Des pays européens songent à durcir le contrôle sur les transferts d’argent des immigrants. Les nouvelles mesures seront adoptées dans le cadre des programmes de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.
Ces flux d’argent constituent une manne pour le terrorisme islamique dans les pays du Maghreb et les pays du Sahel. Aujourd’hui, cette manne financière dépasse l’aide au développement.
Avec l’assouplissement des conditions sanitaires et l’ouverture des frontières, on assiste à une explosion de ces transferts. En période de crise ou d’inflation, ils ont tendance à augmenter. Toutes les diasporas qui ont économisé durant cette période COVID, les ont envoyées à leurs familles.
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Aujourd’hui les pays européens n’ont aucun contrôle sur les comptes détenus par leurs ressortissants à l’étranger, alors même que les chancelleries occidentales sont tenues à lutter collectivement contre le blanchiment d’argent.
Ces transferts sont peu encadrés dans l’Union européenne.
Beaucoup de ces immigrants accumulent des richesses et ils ont recours à ces transferts de fonds. Ils utilisent notamment des voies informelles, sans passer par les circuits traditionnels pour sortir des fonds.
Ces sommes provenant de la France, de l’Allemagne, de la Belgique et de l’Italie -les principales sources des fonds envoyés aux pays en développement- ne profitent pas aux marchés de consommation des pays occidentaux. Ces diasporas profitent et ne contribueraient pas à la richesse des pays occidentaux.
On assiste donc à un nouveau conservatisme financier de certains pays comme la France, la Belgique ou les Pays-Bas pour grader une partie de ces sommes colossales sur le sol européen.
L’idée du durcissement est de lutter contre le blanchiment, l’évasion fiscale et plus maîtriser ce flux économique. Mettre en place une FATCA européenne permettrait de contrôler les flux financiers pour tous ces étrangers en Europe.
La plus grande partie des sommes qu’envoient chez eux les émigrés vont pour leurs familles. Cela favorise parfois, la paresse des familles qui ne veulent pas travailler.
La dépendance vis-à-vis de ces transferts de la diaspora
Chaque jour des centaines de milliers d’Africains vivant à l’étranger font la queue dans des centres de transfert de fonds pour envoyer chez eux leurs économies.
La diaspora envoie massivement de l’argent dans les pays d’où ils viennent. Cet argent contribue parfois à la moitié ou à plus de la moitié du PIB des pays en question. Ces transferts de fonds constituent une source de plus en plus importante de financement dans certains pays, dépassant l’aide publique au développement.
Selon l’African Institute of Remittances, les transferts de fonds de la diaspora africaine ont atteint 65 milliards de dollars soit l’équivalent du double de l’aide publique au développement des bailleurs de l’Afrique, à 29 milliards.
Selon la Banque Mondiale, en 2020, les transferts de fonds des travailleurs étrangers sont évalués à 650 milliards de dollars par an. Ces envois de fonds constituent la première source de devises étrangères des pays en développement comme le Liban, la Tunisie et le Bangladesh.
La plupart des pays de destination sont des pays à revenu faible ou intermédiaire et ces fonds transférés dans des pays pauvres jouent un rôle important par rapport au produit intérieur brut.
Les fonds envoyés dans les pays en développement par des émigrés travaillant à l’étranger, résidents ou non-résidents ont augmenté, d’après les estimations, de 12 % en 2020, par rapport à 2015, pour atteindre 650 milliards de dollars.
Ce chiffre ne tient compte que des transferts de fonds officiels. Si l’on y ajoute les flux non-officiels, le montant total pourrait être 2,5 fois plus élevé. Les flux passant par des voies informelles ne sont pas comptabilisés dans les statistiques officielles.
En effet, les envois de fonds correspondent à la part des revenus gagnés à l’étranger que les migrants rapatrient chez eux. Ces envois sont de deux types, selon qu’ils sont officiels ou non. Les transferts officiels passent par des banques, des organismes de transfert de fonds. Les envois non-officiels se font par des amis ou les migrants eux-mêmes ou par le biais de réseaux illégaux.
Pour un sans-papiers qui travaille à Milan ou Rome, les transferts non-officiels constituent la meilleure solution. Il préfère les transferts informels en raison du taux de change plus élevé du marché parallèle, sur lequel les négociants accordent un taux jusqu’à deux fois supérieur au taux officiel.
Si beaucoup de familles tunisiennes par exemple bénéficient des fonds envoyés de l’étranger, ce n’est pas le cas de la banque centrale, qui a pourtant désespérément besoin de devises étrangères. Le pays manque cruellement de devises depuis que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ont cessé de lui accorder leur soutien il y a quelques mois, en raison de la crise politique qui ravage le pays depuis l’adoption de la Constitution contestée entrée en vigueur le 16 août 2022.
Comme dans beaucoup d’autres pays africains, l’insuffisance ou la corruption de systèmes financiers officiels dissuadent les transferts de fonds officiels en direction de la Tunisie. Le secteur financier national est en grande difficulté.
D’autres pays africains ont trouvé des moyens de surmonter des problèmes du même ordre. Constatant que les réseaux informels servaient à contourner une réglementation restrictive des transferts de devises, le Soudan a simplement dévalué sa monnaie. En conséquence, les clients jugent maintenant plus intéressants les taux de change officiels.
Le Liban a déréglementé son marché financier, notamment en autorisant des comptes en devises étrangères et en assouplissant les échanges de devises. Cela aurait eu pour effet d’accroître les transferts de fonds officiels.
Au cours des dix dernières années, l’Egypte et le Maroc ont été les principaux bénéficiaires en Afrique et l’Afrique du Nord a reçu plus de 60 % du montant total des transferts.
Dans certaines économies de plus petite taille, les fonds envoyés par les citoyens travaillant à l’étranger représentent une part importante du revenu national. La Somalie reçoit l’équivalent de 50 à 60 % de son produit intérieur brut (PIB) des travailleurs de l’étranger, vivant principalement en Grande-Bretagne. En Erythrée, les transferts de fonds représentent même plus que 200 % de la valeur des exportations et 23 % du PIB.
L’argent que les travailleurs émigrés envoient chez eux est en grande partie destiné à la consommation des ménages.
Les économies qui dépendent trop des transferts de fonds sont vulnérables. Naturellement, les économies fortement tributaires de ces flux financiers sont frappées de plein fouet lorsque ces flux diminuent soudainement, et des familles peuvent du jour au lendemain se trouver démunies.
Une partie non négligeable des fonds envoyés dans ces pays ne parvient pas à ses destinataires. Elle vient à la place gonfler les poches des intermédiaires, notamment dans des pays africains comme le Ghana, le Kenya et le Nigéria.
De plus, environ deux tiers des pays d’Afrique subsaharienne ne publient actuellement aucune donnée sur les transferts de fonds.
Les groupes armés non étatiques bénéficient aussi de ces mannes financières, notamment par des réseaux des bureaux de changes ou des sociétés-écrans.
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Je ne comprends pas ces inquiétudes alors que ces transferts sont organisés par les organismes officiels belges … Western-Union, Ria ont leurs bureaux installés dans les bureaux de poste officiels … chaque fois que je m’y rends, je vois des africains et magrhébins, utiliser ces moyens pour expédier de l’argent dans leurs pays .. je ne vous parle même pas de tous ceux qui font cela à la maison par internet … j’ai expédié une fois de l’argent par Western-Union au Bangladesh : on m’a juste demandé le nom et l’adresse de la personne et le montant … pour éviter des taxes (belges) sur les sommes envoyées, j’ai simplement indiqué, à la demande du destinataire, que la somme était envoyée pour “financement études” et ça passe comme une lettre à la poste : je n’ai même pas dû présenter ma carte d’identité