
Source : Israel247
Voilà une question que nous sommes nombreux à poser. Surtout lorsque nous observons les comportements destructeurs de juifs d’extrême gauche. Nous classons cela comme une forme de « haine de soi ». Nous parlons d’un problème de dissonance cognitive.
Devenez « lecteur premium », pour avoir accès à une navigation sans publicité, et nous soutenir financièrement pour continuer de défendre vos idées !
En tant que lecteur premium, vous pouvez également participer à la discussion et publier des commentaires.
Simone Rodan-Benzaquen, directrice de la branche européenne de l’American Jewish Committee (AJC), ne le comprend pas non plus. Elle disait récemment, lors d’une interview dans l’Express :
« Ce qui m’interroge, c’est que des personnes à gauche, aux positions universalistes, soient malgré tout capables de rationaliser cette alliance [avec les antisémites]. À un moment, il y a des principes. Je considère qu’on ne peut pas s’allier avec des gens qui vont à l’encontre de vos principes sur l’antisémitisme »
Voici une approche de réponse, apportée par le mouvement Chabad.
…Dans la création, chaque chose a son contraire : L’âme juive, profondément liée au judaïsme, rencontre une force opposée de même intensité qui tente d’empêcher cette liaison. C’est pourquoi les juifs s’accrochent de toutes leurs forces à une alternative quelconque qui les éloigne le plus possible du judaïsme, que ce soit le matérialisme, le marxisme, le bouddhisme, la politique, les théories scientifiques.
Celles-ci prennent en charge l’homme tout entier et empêchent le juif de se lier à son judaïsme.
En fait, la résistance augmente d’autant plus que l’âme juive est forte. Dans son subconscient, chaque Juif sait que le début de ce à quoi son âme s’est engagée avant même sa naissance doit changer toute sa vie. Il va de soi qu’il s’y opposera.
Il doit en être ainsi, sinon la vie spirituelle ne serait pas un travail, mais un processus tout à fait naturel, comme par exemple la floraison des plantes, qui n’est pas un mérite des plantes.
D.ieu a envoyé l’âme sublime dans ce monde étrange et matériel afin qu’elle puisse relever des défis. S’intéresser au judaïsme signifie pour le juif une compétition à vie contre ces résistances intérieures, afin de trouver son moi le plus profond.
Abonnez-vous sans tarder à notre chaîne Telegram, pour le cas où Dreuz soit censuré, ou son accès coupé. Cliquez ici : Dreuz.Info.Telegram.
Avant la « haine de soi », j’ai souvent constaté « l’ignorance de soi » manifeste dans certains dialogues.
En raison des tragiques aleas de l’histoire, beaucoup de juifs ont perdu le lien spirituel de leur enracinement, et ignorent le sens de la vocation d’Israel au service des nations.
S’il ne subsiste qu’un vague lien sociologique d’appartenance sans contenu, l’idéologie a un boulevard pour se substituer à l’essentiel…
Je pense que vous avez parfaitement raison. L’hypothèse du texte est intéressante, mais à mon avis elle intellectualise le simple fait que beaucoup de juifs ne savent pas ou plus ce qu’est être juif et donc ne sont juifs que par la généalogie…
Les quelques cas que j’ai rencontrés (attention, me voilà en mode « psy ») étaient des idéalistes qui pensaient que la gauche est du côté des opprimés. Je soupçonne que malgré le terrorisme dont ce pays est victime, Israël avec tous ses Nobel n’est pas assez opprimé pour avoir leur sympathie.
Un idéaliste qui se bat pour le peuple et la fin des inégalités, ça s’appelle un Khmer.
Il y a de nombreuses raisons mais d’après moi, les principales sont :
– la difficulté de résister à l’influence de la plupart des médias, politiciens, enseignants, ONG, organisations internationales ,…..qui usent et abusent à de mensonges et de double standard quand il s’agit d’Israël ;
– les inconvénients qu’on peut subir lorsqu’on défend Israël ;
– les avantages qu’un Juif peut retirer à critiquer Israël ;
– la difficulté à bien s’informer ;
– …..
mais aussi parce que certains Juifs (mais je ne les excuse pas) se sentent peut-être rejetés par le judaïsme dit orthodoxe .
A ce dernier sujet, j’estime, qu’ il est temps que le rabbinat orthodoxe fasse preuve d’imagination de manière à considérer comme Juifs ceux qui se considèrent comme tels, ont des attaches familiales avec le judaïsme et sont solidaires avec Israël et ne plus considérer comme Juifs , ceux qui nés de mère juive , s’allient aux ennemis d’Israël et font preuve d’antisémitisme. Il est temps que ces rabbins fassent preuve d’imagination pour pouvoir eux-mêmes donner le get (+-divorce) dans certains cas; il est temps qu’ils fassent preuve d’imagination , comme Yehuda Hanassi qui ,contrairement à la « Halaha », a mis, vu les circonstances, la Thorah orale par écrit à savoir la Michna du Talmud.
Ce commentaire du mouvement Habad me parait très profond et va a mon sens bien plus loin que le concept de T Lessing et les autres approches qui souvent se limitent à des visions sociologiques, psychologiques, voire politiques.
Contrairement à ce que dit « Rum », je ne vois pas là une vision intellectuelle, mais une vision spirituelle, que d’ailleurs je ne limiterais pas aux seuls juifs, même si cette attitude semble plus répandue.
Maintenant, il est bien possible que l’ignorance dont parle l’abbé Arbez soit aussi un facteur.
Ce sujet mériterai à mon sens plusieurs articles à creuser . En tous cas il m’a fait intervenir sur Dreuz, ce qui ne m’etait pas arrivé depuis longtemps ! Bonsoir à tous et merci, une fois de plus, pour la haute qualité du site
« …que d’ailleurs je ne limiterais pas aux seuls juifs »
Vous avez raison.
Saint Augustin le formulait autrement ;
« La cité terrestre procède de l’amour de soi porté jusqu’au mépris de Dieu ; la cité céleste procède de l’amour de Dieu porté jusqu’au mépris de soi. »