Publié par Magali Marc le 23 octobre 2022
USA : Ce que signifie la condamnation de Steve Bannon et l’assignation à comparaître du Président Trump

En faisant condamner Steve Bannon à la prison pour outrage au Congrès et en citant Donald Trump à comparaître, les Démocrates ne font qu’utiliser le Ministère de la Justice à des fins partisanes. Il pensent que cela va les aider lors des Midterms à intimider les électeurs républicains (qui n’osent plus répondre aux sondages) et les électeurs démocrates de la vieille école qui croient que la justice doit être la même pour tous, indépendamment de l’affiliation politique d’un contrevenant. Mais ils se trompent, ils ne font que convaincre les électeurs républicains, démocrates et indépendants qu’il vaut mieux voter pour le GOP afin de rester libres de critiquer le gouvernement.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Rajan Laad, paru sur le site d’American Thinker, le 22 octobre.

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Décodage de la condamnation de Steve Bannon et de l’assignation à comparaître du Président Trump

Le 21 octobre, l’ex-conseiller et stratège de campagne de Donald Trump, Steve Bannon, a été condamné à passer quatre mois en prison suite à sa condamnation pour deux chefs d’accusation d’outrage au Congrès.

M. Bannon a aussi été condamné à payer une amende de 6 500 dollars.

En septembre de l’an dernier, la Commission de la Chambre des Représentants chargée d’enquêter sur l’incident du 6 janvier avait assigné M. Bannon à produire des documents et à témoigner.

Cependant, Steve Bannon a défié l’assignation et a refusé de se conformer à la demande de la Commission.

Le Ministère de la Justice de M. Biden avait recommandé que M. Bannon passe six mois derrière les barreaux et paie une amende de 200 000 dollars.

Le juge Carl Nichols, du tribunal fédéral de district, qui a rendu son jugement, a déclaré que M. Bannon n’avait montré « aucun remords pour ses actions » et « n’a pas encore démontré qu’il avait l’intention de se conformer à la citation à comparaître ».

Cependant, le juge Nichols a également déclaré que M. Bannon avait de nombreuses raisons de faire appel.

Steve Bannon a donc été libéré en attendant que l’appel de la sentence soit résolu. Il a déclaré qu’il respectait la décision du juge, mais qu’il niait catégoriquement avoir commis un délit. Son avocat a confirmé qu’il déposerait une demande d’appel.

Quelques heures après la condamnation de M. Bannon, le Président Trump a reçu officiellement une assignation à comparaître devant la Commission du 6 janvier, lui ordonnant de témoigner devant les législateurs au sujet de l’émeute au Capitole.

Les gauchistes ont réagi comme ils le font toujours, en jubilant de manière obscène.

Des messages tendancieux sont apparus sur Twitter tels que #Trump va aller en prison, et #Bannon est un traître.

Refuser de se conformer à des citations à comparaître du Congrès n’a rien de nouveau ; des responsables de l’Administration Obama l’ont déjà fait sans en subir les conséquences.

Examinons deux cas précis.

  • En 2012, la Chambre des Représentants a voté en faveur d’un outrage au Congrès à l’encontre d’Eric Holder, procureur général d’Obama, qui avait refusé de remettre des documents liés au scandale du trafic d’armes « Fast and Furious« .
  • En 2010, deux des armes liées au programme Fast and Furious ont été découvertes sur le lieu du meurtre de l’agent de la police des frontières Brian Terry, en Arizona.

Le meurtre de M. Terry a mis en lumière l’opération Fast and Furious bâclée, qui visait à permettre le transport d’armes vers les cartels notoires du Mexique, dans le but de susciter la colère des Américains qui réclameraient alors un contrôle plus sévère des armes à feu.

L’opération Fast and Furious a été lancée en 2009 par des fonctionnaires du Ministère de la Justice (DOJ), en collaboration avec le FBI, la Drug Enforcement Agency et le Bureau of Alcohol, Tobacco, and Firearms (ATF) sous l’Administration Obama.

  • Entre 2009 et 2011, les agents de l’ATF ont autorisé la vente de plus de 2 000 armes à feu à des criminels et leur ont permis de traverser la frontière.

Les agents fédéraux ont affirmé qu’ils espéraient suivre ces armes à feu jusqu’aux chefs des cartels de la drogue mexicains afin d’éventuellement procéder à des arrestations.

Au lieu de cela, ils ont perdu leur trace.

Aucune de ces affirmations n’avait de sens ; étant donné que les armes ont ensuite armé les cartels et causé de nombreux décès. Il existait certainement des moyens plus efficaces et plus sûrs de lutter contre les cartels de la drogue mexicains.

Il est ironique que les responsables de l’Administration Obama aient indirectement armé de dangereux gangsters tout en essayant de saisir ou de réglementer les armes des citoyens respectueux de la loi.

Au final, pas moins de 1 700 de ces armes ont disparu, et plus de 100 ont été retrouvées sur des scènes de crime sanglantes, tant aux États-Unis qu’au Mexique.

Toutefois, malgré le nombre de morts et le grave manquement au devoir de M. Holder, la juge fédérale Amy Berman Jackson a rejeté la demande d’une commission de la Chambre des Représentants qui souhaitait que M. Holder soit accusé d’outrage au tribunal et peut-être même emprisonné.

Au lieu de cela, la juge Jackson a qualifié la motion d’outrage de la Chambre de « totalement inutile ».

Elle était dans la même position que le juge Nichols qui a condamné Steve Bannon.

En effet, la juge Jackson avait été nommée par Barack Obama pour décider si un de ses fonctionnaires avait commis un outrage envers le Congrès qui était, à l’époque, à majorité républicaine.

Le juge Nichols a été nommé par Donald Trump et chargé de décider si un ancien fonctionnaire de l’ex-Président a commis un outrage envers un Congrès à majorité démocrate.

La juge nommée par les Démocrates n’a eu aucun scrupule à agir de manière partisane tandis que le juge républicain a senti le besoin de punir sans fondement un autre Républicain juste pour prouver son « équité ».

Le juge Nichols craignait probablement que, s’il laissait partir M. Bannon, des voyous démocrates manifesteraient devant sa maison, comme ils l’ont fait devant les maisons des juges conservateurs de la Cour suprême lorsque l’arrêt Roe vs Wade a été annulé. Peut-être que des actes violents auraient été commis.

Le juge Nichols s’attend probablement à des flatteries généreuses de la part des Démocrates pour avoir condamné un puissant individu pro-Trump, bien quil ait lui-même été nommé par l’ex-Président Trump.

Mais il est peu probable que cela se produise.

Les Démocrates vont plutôt se concentrer sur le fait que le juge Nichols a condamné M. Bannon à 4 mois de prison, au mépris de la demande de 6 mois formulée par le DOJ de Joe Biden, et sur la différence entre le montant de l’amende recommandé par le DOJ et celui qui a été effectivement prononcé. Ils déploreront également que le juge n’ait pas ordonné l’incarcération immédiate de M. Bannon et lui ait donné suffisamment de temps pour faire appel.

M. Holder n’est pas le seul fonctionnaire d’Obama à avoir défié une assignation du Congrès.

En 2014, une Commission de la Chambre des Représentants chargée de la surveillance et de la réforme du gouvernement a cité le directeur politique et conseiller d’Obama, David Simas, à comparaître devant le Congrès.

La Commission cherchait à savoir si la Maison Blanche d’Obama avait utilisé des membres de son personnel pour des activités de campagne partisane, ce qui est interdit par la loi Hatch.

M. Simas a défié la citation à comparaître et a refusé de témoigner devant la Commission.

La Maison Blanche d’Obama a déclaré que M. Simas était « immunisé contre toute contrainte du Congrès à témoigner concernant des questions liées à ses fonctions officielles », car cela menacerait « les intérêts de longue date du pouvoir exécutif dans la préservation de l’indépendance et de l’autonomie du président. »

Par contre, aucun de ces privilèges ne s’applique au Président Trump ou à ses anciens conseillers.

Ne vous méprenez pas, la condamnation de Steve Bannon et l’assignation à comparaître de Donald Trump sont faites à dessein quelques semaines avant les Midterms pour stimuler la base démocrate.

Ils envoient un message : « Donnez-nous le pouvoir et nous rendrons illégale toute opposition politique et enverrons Donald Trump et ses partisans en prison ».

Mais un autre message a également été envoyé par inadvertance à travers le pays concernant la criminalisation sans précédent de l’opposition politique par les Démocrates.

C’est un message d’avertissement envoyé à tous, y compris aux Démocrates de la vieille école à l’esprit juste, selon lequel défier l’Establishment démocrate de D.C. aura de graves conséquences.

Les électeurs se demanderont si, puisque Steve Bannon a été condamné pour avoir défié les citations à comparaître, la même chose pourrait se produire pour du menu fretin pour s’être plaint de l’inflation, de la criminalité ou de la crise du fentanyl causée par la mauvaise gouvernance des Démocrates.

Cela encouragera certainement les électeurs à voter contre les Démocrates.

Dans une démocratie qui fonctionne, la prévalence de l’État de droit est primordiale. Tous les organismes chargés de faire respecter la loi doivent être objectifs et apolitiques. L’application de la loi doit être strictement basée sur la nature du crime et non sur les penchants politiques du coupable.

L’égalitarisme juridique est un principe fondamental de la société civilisée.

Lorsque ce principe essentiel commence à vaciller et que la loi est appliquée de manière sélective, la démocratie cesse de prévaloir.

C’est une preuve supplémentaire que les États-Unis s’éloignent des valeurs démocratiques représentatives sur lesquelles ils ont été fondés.

Les Républicains vont-ils réparer ce gâchis lorsqu’ils reprendront la Chambre des Représentants ?

On le saura en Janvier 2023 qui n’est plus qu’à quelques mois.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : American Thinker

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