, aujourd’hui on condamne un jardinier parce que marocain ! »
Fermez le ban.
Si chaque fois qu’un maghrébin est condamné en France il s’agit d’un verdict raciste, alors notre pays est certainement le plus raciste au monde.
Ces propos publicitaires destinés à amplifier la gloriole de l’avocat lui valent d’être poursuivi par le Parquet. Qu’à cela ne tienne, il sait qu’il ne risque pas grand-chose.
Il se présente devant le juge d’instruction encadré par 32 avocats tous originaires du tiers et du quart monde, et M° Vergès bénéficie d’un non-lieu là où tout autre que lui aurait été condamné.
Le 10 mai 1996, comme par hasard avant la signature d’importants accords commerciaux entre la France et le Maroc, notre président Jacques Chirac accorde une réduction de peine à Omar Raddad qui recouvre ainsi sa liberté le 4 septembre suivant. Le roi du Maroc lui exprime sa satisfaction (à Chirac bien sûr).
Et il ne faudrait pas négliger le fait que cette affaire n’est pas terminée. Omar Raddad est sans doute libre mais est-il pour autant innocent ?
Le 17 octobre 2002 la Cour de Cassation s’est prononcée sur son cas. Elle a rendu son verdict un mois plus tard.
Sa décision ne laisse aucun doute :
Il n’existe aucun élément nouveau susceptible de lui permettre d’être rejugé.
Une nouvelle fois le verdict rendu a été le même ce 13 octobre 2022
Omar Raddad a donc bien été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de Ghislaine Marchal, par la volonté d’un tribunal populaire français.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
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Bel et bien condamné, mais 18 ans pour un meurtre aussi atroce, c’est peu!
Surtout que de 1991( le crime) à 1996 ( la libération) , il n’y a que 5 ans.