Publié par Jean-Patrick Grumberg le 4 octobre 2022

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Préambule 1 : pourquoi ces élections sont importantes

Le président des Etats-Unis a deux façons pour gouverner.

  1. Les décrets, qui peuvent être annulés par n’importe quel juge fédéral de n’importe lequel des 50 Etats s’ils sont jugés contraires à la constitution – cela arrive souvent – et
  2. la validation – ou la non-validation – des lois votées par le Congrès.

    Pour que les lois lui soient soumises à signature, elles doivent d’abord être votées à la majorité de la Chambre des représentants. Puis elles sont envoyées au Sénat, qui doit lui aussi voter à la majorité de 51 voix. C’est après ce double vote qu’elles sont envoyées sur le bureau du président.

Si le Congrès passe aux Républicains, si les Républicains se dotent d’un peu de courage politique, s’ils ne se soumettent pas au chantage des progressistes, s’ils s’arment de courage face à la Cancel culture sur Twitter, s’ils sont moins naïfs face aux vices des Démocrates, et plus généralement de la gauche américaine, et s’ils refusent de voter des lois contraires aux valeurs conservatrices – oui, ça fait beaucoup de si, mais c’est la triste réalité – alors Joe Biden, les Démocrates, les progressistes, se retrouveront neutralisés jusqu’en 2024.

Préambule 2 : pourquoi ces élections sont importantes

Si le Congrès, c’est à dire, les deux chambres – et ce n’est pas gagné – ne passent pas au GOP, il y a lieu de penser que Donald Trump sera moins encouragé à se représenter en 2024. S’il ne sent pas en 2022 la volonté du peuple de voir la situation changer, alors que pour les primaires, il a soutenu des candidats solides et courageux, pourquoi se bougerait-il en 2024 ? Et il ne voudra certainement pas d’un mandat sans majorité probable au Congrès.

Préambule 3 : qui les Américains éliront

  • Tous les sièges de la Chambre des représentants sont à pourvoir, soit 435 membres (et 6 membres non-votants).
    • La durée des mandats des représentants des États à la chambre basse est généralement de deux ans, sauf
    • les représentants de cinq États (Alabama, Louisiane, Maryland, Mississippi et Dakota du Nord) qui ont un mandat de quatre ans.
    • La Californie, plus grand Etat d’Amérique, Etat « socialiste à l’Américaine » de fait à parti unique, possède à elle toute seule 53 représentants, tandis que sept Etats n’en ont qu’un seul, et ils sont presque tous Républicains…
  • Seulement 35 sièges du Sénat américain (sur 100) sont en jeu.
  • 36 postes de gouverneur sont au programme, ainsi que plusieurs autres élections de secrétaires d’État et de procureur généraux, qui pourraient avoir des conséquences importantes sur la gestion des élections présidentielles de 2024, ainsi que sur des questions de société récurrentes comme l’avortement, le changement climatique, la politique Woke, la censure de Big Tech, les assurances santé, et surtout, surtout, l’importance du gouvernement fédéral dans le contrôle de la vie des citoyens – un peu comme en France.

Préambule 4 : Où se situent les grands enjeux

L’enjeu principal se trouve au Sénat. Comme les Démocrates ont la plus petite majorité possible, un seul siège suffira pour tout faire basculer.

  • Aujourd’hui, pour faire simple, les Républicains et les Démocrates se partagent à 50/50 les sièges du Sénat (ce n’est pas vraiment 50/50, car il y a quelques Indépendants, qui votent avec les Démocrates). La vice-présidente Kamala Harris a un vote de départage. Autrement dit, les Démocrates ont la majorité.
  • Parmi les 35 sièges en jeu, un certain nombre sont certains de ne pas changer de couleur, que ce soit Démocrate ou Républicain, tandis que 5 à 11 (le nombre dépend des opinions des analystes), pourraient changer de camp. C’est là que se situe la marge de manœuvre qui peut donner la majorité aux Républicains.
  • Pour Ballotpedia, 11 Etats peuvent aller dans un sens ou dans l’autre. 10 selon CNN, 7 pour The Hill et Politico…

Il s’agit de l’Alaska, l’Arizona, la Floride, la Georgie, le Missouri, le Nevada, le New Hampshire, la Caroline du Nord, l’Ohio, la Pennsylvanie, et le Wisconsin.

  • Alaska – AK : sortant, Lisa Murkowski, RINO (Republican In Name Only – on se demande depuis longtemps ce qu’elle fait au parti Républicain, elle a plus sa place chez les Démocrates)
  • Arizona – AZ : sortant, Mark Kelly, Dem
  • Florida – FL : sortant, Marco Rubio, GOP
  • Georgie – GA : sortant, Raphael Warnock, Dem
  • Missouri – MO : sortant, Roy Blunt, GOP
  • Nevada – NV : sortant, Catherine Cortez Maso, Dem
  • New Hampshire – NH : sortant, Maggie Hassan, Dem
  • Caroline du Nord – NC : sortant, Richard Burr, GOP
  • Ohio – OH : sortant, Rob Portman, GOP
  • Pennsylvanie – PA : sortant, Pat Toomey, GOP
  • Wisconsin – WI : sortant, Ron Johnson, GOP

Quant à la chambre basse, 435 sièges peuvent apporter une « vague rouge », une « déferlante rouge », une petite majorité rouge… ou laisser la très faible majorité actuelle aux Démocrates.

Préambule 5 : Ce qui peut changer pour vous, en Europe

Vous l’avez sans doute constaté : quand Donald Trump était président, l’économie américaine, qui représente 24 % de l’économie mondiale, tournait à plein régime. Le chômage était presque inexistant, tout comme l’inflation. Les effets positifs, chez vous, étaient certes atténués par l’Etat socialiste, mais pas totalement : l’inflation était très faible, l’économie ne plongeait pas, le chômage se maintenait, et vous ne deviez pas réduire le chauffage en hiver.

Dès que Joe Biden a été élu, tout a basculé.

Si le GOP remporte la majorité, Biden sera neutralisé, l’économie mondiale pourra redémarrer.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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